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e rendez-vous du vin en Grande-Bretagne ouvre ses portes ce 18 mai. A cette occasion rencontre avec Ross Carter qui a été directeur commercial international de la London Wine Fair de 2006 à 2009. Il est ensuite parti travailler dans des vignobles en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et en France, puis au contrôle qualité pour un importateur britannique. Quand on lui a demandé de reprendre les rênes de « la London » en 2013, il a relevé le défi. L’édition 2014 avait vu des changements drastiques qui ont convaincu ceux qui y sont venus (750 exposants contre 550 en 2013 et une progression du nombre de visiteurs de 11%). Ces derniers émettaient cependant la crainte de ne pas voir cet essai transformé dans les prochaines éditions. Et il restait beaucoup d’absents à convaincre de revenir. Alors, la deuxième édition de la London Wine Fair à Kensington Olympia met-elle moins la pression à son directeur ? Pas sûr… Si 2015 est l’année de la coupe du monde de rugby à Londres, elle doit être aussi celle de la transformation de l’essai marqué l’an dernier.
[Crédit photo : DR]
Quelles sont les nouveautés pour 2015 ?Cette année nous sommes dans le Grand Hall d’Olympia (l’an dernier nous étions dans les halls secondaires et ce fut un peu acrobatique) et la signalétique sera bien meilleure.
Nous nous efforçons d’apporter des nouveautés chaque année et chaque édition vient avec sa cohorte d'initiatives et d’exposants qui nous rejoignent pour la première fois (ou qui reviennent après quelques années d’absence de nos allées). Cette année nous présentons les View Tastings, créées en association avec les cavistes haut de gamme Octavian. Ces dégustations auront leur espace dédié, réservé aux entreprises qui vendent des super-premium et des icônes au prix public recommandé de 30 £ et plus (soit plus de 42 €). Les exposants sont des références internationales comme Antinori, Louis Latour Agencies, Lea & Sandeman (cavistes de renom au Royaume-Uni, NDLR) et Penfolds, pour n’en citer que quelques-uns. L’accès à cet espace sera réservé à quelques journalistes triés sur le volet ainsi qu’aux acheteurs de vins fins qui auront montré patte blanche. Cet espace fermé sera bordé par un espace éphémère qui accueillera chaque jour des dégustations différentes, de l’Union des Grands Crus de Bordeaux à la CCI Bourgogne pour finir avec Wines of New Zealand.
Cette année, nous inaugurons également Wines Unearthed, pour les producteurs du monde entier, à la recherche d’un représentant au Royaume-Uni. Environ 70 producteurs seront représentés dans cet espace lui aussi dédié. Nous avons adapté les heures d’ouverture de cet espace pour lui assurer un maximum de fréquentation, notamment par les autres exposants de la Wine Fair ! Il ouvre ainsi plus tôt que le reste du salon pour permettre aux importateurs, agents et distributeurs exposants de venir à la rencontre de ces producteurs !
Enfin, nous avons créé un événement récurrent : chaque édition de la Wine Fair célébrera à présent deux cépages, un blanc, un rouge et cette année ce sont la Syrah et le Grüner Vetliner. Pourquoi ? Parce qu’ils ont chacun un héritage et une variété d’expression au contact de leur terroir, ainsi qu’une renommée auprès du public britannique. Nous avons lancé cet événement avec Jancis Robinson MW, Julia Harding M.W. et le Dr José Vouillamoz, co-auteurs de Wine Grapes, la bible des cépages du monde, qui animeront des conférences et des dégustations sur ces cépages, avec notamment, une dégustation de la très rare Dureza, un parent de la Syrah, par Pascal Jamet.
Comment ciblez-vous les indépendants ?Le on-trade et les cavistes indépendants sont notre cœur de cible en tant que visiteurs et nous savons qu’ils sont en quête de découverte et de diversité.
Nous avons fait en sorte de leur proposer des espaces et des contenus qui les intéressent. Regardez la liste de nos séminaires, dégustations et conférences. Nous avons monté les déjeuners des acheteurs, le lundi et des sommeliers le mardi du salon. L’an dernier notre visitorat de cavistes indépendants avait progressé de 11 % et notre visitorat on-trade de 12%. Nous espérons bien sûr faire encore mieux cette année, portés par le bouche à oreille au sein de la filière !
En outre, en deux éditions, nous avons clairement renfoncé notre noyau d’exposants britanniques. Nous avons même dépassé notre niveau lors de l’année record de 2008, où on ne comptait que 88 importateurs, distributeurs et agences britanniques et beaucoup plus d’acteurs internationaux. En 2015 nous comptons parmi nos exposants près de 150 entreprises britanniques. Nous voulions un salon crédible et représentatif de la filière au Royaume-Uni et nous atteignons cet objectif pour la première fois depuis la création du salon en 1981.
Nous ne sommes plus tant centrés sur les marques que sur les entreprises et les hommes, d’autant que le cœur de notre cible ne s’intéresse pas aux grosses marques largement disponibles, mais aux marques super-premium et icônes. Notre intérêt se porte pour des représentations rares, exclusives et/ou artisanales dans l’espace Esoterica et dans l’espace des bières artisanales, qui s’agrandissent tous deux cette année.
A l'autre bout du spectre, vous consacrez une partie importante du programme aux enjeux de la chaîne d'approvisionnement des vins en vrac avec embouteillage à destination. Cela est-il complémentaire d'une approche super-premium ?Nous nous intéressons au vin en vrac et aux différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement depuis 2012, avec des études réalisées à la demande pour fournir d’inestimables analyses de marché. 2015 ne fait pas exception et nous disposons d’un vaste ensemble de contenus en la matière, d’exposants pertinents rassemblés dans le même espace. A la fois efficace sur les coûts et sur le respect de l’environnement, le vin en vrac pèse un poids considérable au sein du marché vin au Royaume-Uni.
Vitisphere sera présent à la London Wine Fair avec sa plate-forme www.vinsenvrac.com
