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Congrès des vins IGP
L'enrichissement crispe les esprits

Il n'y aura pas de retour avant longtemps de l'aide européenne aux moûts concentrés rectifiés, a-t-on appris lors du congrès de VinIGP, la confédération française des producteurs de vins IGP. La profession s'est réveillée trop tard et de manière trop désunie pour porter cette revendication.
Par Bertrand Collard Le 13 juin 2014
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D

eux sujets à l'ordre du jour du congrès de VinIGP, la confédération nationale des syndicats de producteurs d'IGP : l'enrichissement et les plantations nouvelles de vins sans indication géographique (VSIG). Deux sujets épineux. Le premier surtout. La question de l'enrichissement déchire le Midi depuis la fin de l'aide à l'utilisation des moûts concentrés rectifiés entre les partisans des MCR (moûts concentrés rectifiés) et ceux de la chaptalisation, trois fois moins chère. Les premiers ont gagné la première manche obtenant l'interdiction de la chaptalisation l'an dernier. Depuis les deux camps se sont retrouvés pour exiger le retour de l'aide aux moûts concentrés.

Le 12 juin à Marseille, les congressistes ont dû se rendre à l'évidence : il n'y aura pas de retour de l'aide européenne à l'utilisation des MCR avant longtemps.

« L'enrichissement est inclus dans la PAC que l'on ne peut pas rouvrir avant 2018, a soutenu Thierry Coste, président du groupe vin du Copa Cogeca, viticulteur à Florensac dans l'Hérault, l'un des intervenants de la table ronde organisée pour le congrès. On ne peut pas la rouvrir pour un sujet ponctuel » comme l'est l'enrichissement. L'Union européenne fonctionne ainsi, établissant des règles après de longues et lourdes tractations qu'il est ensuite difficile de remettre en cause.

Et ce d'autant plus qu'il « n'est pas dans l'intention de la Commission européenne de proposer une modification des orientations prises dans la Pac », a affirmé Éric Andrieu, député européen du Sud-Ouest.

L'aide européenne à l'utilisation des MCR a disparu en 2012. Thierry Coste, Éric Andrieu et Christine Avelin, conseillère du ministère de l'Agriculture pour les productions végétales, ont rappelé aux congressistes que cette décision avait été prise et annoncée dès 2008. La profession s'est mobilisée beaucoup trop tard pour obtenir un retour en arrière. Et elle s'est présentée trop divisée au combat.

Pour cette année, reste la piste d'une aide nationale demandée par la viticulture à l'État français. Étrangement, il n'en a pas été question lors du congrès. Mais en dehors. Le 12, en fin de matinée, on apprenait que la perception de Capendu, dans l'Aude, avait été taguée du message « Despey bouge : MCR ou boum ». Un message à l'attention du président du conseil des vins de FranceAgriMer le menaçant d'actions violentes s'il n'obtenait pas l'aide de l'État français cette année.

Cette revendication sera-t-elle satisfaite ? Le ministre n'a pas répondu à la profession. En tout cas, Michel Servage, président de VinIGP a prévenu : « Si on ne trouve pas de solution intelligente au sujet de l'inéquité de traitement entre ceux qui chaptalisent et ceux qui utilisent les MCR, on portera l'affaire devant les tribunaux. »

Quant à la question des plantations nouvelles de VSIG, les producteurs ne l'accepteront que si les parcelles plantées pour des vins sans IG restent bien dans cette catégorie. Là, une solution semble se dessiner : il est question d'imposer aux demandeurs d'autorisation de planter pour des vins sans IG, de s'engager à en produire sur les parcelles concernées pendant 15 voire 20 ans. La Commission européenne serait favorable à cette solution.

En revanche, elle refuserait catégoriquement l'idée d'interdire de planter, au sein ou autour d'une appellation, les cépages de cette appellation pour produire des VSIG. En clair, l'idée d'interdire de planter du merlot sans IG à Bordeaux passerait à la trappe.

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