« Faire simple pour rester à la portée du viticulteur. » C'est le principe qui a guidé Nicolas Einhart, vigneron indépendant sur 10 ha, à Rosenwiller, dans le Bas-Rhin, pour monter son offre de prise de vue et de survol des vignes à l'aide d'un drone.
Nicolas Einhart a acquis un hexacopter, un drone à six hélices. Selon lui, les mois d'août à octobre constituent, en Alsace, la meilleure période pour survoler les vignes. « En fin de saison, le feuillage exprime le mieux les carences, les différences de vigueur, les maladies de la vigne et du bois. Avec le drone, on repère facilement les pieds manquants. On fait le tour des parcelles plus facilement et plus rapidement qu'à pied », dit-il.
Ce gain de temps est le principal intérêt de ce service où l'heure de vol est facturée 150 ?.
Nicolas Einhart propose également le géoréférencement des parcelles à l'aide de balises.
Dès que le pilote repère un pied intéressant ou suspect, il peut s'en approcher avec son drone. Son système de géoréférencement et de photogrammétrie permet alors de déterminer les coordonnées GPS du pied pour le retrouver plus facilement.
Nicolas Einhart propose également de prendre des photos durant le survol. De retour au bureau, il utilise un logiciel pour regrouper les différents clichés d'une parcelle en un seul.
Pour l'heure, le pilote n'a pas voulu s'équiper d'une caméra à infrarouge, pour mesurer la vigueur des vignes ou la maturité des raisins. « Les données issues de ces prises de vue sont trop techniques. Il n'existe encore aucune grille calibrée fiable donnant la teneur en azote ou le taux de sucre des raisins en partant de la mesure de l'infrarouge », explique-t-il.