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République tchèque: Le marché du vin

Par Vitisphere Le 26 mars 2009
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République tchèque: Le marché du vin
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ituée au coeur de l'Europe, la République tchèque est membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004. Elle assure la présidence de l’Union depuis le 1er janvier 2009. Le 26 mars 2009, le premier ministre tchèque Mirek Topolanek a remis sa démission au président Vaclav Klaus, deux jours après avoir perdu un vote de confiance au Parlement. Mirek Topolanek s'est toutefois engagé à trouver un dénouement à la crise qui n'entrave à aucun moment le fonctionnement du Conseil Européen, dont la République tchèque assure la présidence.

Présentation générale

Géographie Situation géographique : La République tchèque est située au cœur de l’Europe. Prague se trouve à 1000 km de Paris vers l’est, à l’intersection des grands axes de transport Nord-Sud (Berlin / Vienne) et Est-Ouest (Munich et Nuremberg/ Varsovie). Longueur des frontières avec les pays voisines : Allemagne (810 km), Autriche (466 km), Pologne (762 km), Slovaquie (252 km). Total : 2 290 km. Décalage horaire : GMT + 1. Il n’y a aucun décalage horaire par rapport à la France. Superficie totale du pays : 78 870 km². Attitude : de 115 à 1 602 m. Terres arables : 38,8%. Climat : Le climat continental tempéré est caractérisé par des étés chauds (30°C) et des hivers longs et rigoureux (jusqu’à - 20°C. La température moyenne annuelle est de 10°C. Le vignoble tchèque est situé à la même latitude que l’Allemagne du Sud, l’Autriche, la Suisse ou l’Alsace. Les conditions pédoclimatiques ont des similitudes. Les conditions climatiques, celles des vignobles les plus septentrionaux d’Europe donnent des vins dotés d’un très large éventail de goûts et d’arômes. Pour exemple le sauvignon, cépage originaire de Bordeaux, qui a ici plus de bouquet. Les conditions plus rudes pour la croissance de la vigne font que les vins cultivés sur ce territoire sont plus fruités. Capitale : Prague (1 181 610 habitants). Principales villes : Brno (366 757 h.), Ostrava (310 078 h.), Pilsen (162 759 h.), Olomouc (100 381 h.). Divisions administratives : Le pays est composé de deux provinces, la Bohème à l’ouest, la Moravie – Silésie à l’est, qui n’ont pas d’incidence sur le plan administratif. La République tchèque est divisée en 13 régions (kraj) en plus de la capitale. Il existe 6237 communes, dont 193 municipalités (dites « responsables ») qui ont plus de 15000 habitants et assurent certains services pour le compte des communes de plus petite taille. Démographie Population totale du pays : 10 220 911 habitants (2008). Densité de la population : 129,5 hab./km² (2008). Population urbaine : 74%. Population rurale : 26%. Population active agricole : 7,26% (2004). Espérance de vie : 76,62 ans (2008). Croissance démographique : -0,2%. Structure de la population selon l’âge : 0 – 14 ans : 13,8%. 15 – 64 ans : 71,2%. > 65 ans : 15,1%. Origine de la population : Tchèques : 81,4%, Moraves : 13,4%, Slovaques : 3,2%, autres : 2%. Minorités nationales recensées (Statistiques tchèques, recensement 2006) : 102 594 Ukrainiens (31% du total des étrangers vivant en République tchèque) ; 58 384 Slovaques (18%) ; 40 799 Vietnamiens (12,7%) ; 18 894 Polonais (5,8%) ; 18 564 Russes (5,7%). Religions : Catholiques (39%), Protestants (4,4%), Orthodoxes (2,9%), autres (13,9%). Langue officielle : le tchèque. Langues des affaires : tchèque, anglais et allemand. Politique Régime : République. Chef d'Etat, Président : Vaclav Klaus, depuis mars 2003. Premier Ministre : Mirek Topolanek, depuis août 2006. Le pays est membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004 (et assurera la présidence de l’Union à partir du 1er janvier 2009).

