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Désaccords TV et vins : morceaux choisis de la soirée Vino Business
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Désaccords TV et vins : morceaux choisis de la soirée Vino Business

Par Alexandre Abellan Le 16 septembre 2014
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Désaccords TV et vins : morceaux choisis de la soirée Vino Business
A

près des mois d'attente, le grand soir(3) est arrivé, et s'en est allé. Le documentaire Vino Business était en effet diffusé ce 15 septembre sur France3 (en complément au livre éponyme publié en mars dernier), suivi d'un débat entre son auteur, la journaliste Isabelle Saporta, face au représentant des vins de Bordeaux (et des AOC françaises), le viticulteur Bernard Farges, et un expert des vins, le journaliste du Point Jacques Dupont. Plus qu'à un débat constructif, les téléspectateurs se sont trouvés face à un combat entre boxeurs aveugles, leur faisant revivre les grandes heures des confrontations politiques cacophoniques : chacun campant sur ses positions et relançant les discussions sur un autre sujet. Un brouhaha qui a visiblement débordé l'animateur du débat (Louis Laforge), laissé enivrés le commun des consommateurs (déjà bien éméchés par l'avalanche de chiffres astronomiques « 20 000 euros l'hectare de Castillon, 4 millions le grand cru classé de Saint-Emilion ») et achevé de fatiguer les professionnels du vin (à commencer par les vignerons en pleines vendanges).

Avant de savoir si l'essai (vendu à 40 000 exemplaires) a été transformé, des questions ont été levées par chacun des intervenants, en voici un tour d'horizon qui ne demande qu'à être complété par vos commentaires.

Jacques Dupont : « non, mais je sais bien que l'on n'est pas d'accord »

Partageant les critiques d'Isabelle Saporta sur le classement des vins de Saint-Emilion, Jacques Dupont se montrait plus réservé dès lors qu'il était question des jugements sur le travail viticole, dénonçant une mise en scène tordant les faits. « Vous présentez la dégustation d'assemblage comme si c'était un truc d'alchimiste » l'interpellait-t-il, « c'est incroyable ». Au-delà d'un ensemble de détails qui l'ont fait tiquer (comme nombre de professionnels et amateurs de vins), Jacques Dupont remettait donc une couche sur le classement des vins des vins de Saint-Emilion : « quand on voit que dans le classement, il n'y a que 30 % [de la note qui soit issue de la dégustation] qui compte pour être premier grand cru classé A, et que de l'autre côté il faut un parking, une salle de séminaire... Ca ne fait pas du tout partie du terroir français. »

Isabelle Saporta : « à un moment il faut être un petit peu droit dans vos bottes ! »

Ne semblant laisser aucun répit à ses contradicteurs (« c'est le monde des Bisounours », « cet argument il ne tient pas »...), Isabelle Saporta était clairement offensive durant la quinzaine de minutes d'échange, à fleuret tout sauf moucheté. Elle aura cependant suspendu un instant ses coups pour s'adresser à l'ensemble de la filière, et lui transmettre un conseil direct : « il faudrait que vous réclamiez des limites maximales de résidus dans les vins, que vous réclamiez qu'on les cherche. Et je pense que c'est un geste non seulement vis-à-vis du consommateur mais aussi vis-à-vis de vos salariés viticoles. C'est l'avenir du monde viticole français, je suis tout à fait d'accord avec Jacques Dupont. »

Bernard Farges : « si vous le voulez bien, je vais essayer de ne pas accepter les leçons que vous me donnez... »

S'il jouait les taquins en s'ébaudissant devant les belles images du documentaire Vino Business, le viticulteur Bernard Farges (venu ici sous sa casquette de président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux), avait un ton beaucoup moins badin dès lors que lui était demandé de justifier le « soutien aux grands crus classés » et l'absence de subventions versées aux « petits viticulteurs bordelais » grêlés en 2013. Il confirmait avoir verser « zéro [euros à ces derniers], parce que cela nous est interdit. Ce n'est pas parce que vous assénez des contre-vérités deux fois qu'elles sont vraies la deuxième fois » contre-attaquait-il, sans se départir de son flegme tout girondin quand Isabelle Saporta lui demandait « comment vous faîtes pour vous regarder dans une glace ».

Vino Business : revoir le film et le débat

Ces six prochains jours, le documentaire et le débat sont visibles en ligne en cliquant sur les liens suivant :

- le film (90 minutes)

- le débat (15 minutes)

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