« Depuis plusieurs mois, nous avons mené une réflexion sur le prix de revient, explique Philippe Coste, président de l'Organisme de gestion du Minervois . Nous avons déterminé un seuil de chiffre d'affaires en dessous duquel il nous paraît difficile de pouvoir descendre : 4 500 ? par hectare. Cela signifie que l'on doit vendre dans une fourchette minimale de prix comprise entre 100-120 ?/hl. Si une vente est passée à 65 ?/hl, soit 35 % de moins que ce minimum, on est en droit de se demander s'il y a bien eu respect de toutes les règles du cahier des charges... »
Pour en avoir le coeur net, l'organisme d'inspection est allé contrôler la cave. L'acheteur devrait également recevoir la visite de l'OI dans les prochains jours.
« Notre raisonnement est simple et juste, poursuit Philippe Coste. Produire de la qualité et respecter le cahier des charges de notre AOC a un coût. C'est pourquoi nous sommes allés vérifier cela. »
Mais le contrôle de l'OI a révélé que « le vin en cave était bien de qualité », indique le responsable.
Le vendeur aurait bradé son vin parce qu'il avait besoin de renflouer rapidement sa trésorerie. Cette politique de contrôles ciblés menée dans le Minervois est similaire à celle mise en place à Bordeaux via une collaboration entre l'interprofession et l'OI quali-Bordeaux (voir l'article paru dans la revue « La Vigne » de janvier, page 12-13).