Économie

Un des principaux facteurs contribuant à l'augmentation de la consommation de vin a été la croissance de l'économie tchèque. Le produit intérieur brut réel a augmenté de 6,1% en 2006 pour la deuxième année consécutive. En même temps, le revenu disponible a augmenté : les salaires mensuels bruts moyens sont maintenant de 22 000 CZK (€ 785), alors qu’en 2000 ils étaient seulement de 13 000 CZK (€ 465). Le taux de chômage est quant à lui resté constant à environ 7%. PIB (2008) : 184,418 mlrd USD (168,142 mlrd USD en 2007). PIB par habitant (2008) : 17 951 USD (16 372 en 2007). Croissance du PIB (2008) : 4,6 % (5,6 % en 2007). Taux d'inflation (2008) : 4,4 % (2,9 en 2007). Taux de chômage (2007) : 5,3% (9,4 % en 2006). Il existe de fortes disparités selon les localisations géographiques : Prague affiche les taux les plus faibles (2,5% à Prague au 2e semestre 2007), tandis que la région d’Ustecky, en Bohême du Nord, affiche le taux le plus élevé (10,1%). Revenus par habitant : Salaire nominal moyen des employés en 2007 : 21 692 CZK par mois. Progression annuelle des salaires supérieure à 6% depuis 1997 (7,3% en 2007 ; 8% en 2008) De fortes disparités de salaires persistent entre régions. Ainsi, le salaire moyen des employés à Prague s’élève en 2003 à 125,1% de la moyenne nationale, à Olomouc à 84,6%. Unité monétaire : Couronne tchèque (CZK). 1 euro = 25,80 CZK (9 déc. 2008). L’adoption de l’euro en tant que devise nationale est prévue pour 2012. Part des principales activités économiques dans le PIB (2006) : - Agriculture et pêche : 2,71 %. - Industrie et mines : 39,27 %. - Services : 58,02 %. Nombre de Français enregistrés en République Tchèque : 2 500. Investissements directs étrangers : 56 415 mln USD. Principaux clients (2007) : Allemagne (30,7 %), Slovaquie (8,7 %), Pologne (5,9 %), France (5,4 %), Grande Bretagne (5,1 %), Italie (4,9 %), Autriche (4,7 %). Principaux fournisseurs (2007) : Allemagne (31,8 %), Pays Bas (6,7 %), Slovaquie (6,4 %), Pologne (6,3 %), Autriche (5,1 %), Chine (5,1 %), Russie (4,5 %), Italie (4,4 %), France (4,1 %).

