e marché américain du vin est face à l'attentisme des acheteurs et à une modification des comportements d'achats des consommateurs. A l'importation, les grandes tendances observées sont la progression des marchés de vrac, en particulier pour les vins venus de France, d'Italie et du Chili et la baisse du prix moyen du vin importé, précise une étude de Gomberg-Frederickson sur les chiffres de l'année 2008 et de janvier 2009, [ Source : Gomberg-Frederickson sur winesofchile.org ]
2008 : Le marché américain recule en valeur pour la première fois depuis 1993Le marché américain du vin a représenté 30 milliards de dollars en 2008, en recul de 1,3 % pour la première fois depuis 1993, date du dernier épisode de recession traversé par léconomie américaine. Les ventes en volume progressent cependant de 0,9 % à 317 millions de caisses. "Les consommateurs changent de modes de consommation. Il revoient le budget de leur vin quotidien à la baisse et se lâchent ponctuellement sur des vins plus chers parce que le vin reste un luxe abordable" a commenté Jon Fredrikson de Gomberg-Fredrikson & Associates. L'impact de la récession a été global, avec une baisse de 10 % sur les ventes en volume en restaurant et des distributeurs destockant en attendant des signaux plus positifs du marché. Les ventes de Champagne n'ont pas été épargnées (- 3%), non plus que celles des autres effervescents importés (- 8%) tandis que les effervescents américains ont progressé de 1 %.
Janvier 2009 : La vieille Europe boit la tasse... à l'exception de la FranceAu mois de janvier 2009, alors que les expéditions de vin californien à destination du marché domestique progressent encore de 11 % (hausse concentrée sur les opérateurs majeurs alors que les domaines de plus petites tailles enregistrent des taux de croissance négatifs), les importations sont quant à elles en recul global de 10 % . D'une manière générale, le prix moyen du vin importé recule de 17 % en tout et de 15 % pour les seuls vins en bouteilles. La baisse concentrée touche particulièrement les importations venues des pays européens. L'Espagne accuse le coup, (-32 % global confirmé par la même baisse sur les importations en bouteilles), mais aussi l'Italie (-5% en tout malgré un +67 % en vrac), l'Allemagne et le Portugal. La France tire toutefois mieux son épingle du jeu en progressant de 15 % par rapport à janvier 2008, progression globale qui masque un recul d'1 % sur les vins embouteillés tandis que les vins en vrac progresseraient de 437 %, progression qui porte sur de faibles volumes, vu son impact sur la croissance globale. La progression en volume devra toutefois être rapportée à la baisse du prix moyen de la caisse, qui perd 18,30 $ à 87,38 $.
Janvier 2009 : l'Hémisphère Sud choisit entre valeur et volumeLes producteurs de l'Hémisphère Sud tirent beaucoup mieux leur épingle du jeu que la vieille Europe, le plus souvent au prix d'une moindre valorisation. Le Chili progresse de 36 %, et même si la hausse est concentrée sur les vins en vrac, avec une performance multipliée par 4 alors que les vins embouteillés progressent de 2 % seulement. La performance chilienne tient notamment à un prix moyen en hausse de de 11 %, tendance à contre-courant de ses compétiteurs, qui ont consenti des baisses des prix parfois très importantes pour rester dans la course. Ainsi, l'Argentine progresse de 51 % sur les ventes en bouteille au prix d'une baisse de 25 % du prix moyen à la caisse. Les ventes en vrac reculent au bénéfice du Chili, avec une progression globale limitée à 8 % (qui en dit long, là encore, sur le maigre impact absolu de la progression des ventes de vin en bouteille). L'Australie progresse de 13 % en tout mais recule de 20 % sur les vins en bouteille, malgré une baisse du prix moyen de 5 %. Enfin la Nouvelle-Zélande ne confirme pas sa belle perfomance de décembre (+16 %) et perd 21 % en janvier 2009 par rapport à janvier 2008.