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Revue de presse n°141 : A ceux qui longtemps n’ont pas connu le vin
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Revue de presse n°141 : A ceux qui longtemps n’ont pas connu le vin

Par Vitisphere Le 13 janvier 2012
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Revue de presse n°141 : A ceux qui longtemps n’ont pas connu le vin
I

mpayable Matt Kramer. Le chroniqueur de Wine Spectator s’adresse en ce début d’année à ceux qui n’aiment pas le vin et formule le vœu qu’ils le découvrent. Car c’est le temps des vœux et des palmarès. Après le vrai-faux planétaire de Wine Spectator, voici le franco-français de la RVF qui couronne le cancérologue David Khayat homme de l’année. Le passage au nouvel an appelle-t-il aussi à jeter un coup d’œil nostalgique dans le rétroviseur ? Jean-Yves Nau, converti chroniqueur sur Slate.fr livre un plaidoyer pour la piquette, tandis que Libération ausculte les pots en entreprise. Il se passe décidément quelque chose en Australie, et pas forcément du côté de là où on l’attendait. Le Figaro et Le Rouge et le Blanc, bien qu’à deux planètes du vin, prennent la route des vrais vins d’Australie. Et c’est une bonne surprise.  Bonne semaine.

Catherine Bernard

Honni soit celui qui n'aime pas le vin

Matt Kramer est un faux plaisantin et un véritable amateur. Ses vœux s’adressent cette année à « tous ceux qui n’aiment pas (encore) le vin », bien que présentés dans un magazine, Wine Spectator , destiné à ceux qui l’apprécient et le connaissent. A la vérité, Kramer ramène, amateurs et non initiés, à l’essentiel : « Pourquoi s’intéresser au vin ? La réponse est incroyablement simple : le bon vin nous ouvre au monde. Il élargit et approfondit notre recherche des sens. Il nous aide à passer au travers des vagues de la vie quotidienne, nous rappelle que la beauté existe dans les plus petits moments de la vie ». Que l’année soit belle. C’est ce que souhaite aussi Terre de Vins qui a demandé à quelques vignerons à quels changements ils aspirent. A l’instar des candidats à la présidentielle, ils ne rêvent pas beaucoup et ne font pas rêver. « L'idéal, selon Bernard Magrez, l’homme aux 35 châteaux à Bordeaux, serait bien sûr que tous les viticulteurs dans le monde se battent avec les mêmes armes. Cela permettrait une harmonisation des prix de revient qui n'existe pas aujourd'hui, ce qui pénalise les vins français ». En autenthique syndicaliste, Patrick Vasseur, président de la FDSEA de Gironde, parle aussi argent : « Mes vœux vont à tous ceux qui subissent la loi du marché depuis 2004, tellement affaiblis qu'ils ne peuvent plus discuter le prix imposé par les négociants ». On retiendra les coups de gueule de Stéphane Derenoncourt, vigneron-consultant à Bordeaux et d’Arnaud Isnard, oenophile. « Surtout qu'on en finisse avec l'ère de la marque, du marketing et de ses excès, tant dans l'arrogance commerciale et spéculative, que dans la guerre des petits prix », s’enflamme Derenoncourt. « Marre des restaurateurs nous prenant pour de grasses palombes, qui nous plombent de leurs coefficients multiplicateurs en vendant 24 euros des vins achetés 3 euros. Marre de l'incurie de ces soi-disant "bars à vins" qui ne sont que des brasseries déguisées, où l'offre de vin au verre se limite à un choix "rouge ou blanc". Ras le goulot de ces offres de cavistes "copiées-collées" les unes sur les autres, se gargarisant de grands crus inaccessibles et passant sous silence 80 % des terroirs français, sans jamais s'intéresser aux vignerons qui créent les vins. Ras le casier à bouteilles, enfin, de ce black-out sur le vin diabolisé dans les médias audiovisuels, où foisonnent des émissions culinaires et gastronomiques qui carburent à l'eau minérale », complète Arnaud Isnard. Cela fait parfois du bien de s’énerver.

Et l'homme de l'année est?

Et pour la Revue du vin de France, l’homme de l’année 2012 est : David Khayat, chef du service oncologie de la Pitié-Salpètrière, « convaincu que le vin accompagne le développement humain». « Longtemps, David Khayat n’a pas bu de vin. Jusqu’à la fin des années 80. Jeune chef de clinique en cancérologie, il soigne alors une figure du vignoble, Jean Sangoy, propriétaire du restaurant Les Millésimes à Gevrey-Chambertin. Les deux hommes se lient. Après le décès de son patient, le médecin fait étape à Gevrey où le fils de Jean, Didier, a succédé à son père. On lui apporte la carte des vins, David Khayat commande de l’eau. Les larmes aux yeux, Didier l’implore de partager un verre de vin, en mémoire de son père. On remonte de la cave un Clos des Lambrays 1934.« Ce fut un choc qui allait changer ma vie », raconte le médecin né à Sfax, en Tunisie, voilà 55 ans. Bouleversé par l’intensité et même « la violence » de ce vin en bouche, le professeur entame des recherches scientifiques sur les vertus du vin, à ses yeux « cause et signe de civilisation ». Le portrait est signé de Denis Saverot, rédacteur en chef de la RVF. Matt Kramer et David Khayat auraient sûrement beaucoup de choses à se dire.

