arché de production positionné sur les segments haut de gamme, la Nouvelle-Zélande rencontre de vrais succès commerciaux centrés sur les cépages Sauvignon et Pinot Noir. Compte-tenu de son isolement à l'autre bout du monde par rapport à ses marchés clés, la Nouvelle Zélande a inventé un modèle de valorisation qui subit aujourd'hui les assauts de la crise économique.
Présentation générale
Géographie et démographie
Situation géographique : Les îles de la Nouvelle Zélande se trouvent en Océanie, dans l’Océan Pacifique sud, au sud-est de l’Australie.
La majeure partie du vignoble néo-zélandais se situe entre les latitudes sud 36 et 45, sur une distance d'environ 1600 kilomètres. Dans l'hémisphère Nord, ce territoire correspondrait à la région vinicole s'étendant de Bordeaux au Sud de l'Espagne.
Le vignoble s'étend surtout le long des côtes, à moins de 100 kilomètres de l'océan.
Décalage horaire : GMT+12.
La Nouvelle Zélande est divisée en deux zones horaires.
Superficie totale du pays : 268 680 km².
Le pays est composé de deux îles principales, appelées respectivement l'Île du nord (North Island) et l'Île du Sud (South Island).
Relief : Majoritairement montagneux, avec des larges plaines côtières. Point culminant : Mont Cook (3754 m).
Climat : modéré, avec des contrastes régionaux marqués.
Bien que l'influence océanique tende à normaliser le climat le long des côtes, on trouve d'importantes variations d'une région à l'autre. Alors que le Nord offre un climat plutôt méditerranéen, on trouve au Sud un climat froid plus proche de celui de l'Allemagne.
Richesses naturelles : fer, or, charbon, gaz naturel.
Terres arables : 5,54% du territoire du pays.
Capitale : Wellington (179 000 habitants). C’est la capitale nationale située le plus au sud dans le Monde.
Divisions administratives : 16 régions et un territoire (Chatham Islands).
Démographie
Population totale du pays : 4 361 059 habitants (2010).
Densité de la population : 15,6 hab. /km² (2009).
Population urbaine : 86,5% (2008).
Population active agricole : 8,32% (2004).
Espérance de vie : 80,36 ans (2009).
Taux d'accroissement naturel : 0,69% (2009).
Structure de la population selon l’âge (est. 2009):
0 - 14 ans : 20,7%.
15 – 64 ans : 66,5%.
>65 ans : 12,8%.
Peuples et ethnies (recensement 2001) : Européens (69,8%), Maori (7,9%), Asiatiques (5,7%), autres (16,5%).
Religions : Anglicans (14,9%), Catholiques (12,4%), Presbytériens (10,9%), Méthodistes (2,9%), Pentecôtistes (1,7%), Baptistes (1,3%), autres Chrétiens (9,4%), autres (20,5%), athées : 26%.
Langues officielles : Anglais, Maori, langue des signes.
Politique
Régime : Démocratie parlementaire.
Chef d'État : Elizabeth II, représentée par le Gouverneur général.
Gouverneur général : Anand Satyanand (depuis août 2006).
Premier ministre : John Key (depuis novembre 2008).
Économie
PIB (est. 2009) : 109,6 milliards d’USD.
PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat ($) : 27 700 (2009).
Croissance économique annuelle (2009) : -1,3% (0% en 2008, 3,2% en 2007).
Taux d'inflation : 1,8% (2009).
Taux de chômage : 7,3% (2009).
Unité monétaire : Dollar néo-zélandais (NZD).
1 euro = 1,91 NZD (le 28 mars 2010).
Part des principales activités économiques dans le PIB (2006) :
- Agriculture : 7%.
- Industrie : 19%.
- Services : 74%.
Principaux clients (2008) : Australie (23,2%), États-Unis (10,1%), Japon (8,4%), Chine (5,9%).
Principaux fournisseurs (2008) : Australie (18,1%), Chine (13,2%), États-Unis (9,5%), Japon (8,3%).
Présence française : 3188 Français sont enregistrés en 2008.
Histoire
Entre 1200 et 1300 : première occupation humaine.
1642 : première visite d’un européen, Abel Tasman.
1769 : James Cook cartographie la Nouvelle Zélande.
1840 : la Nouvelle Zélande devient britannique.
1907 : indépendance de la Nouvelle Zélande.
