Thomas Montagne (CEVI) : « sur la PAC, sur les droits de plantation, il y a urgence à faire entendre la voix des Vignerons Indépendants d'Europe ».

homas Montagne, vigneron dans le Luberon, a été élu Président de la CEVI (Confédération Européenne des Vignerons Indépendants), lors de l’Assemblée Générale du 20 avril 2011 en Italie. Il succède à Xavier de Volontat et est secondé par Mme Claude Bocquet-Thonney, vigneronne suisse et vice-présidente en charge de l’animation et du réseau, Costantino Charrère, vigneron italien et vice-président en charge des actions syndicales et politiques, et Laurent Kox, vigneron au Luxembourg, vice-président en charge du développement et des projets.

Comment va la CEVI et quelle est la vision d'avenir de son nouveau président ?

La CEVI va fêter ses dix ans et vient de passer une première étape cruciale avec l'arrivée de la fédération italienne des vignerons indépendants dans ses rangs. La CEVI rassemble aujourd'hui les représentants de neuf pays, dont les plus gros producteurs : Italie, France, Espagne, Portugal. En outre, nous venons d'accueillir un membre associé, le Québec. Afin d'améliorer la représentativité de la CEVI au niveau européen, je veux continuer le travail qui a permis ce résultat et ouvrir encore la CEVI aux fédérations de vignerons indépendants d'autres pays européen, comme l'Allemagne. Nous avons aussi des contacts avec la Bulgarie. J'aimerais également aider les fédérations déjà membres à accroître leur représentativité sur leur sol national, en soutenant le recrutement de nouveaux adhérents. Tout ça pour quoi ? Pour avoir une influence grandissante à Bruxelles, où est adoptée 80 ou 90 % de notre réglementation. Or il y a en ce moment sur la PAC, sur les droits de plantation, une véritable urgence à faire entendre la voix des vignerons indépendants d'Europe. Sur les droits de plantation, nous défendons d'ailleurs une position unanime de l'ensemble des composantes de la CEVI.

Quels sont les projets actuellement en cours à la CEVI ?

Il y a le projet Mowine, l'Erasmus des jeunes vignerons indépendants, un programme d'achange pour leur permettre d'aller se former par des stages chez leurs collègues d'autres pays. Nous avons aussi le programme Wine Environnement, co-financé par la communauté européenne, dans le but de tester des procédés éco-innovants chez les Vignerons Indépendants Européens, dont la partie gestion environnementale de Qualenvi (système de gestion de la qualité développé par les Vignerons Indépendants de France. En outre, la CEVI est aux côtés des autres organisations syndicales européennes sur le projet SO2 pour maintenir l'autorisation d'utilisation du dioxyde de soufre pour désinfecter les barriques. Ces projets sont à l'image de notre action : syndicale et économique, avec l'ambition de développer des services pour les vignerons, cohérents avec notre projet politique. Ainsi, nous marchons sur nos deux jambes et le but, in fine, c'est le mieux-être de nos vignerons.