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'est un document d'une vingtaine de pages, véritable « guide des bonnes pratiques de mise en oeuvre des codes à barres GS1 pour la commercialisation des vins », qui a été présenté le 27 novembre dans le cadre des conférences de Vinitech, à Bordeaux (Gironde). Un guide élaboré par un comité de pilotage du déploiement secteur vin de GS1 France, l'organisme qui développe des standards permettant une gestion efficace des chaînes d'approvisionnement en identifiant de façon unique les produits ainsi que les unités d'expédition et en fiabilisant les échanges d'informations entre les différents acteurs.
Le comité de pilotage mis en place en novembre 2011, qui réunissait notamment Prodis Carrefour, Grands chais de France, Auchan et Castel, a travaillé sur l'élaboration d'un guide servant de référence pour les marquages en codes-barres que l'on retrouve tout au long de la chaîne d'approvisionnement du vin.
« Ce guide entend fournir aux 8 000 entreprises de la filière viticole française qui utilisent le marquage code-barres un langage commun en les aidant à codifier leurs produits, qu'il s'agisse des producteurs, des négociant, des embouteilleurs, des logisticiens, des grossistes, des distributeurs ou des transporteurs », a expliqué Paul Bounaud, chargé du secteur viticole à GS1 France.
Corinne Oury, responsable qualité au sein du groupe Castel, propriétaire récoltant, vinificateur et négociant, approuve la démarche : « Nous sommes face à des enseignes qui chacune ont leur propre cahier des charges. Prenons la problématique de la gestion d'un millésime ou d'une médaille apposée sur la bouteille, chacun a ses règles. Cette hétérogénéité est un souci », a-t-elle indiqué.
Dominique Ribereau Gayon, directeur qualité et développement durable de Prodis Carrefour, ne dit pas le contraire. Son entreprise va abandonner le cahier des charges qu'elle avait concocté pour adopter le guide.
Que contient-il ? Il rappelle les principes généraux d'attribution d'un code-barres par GS1. Ce code à treize chiffres permet de garantir l'identification du produit et l'identité du détenteur de la marque.
Des cas particuliers peuvent entraîner un changement de code. Exemple : doit-on changer le code d'un vin millésimé ? Le guide distingue deux cas : soit le millésime a un impact sur les tarifs, les commandes ou la facturation, auquel cas il faut changer le code. Soit le propriétaire considère que le millésime n'est pas un facteur différenciant, il est alors inutile de changer le code.
Qu'en est-il pour les médailles ? S'il y a un impact sur la commande ou la facturation, il est recommandé d'attribuer un nouveau code.
Le guide aborde également les spécifications techniques de l'étiquette logistique et fait des recommandations aux transporteurs et prestataires logistiques.
De même, un long chapitre est consacré aux échanges d'informations au travers des EDI. Reste un enjeu de taille : le guide a été bien été soumis à toutes les enseignes. Mais il n'a pas de valeur réglementaire. Combien d'enseignes vont-elles adopter ce référentiel de codification ? La question reste posée.
Pour l'heure, seuls Intermarché, Prodis Carrefour, Monoprix, Casino ainsi que les transporteurs Dentressangles et Mitsiu ont décidé de l'adopter dès 2013. GS1 a du pain sur la planche.
Le guide peut être téléchargé sur www.publications.gs1.fr.