La vigne a été introduite en Nouvelle Zélande en 1819 par le missionnaire anglais Samuel Marsden à Karikari, dans l’extrême Nord. Celle-ci a été développée quelques temps après (1836) par James Busby, le premier producteur officiel du pays et par Jean-Baptiste Pompallier, missionnaire français envoyé en Océanie en 1837 et devenu premier évêque d'Auckland. La première production commerciale a été initiée en 1875 à Auntsfield, dans la région de Marlborough (qui ne s'est pleinement développée que cent ans plus tard). Les immigrants dalmates à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ont apporté avec eux des connaissances en matière de production de vin et ont mis en place l'industrie naissante du vin néo-zélandais de l'Ouest et du Nord d'Auckland. Vers 1885, le Phylloxéra attaqua le vignoble de Nouvelle Zélande, ce qui réduisit à néant toute la production. Au début des années 1920, on dénombrait environ 200 hectares de vignes. Après les aléas de production dus à la Première Guerre mondiale, ce vignoble a recommencé à s’étendre au cours de la Seconde guerre mondiale quand sa superficie a doublé. Jusqu'en 1946, la production était presque entièrement consacrée aux vins de liqueurs ou de type Sherry, qui ont maintenant pratiquement disparu et sont remplacés par des vins non mutés. La filière vitivinicole a pris un premier envol au cours des années 60 et 70 dans un contexte protectionniste. Longtemps restés dans l'ombre du succès des vins d'Australie, les vins de ces nouveaux terroirs de Nouvelle-Zélande n’ont suscité un réel intérêt qu'à partir des années 1970 dans le reste du monde. De 1973 à 1980, la surface du vignoble est passée de 2 000 à 5 000 hectares. Dans les années 1980, une libéralisation du marché mêlée à un ensemble de programmes d'aide gouvernementaux a permis aux vignerons d'explorer de nouveaux territoires. La libéralisation des importations datant de cette période a obligé la filière à se transformer. Confrontée à la concurrence et à un marché intérieur limité, elle a réalisé que son futur dépendrait de sa capacité à devenir compétitive. Le gouvernement a subventionné en 1986 la destruction des cépages de faible qualité, permettant aux sociétés viticoles de réorienter leurs plantations vers des cépages nobles. En 1990, les magasins ont été enfin autorisés à vendre des boissons alcoolisées et la viticulture a pu se développer. Ces initiatives ont été couronnées de succès, comme l'indique le rythme auquel se créent de nouvelles exploitations dans le pays. La Nouvelle-Zélande, qui réalise pourtant moins de 0,3% de la production mondiale de vin, a désormais acquis la réputation d'un pays exportateur de vin de qualité. La filière viticole néo-zélandaise bénéficie d'un fort impact médiatique tant en Nouvelle-Zélande qu'à l'étranger. L'image de la Nouvelle-Zélande est celle d'un pays vert et sans pollution. La Fédération des vignerons néo-zélandais souhaite associer ses vins à cette image. Elle a déjà mis en place un code concernant la gestion des déchets. L'organisme s'occupant de la mise en place de la viticulture durable se penche également sur un programme spécifique à la vinification et au fonctionnement des wineries. Pour répondre aux attentes des marchés export, la Nouvelle-Zélande met en place un code de traçabilité du vignoble jusqu'à la vente au consommateur. L'architecture des caves et les installations de vinification devront désormais répondre à des normes bien précises.
Consommation : tendances, distribution et salonsDepuis le milieu des années 80, la consommation d’alcool montre deux tendances : la diminution de la consommation de bières et d’alcools forts, et d’autre part, la croissance de la consommation de vins rouges et de vins effervescents.
Les Néo-Zélandais sont des gros consommateurs d'alcool, avec 9,3 litres équivalent d'alcool par habitant en 2007. La vente de bière, qui reste le principal alcool bu avec deux tiers du marché, connaît depuis peu une légère baisse au profit de la vente de vin (20% de part de marché).
Comparativement aux autres boissons alcoolisées, les Néo-Zélandais ont tendance à consommer de plus en plus de spiritueux, dont la croissance s’est élevée de 41,7% sur dix ans. Cette augmentation s’est essentiellement produite grâce aux cocktails préparés (ou RTD, « ready to drink ») à faible teneur en alcool (inférieur à 23%) vendus généralement en bouteilles individuelles. De par son attractivité pour les jeunes, ce marché est en plein développement. La Nouvelle Zélande se trouve en effet en 8ème position au monde en termes de volume total de consommation de ce type de boissons en 2009 et représente le quatrième marché en termes de croissance à l’horizon 2013.
Consommation de vin
La Nouvelle-Zélande est un marché de taille modeste (4 millions d’habitants), mais dynamique, solvable et avec un véritable engouement pour la culture du vin. La conséquence en est une augmentation tendancielle de la consommation de vin sur un marché qui est loin d’avoir atteint sa maturité. Cette augmentation devrait continuer car les habitudes de consommation sont relativement récentes.
