e Gard donne de la voix. En l'occurrence celle de Gérard Bancillon, le président de la cave de Bourdic, soutenu par la quasi-totalité des coopératives du Gard, qui s'insurge contre une mesure du plan stratégique adopté par le conseil vins de FranceAgriMer à l'unanimité en mai.
« On se moque de nous. Relancer la production des VSIG en ouvrant leur droit à de nouvelles plantations, c'est déstabiliser toute une filière. Cette mesure du plan ne reflète pas la position de la base. »
Dans une lettre ouverte à Stéphane Le Foll, le président de la cave soutient que « l'ensemble des régions françaises a répondu non à la quasi-unanimité, par le biais de la Cnaoc et de la confédération des vins à IG, d'une part parce que le risque de pollution des autres segments par les vins de table est évident (il n'existe aucune cloison étanche entre ces différentes catégories), mais surtout car ce segment n'est pas rémunérateur, c'est pour cela que plusieurs milliers d'hectares ont été arrachés dans notre région ».
MISE EN GARDE
Selon Gérard Bancillon, contrairement à ce qu'indique le rapport présenté au ministre, ces vins ne répondent pas à une demande du marché, et d'ailleurs « les négociants français ne veulent pas s'engager et refusent de contractualiser ces VSIG ».
Il souligne par ailleurs que les VSIG, initialement prévus pour les marchés export, sont très majoritairement vendus en France. « Cette mesure répond à une demande d'une partie du négoce qui souhaite une augmentation de la production pour faire baisser les cours des vins IGP et AOP. On ne comprend pas pourquoi nos représentants sont favorables à cette orientation. »
Gérard Bancillon conclut sa missive par une mise en garde : « Faites attention, le chant de certaines sirènes pourrait diriger la filière viticole dans un gouffre alors qu'elle se porte si bien actuellement. »