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Revue de presse n°91 : Almanach des saisons de la vigne et du vin
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Revue de presse n°91 : Almanach des saisons de la vigne et du vin

Par Vitisphere Le 10 septembre 2010
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Revue de presse n°91 : Almanach des saisons de la vigne et du vin
T

andis que le débat sur les vignes OGM en particulier, la recherche et les OGM en général, se poursuit sur la toile, tandis que dans les vignes les viticulteurs vendangent, les foires aux vins et les guides s'installent donnant lieu à une littérature où le pire et le meilleur se côtoient. En marge de l'agitation médiatique, on lira avec attention et intérêt la longue interview de Pascal Delbeck, ex-régisseur d'Ausone, dans la Revue du vin de France, et celle de Jean-Paul Volle, professeur de géographie urbaine à l'université Paul Valéry de Montpellier dans Géo. Avec la sagesse que donne parfois le recul, l'un et l'autre explorent les sentiers de la connaissance, forcément non battus. Bonne semaine. Catherine Bernard

FAV et Guides, qui dit mieux ?

On se réjouira que les foires aux vins soient devenues des rendez-vous populaires qui sont pour les médias grands publics l’occasion de parler du vin. Ce n’est pas si souvent. Ainsi, de RTL et du quotidien catholique La Croix, lequels ont choisi d’aborder le sujet sur l’angle de la biodyanmie. « La biodynamie attire des viticulteurs », titre La Croix. La plus belle formule vient peut-être d’un des viticulteurs interviewés, Jean-Pierre Amoreau, 72 ans, propriétaire du Château Le Puy à Saint-Cibard, de l’AOC côtes-de-bordeaux, : « Je ne comprends pas tout, mais je vois les résultats. Vous pouvez tester la bouse de corne sur des plants de tomates et vous verrez ». Ne reculant devant rien, Emmanuel Delmas, « sommelier-consultant » à Paris et blogeur, publie ce qu’il appelle « la grande enquête » sur les foires aux vins réalisée par Sébastien Martinez, présenté comme un gars qui « a travaillé dans la grande distribution », et consumé depuis quatre ans par une « intense passion» pour le vin. La « grande enquête » est grande en longueur : cinq volets, dans lesquels Sébastien Martinez dit « donner la parole » à des vignerons, des représentants de la grande distribution, des syndicats de producteurs, des négociants, des grossistes, des amateurs. Cela ressemble beaucoup à un plaidoyer pro domo de la GD. Le journalisme est un métier. C’est ce que défend, entre autres, dans Terredevins Thierry Desseauve, co-auteur de l’un des guides bestsellers. Il croit avoir débusqué derrière le site cellartracker.com d’Eric LeVine « des commerciaux qui sont là en sous-marin pour vanter les mérites de leur employeur ». Dans cette même interview, on remarquera aussi que le vin est devenu un vaste champ de compétition au vocabulaire dallassien, comme si le vin ne se buvait plus que par comparaison : « On obtient ainsi un véritable tableau d’honneur de la production française. Nous avons accentué à dessein la place des différents palmarès, généraux, en début d’ouvrage, et régionaux, en ouverture de chaque chapitre. Il s’agit de répondre aux attentes du consommateur qui, en telle occasion, se demande « quels sont les meilleurs vins à boire tout de suite ? », « quels sont les meilleurs vins pour faire ma cave sur dix ans ? sur 20 ans ? » ou qui cherche les meilleurs domaines travaillant en bio, régis par une femme ou par un homme d’affaires ». Pas dupe, Laurent Baraou lit pour nous dans son blog la sélection FAV de la RVF. Il commence : « Voyons donc si les chefs de rayons, les "cavistes", les "sommeliers" et autres "oenologues" de la GD sont plus forts dans une région que dans une autre. (Le Combat des Régions ! C'est maintenant qu'on rigole ». Dans ses chroniques vineuses, Hervé Lalau continue de décortiquer les traquenards de la langue « Le vin, aujourd'hui, n'est plus fait pour boire, il est fait pour com-mu-ni-quer.

Pascal Delbeck, dinosaure à Bordeaux

Il y a des gens qui savent tout en continuant de s’interroger et d’interroger le monde. C’est ce qui ressort de la longue interview accordée par Pascal Delbeck, ex-régisseur d’Ausone et Bel Air à Sylvie Augereau dans la RVF. L’homme a le sens de la formule, mais on retiendra, dans toutes ses réponses, celle-ci : « Nous avons oublié le naturel. Regardez la vigne. Elle se fout du vin. Elle doit assurer la pérennité de l’espèce. Pour cela elle fait du pépin, pas du raisin. Mais nous tenons à tout maîtriser, tout régenter, et nous conduisons la vigne en bonsaï, nous la taillons, nous la traumatisons. (...) La feuille donne à la grappe et la grappe aide le pépin à mûrir, mais quand le pépin est mûr, la vigne pense à elle. Si la saison est difficile, elle va essayer de reconstituer des réserves pour l’année suivante. Elle va récupérer dans les feuilles et dans la grappe des composants qui lui sont nécessaires pour se pérenniser.... Alors à trop attendre n’appauvrissons-nous pas plus que nous enrichissons ? ». Qu’en pense la population des oenologues ?

Le Languedoc vu par un géographe

Jean-Paul Volle est professeur de géographie urbaine à l’université Paul Valéry, enseignant à l’école d’architecture de Montpellier. Ce « Languedocien de souche a consacré une partie de ses recherches à la dynamique des villes et aux questions l’aménagement de la région », précise Pierre Sorgue, le journaliste de la revue Geo qui l’a rencontré. Il n’est nullement question de vin dans cette interview, ou plus précisément pas au sens strict du terme. Mais la vision du géographe donne du Languedoc une lecture qui explique l’histoire de la viticulture autant que son possible devenir. « Les aménagements liés à l’irrigation et au tourisme ont changé le cours des choses. La région s’est «littoralisée», les hommes se sont installés à la périphérie des villes maîtresses. Ce grand brassage a conduit à un heurt des images. Montpellier et son projet d’agglomération (...)se trouvent aux portes d’une garrigue aux horizons désertiques. Un axe lourd de circulation – autoroutes et voie ferrée – côtoie un maillage de territoires à faible densité. L’espace urbain s’est généralisé, mais les zones naturelles occupent les deux tiers de la superficie régionale, et leur biodiversité est classée Natura 2000 sur un tiers du territoire. Bref, les deux forces qui guident le devenir de la région sont la métropole et le vide. Mais le résultat est là : en moins de cinquante ans, la population a presque doublé, pour dépasser 2,6 millions d’habitants, et la région occupe la première place pour la croissance démographique importée. Elle est devenue l’un des «espaces de désir» de la France ». Dans ce nouvel espace, s’esquisse le devenir de la viticulture et du vin, piliers de l’économie et de la culture de ce « corridor » qu’est le Languedoc.

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