En 2009, la situation de crise économique a joué un rôle capital dans le changement des habitudes de consommation. La baisse des revenues disponibles a réorienté le consommateur vers un choix de boissons moins chères. En même temps, les récoltes conséquentes en 2008 et 2009 ont produit des excédents en vin de bonne qualité qui est resté disponible à un prix abordable.
Les consommateurs restent très sensibles aux médailles ou aux prix classant les meilleurs produits. Pour le consommateur néo-zélandais, le cépage constitue la référence principale, ce qui représente un fort handicap pour la vente de vins français. Il a tendance à préférer les vins blancs légers et fruités.
Les vins sont généralement consommés dans les 48 heures qui suivent l’achat.
La consommation moyenne par habitant et par an de vin a augmenté de façon importante entre 1961 et 2009, passant de 2,2 litres (selon Faostat) à 21,4 litres.
Pour la période 2000-2009, la part du vin importé, qui a représenté jusqu’à 55% des ventes totales de vin (2004) a baissé à 35% en 2009.
Graph. 1 Évolution de la consommation de vin par habitant, l/an (2000-2009).
La consommation du vin dans le pays a progressé de près d’un tiers entre 2000 et 2009, passant de 66,2 mlns litres à 92,3 mlns litres.
Graph. 2 Ventes totales de vin sur le marché intérieur, en mln l (2000-2009).
Commerce et la Distribution du vin
La vente de vin dans la grande distribution est restée interdite jusqu'en 1989. Depuis la révision du Sales of Liquor Act en 1989, la structure de la distribution a considérablement changé. Les restrictions relatives à la vente des boissons alcoolisées dans les supermarchés et les hypermarchés continuent en 2009. Cependant, ces réseaux de distribution vendent une large gamme de vin, de bière et de cidre, disponibles à des prix plus compétitifs par rapport à leurs concurrents, les détaillants spécialisés. La part de marché des distributeurs spécialisés s’amenuise peu à peu au profit des supermarchés, passant de 90% en 1989 à 25% en 2000.
Les ventes des chaines discount ont bien progressé en 2009 en réponse au changement du comportement du consommateur, à la recherche de boissons alcoolisées moins chères.
Salons
Festival de Malborough du vin et de la gastronomie en Nouvelle-Zélande
du 13/02/2010 au 13/02/2010
à Blenheim, Nouvelle-Zélande
Au beau milieu des vignes du Montana's Brancott Estate, en périphérie de Blenheim, ce festival est le rendez-vous incontournable des gastronomes et œnophiles distingués. C'est le doyen des festivals culinaires néo-zélandais, sa longévité témoigne du dynamisme du vignoble de Malborough avec des ateliers sur les accords mets-vins et des cours de dégustation.
Pour les professionnels français, ce festival est une occasion rêvée pour découvrir les mets et vins locaux, mais les exportateurs de vin français lui préfèreront le French Wines Trade Show.
Site web : www.wine-marlborough-festival.co.nz
Salon « The French Wines Trade Show »
1ère Edition du 03/05/2010 au 07/05/2010
AUSTRALIE ET NOUVELLE-ZELANDE
Sydney, Melbourne, Auckland
La Nouvelle-Zélande possède dix principales régions productrices de vin, chacun affichant une grande diversité de climats et de terrains. Les différences de climat peuvent être illustrées par la variation de la date de récolte des Chardonnay. Dans les plus chaudes et les plus humides régions du nord du Northland, Auckland et Gisborne, le Chardonnay pourrait être récolté à la fin de février ou au tout début de mars, alors qu’en Central Otago, le vignoble le plus au sud du monde, le Chardonnay peut être cueilli à la fin d’avril : une différence de 6-7 semaines. La Nouvelle Zélande étant constituée de deux grandes îles, les régions viticoles se séparent de la même façon : l’île du Nord, comprenant 6 régions de production et l’île du Sud qui possède 4 régions. L’Ile du Nord : - Northland Les premières vignes en Nouvelle-Zélande ont été plantées dans le Northland en 1819. La région est aujourd'hui en pleine expansion, même si elle reste la plus petite du pays. La viticulture est dispersée sur trois districts : Kaitaia sur la côte ouest, dans l'extrême nord, autour de Bay of Islands, sur la côte Nord-Est et près de Whangarei, la plus grande ville du Northland. Northland possède les conditions climatiques les plus chaudes du pays, ce qui explique la popularité du Cabernet Sauvignon, du Merlot et du Chardonnay, trois des cépages les plus largement plantés dans la région. Les vignobles, plantés sur des sols argileux peu profonds et des sous-sols