Le vin popu

« Survivre, c’est aussi parfois explorer des sous-continents ignorés. Comme les fonds des gondoles alcooliques des grandes surfaces marchandes; là où on ne retrouve que les vins qui tiennent le bas du pavé. Un début de quart-monde, le mépris total des néo-amateurs en quête de justesse, de biologie et de référencement socioculturel ». Ainsi commence la chronique de Jean-Yves Nau sur Slate.fr , pedigree à rallonge (journaliste et docteur en médecine, ancien instituteur). Que veut nous dire cet amateur ? Que le vin est pluriel et grand même quand il est petit. « Humer ces fonds de gondoles, c’est retrouver un peu la mémoire de ce Gévéor qui a disparu «suite à l’évolution des goûts». Reste « le véritable exceptionnel: la marque JP Chenet, le vin préféré des Français. Soit 2,64 euros la bouteille de 75 centilitres proposée en cabernet-syrah, colombard-sauvignon, merlot, colombard-chardonnay et cinsault-grenache. Des vins issus de vignes de Gascogne et du Languedoc. Plus d’un million d’hectolitres. 85 millions de cols dans 160 pays ». Jean-Yves Nau nous convie à l’expérience : « proposer en belle et bonne compagnie ce vin à l’aveugle et avec respect; si possible dans le cristal et en respectant le service exposé par Auguste Escoffier et développé dans son Aide-Mémoire culinaire de 1919 réédité il y a peu par Flammarion (environ 15 euros) ». C’est aussi du vin qui est servi dans les pots d’entreprise, dont la tradition, se réjouit-on dans Libération , survit et perdure. L’article est un peu sec : « Les pots en entreprises gardent la cote mais les boissons les plus alcoolisées perdent du terrain, selon une étude réalisée en décembre par l'Ifop pour l'association PSRE (Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise) (…)Le vin, le champagne, la bière ou le cidre restent des boissons incontournables et sont servis dans 93% des pots (contre 89% en 2008), alors que les alcools forts et digestifs passent de 28% à 20% ». Néanmoins, entre les lignes, on imagine les tables recouvertes d’une nappe de papier blanc dessinée de cercles rouges, reliefs d’une convivialité qui survit à la modernité.

Les voyages forment la jeunesse

« Là-bas, c’est l’autre bout du monde. Depuis la vieille Europe, qu’y a-t-il de plus loin ? La Nouvelle-Zélande, la Polynésie, peut-être l’Antarctique ? Au départ, c’est un simple voyage, qui peu à peu se transforme en expérience viticole : quatre mois passés sur place, dont deux à apprendre la vinification ». Julien Marron nous emmène dans le dernier numéro de la revue le Rouge et le Blanc sur les « routes de l’immense Australie ». On comprend mieux pourquoi « la majorité des exploitation a opté pour une simplification des problèmes », et l’on s’émerveille de découvrir des « pionniers » respectueux de la terre et à l’initiative d’un mouvement qui sera peut-être le salut de l’Australie viticole.  « Dans un contexte de réduction de la demande et d’intensification de la concurrence, les vins australiens se retrouvent désormais dans une position de faiblesse, avec surproduction, chute des prix et gonflement des stocks. On estime qu’il y a dans les entrepôts au minimum un an de production. C’est un chiffre difficile à obtenir et sans aucun doute encore sous-évalué. Brutalement, les nouveaux acteurs de vin découvrent dans la douleur qu’il est plus facile de produire que de vendre ». La route de Julien Marron que l’on devine jeune et initiatique est celle de vignerons et de vins, à découvrir. Le hasard en étant rarement un, Le Figaro s’intéresse aussi « à la percée des petits » en Australie. « Dans ce pays, un « modèle à la française » voit le jour avec de nombreux exploitants, des vins plus raffinés, moins alcoolisés, parfois bio ». Le journaliste note que « pendant des décennies, la consommation australienne est restée discrète. Depuis quelques années, le vin est très à la mode chez les jeunes et tend à éclipser la bière. Dans une ville comme Melbourne, les bars à vin sont légion ; chacun cherche à se singulariser, et non pas à distribuer l'uniforme Yellow Tail, en dénichant de nouveaux petits producteurs de qualité ». Est-ce le signe que, dans cette crise, l’Australie est en train de réellement devenir un pays du vin ? 

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