« Le contrat-vendanges continue », a déclaré le ministre de l'Agriculture devant la presse, mercredi 1er octobre. Interrogé sur l'avenir de ce contrat proposé aux saisonniers lors des récoltes viticoles, Stéphane Le Foll a voulu rassurer.
Mais la profession n'est pas dupe et a eu le déplaisir de constater, à l'article 47 du projet de loi de finances, la suppression de l'exonération de cotisations salariales de sécurité sociale attachée aux contrats vendanges. Autrement dit, tout ce qui en fait l'intérêt, puisque cette disposition permettait de reverser un salaire net plus intéressant au vendangeur. Pour justifier sa décision, le Gouvernement affirme que l'exonération « n'est pas parvenue à rendre les emplois de vendangeurs plus attractifs ».
« La caractéristique la plus importante de ce dispositif disparaît !, s'insurge la Cnaoc par l'intermédiaire d'Éric Tesson, juriste de l'organisme. Le salaire des vendangeurs va donc diminuer. »
Les vignerons devront augmenter les salaires de leurs coupeurs pour conserver l'attractivité de l'emploi pendant la période des vendanges. « Les gens continueront à signer des contrats-vendanges, anticipe Éric Tesson, car ils permettent d'embaucher des gens qui sont salariés par ailleurs. C'est le seul avantage qui subsiste. »