sablo-argileux à volcaniques, sont situés essentiellement sur des terrains plats ou en pente légère. - Auckland Les districts de vinification traditionnels de la région d'Auckland sont Henderson, Kumeu et Huapai au nord-ouest du centre-ville d'Auckland. Sous son climat chaud et humide, les variétés les plus populaires sont le Cabernet Sauvignon, le Merlot et le Chardonnay, même si le Sauvignon Blanc, le Sémillon et d'autres cépages blancs sont également plantés. La région s’étend sur 556 ha (2010) sur des sols peu profonds, limoneux et à dominance argileuse - Waikato/Bay of Planty Les vignobles y sont petits (147 ha au total), mais en constante expansion. La production de vin est principalement axée sur le Chardonnay. Le Cabernet Sauvignon et le Sauvignon Blanc occupent la deuxième et la troisième place. Les deux vignobles jouissent d'un climat assez chaud par rapport aux normes en Nouvelle-Zélande et possèdent des sols de limons lourds sur sous-sol d'argile. - Gisborne Avec 2 197 hectares de vigne, Gisborne est le troisième vignoble néo-zélandais. Situé sur la pointe la plus orientale du pays, il se vante d’être le vignoble le plus à l'est du monde et de posséder les vignes qui voient les premiers rayons de soleil chaque jour. Les plaines côtières, protégées à l'ouest par une chaîne de montagnes, reçoivent un nombre d’heures d'ensoleillement élevé. Les sols sont des limons alluviaux sur des sous-sols sablonneux ou volcaniques de fertilité modérée. Le Chardonnay occupe environ la moitié des vignobles de Gisborne et a conduit les viticulteurs et vignerons du Gisborne à baptiser leur région la capitale du Chardonnay de la Nouvelle-Zélande. Les surfaces sont plantées majoritairement de variétés blanches, ne laissant aux raisins rouges qu'une part de 10%. - Hawkes Bay Comptabilisant 4 945 hectares de surface viticole, Hawkes Bay est la deuxième plus grande région du pays et a un patrimoine respectable de 100 ans dans le domaine de la viniculture. La topographie variée et la grande diversité de types de sols (il y a 22 types de sols seulement sur les plaines d’Heretaunga) produit une gamme considérable de styles de vin. Le Chardonnay est le cépage le plus planté, mais l’ensoleillement abondant permet un pourcentage élevé de cépages à maturation tardive tels le Cabernet Sauvignon, le Merlot, le Cabernet Franc et le Syrah, aussi bien que de cépages à maturation précoce tels le Pinot Noir. - Wairarapa/Wellington Wellington est le nom officiel de la grande région qui occupe la partie sud de l'île du Nord. Wairarapa, sur le côté est de la région, est le seul district vinicole de Wellington. Martinborough est la zone viticole la plus ancienne et la mieux connue dans la région de Wairarapa. Le Pinot Noir est la variété de raisin de la région la plus plantée et certainement la plus célèbre. Le succès du Pinot Noir de Martinborough a dans une large mesure conduit au développement rapide de cette région très dynamique et axée sur la qualité. Sur le plan climatique Wairarapa est plus proche du Marlborough que des régions de l'île du Nord. Le succès et le style de son Sauvignon Blanc est la preuve de cette proximité. Officiellement la sixième plus grande région de Nouvelle-Zélande (882 ha en 2010), Wellington est limitée en termes de production, mais apporte en termes de qualité une contribution importante à la réputation du pays. L’Ile du Sud : - Nelson C’est la huitième plus grande région viticole du pays et une zone de vins très élégants. Le vignoble (861 ha) est le seul de l’Île à être situé sur la côte Ouest. Protégée des fortes précipitations par les montagnes, cette région bénéficie d’un climat rude, tempéré par la proximité de la mer. Les vignerons de Nelson sont spécialisés dans les variétés de raisins qui répondent aux conditions climatiques plus fraîches. Le Chardonnay, le Sauvignon Blanc, le Riesling et le Pinot Noir représentent plus de 80% de la superficie viticole de la région. - Marlborough C’est la plus importante région vinicole de la Nouvelle-Zélande, avec 16 787 ha de terres plantées en vignes et 52% des surfaces viticoles du pays en 2010. Située au Nord-Est de l'Île du Sud, cette région a produit 67% de la production nationale de raisin. Marlborough détient le record de récolte national, avec une moyenne de 19585 tonnes par vendange. La majeure partie du vignoble est plantée le long de la rivière Wairau. Depuis quelques années, la vigne s'est aussi étendue vers le Sud-Est dans des parties plus froides de la région. Le sol est souvent pauvre, avec