'est devenu une habitude : BASF fait part de ses propres préconisations pour préserver l'efficacité des fongicides face aux souches de maladies résistantes, sans attendre celles des services officiels. La firme vient de les révéler pour la campagne à venir. Elle continue de défendre les QoI que les services officiels ont déconseillés d'utiliser cette année contre l'oïdium. Ils l'avaient déjà fait dès 2011 contre le mildiou.
« L'an dernier, les recommandations de la note nationale ont fait s'effondrer les utilisations de QoI, regrette Pierre-Antoine Lardier, responsable du pôle cultures spéciales chez BASF. Or, nos essais montrent que ces produits marchent s'ils sont appliqués préventivement. Ils ne sont pas à mettre au placard. »
La firme maintient que l'on peut utiliser un QoI solo par saison contre l'oïdium (Stroby DF), et deux produits de cette famille si l'un des deux est associé « à un partenaire ayant une efficacité intrinsèque suffisante » (Collis). « Cette année, nous n'avons pas rencontré de problèmes de contrôle de l'oïdium sur des sites renfermant 50 et 100 % de souches résistantes et où nous avons utilisé les QoI selon nos préconisations », assure Pierre-Antoine Lardier.
Par ailleurs, BASF a découvert le mode d'action de son nouvel antimildiou, l'amétoctradine, matière active d'Enervin. Elle soutient qu'il est distinct de tous les autres modes d'action connus. À ce titre, l'amétoctradine est le premier, et pour l'instant le seul, représentant de la famille des QoSI (Quinone outside, Stigmatellin binding type, Inhibitor).
Pour BASF, il n'y a plus de raison de l'assimiler au groupe des QiI (Cyazofamid, Mildicut) comme l'ont fait les services officiels pour la campagne 2014. On peut l'employer au maximum deux fois par saison, toujours en préventif, indépendamment des autres produits utilisés dans le programme antimildiou.
La firme s'apprête à écrire à tous ses clients pour leur exposer ses recommandations.