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AOC du Languedoc : Le CIVL lance un plan de valorisation de l’offre de vins
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AOC du Languedoc : Le CIVL lance un plan de valorisation de l’offre de vins

Par Vitisphere Le 23 septembre 2010
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AOC du Languedoc : Le CIVL lance un plan de valorisation de l’offre de vins
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Faire du Languedoc un vignoble profitable », tel est l’objectif du vaste plan de revalorisation de l’offre que le CIVL a fait valider par le Conseil d’administration de juin dernier.

Jérôme Villaret : "A ce niveau de cours, ce n'est plus possible"

La situation devient intenable pour bon nombre de vignerons : avec un cours moyen de 69,68 €/hl sur la campagne 2009-2010, l’AOC Corbières a continué de dégringoler avec des volumes en retrait de 10% sur l’an passé. « A ce niveau de cours, ce n’est plus possible », constate Jérôme Villaret, délégué général du CIVL, Même si les cours sont un peu plus élevés pour le Minervois (72 €) ou l’AOC Languedoc (78 €), la situation des producteurs d’AOC reste difficilement viable compte tenu de la faiblesse des rendements. L’interprofession a donc lancé un vaste programme pour revaloriser cette offre en agissant simultanément sur différents leviers.

Une hiérarchisation cohérente des différentes AOC

« Aujourd’hui, le positionnement prix des différentes AOC de la région n’est pas cohérent. L’AOC Languedoc, qui devait être l’appellation socle au pied de la pyramide des appellations languedociennes se vend plus cher que les appellations régionales comme Corbières et Minervois censées figurées à l’étage supérieur de la pyramide », constate Jérôme Villaret. Le CIVL a donc décidé de revoir cette hiérarchisation en la structurant en trois grandes familles, définies par les critères à la fois qualitatifs mais également économiques à savoir le prix de vente de la bouteille. - l’AOC Languedoc resterait donc la base des appellations languedocienne dans un segment de prix entre 3 et 4 € TTC la bouteille (prix consommateur). Elle serait portée par des vins de marque à fort potentiel en volume. - Les Grands Vins du Languedoc constitueraient le cœur des appellations languedociennes dans un segment de prix entre 3,5 et 7 € TTC. Ce serait la famille des vins de terroirs avec des appellations comme Minervois, Corbières, Saint Chinian, les Effervescents de Limoux, Malpère, Faugères, Cabardès, les Muscats et une partie des Terroirs des Coteaux du Languedoc dont Picpoul de Pinet. -Les Grands Crus du Languedoc seraient le sommet de la pyramide dans un segment de prix de 7 à 10 € la bouteille. Cette famille regrouperait les vins de domaine à forte notoriété, les vins de terroir à image comme Pic Saint Loup, Pézenas, Corbières Boutenac, Minervois la Livinière, Saint Chinian Roquebrun, Terrasses du Larzac,Grès de Montpellier, La Clape et les Limoux tranquilles. « L’Inao n’est pas opposé à l’utilisation de la mention grand cru pour nos meilleurs vins du Languedoc, à condition que nous définissions très précisément la règle du jeu de ces grands crus comme cela se fait dans d’autres régions. Il s’agirait d’une charte définissant les conditions de production et de mise en marché ainsi que des niveaux de prix », affirme Jérôme Villaret.

Une gestion quantitative de l'offre

Parallèlement à ce travail de hiérarchisation, le CIVL entend mettre en place des outils de gestion de l’offre pour éviter l’afflux de produits sur certains segments trop encombrés alors que l’offre est plus rare sur d’autres. Avec la mise en place de l’affectation parcellaire pluriannuelle du vignoble, l’interprofession entend piloter de près les volumes produits dans chaque appellation et mettre en place un mécanisme de régulation global de l’ensemble des AOC. Le projet est également à l’étude au niveau du bassin dans le cadre de la fédération Inter Sud. L’idée est de fixer aux producteurs des quotas de production pour chaque catégorie de produit, basés sur les volumes qu’ils sont capables de vendre. Une vaste réflexion est en cours au niveau régional avec la volonté d’aboutir d’ici la fin de l’année.

Des mesures d'accompagnement des producteurs

Des actions de sensibilisation seront également menées auprès des producteurs sur l’analyse des coûts de revient afin d’enrayer les ventes à perte. «La loi interdit la revente à perte, mais rien ne s’oppose à ce qu’un producteur vende ses produits en-dessous des prix de revient », constate Jérôme Villaret. « Nous allons sensibiliser les producteurs sur cette question des coûts de revient. Une étude est en cours pour les évaluer très précisément. Aujourd’hui nous estimons que vendre à des prix inférieurs à 70 €/hl ne permet pas de couvrir les frais de production. Nous étudions le moyen d’interdire ces ventes à perte, très dommageables pour nos marchés ». Pour aider les producteurs à ne pas brader leur produit, le CIVL a mis en place depuis mi-juillet un dispositif de portage des stocks dans l’appellation Corbières. L’interprofession et le Conseil régional prennent en charge les intérêts d’un prêt de 65€/hl accordé aux producteurs qui bloquent leur stock pendant 6 mois. La volonté est d’enrayer les mouvements de panique liés au besoin de trésorerie des entreprises et éviter ainsi une chute des cours.

Des aides ciblées vers les vins à plus de 3? la bouteille

Pour appuyer cette nouvelle segmentation, le CIVL a décidé de ne plus octroyer d’aides aux opérateurs qui vendent des AOC du Languedoc à moins de 3 € la bouteille (prix consomateur).« En-dessous ce seuil, c'est essentiellement le prix qui est l'argument de vente, le soutien promotionnel est moins justifié. Par contre, accroître la part de marché de nos AOC dans un créneau de prix supérieur à 3 € n'est pas évident. Le CIVL soutiendra donc les entreprises qui feront cet effort par des opérations de promotion adaptées ». Enfin le suivi aval qualité (SAQ) conduit par INTER SUD sera renforcé. Il est amené à devenir un outil de pilotage qualitatif de l’appellation avec renforcement des contrôles sur les problèmes les plus fréquemment détectés par le SAQ. « La tâche est énorme », reconnaît Frédéric Jeanjean, président du CIVL, « mais ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas la faire. Ce plan dessine l’avenir des AOC languedociennes pour les 15 prochaines années ».

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