Ce vendredi 25 mai, lors de son congrès national annuel, l'Union des oenologues de France (l'UOEF) a annoncé avoir validé son nouveau règlement et son nouveau code de déontologie.
« Nous avons ajouté des critères par rapport à l'ancienne version, précise Cyril Payon, président de l'Union. Notamment, le fait que l'oenologue doit prendre en compte dans son travail l'environnement, la sécurité alimentaire et sanitaire du consommateur ou n'user des technologies autorisées par l'OIV qu'avec réflexion? »
Le syndicat des oenologues veut aller encore plus loin. Il souhaite que sa profession soit réglementée par l'État, avec la parution d'un décret au Conseil d'État.
Pour faire avancer le projet, l'UOEF a déjà entamé un lobbying durant la campagne présidentielle. Elle attend désormais le lendemain des élections législatives pour connaître les prochains membres du groupe vin, composé de députés et de sénateurs. Elle souhaite lui présenter ses propositions le plus rapidement possible.
« Nous voulons leur montrer que ce projet de réglementation par l'État va dans l'intérêt du consommateur, qu'il est important pour sa sécurité et sa santé, ainsi que pour la qualité des produits. Ce serait aussi un moyen de donner une image claire de ce qu'est le métier d'oenologue », argumente Cyril Payon, qui a bon espoir que les négociations aboutissent courant 2013.
Avec la parution d'un tel décret, il pourrait exister un ordre des oenologues comme il existe un ordre des médecins. En cas de faute grave, un oenologue pourrait alors perdre son titre.