une faible fertilité et un écoulement très rapide - un environnement qui aide la vigne à produire des arômes intéressants. Des sols mieux irrigués et un peu plus fertiles sont choisis pour les vins plus herbacés. Marlborough est une des régions les plus ensoleillées et sèches de Nouvelle-Zélande. Avec ses journées chaudes et ses nuits froides, son ensoleillement généreux et son automne long et sec, le climat de Marlborough permet aux raisins de mûrir très lentement, livrant ainsi tout leur arôme. La différence marquée de température entre le jour et la nuit est un facteur clef dans la préparation de vins d'un caractère unique et inimitable. Dans le cas du Pinot Noir, ces variations de température permettent un meilleur développement des couleurs dans la peau du raisin, qui donne son rouge au vin. Quand la production commerciale de Marlborough a sérieusement pris forme en 1973, il était difficile d'imaginer que les vins de la région deviendraient les plus prestigieux de Nouvelle-Zélande à peine 20 ans plus tard. Aujourd'hui, Marlborough est la région néo-zélandaise la plus célèbre auprès des amateurs de vin à travers le monde. Ce succès a commencé en 1985, lorsqu'un Sauvignon Blanc de Cloudy Bay a remporté le premier prix dans un concours à Londres - une première pour un vin de la Nouvelle-Zélande. La région est reconnue à travers le monde pour ses excellents Sauvignons Blancs à caractère unique. Ils offrent généralement une explosion de fruits tropicaux, avec une attaque très affûtée, le tout dans un bel équilibre de fraicheur et de robustesse. Le Chardonnay est habituellement plus sec et léger qu'ailleurs en Nouvelle-Zélande. Ses arômes dominants sont le melon, le beurre et les agrumes. Les Rieslings de Marlborough peuvent être délicieusement surprenants, mais ils sont produits à faible volume, ce qui les rend difficiles à trouver hors du pays. La région de Marlborough est aussi reconnue pour ses vins pétillants, créés selon la méthode traditionnelle. - Canterbury/Waipara Canterbury est constitué de deux principales zones de vin : les plaines autour de la ville de Christchurch, où les raisins ont d'abord été plantés dans les années 1970, et la plus récemment développée région de la vallée de Waipara. Le Chardonnay et le Pinot Noir sont les cépages les plus largement plantés, ils représentent ensemble près de 60% du vignoble de la région. Le Riesling est la troisième variété la plus populaire suivie par le Sauvignon Blanc à la quatrième place. Canterbury est la quatrième région vinicole de la Nouvelle-Zélande (1760 ha). - Central Otago Central Otago est la région viticole située le plus au sud dans le monde et à l’altitude la plus élevé en Nouvelle-Zélande. Les vignes sont plantées sur les collines de ce paysage montagneux allant au-delà de 2 000 m, afin d'éviter le gel et d'avoir une meilleure exposition au soleil. C'est aussi la seule région de Nouvelle-Zélande ayant un climat continental, avec des grands écarts de températures journalières et saisonnières qui favorisent des saveurs intenses, une couleur profonde et donnent de la structure aux vins. Zone viticole nouvelle, mais à l'expansion agressive, Central Otago est maintenant la septième région du pays (1 561 ha). Le Pinot Noir est le cépage dominant. Le Chardonnay occupe la deuxième place, loin devant le Sauvignon Blanc et le Riesling.
Production : surface des vignobles et encépagementÉvolution des surfaces :
Les surfaces plantées, en progression accélérée depuis les années 90, ont doublé entre 1995 et 2000, et puis encore triplé entre 2000 et 2010. En 2008 et 2009, la Nouvelle Zélande a connu une stabilisation de la taille de son vignoble. En 2010, les surfaces cultivées en vigne représentent 32 143 ha.
Les cépages
L'encépagement est majoritairement constitué de variétés internationales.
Depuis plusieurs années la Nouvelle-Zélande a acquis une renommée internationale pour ses Sauvignon Blanc et Chardonnay, bien que le Riesling, le Pinot noir, le Cabernet et le Merlot soient aussi parvenus à s'imposer. Le succès sur les marchés de ces cépages signifie qu’ils vont dominer les plantations futures.
Beaucoup de régions de la Nouvelle-Zélande commencent à se spécialiser dans la culture de certains cépages. Par exemple, le Chardonnay à Gisbonne, le Cabernet et le Merlot à Hawkes Bay, le Sauvignon Blanc à Marlborough, et le Pinot Noir à Central Otago. En se spécialisant dans une seule variété, les producteurs peuvent ainsi mettre en place des wineries spécifiquement adaptées à chaque cépage.
