a campagne de communication pour le beaujolais nouveau 2015 a été dévoilée jeudi 30 avril, lors du congrès de l'ODG. Pour relancer des ventes en nette perte de vitesse, les vignerons ont poussé leur interprofession à revoir le budget à la hausse. « De 300.000 euros l'an dernier, nous sommes passés à environ 700 000 euros », a indiqué David Ratignier, responsable professionnel de l'ODG en charge du dossier et venu présenter le nouveau dispositif aux viticulteurs.
Ces moyens financiers vont notamment servir à allonger la durée de la campagne. Celle-ci se tiendra donc « sur l'année », l'idée étant « de mettre en place une stratégie qui s'installe dans le temps ». Elle démarrera dès mai, par un lancement « online », et se poursuivra avec des « temps forts » pour finir sur une « montée en puissance à l'approche du jour J et une continuité après la sortie », a indiqué David Ratignier.
Au mois de novembre, plus de 300 spots seront diffusés sur les principales radios de France, entre le 17 et le 28 novembre, pour toucher 25 millions d'auditeurs. David Ratignier indique que, « pour la première fois, la couverture médiatique est assurée durant la deuxième semaine de commercialisation » afin de prolonger les ventes au-delà des seuls trois jours qui suivent le lancement du beaujolais nouveau.
Et cette année, on ne parlera pas « du » beaujolais nouveau mais « des » beaujolais nouveaux, pour mieux affirmer la diversité des vins de la région. La campagne mettra également en avant « l'humain et le terroir ». « Il s'agit de montrer les hommes et les femmes qu'il y a derrière le beaujolais nouveau », a expliqué le responsable professionnel. L'objectif : « Redorer l'image des beaujolais nouveaux », mais aussi parler de leur fabrication et « contrer les idées reçues » en évoquant, par exemple, « l'élaboration artisanale des beaujolais et beaujolais-villages ».
Un nouveau site internet dédié ? lesbeaujolaisnouveaux.com ?, valorisera les 3 000 producteurs de l'appellation. Toujours dans cet esprit, les vignerons ont par ailleurs prévu un « événement » à Paris, le jeudi 19 novembre : « Nous allons faire un peu de bruit, montrer que nous ne sommes pas morts. Nous avons donc besoin de viticulteurs motivés qui répondront présent ! », a lancé Sébastien Coquard, le président de l'ODG.