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Vendange 2015 : une conjoncture positive pour les échanges mondiaux
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Vendange 2015 : une conjoncture positive pour les échanges mondiaux

Par Sharon Nagel Le 07 août 2015
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Vendange 2015 : une conjoncture positive pour les échanges mondiaux
A

l’approche des vendanges dans l’Hémisphère nord, l’analyse des échanges de vins au niveau mondial fait ressortir un dynamisme global. Si certains pays perdent du terrain en volume, ils en gagnent en valeur et vice versa. 

Une offre globalement stable

Dans son dernier rapport mensuel, Ciatti note que sur des segments précis, certains fournisseurs ont tendance actuellement à brader des vins pour laisser la place à la nouvelle récolte. Celle-ci, même s’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions fiables, risque de s’inscrire dans la moyenne, voire légèrement au-dessus. C’est le cas en Italie, Espagne, France et aux Etats-Unis par exemple. A l’exception du Chili, la production dans l’Hémisphère sud cette année s’est, soit rapprochée de la moyenne, soit inscrite en baisse, ce qui est de bon augure pour les échanges internationaux, d’autant plus que des incertitudes commencent déjà à planer quant à l’impact éventuel de la sécheresse sur la récolte 2016 dans certains pays de l’Hémisphère sud – notamment le Chili – et de l’Hémisphère nord, aux Etats-Unis. 

Belles performances pour l'Océanie

Selon le dernier bilan de la Rabobank, la plupart des principaux pays producteurs progressent à l’export au premier trimestre cette année, que ce soit en volume ou en valeur, voire parfois les deux, comme pour la Nouvelle-Zélande. Celle-ci, dont la récolte a chuté de 27% en 2015 par rapport à la production record de 2014, affiche des augmentations à deux chiffres en volume et en valeur, impulsées moins par le sauvignon blanc – locomotive historique des exportations – que par le pinot gris (+21% sur un an) qui a désormais dépassé le chardonnay. De son côté, son voisin océanique, l’Australie, a repris des couleurs à l’export avec des hausses de 9,4% et de 10,7% en volume et valeur respectivement entre janvier et avril 2015. De belles performances ont été affichées en Asie, notamment en Chine/Hong Kong et au Japon, mais aussi aux Etats-Unis et au Canada ; seul le Royaume-Uni est à la traîne. Globalement, l’Australie semble bien placée pour profiter de l’accord de libre-échange conclu récemment avec la Chine – grâce auquel les droits de douane passeront à zéro d’ici à quatre ans – mais aussi de son nouveau plan stratégique. Seuls gros nuages à l’horizon : le manque de rentabilité de la filière, 92% de la production dans les régions intérieures chaudes étant jugé non-rentable, selon l’organisme professionnel WFA.

Amérique du Sud : progression des exportations

Ailleurs dans l’Hémisphère sud, l’Argentine connaît enfin quelques bonnes nouvelles à l’export, même si les volumes progressent bien plus vite au cours des quatre premiers mois de l’année (+9%) que les valeurs (+1,2%) en raison de la prépondérance du vrac (+18%). Les expéditions de malbec, cabernet-sauvignon et chardonnay en vrac vers le marché intérieur vont bon train, à des prix légèrement supérieurs à ceux de l’an dernier, mais avec des délais de paiement plus longs, note Ciatti. Les exportations conditionnées ont également bien progressé (+4,9% selon la Rabobank) et représentent les deux tiers des volumes à l’export, mais la situation demeure compliquée pour les viticulteurs. En effet, selon Ciatti, bon nombre d’entre eux n’ont pas les moyens de travailler dans le vignoble. De l’autre côté des Andes, au Chili, l’augmentation des exportations en vrac (+21%) a également porté atteinte au chiffre d’affaires à l’export, les valeurs ayant globalement régressé de 0,5% au premier trimestre de cette année. « Les prix chiliens paraissent intéressants et la demande a augmenté sur le marché intérieur », observe Ciatti. « La Chine reste demandeuse et l’Europe se montre souvent intéressée par le Chili à cette époque de l’année. Certains cépages comme le sauvignon blanc et le chardonnay ont attiré beaucoup d’intérêt et certaines wineries ont déjà tout vendu ». Même si, de l’avis général, les prix ont atteint un plancher, l’augmentation des coûts de production ces dernières années semble avoir découragé de nouvelles plantations au Chili, celles-ci étant désormais rares selon Ciatti. 

Chute du vrac pour l'Afrique du Sud

Enfin, toujours dans l’Hémisphère sud, l’Afrique du Sud a observé une régression importante (–18,8%) de son activité vrac à l’export entre décembre 2014 et mai 2015, entraînant une baisse globale de 10% de ses exportations en volume. Notons que les coûts de production en Afrique du Sud au cours des cinq dernières années ont fait un bond de 52% par litre produit, d’après les chiffres de Ciatti. Dans le même temps, les coûts du vrac ont progressé de 46%, soit deux fois l’augmentation des prix de vente au litre lors de cette période. Point positif : la Rabobank souligne une amélioration des exportations de vins en bouteilles, notamment vers l’Asie et l’Afrique, de même que dans plusieurs pays européens. Le revirement des exportations en faveur de la bouteille – encouragé par une campagne promotionnelle dédiée – a-t-il été amorcé ? 

Vers une récolte normale en Italie

En Europe, l’Italie a connu la même tendance que la France durant le premier trimestre, à savoir une baisse des exportations en volume pour une hausse en valeur. Autre similitude : les deux pays ont profité des belles performances de leurs effervescents, ce qui explique la meilleure valorisation. En Italie, les stocks affichent des niveaux extrêmement faibles en ce moment, précise Ciatti, et une part importante des vins de qualité a déjà été vendue. Les prix y sont actuellement stables avec une légère tendance à la hausse. Sauf imprévu, la production italienne devrait revenir à la normale cette année, à la fois sur les plans quantitatif et qualitatif. Le cycle végétatif s’est bien déroulé dans la région de Vénétie, ce qui devrait lui permettre de répondre à une demande toujours aussi forte en faveur du Prosecco, note la Rabobank. 

Ventes et retiraisons actives en Espagne

Enfin, en Espagne, la récolte s’annonce précoce avec environ deux semaines d’avance dans la région de Castille-La Manche. « Les températures élevées, l’absence de précipitations (il existe 220 000 hectares de vignes non irriguées en Castille-La Manche) et des orages de grêle récemment (17 000 ha ont été touchés) ont légèrement affecté le potentiel de production en Espagne », commente Ciatti. Les estimations actuelles pour la première région productrice espagnole se situent aux alentours de 20 millions d’hectolitres, un volume inférieur à celui annoncé précédemment. « La plupart des gens s’accordent à dire que la récolte cette année sera au moins aussi importante que la dernière ». Côté marché, le courtier international note que « le marché reste actif pour toutes les catégories, à la fois en termes de ventes et de retiraisons. Ces dernières tournent à plein régime, en raison de la campagne estivale et d’une hausse des besoins en matière de mises. Les cotations progressent pour les rouges/rosés génériques et les vins de cépage en raison des faibles disponibilités. L’attention se focalise sur les blancs génériques, qui concentrent les meilleures opportunités. Des offres particulièrement attrayantes ont été observées, allant jusqu’à 0,20 € le litre ». Pour sa part, la Rabobank souligne une hausse de 14,6% des exportations espagnoles en volume, l’augmentation en valeur se limitant à 3,5%, au cours des quatre premiers mois de l’année. 

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