ingt-quatre vins rouges, six vins blancs et un vin pétillant ont obtenu une note d'au moins 13 sur 20, le minimum pour entrer dans le prestigieux guide « Bettane & Desseauve », à l'occasion de la dégustation organisée à Pékin, vendredi 6 mars. Une dizaine de critiques français et chinois ont examiné 173 crus.
Parmi eux, « on en a goûté 15 % à 20 % de très bien faits, assez proches du style qu'on trouve en France et en Europe », s'est félicité Michel Bettane. Tout en notant qu'il y en avait « d'autres plus imprécis », signe que « tout n'est pas encore gagné pour les vins chinois ». L'an dernier, la première édition en chinois du guide « Bettane & Desseauve » s'est vendue à 50 000 exemplaires. L'édition 2015, adaptée au marché local, sera la première à intégrer des vins chinois.
LES GRANDES MARQUES CHINOISES N'ONT PAS CONCOURU
Parmi les crus candidats figuraient beaucoup de premières ou secondes cuvées pour des domaines créés après 2012 et qui cherchent à se faire un nom. À l'inverse, la plupart des grandes marques chinoises établies, comme Greatwall, n'ont pas souhaité prendre part à la dégustation.
«Elles participent moins aujourd'hui. Avec la concurrence de tous les nouveaux petits producteurs, elles ne sont plus sûres d'arriver dans les trois premières places », a expliqué Nicolas Carré, sommelier français exerçant en Chine depuis quatorze ans. La fin de l'époque où les producteurs payaient des dessous-de-table pour s'assurer la tête du classement peut aussi avoir refroidi les grands châteaux, a indiqué un autre organisateur.
Les experts français pointent cependant des problèmes endémiques de viticulture dans le pays. « Il faut encore faire des progrès pour obtenir de meilleurs raisins. On a planté beaucoup, très vite, et avec les ouvriers dont on disposait, pas nécessairement suffisamment formés », a regretté Michel Bettane.