« C'est notre correspondant commercial en Chine qui nous a avertis. Des entreprises chinoises ont déposé des marques sous des noms chinois correspondant à la traduction de « Banyuls » et « Roussillon ». Le vin qu'elles commercialisent ainsi n'est bien sûr pas issu de nos terroirs », explique Jean-Louis Salies, président du Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR).
Les esprits les plus positifs y verront le signe d'un certain succès. Seules les bonnes et belles choses sont copiées? Les autres trouveront dans cette affaire un nouvel exemple des difficultés à commercer avec la Chine.
Une soixantaine d'entreprises du secteur viticole du Roussillon exportent aujourd'hui vers ce pays. Pour la filière, cette destination représente un marché en plein essor : en 2012, les exportations de vins d'AOC du Roussillon (1) vers la Chine ont totalisé 1,5 million de bouteilles. « Sur les six premiers mois de 2013, nous sommes déjà à 2 millions de cols », constate le représentant professionnel.
Le CIVR a transmis le dossier à l'Inao. Il espère que le litige sera rapidement réglé à l'amiable et que les marques litigieuses seront retirées. À défaut, une procédure juridique pourrait être intentée au niveau international.
(1) AOC Rivesaltes, Maury, Banyuls, Côtes du Roussillon et Côtes du Roussillon villages.