ris en tenaille entre les vins de Pays d'Oc, dont les cours sont plus élevés, et la nouvelle catégorie des vins de France, dont les rendements ne sont pas limités, les IGP Aude, Gard et Pays d'Hérault peinent à trouver leur place.
« La faiblesse des IGP de département, c'est la volatilité de l'offre. Les volumes varient d'une année sur l'autre. L'idée est d'élargir la zone de production pour lisser ces variations de volume », explique René Moreno, président de la section IGP du CIVL, l'interprofession des vins du Languedoc.
Pour donner un nouvel élan à ces IGP, l'interprofession et les ODG ont réalisé une étude stratégique avec l'appui du cabinet Abso Consultant. Le 22 mai, l'assemblée générale de la Fédération des IGP de l'Hérault a retenu deux des scénarios proposés par cette étude.
CRÉATION D'UNE IGP SOCLE
Le premier est la constitution d'une IGP socle regroupant les trois IGP de département (Gard, Pays d'Hérault et Aude). Le nom des départements serait maintenu en mention complémentaire. Cette IGP régionale représenterait un potentiel de 1,3 à 1,5 million d'hl, un volume capable de satisfaire les besoins du négoce pour fournir les marchés d'entrée de gamme. Reste à trouver un nom pour cette future IGP régionale. Plusieurs pistes sont à l'étude après la première réunion de créativité qui s'est tenue la semaine dernière.
La seconde voie à explorer est un rapprochement avec l'IGP Méditerranée. Une rencontre avec les instances dirigeantes de cette IGP sera prochainement organisée pour étudier la faisabilité d'un tel rapprochement.
Sur les neuf premiers mois de la campagne, le volume des transactions en IGP de département est en baisse de 1 % par rapport à la même période de la campagne précédente (946 795 hl). Les rosés, qui représentent un tiers des transactions, sont en forte hausse (+ 10 %). Le cours moyen, toutes couleurs confondues, a progressé de 6 %, à 69 ?/hl.