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Revue de presse : Chercheur de trésor, de rosé, de terroir
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Revue de presse : Chercheur de trésor, de rosé, de terroir

Par Vitisphere Le 03 mai 2013
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Revue de presse : Chercheur de trésor, de rosé, de terroir
I

l y dans cette semaine d’actualité un air de chasse au trésor. C’est d’abord le palais de l’Elysée qui vend aux enchères 1 200 bouteilles de la cave présidentielle. Puis, arrive le rosé, véritable eldorado du vin avec sa croissance mondiale à deux chiffres, mais néanmoins fragile. Dans le New York Times, Eric Asimov raconte une histoire qui ne peut-être qu’américaine, celle d’un chercheur de terroir.
Catherine Bernard

Les vins de l'Elysée

A l’aune de l’audimat, la vente aux enchères de 1200 bouteilles de la cave de l’Elysée est le sujet de la semaine. « Avis aux amateurs. Le Palais de l’Elysee vendra une partie de sa cave à vin les 30 et 31 mai prochains. Ces enchères confiées à la Maison de Ventes Kapandji Morhange se dérouleront à l’Hôtel Drouot (IXe arrondissement de Paris). Quelque 1.200 bouteilles seront proposées à la vente, soit un dixième de la cave présidentielle française », annoncent les Echos. «  Et si la réduction des dépenses publiques passait symboliquement par la vente de la cave à vin de l'Elysée ? », complète Le Monde. Qu’y a-t-il de réellement d’intéressant dans cette information ? L’impression d’ouvrir un coffre renfermant un trésor ? Il  n’y a finalement rien que des bouteilles auxquelles on pouvait s’attendre. Decanter, magazine anglo-saxon destiné aux amateurs relève : « Un Château Laville Haut-Brion 1996 (estimé entre 180 et 200€), deux bouteilles du Domaine de la Romanée-Conti Echézeaux Grand Cru 1989 (€1800—2100) un magnum de Lafite 1975  €750-800) ». Dans Libération, Olivier Bertrand, le chroniqueur de la bouteille hebdomadaire, choisit lui, « un Petrus 1990 », « quelques Vouvray bien minéraux de chez Huet », « des Châteauneuf du Pape du Vieux Télégraphe ». Rien que des valeurs sûres. Dr Vino commente : « Tous les vins ont la stature de vins appelés à remplir des fonctions d’Etat (…) Au moins cette vente sert-elle une bonne cause puisqu’elle servira à la renouveler ». Mais le véritable intérêt, symbolique, est l’occasion de redécouvrir le rôle du vin dans la diplomatie, et la relation aux vins des chefs d’Etat qui ont successivement représenté la France. Fabrizio Bucella nous offre sur le site du Hufgington Post un diaporama des « vins des présidents de la Vème République ». Ainsi Charles de Gaulle « était un grand amateur du champagne Drappier, dont la maison se situe à Urville à un jet de pierre de Colombey-les-Deux-Eglises ». Pour Georges Pompidou, c’était le bordeaux Château Chasse-Spleen. Valéry Giscard d’Estaing avait mis l’Auvergne à l’honneur avec le Saint-Pourçain, et Mitterrand se régalait d’un Saint-Estèphe, Château Haut-Marbuzet, Après ça se gâte.  La Feuille de vigne rappelle quelques principes : « Il est bien évident que si la cave ne servait qu'à la consommation du chef de l'Etat, les 250.000 euros seraient largement injustifiés. En revanche, si l'on considère les 300 couverts servis chaque jour, on commence à prendre conscience de l'envergure de la partie "restauration" et sommellerie à l'Elysée. Sans compter les dîners plus solennels, les visites de chefs d'états étrangers et diplomates, où les vins servis sont loin d'être "ordinaires" ».  Sarah, l’auteur du billet a collecté quelques anecdotes : « Beaucoup de vins de Pauillac? C'est Mme Chirac qu'il faut remercier, grande amatrice de cette appellation ».

