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Revue de presse n°55 : La voix des néophytes
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Revue de presse n°55 : La voix des néophytes

Par Vitisphere Le 16 octobre 2009
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Revue de presse n°55 : La voix des néophytes
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'actualité bruisse encore cette semaine des suites de l'émission d'Envoyé spécial sur le thème « le vin est-il encore un produit naturel », de la fresque humaine réalisée par Greenpeace et le photographe Spencer Tunick dans des vignes de Bourgogne, du millésime 2009 qualifié « d'exceptionnel » à Bordeaux. Mais c'est du côté des néophytes, ceux qui revendiquent leur mot à dire sur le vin, chez Monoprix ou dans les blogs, que mon regard s'est arrêté cette semaine. Juste retour des choses ? La Californie n'est pas le paradis de la vigne et du vin auquel on voudrait croire. Tandis que les grands cépages poursuivent leur valse mondiale, les Nantais redécouvrent les vertus d'un vieux cépage oublié, le Berligou, dont le nom sonne un peu comme le berlingot, bonbon nantais. A la semaine prochaine. Catherine Bernard

Que disent les néophytes du vin ?

Les « néophytes » du vin, ceux qui achètent et boivent une bouteille simplement et seulement pour accompagner un moment partagé à plusieurs, ont-ils quelque chose d’intéressant à dire sur le vin ? Bernard Burtschy raconte dans le quotidien Le Figaro  l’approche marketing de l’enseigne Monoprix, laquelle a choisi de constituer un « jury de six à huit amateurs” soumis à déguster, “très méthodiquement, une quinzaine de vins aux prix compris entre 5 et 25 €”. Il écrit : “le jury de jeunes consommateurs est bien plus impitoyable qu'un jury de professionnels. Là où le professionnel juge avec bienveillance une petite dureté tannique ou un petit défaut de vinification, l'amateur le rejette sans ménagement. Lors de la dernière séance, sur une quinzaine de vins présentés, seuls deux ont été sélectionnés”. Les critères sont tout aussi chahutés concernant les prix : “Un vin qui s'affiche deux euros plus cher se doit de présenter un véritable supplément. Inutile de plaider qu'il s'agit d'une appellation prestigieuse. L'explication classique du producteur, qui est de dire péremptoirement «mais, c'est du pommard, monsieur !», est un peu courte pour un jeune d'aujourd'hui”. Bernard Burstchy conclut : “Bien des appellations françaises qui se drapent dans leurs noms ont du souci à se faire avec la nouvelle génération. Elles ne croient plus le producteur sur parole, mais sur le contenu du –verre. Exit les monstres sacrés.” Le post, comme on appelle les chroniques des blogs, de Paul, citoyen canadien, qui se propose de “tout dire et ne rien dire à n’importe quel sujet, n’importe quand, mais pas tout à fait n’importe comment” dans sa “feuille charbinoise” fait écho à la petite expérience hexagonale décrite dans Le Figaro. Paul écrit : “Je n’achète pratiquement plus de vin en grandes surfaces. En fait j’aimerais adopter le même type de démarche pour l’ensemble de l’alimentation mais ce n’est encore que partiellement le cas. Chaque fois que c’est possible j’essaie de trouver les circuits de distribution les plus courts possibles, l’idéal étant la relation directe avec le producteur ». De ce qu’il attend du vin, il dit : « Plus le temps passe et plus j’éprouve le besoin que les bouteilles que je débouche aient une “histoire”… (...) Je rentre dans un créneau de clientèle que les experts de la consommation n’ont pas encore intégré dans leurs tableaux, leurs graphiques et leurs quotas. Tant mieux… Je suis un buveur lyrique, les pieds sur la terre ferme, mais la tête égarée dans une douce rêverie, cet état de songe éveillé que procure parfois l’alcool consommé à dose modérée ». Paul n’est pas un amateur de vin éclairé et son blog touche à tous les sujets. Il y a dans ces réflexions de néophytes quelque chose de l’évidence, telle la prose de Monsieur Jourdain.

La Californie comme miroir inversé

Les vignes européennes doivent à l’Amérique, ce n’est pas qu’une litanie, le phylloxéra, le mildiou et l’ oïdium, maladies de la vigne redoutables, tandis que nous n’aurions transmis que nos cépages les plus nobles et notre savoir-faire. Le tableau n’est plus aussi univoque. Le site pressdemocrate.com  annonce « l’arrivée d’un nouvel insecte nuisible pour la vigne dans le conté de Napa venu d’Europe. Les larves du lobesia botrana trouvées dans la région du vignoble d’Oakville sont les premiers signes d’une contamination de cet insecte aux Etats-Unis », provquant l’inquiétude des producteurs. Le lobesia botrana est le nom scientifique de notre papillon nocturne eudemis, ou vers de la grappe, porte ouverte à la pourriture grise. De la même manière, les vignes en friche, conséquence pour partie de la mondialisation, ne sont pas l’apanage du Languedoc. Un français expatrié en Californie poste dans son blog « les grenouilles dans la vallée »  la photo de vignes à l’abandon près de chez lui, avec cette légende : « Wine Country a connu des hauts et des bas. (...) Du coup, on trouve ici et là des vignes abandonnées, notamment dans les régions viticoles comme notre comté de Lake dont le nom n’a pas le même prestige que ceux de Napa ou Sonoma. (...) Subsistent encore quelques noyers, mais aussi de vieux pieds de vigne complètement abandonnés, dont l’un grimpe à un poteau de ligne téléphonique, et s’obstine même à produire des grappes d’un cépage rouge (de la syrah, peut-être) ». Les malheurs sont aussi partagés.

Renaissance du berligou

Peut-on faire du neuf avec du vieux, trouver dans les traces du passé le sens du futur ? Le site du quotidien gratuit 20 minutes.fr  relate la tentative conduite par des vignerons du pays nantais de faire revivre un vieux cépage : « Il faisait les délices de François II et était jugé « excellent » par Henri IV. Le berligou, dont les premiers ceps auraient été offerts par Charles le Téméraire au duc de Bretagne en 1460, est tombé dans l'oubli à la fin du XIXe siècle, décimé par les maladies », nous apprend le journaliste. « Ce vin rouge refait surface grâce à la curiosité d'une poignée de viticulteurs du vignoble nantais. Il a le potentiel pour faire un très bon vin, très fruité ». La diversité des cépages sera peut-être l’une des voies de sortie la mondialisation et de son pendant, l’uniformisation, incarnées par les « big six ».

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