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Revue de presse : Nouvelle école du vin

Par Catherine Bernard Le 31 mai 2014
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Revue de presse : Nouvelle école du vin
L

a Californie se prépare à un saut de génération de vignerons. Le vin au verre, les boissons aromatisées au vin, les vins bio, les jeunes diplômés espagnols dans les vignes, les étiquettes en or sont dans l'air du temps.  Il faut emboîter le pas d'Olivier Magny auteur d'un livre inclassable mais précieux, « Into Wine, une invitation au plaisir ». Catherine Bernard

A vendre

« Vous rêvez d’une winery ? Plus de 10% des wineries américaines seront à vendre dans les cinq années à venir », rapporte Wine Searcher.  Près de 500 wineries de la côte ouest seront sur le marché, selon une étude de la banque Silicon Valley, et, précise Rob McMillan, son directeur, « c’est une bonne chose pour la qualité du vin ». « C’était une économie de cottage. Cette économie doit évoluer et la seule voie est de passer le relais à la nouvelle génération, d’apporter du sang neuf ». Toujours selon Wine Searcher, « les raisons qui conduisaient à la vente en 2008 étaient négatives. Cette fois, c’est un signe de bonne santé. L’économie du vin est saine. Les prix sont élevés et les business plans sont bons ». Près de la moitié des wineries produisent moins de 5 000 caisses par an. Le modèle économique du vin californien n’est pas si éloigné de celui du vignoble du vieux continent.

Air du temps

« Le vin passe au verre. (…) Selon un sondage révélé par Europe 1 et publié par le Guide Bettane-Desseauve, à l'occasion du premier salon Winlab organisé à Paris, le 2 juin prochain, 39% des restaurateurs déclarent vendre plus de vin au verre qu’à la même période l’année dernière, rapporte donc cette semaine Europe 1. Le vin au verre « dans l’air du temps », représente 20% des ventes de vin. La conséquence de ce nouveau mode de consommation ? « Plus de choix sur la carte et plus de profits aussi », de « 30 à 50% en fonction de la bouteille ». Voilà un tour de passe-passe assez réussi. Les « boissons aromatisées au vin » sont aussi dans l’air du temps. Elles affichent même, selon Nelly Sancho, chef de groupe marketing pour Castel, dans Vitisphere « des performances exceptionnelles ». « Non contente de s'enraciner dans les grandes surfaces hexagonales (y comptant pour 2,3 % des volumes de vins tranquilles vendus en 2013), cette gamme ne cesse de se développer. Son potentiel de croissance reste inconnu, alors que les ventes de tous les parfums progressent (+384 % pour le rosé fraise, +249 % pour le rosé framboise...), même si le pamplemousse rosé « reste et restera le parfum leader de la catégorie qu'il a fait connaître ». Vous vous interrogez sur les raisons du succès de l’improbable et innommable de ces boissons ? « La recette répond à notre ADN, l'objectif était de retrouver organoleptiquement le VeRy tranquille avec des bulles », répond Nelly Sancho. Nous sommes peu de choses. Reflet de notre peur planétaire, « le vin bio fait un carton », relève Le Parisien. « Rouge, blanc ou rosé, la progression des vins bio est fulgurante : de 2010 à 2013, ce sont les ventes qui affichent le taux de croissance le plus élevé, avec une hausse de 56 % ». Signe des temps aussi, Sud-Ouest est allé cette semaine à la rencontre « des Espagnols qui travaillent dans les vignes, pour la plupart de jeunes diplômés ». Symptôme des écarts qui se creusent, « Hubert de Boüard et sa ravissante fille, directrice générale de surcroît, Stéphanie, ont choisi Vinexpo Asia pour annoncer qu’ils allaient célébrer à leur manière le millésime 2012. En effet, pour marquer leur passage cette année-là en GCCA (les initiés comprendront), ils ont trouvé un gadget monumental qui ne manquera pas de faire grimper (encore !) les prix de leur monument, le Château Angelus. Chaque étiquette de ce millésime portera une inscription en or de 21.7 carats ! » relève Michel Smith dans sa chronique des Cinq du vin. Nous vivons une époque moderne.

Intowine de Olivier Magny, éditions 10/18

A 24 ans, Olivier Magny abandonne la carrière promise par son diplôme  de l’Essec et fonde à Paris, près de la place de la République, une société totalement OVNI pour les Français, Ô Château.  Dans un loft où il vit aussi, il initie des groupes de touristes étrangers au vin, en langue anglaise, et, on dira, de manière décomplexée. Il a depuis aussi ouvert un bar à vins et vient de commettre aux éditions 10/18 un petit livre, « Into Wine, une invitation au plaisir ». Il n’est ni le premier, ni le dernier à s’essayer au genre de la vulgarisation/initiation à destination des néophytes. Into Wine n’a pourtant pas grand chose, pour ne pas dire, rien à voir avec ses cousins. Il se lit, et c’est en cela que même les pros du vin y trouveront un intérêt, comme le témoignage engagé d’un jeune homme qui chemine et, s’ouvrant au vin, s’ouvre au monde. En avant-propos, Olivier Magny annonce : « La chose formidable lorsque l’on s’intéresse au vin, c’est qu’on finit par se piquer de tout. Le vin est un sujet d’étude qui élargit les horizons et façonne les modesties (…) Ce parcours initiatique m’a profondément changé : mes modes de pensée, d’agir, de me nourrir même, ont été bouleversés ». Chacun des chapitres est introduit par de magnifiques citations. On retiendra celle-ci de René Char, en introduction au terroir : « Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux ».  Olivier Magny défriche le maquis du vin avec une érudition enrichie par l’expérience et a clairement choisi son camp : « Le monde du vin fourmille de dichotomies de pacotille : France vs Californie, Europe vs Nouveau Monde, petit domaine vs gros producteur, blanc vs rouge etc. La seule ligne de démarcation qui importe est celle centrée autour de l’idée de terroir et de ce que chacun décide d’en faire. La dichotomie n’est pas géographique, elle est culturelle et paradigmatique ». Témoin de cette belle conversion à la vie ce petit passage : « Il y a quelques mois, je marchais vers la boîte aux lettres pour poster une vingtaine de chèques destinés à des domaines dont nous sommes clients (…) Je me rendis compte de la nature de nos fournisseurs (…) Je compris que même après des milliers de dégustations, j’étais parvenu à rester fidèle à mon ambition de départ : celle de ne pas enlaidir davantage notre monde.  Et je crois bien que pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti de la fierté ». Il se trouve que  l’objet livre est à l’unisson du propos, cartonné et cousu. De la belle ouvrage.

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