a règle marketing souffrirait-elle une exception dans le secteur du vin ? Alors que les experts s'accordent pour conseiller des noms de marques courts, bien mémorisables et facilement prononçables, l'étude menée par Antonia Mantonakis, professeur à la Brock University (Ontario), révèle qu'à l'inverse un nom de vin difficile à prononcer serait le signe d'un produit peu commun et donc plus précieux.
En clair, l'étude montre que les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un vin dont le nom est difficile à prononcer. En moyenne, ils vont jusqu'à payer deux dollars en plus. Les connaisseurs sont un peu moins influençables que les néophytes.
L'étude a été menée auprès de trois groupes constitués de 41 à 48 participants canadiens. Tous ont goûté le même chardonnay.
Au premier groupe, les chercheurs ont dit que le vin provenait de la winery Titakis (nom facile à prononcer). Au deuxième groupe, ils ont dit qu'il venait de la winery Tselepou (nom difficile à prononcer). Au troisième groupe, aucun nom de vin n'a été donné.
Les participants ont estimé que le Tselepou valait 16 dollars la bouteille. Celui dénommé Titakis a été évalué à environ 14 dollars. Pour le vin sans nom, les connaisseurs étaient prêts en moyenne à mettre 13 dollars par col, tandis que les néophytes tablaient sur 12 dollars seulement.
Comme le rappelle l'auteur de cette étude, la même théorie vaut pour les fromages haut de gamme. Des recherches sur le comportement du consommateur ont montré que des fromages avec des noms compliqués étaient considérés comme plus raffinés.
De quoi donner envie de déguster un gewurztraminer avec un trappe d'Échourgnac? Non ?
Pour accéder à la présentation de l'étude, suivre le lien.