Cépages blancs
Sauvignon Blanc
Le Sauvignon Blanc est le cépage-roi de la Nouvelle Zélande. Il s'exprime ici comme nulle part ailleurs, avec des arômes surprenants allant du poivré aux fruits tropicaux. Le Sauvignon Blanc représente à lui seul 62,4% de la production totale de raisin néo-zélandais en 2009. En dépit du succès d'autres cépages, ce sont indéniablement les vins de Sauvignon Blanc de Marlborough qui ont gagné le reste du monde et créé un nouveau style classique, si étonnamment différent qu'il est resté le porte-drapeau de la Nouvelle-Zélande en matière viticole. En 2009, le Sauvignon blanc de Marlborough a représenté 161 000 tonnes, soit 57% de la récolte totale du raisin.
Chardonnay
Le Chardonnay occupe la deuxième place en termes de production de raisin, avec 12% de la récolte en 2009, et la troisième en termes de surfaces.
Pinot Gris
Le Pinot Gris est planté de plus en plus, surtout dans Martinborough et l'île du Sud. La surface totale occupée par ce cépage a augmenté de plus de 6 fois entre 2002 et 2010.
Riesling
Le Riesling est produit principalement dans Martinborough et au sud.
Les autres cépages blancs, qui sont cultivés en proportions moindres, sont le Gewürztraminer, le Chenin Blanc, le Pinot Blanc, le Müller-Thurgau et le Viognier.
Cépages rouges
Pinot Noir
Le Pinot Noir est le deuxième cépage le plus planté en Nouvelle Zélande et le cépage dominant pour les rouges. Il réussit remarquablement dans la région de Martinborough dans le sud de l’Ile du Nord.
Merlot
C’est le cinquième cépage le plus planté dans le pays et le deuxième parmi les rouges, deux fois et demi plus important que le Cabernet Sauvignon en termes de surface. Sa région de prédilection est Hawkes Bay.
Cabernet Sauvignon
En raison des conditions climatiques, la production du Cabernet Sauvignon a été un véritable défi. La plupart des vignobles se trouvent sur l'Île du Nord. La région de Hawkes Bay a été la première à faire des efforts de plantation, mais son climat, ses récoltes excessives, ainsi que ses sols fertiles ont engendré des vins marqués par des arômes végétaux. L'effeuillage et l'utilisation de porte-greffes moins productifs ont permis d'obtenir de meilleurs résultats. Le cépage est parfois mélangé à du Merlot pour compenser le manque d'ensoleillement et de terroir.
Évolution de la production de raisin
Le volume moyen des vendanges a presque triplé en une décennie. Alors que la production était comprise entre 60 000 et 80 000 tonnes par an entre 1995 et 2001, elle a atteint 118 700 tonnes en 2002 et, après un recul en 2003 et 2005, elle est comprise entre 280 000 et 285 000 tonnes entre 2008 et 2010.
Les récoltes ont considérablement augmenté dans la dernière décennie.
Quant aux rendements, très variables d'une année sur l'autre, ils oscillent entre 4,8 tonnes par hectare (2003) et 9,7 t/ha en 2009.
L'association des Vignerons de Nouvelle Zélande a récemment décidé de limiter les rendements autorisés de la récolte 2010 à 8 tonnes par hectare, alors que la norme ces dernières années s'établissait autour de 10 tonnes.
Prévision 2010
Les vendanges 2010 devraient être bonnes. Elles ont commencé dans le nord du pays en mars 2010 et les prévisions tablent sur une production 2010 de 265 000 à 285 000 tonnes de raisin, approximativement pareille à celle de 2009 en dépit d’une augmentation de 6% des surfaces viticoles.
Cette faible hausse des volumes témoigne de la volonté de produire du raisin et du vin de qualité. Soucieuses de conserver une image de marque, les caves coopératives néo-zélandaises négocieront pour la première fois cette année leurs prix en favorisant les exploitations n’excédant pas un certain rendement.
Production de vin : Dynamique de la production
Les fluctuations dues au millésime ont une forte influence sur cette zone de production assez réduite et aux contraintes climatiques proches.
La production du vin en 2009 a été quasi équivalente à la production très élevée de 2008. La production augmente constamment d'année en année, atteignant aujourd'hui 2 millions d’hectolitres, hors jus et moûts.
