our se défendre, la Fédération française des tonneliers a fait appel à Gérard Michel, directeur scientifique du laboratoire Vect'Oeur à Beaune, et à Bertrand Leaute, directeur technique du Laboratoire expertises et conseils à Cognac. Ces deux experts ont émis une note très critique sur l'article (1) qu'Excell avait publié dans une revue scientifique, démontrant la possibilité de contamination des barriques neuves par le TCA.
Les deux spécialistes estiment qu'Excell n'a pas réalisé toutes les analyses nécessaires et qu'il a fourni des « données incomplètes » pour pouvoir tirer des conclusions. Ils remettent en cause les fondements scientifiques sur lesquels s'appuie Excell. Et ils se disent « stupéfaits » par la fin de l'article, où le laboratoire présente un outil de contrôle de contamination de barrique qu'il a breveté. Ils s'interrogent « sur la finalité réelle » de la publication qui « met en avant un dispositif commercial ».
Pascal Chatonnet, responsable du laboratoire Excell, réagit à ces critiques, soulignant qu'elles « émanent de laboratoires concurrents ». Il s'interroge à son tour sur leur objectivité. Il précise que son article est paru dans un journal scientifique reconnu, exigeant plusieurs validations par des comités d'experts. Quant à l'outil qu'il propose pour détecter la contamination de barriques neuves par le TCA, « le temps jugera » de son efficacité.
(1) Mise en évidence d'une nouvelle source de contamination du bois de chêne Quercus sp. par le 2,4,6-TCA et ses conséquences sur la contamination des vins élevés en barriques neuves, « Journal of Agriculture and Food Chemistry ».