Rosé, vin et interrogations de saison

Ah le rosé qui a tout du « petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles ! ». A l’occasion de la dixième édition du Concours mondial des rosés et des quatrièmes rencontres internationales, Vitisphère consacre deux dossiers  à ce vin à la fois premier des vins dans l’histoire et dernière coqueluche de la technologie vinicole. Le premier est technique, le second conjoncturel. L’un et l’autre forment un tout.  Le rosé du XXIème siècle porte toutes les marques de la croissance capitaliste : «Il obéit à un processus de fabrication individualisé ». Plus que les autres couleurs, il subit l’influence des modes, « la tendance étant depuis 2004 à l’éclaircissement » -il faut croire que nous nourrissons de sombres pensées. Et comme tout marché, il se hiérarchise. Vitisphere raconte l’histoire assez exemplaire de l’entreprise portugaise Mateus : « Depuis 1942, la marque Mateus est spécialisée dans la commercialisation et la production d'un vin rosé légérement pétillant et sucré, embouteillé dans une flasque caractéristique. Mais la croissance de ses ventes s'est arrêtée nette au début des années 1990, s'érodant inexorablement jusqu'au début des années 2000. Miguel Pessanha (Sogrape) se rappelle avoir alors constaté que « la marque Mateus nécessitait une renaissance, pour recruter de nouveaux consommateurs dans la jeune génération ». Ce nécessaire repositionnement a non seulement été conduit sur la cible des consommateurs, mais sur la gamme des vins de la marque.La refonte de la bouteille et le nouveau slogan « drink pink » se sont ainsi accompagnés d'une extension de gamme (tempranillo, IGP d'Oc...) ». Néanmoins, comme tout marché, celui du rosé semble avoir ses limites. Vitisphere s’interroge donc : « L’engouement pour les vins rosés sera-t-il durable ? S’agit-il d’un phénomène de mode ou d’une tendance de fond ? ». Selon le magazine La Vigne, « La consigne va être passée d’ici les prochaines vendanges sur le terrain : le rosé c’est bien, mais trop de rosés peut vite virer au rouge... ». Toujours selon La Vigne, c’est le mot d’ordre passé récemment par le syndicat des Côtes du Rhône à ses troupes. Son président, Philippe Pellaton, dresse le même constat que Vitisphere : «  On se rend compte qu’à 100 000 hl de rosés Côtes-du-Rhône, on passe un palier. Si on veut aller au-delà, il faut quitter notre simple position opportuniste pour aller vers une vraie stratégie rosé, avec une communication adaptée et une meilleure définition du profil produit ». Armé de son indéfectible complexe de supériorité, Bordeaux, «se veut le challenger des AOC de Provence », rapporte Vitisphere. Dieu que le rosé est joli !

Chercheur de terroir

On remeciera Eric Asimov qui, dans le New York Times nous divertit un peu. Il dresse dans sa chronique le portrait du nouvel héros américain : Kevin Pogue, professeur de géologie au Whitman College, et surtout chercheur de terroir. Vous avez bien lu. Certes, commence Asimov, « ce n’est pas une rock star, mais dans le petit monde du vin de l’état de Washington, il est Dr Rock ». A côté des séminaires et dégustations qu’il anime, Dr Rock a développé un petit business de chercheur de terroir, qui en Anglais, nuance intéressante, se dit littéralement « trouveur de terroir ». « Il parcourt chaque année plus de 115 000 miles à la recherche de parcelles prometteuses, armé d’une pioche et d’une pelle, installe des stations météo là où il repère un potentiel pour produire des grands vins ». Ses clients ? « Des winemakers, des investisseurs amateurs de vin et une poignée de juristes de Seattle ». « Ceux qui veulent dépenser une petite fortune dans un bout de terre vont voir Kevin Pogue », résume le propriétaire de Cayuse Vineyards. Dr Rock a beaucoup contribué à l’implantation d’Alan Busacca et Larry Meinert, deux winemakers emblématiques. Spécialiste « de la géologie  de la chaîne de l’Himmalaya», Kevin Pogue s’est reconverti dans la quête des terroirs « après les attentats du 11 septembre », sa zone d’étude ayant été devenue dangereuse pour un citoyen américain. Seuls les Américains peuvent affirmer avec une foi de charbonnier : « Je pense que nous allons trouver beaucoup d’endroits qui ont quelque chose d’intéressant à dire ».

 

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