Les producteurs de vin
Le nombre d'opérateurs a fortement augmenté pendant les années 1990, suite à la prolifération des petites entreprises vinicoles. En 1991, il y avait 150 wineries. En moins de 20 ans, le nombre d'établissements vinicoles néo-zélandais a été multiplié par quatre, atteignant le chiffre de 643 en 2009.
En tout, 57 caves de grandes et moyennes entreprises participent à plus de 85% de la production en 2009.
L’industrie du vin est parmi les industries les plus florissantes du pays, contribuant avec 1,28 milliard NZD au PIB du pays. Une grande partie de la production serait réalisée par des entreprises détenues en partie ou en totalité par des capitaux étrangers. De nombreux investisseurs étrangers y sont présents depuis longtemps. Ainsi, le groupe LVMH est propriétaire de la plus célèbre winery néo-zélandaise : Cloudy Bay. Pernod-Ricard a de son côté racheté le plus gros groupe viticole du pays : Montana Wines.
Les organismes professionnels
Trade New Zealand
Cette association donne aux multiples industries un soutien pour permettre à la Nouvelle-Zélande d’être une réelle force dans l’économie globale. Il facilite le commerce, les investissements internationaux et l’échange de connaissances en Nouvelle-Zélande et également dans le monde entier.
Coordonnées :
www.tradenz.govt.nz
The Wine Institute of New Zealand:
Il a été fondé en 1975 par et pour des viticulteurs néo-zélandais et a pour rôle de promouvoir et de représenter l’intérêt national et international de l’industrie viticole et des viticulteurs néo-zélandais.
Coordonnées :
PO Box 90276
Auckland Mail Centre
e-mail : info@winz.org.nz
www.nzwine.com
En 2009, la Nouvelle-Zélande a exporté 4,4 fois plus de vin qu'elle n'en a importé.
Les volumes et les valeurs des exportations montrent une progression de près de 6 fois entre 2000 et 2009.
En 2009, les exportations néo-zélandaises ont augmenté de 24%, jusqu’à 992 millions de NZD et ont bondi de 27% en volume, atteignant 113 millions de litres, selon New Zealand Winegrowers. Le prix moyen par litre du vin exporté a été de 8,80 NZD en 2009.
Les vins tranquilles embouteillés représentent 90 % des exports en valeur et 84% des exports en volume. La part des vins tranquilles en vrac augmente, alors que celle des vins effervescents, qui représentent seulement 2% du volume des exportations néo-zélandaises en 2009, est en baisse.
La Nouvelle-Zélande, confrontée à plusieurs grosses récoltes consécutives, a augmenté de près de quatre fois (de 5% à environ 20%) la part de ses ventes de vins en vrac en 2009. En 2009, près de 60% de la croissance de l'exportation du vin a été due au vin en vrac.
Cette progression a été facilitée par une parité très favorable au dollar néo-zélandais par rapport au dollar australien. L’Australie a ainsi importé une grosse partie des volumes vrac de Sauvignon blanc néo-zélandais.
Pour le moment, approximativement 32% du vin néo-zélandais exporté en Australie est livré en vrac. Environ 27% du vin qui entre dans le Royaume-Uni est en vrac.
En termes de quantité, la vente de vin en vrac pour l'Australie est passée de 2 millions de litres à 13 millions de litres au cours des deux dernières années. Le chiffre concernant le Royaume-Uni est maintenant de 11 millions de litres.
Les seules exportations de vins du cépage Sauvignon blanc ont cru de 37% en dépit de la crise économique, ce qui démontre la réputation globale de ce vin. La croissance des exportations du Pinot noir s’est poursuivie, avec des volumes qui ont augmenté de 8% en 2009. La demande de Pinot gris a brusquement monté, de 62%. Les volumes des autres vins ont augmenté de 3% en moyenne. En revanche, les exportations du Chardonnay ont baissé de 13% et celles du Riesling, de 22%.
Les vins blancs représentent plus de 80% des exports, avec 87% en volume et 84% en valeur en 2009. Le marché du vin rouge continue à se développer progressivement et est surtout destiné à l’exportation, étant donné que les marges y sont plus importantes.
L'Union Européenne a assoupli ses lois sur l'importation de vins à degré d'alcool supérieur à 15°. Cette mesure permettra l'importation des vins doux de Nouvelle-Zélande en UE et représente l'aboutissement de 15 ans de lobbying des producteurs locaux. Les producteurs se réjouissent de cette occasion d'étendre leur offre aux consommateurs européens. Cependant, la nouvelle législation exige toujours un degré minimum d'alcool de 8,5%. Les vins doux de Nouvelle-Zélande sont d'une qualité exceptionnelle et ils possèdent toutes les caractéristiques des vins provenant des terroirs froids, avec une belle acidité et des arômes fruités.
