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Revue de presse : Les oracles des Pythies

Par Catherine Bernard Le 17 avril 2015
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Revue de presse : Les oracles des Pythies
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e Wine Council Market et FranceAgriMer tentent de déceler les tendances à l’Å“uvre. Les 150 bouteilles de la vigne de Pasteur mises aux enchères laissent les amateurs de vin quasi de marbre. Et si la qualité du pinot noir tenait à sa propre capacité à s’adapter aux virus ? 

Les signifiants du marché mondial

Telle une pythie, le Wine Market Council, une organisation américaine qui fait de la veille économique, s’est mis dans les traces du passé pour énoncer le futur du marché du vin. Dr Vino (nous propose cette semaine une synthèse de ces oracles : « Depuis 21 ans maintenant, le marché mondial du vin est entré dans une phase de croissance soutenue supérieure à 2% l’an, véritable phénomène mondial (…) Néanmoins depuis la récession de 2008, cette croissance fléchit ». Peut-on en déduire le futur ? s’interroge Dr Vino. Il relève que le Wine Market Council hésite : « Le marché du vin pourrait être à un tournant de son histoire. Soit il repart à la hausse, soit il s’effondre ». Dr Vino parie lui sur un cycle de croissance lente. Nous voilà bien avancés. Plus pragmatique, Vitisphere , qui reprend aussi les statistiques présentées par John Gillepsie, le président du Wine Market Council, s’en tient aux faits et tente de décoder les « quatre tendances clé » qui soutiennent la consommation de vin aux Etats-Unis, à savoir : les consommatrices plutôt que les consommateurs, les effervescents, les bières et spiritueux artisanaux, les réseaux sociaux ». Et pour 2015 ? On retiendra : « la poursuite de la montée en gamme », « le développement des rosés à plus de 12$ », comprenez, ceux « Ã  caractère écologique » et les « cocktails à base de vin ». Les Echos  se contentent, eux, d’observer le marché du rosé, marronnier du printemps. En résumé et selon Franceagrimer, autre pythie : « Plus d'une bouteille de vin sur dix consommée dans le monde est du rosé. Les ventes mondiales ne cessent de progresser dans un contexte de stagnation globale des autres vins (…) Les Français sont les premiers buveurs de rosé, dont ils sont également les premiers producteurs. Avec 37 % des achats, ils sont leurs meilleurs clients, loin devant les Etats-Unis, qui consomment 12 % des 24 millions d'hectolitres commercialisés dans le monde ». Dans l’imaginaire français, le rosé est décidément indéfectiblement associé au Moulin de la galette de Renoir ou au Déjeuner sur l’herbe de Manet, paradigmes du pique-nique au bord de l’eau et de la douceur de vivre. Que peuvent les pythies ?

La vigne de Pasteur

C’est un paradoxe aveuglant. Tandis que les ventes aux enchères de vin ne cessent de battre des records tonitruants, épousant son universalisation, et que le crowdfunding se généralise, les vins de la la vigne de Pasteur, le Clos de la rosière, située près d’Arbois dans le Jura et propriété de l’académie des sciences, n’ont pas enthousiasmé les foules. Les 150 bouteilles mises à l’encan mercredi 8 avril rapporteront seulement 25 000€. L’Académie des sciences et la société Henri Maire avaient pourtant fait bien les choses : « Ces bouteilles étaient numérotées et signées de différentes personnalités comme Bernard Pivot, Mélanie Doutey ou Stéphane Bern, », relève Vitisphere . L’objectif de cette vente était pourtant aussi louable et devait permettre de dédier entièrement la vigne de Pasteur « Ã  l’étude des maladies du bois ». Le programme est le suivant : « Les chercheurs vont arracher la parcelle puis la replanter avec des cépages jurassiens et d’ailleurs afin d’étudier l’étiologie des maladies du bois. L’objectif : voir comment évoluent la microflore qui colonise les bois ainsi que les symptômes dès la plantation et pendant une période d’au moins dix ans ». Le Figaro  dresse ce constat : « Pas facile de vendre 150 fois la même bouteille. Venu de Louviers (Eure), le commissaire-priseur Jean-Emmanuel Prunier a déployé des trésors d'imagination, se faisant avocat avec effets de manches, acteur à la voix forte, séducteur à l'Å“il de velours, interpellant face à sa collaboratrice le «petit internaute» qui enchérit sans être vu sur Drouot Live contre la salle, pour stimuler les acheteurs ». Valérie Sasportas poursuit : « Ah! Si cela avait été les Hospices de Beaune, ses bouteilles se seraient écoulées à millions (la 154e vente des Hospices en novembre dernier, sous la houlette de Christie's, a totalisé 8 millions d'euros) ». Il semble que les acheteurs des Hospices de Beaune et autres ventes aux enchères n’aient pas saisi que le vin se fait en amont du marteau.

Pinot, merlot et autres histoires des cépages

On ne se lassera jamais de la diversité et de la prodigalité de la vie. Kasey Carpenter nous conte cette semaine dans le Wine Spectator  une page de l’histoire du pinot noir, littéralement époustouflante, résumée dans le titre de l’article : « La richesse du pinot noir pourrait venir de 30 millions d’années de lutte contre les virus ». Kasey Carpenter explique : « Une équipe de chercheurs de l’Université de Queensland en Australie peut affirmer que le pinot noir, l’un de nos cépages les plus populaires, est agressé depuis des siècles par des virus et puiserait sa qualité et la diversité de son expression dans sa capacité à assimiler l’ADN des virus qui l’assiègent à ses propres gènes favorisant l’évolution de la variété ». Au bout du compte, « cette capacité à s’adapter aux virus a possiblement au moins autant contribué au succès du pinot que la patiente sélection humaine ». Nous sommes peu de choses. C’est ce que l’ampélographe Pierre Galet concède aussi dans une interview à la RVF. De ses pérégrinations studieuses dans le monde il rapporte quelques annecdotes symptomatiques : « En 1971, on vendait au Chili un vin blanc de pinot bianco, synonyme pour les Chiliens de chardonnay, mais j’ai découvert que le plant cultivé sous ce nom était en réalité le chenin, vendu autrefois sous le nom de pinot blanc de la Loire ». Voici en conséquence ce qu’il pense de la la façon dont les AOC envisagent les cépages en France : « Lors de la création des AOC en 1935, il avait été prévu un encépagement tenant compte des usages locaux. Si l’on envisage de modifier l’encépagement, on va modifier les vins et nous perdrons, à juste titre, des consommateurs ».

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