Les principaux clients de la Nouvelle Zélande sont l’Australie, la Grande Bretagne, les États-Unis et le Canada. Ces quatre pays ont recueilli 87% des exportations du vin en valeur et 90% en volume en 2009.
Les exportations pour la Grande Bretagne ont augmenté de 22% en 2009 et sur ce marché les vins néo-zélandais sont la deuxième plus large catégorie dans le segment 8-9 £, avec une part de marché de plus de 20%.
L’Australie et la Grande Bretagne absorbent la quasi-totalité des vins effervescents néo-zélandais. En 2009, ces deux pays ont respectivement reçu 80% et 90% des exportations en valeur et en volume. Les autres clients pour les vins effervescents sont les Pays Bas, la Belgique, les États-Unis, la Chine et Singapour.
La France est le 16ème client des vins de Nouvelle Zélande en 2009 en valeur, avec seulement 0,24% des exportations totales. Elle a reçu également moins d’un pour cent des exportations de vins effervescents en provenance de la Nouvelle Zélande.
Depuis la libéralisation du marché dans les années 80, les importations de vins ont fortement augmenté. Entre 2000 et 2009, les importations néo-zélandaises de vins ont progressé de 16,8% en volume.
Selon les statistiques nationales, en 2009 le pays aurait importé 33,344 millions de litres de vin.
En 2009, les importations de vins ont baissé aussi bien en volume qu’en valeur. Selon les données de Comtrade, entre 2007 et 2009 cette baisse serait respectivement égale à -25% et à -30%, et les importations se sont établies à 47 millions de litres pour une valeur de 92 millions d’USD en 2009.
Tous les types de vin ont souffert de la crise, mais la plus grande baisse a été subie par les vins tranquilles embouteillés (-31% en volume et -32% en valeur pour la période examinée).
La Nouvelle Zélande importe majoritairement des vins tranquilles embouteillés (68% des importations en valeur et 57% en volume en 2009). En deuxième place en termes de valeur se trouvent les vins effervescents avec 22% du marché des vins importés. Cependant, en termes de volume, ils sont dépassés par les vins en vrac, ces derniers ayant représenté 28% des quantités en 2009.
En 2009, la Nouvelle Zélande a importé 6 902 000 litres de vin effervescent pour une valeur de 19 554 000 USD.
Au cours des trois dernières années, la chute des quantités importées est en réalité liée à la baisse des volumes du vin blanc. Ces derniers ont diminué près de deux fois entre 2007 et 2009, alors que les volumes des vins rouges et des autres vins (Champagne, vins effervescents, vins fortifiés) importés ont même légèrement augmenté.
Contrairement aux années précédentes, en 2009 le pays a importé principalement des vins rouges (56% des volumes). La part des vins blancs qui représentait en général la moitié des volumes importés a baissé à 36% au cours de l’année dernière. La part des autres vins (Champagne, vins effervescents, vins fortifiés) a augmenté pour atteindre 10% des importations.
L’Australie demeure le premier fournisseur du vin étranger sur le marché néo-zélandais. En 2009, ce pays a pourvu 63% du vin importé en termes de valeur et 69% du vin en termes de volume.
La France se trouve en deuxième position parmi les fournisseurs de vin en termes de valeur et à la quatrième en termes de volume.
Les pays du Nouveau Monde (Afrique du Sud, Chili, Argentine) et les autres producteurs traditionnels de vin de l’Europe occidentale (Italie, Espagne, Portugal) font aussi partie des acteurs principaux sur le marché des vins importés.
La France est le premier fournisseur de vin effervescent en Nouvelle Zélande en valeur, avec 52% du marché en 2009, et le troisième fournisseur en volume (13% du marché). Parmi les autres fournisseurs du pays en vins effervescents se trouvent l’Australie, en deuxième position en termes de valeur et en première en termes de volume, l’Italie (troisième fournisseur en valeur et deuxième en volume), ainsi que l’Afrique du Sud, le Portugal et l’Espagne.
Entre 2001 et 2006, la part des vins français (toutes catégories confondues) au sein des importations totales de vins en Nouvelle Zélande a été multipliée par deux. En hausse aussi entre 2007 et 2008, les importations de vins en provenance de France ont baissé près de 2,5 fois en valeur et près de 3,5 fois en volume en 2009 par rapport à 2008.
Toutes les catégories de vin ont vu leurs importations baisser, mais la chute la plus conséquente a été observée pour les vins de Champagne et les vins tranquilles rouges.