Histoire et traditions viticoles

276-282 L'empereur romain Probus annule le décret de l'empereur Domitien datant de 91 av. JC et ordonne la reprise des plantations de vignes dans les colonies au nord des Alpes. Un grand nombre de vignobles sont établis en Autriche. La garnison romaine "Legio Decima Gemina, Pia Fidelis" construit sa base nordique sur la Colline Romaine, sous les collines de Pálava, près de la frontière sud de la Moravie actuelle et plante le premier vignoble de Pálava. Au cours des fouilles d'une enceinte fortifiée de la 10e Légion à la commune de Mušov, une serpette qui a été utilisée dans les vignobles a été trouvée. VIe siècle : Le territoire tchèque est habité de façon continue à partir des années 30 du VIe siècle. La première union des tribus slaves est attestée par la création de l’empire dit de Samo au milieu du VIIe siècle, suivi plus tard par l’émergence de l’empire de la Grande-Moravie. 833-906 : Empire de la Grande Moravie De nombreux couteaux et des pépins de raisin ont été découverts au cours des fouilles archéologiques des établissements slaves, confirmant l'existence d’une viticulture développée dans l’Empire de la Grande Moravie. L’arrivée des évangélisateurs missionnaires, les frères Cyrille et Méthode, au cours des années 863 – 864 en Grande-Moravie marque un tournant important dans l’évolution globale des territoires slaves. Depuis cette époque, la langue de la Bible et de la liturgie est compréhensible pour les Slaves. L’empire de la Grande-Moravie se désagrège et disparaît au début des années 90 du Xe siècle et sur ses ruines se constitue une première forme de l’État tchèque. 874 à 891 : Règne de Bořivoj, premier duc des Tchèques mentionné dans les annales historiques. 892 : Le premier vin de Bohême Selon la légende, le Prince Svatopluk de la Grande Moravie a envoyé au prince Bořivoj de Bohême un tonneau de vin pour célébrer la naissance de son fils Spytihněv. Ludmila, l'épouse de Bořivoj, a sacrifié un peu de vin à la déesse de la récolte, Krosyně, en lui demandant de la pluie abondante. Son souhait s’est réalisé, la récolte a été sauvée et Bořivoj et Ludmila ont adopté le christianisme et ont contribué grandement à le propager en Bohême. Plus tard, ils ont fait la première plantation de vignes en Bohême aux environs de Mělník. Apparemment, le premier vignoble se trouvait entre les communes de Nedomice et Dřísy. Leur petit-fils Venceslas a plus tard appris à cultiver les vignes de ce vignoble, à presser les raisins et à en faire du vin. Il est honoré par les viticulteurs tchèques comme "Supremus Magister Vinearum" (le maitre suprême des vignobles) et chaque année en fin de septembre à la fête de Saint Venceslas, le saint patron de la Bohême, un festival du vin se tient à Mělník. Aujourd'hui, le vignoble de Saint-Venceslas est renouvelé et replanté avec des vignes par les petits viticulteurs. 1057 : Un acte relatif au vin du Pacte de Prince Spytihněv II L'expansion rapide des vignobles dans les parties les plus chaudes des terres tchèques commence avec l'acte du Pacte proclamé par le Prince Spytihněv II à l’église de Saint Stephen à Litoměřice. Il s'agit du premier registre écrit des vignobles et des vignerons en Bohême. Cette liste énumère les meilleurs vignobles dans les environs de la ville, ainsi que les noms des producteurs de vin, y compris les noms des négociants en vin tchèques. 1101 : Premier document écrit sur les vignobles de la Moravie Une référence aux vignobles en Moravie se trouve dans l'acte de fondation conservé à l'abbaye bénédictine de Třebíč. 1195 : Fondation de l'Abbaye Premonstratensienne de Louka près de Znojmo Cette abbaye a été ensuite responsable de la plantation des vignobles dans la sous-région de Znojmo. Jusqu’en 1212, les territoires peuplés par les Tchèques n’avaient qu’un statut de principauté. Cette année-là, le prince Přemysl Otakar Ier a reçu la Bulle d’or de Sicile de l’empereur germanique et roi de Sicile Frédéric II, ce qui a élevé la principauté de Bohême au rang de royaume et a garanti l’hérédité de la couronne de Bohême. C’est Otakar Ier qui est devenu le premier roi de Bohême (couronné en 1198, puis de nouveau en 1203). Tout au long de son histoire, l’État tchèque est formé non seulement par le Royaume de Bohême, mais aussi par le Margraviat de Moravie (reconnu par la Diète impériale de Ratisbonne en 1182). Le règne de la dynastie des Přemyslides a pris fin en 1306 avec l’assassinat du roi Venceslas III. Après la mort de Venceslas III, les Přemyslides ne régnaient plus sur le pays que par la lignée féminine. La couronne est passée aux Luxembourgs qui ont gardé la couronne de Bohême jusqu’en 1436. Au 13ème siècle, les autorités tchèques voulaient fertiliser les terres stériles ou peu productives. Les terres de la plupart des villes du nord de la Bohême étaient en pente, et avec les conditions climatiques, elles convenaient parfaitement à la culture de la vigne. A cette époque, le commerce du vin était en plein essor et bien plus rentable que celui du blé. La viticulture est devenue ainsi une activité très répandue. Grâce aux monastères, de grands vignobles dans lesquels ont été plantés les variétés importées de France et d'Allemagne étaient constamment créés. On a également adopté les pratiques viticoles de ces pays. Ces vignobles regroupés ont été protégés beaucoup plus facilement contre les voleurs et les animaux sauvages. En même temps, il était plus facile de collecter les divers paiements, impôts et taxes pendant la récolte, ainsi que d’effectuer un meilleur entretien des vignobles. 1202 : Les moines cisterciens du monastère de Velehrad, dans la région de Uherské Hradiště, ont planté des vignobles dans Skoršice, près de Hustopeče. En 1251, la commune de ?ernoseky a été vendue à l'Abbaye cistercienne de Altzel près de Meissen. Les cisterciens ont planté des vignes sur des grandes surfaces en Velké ?ernoseky et ont creusé des caves dans la roche. Le vin qu'ils produisaient était ensuite transporté le long de la rivière Elbe à leurs propres abbayes au nord de l'Allemagne. 1281 : Le plus ancien texte écrit concernant les droits fonciers Il s’agit des lois Bergrecht relatives à la propriété de l'Église autour de la ville de Kroměří? (ce sont des lois liées aux taxes foncières dont le nom vient de l’allemand «Berg», ce qui signifie «montagne»). Au 14ème siècle, les vignobles ont continué à augmenter dans les terres tchèques, ainsi que dans la Moravie, principalement grâce aux riches citoyens qui avaient les moyens nécessaires pour investir dans la plantation des vignobles sur les pentes. La production de vin a augmenté, tandis que la présence de vins étrangers sur le marché a commencé à être problématique pour la production locale. Les producteurs de vin cherchaient à se défendre en exigeant une interdiction des vins étrangers pendant les mois d'hiver et seuls les vins de qualité en provenance du sud ont été exemptés de cette interdiction. En même temps, ils faisaient de leur mieux pour exporter leurs propres vins aux terres situés plus au nord. 1309 : Les lois Bergrecht de Falkenstein Ces lois et règles appliqués dans le district de Mikulov sont devenues le modèle pour toutes les règles juridiques régissant la viticulture et la production de vin des nombreuses communes en Moravie du sud. À ce moment-là Falkenstein a également servi de Cour d'appel suprême pour les différends liés aux vignobles des villages sous la juridiction des lois Bergrecht de Falkenstein. 1325 : Limitation des ventes du vin autrichien à Brno A la fin du 13e et au début du 14e siècle, les vignobles étaient en pleine expansion dans toute la Moravie. Pour les habitants de la ville de Brno qui possédaient des vignobles non seulement dans la région de Brno, mais aussi à ?idlochovice, Hustopeče, Mikulov et Znojmo, le vin autrichien a commencé à devenir un très sérieux concurrent. À leur demande, le roi a décrété que la vente des vins autrichiens devait être limitée. Des Pâques jusqu'à la récolte, seulement les vins produits par les citoyens de la ville de Brno ont été autorisés à être servi, alors que ceux de l'Autriche étaient interdits. A Brno, on a nommé des dégustateurs qui devaient établir l'origine de tous les vins amenés en ville. Ils ont été postés aux portes de la ville et permettaient uniquement aux vins d'origine morave d’entrer dans la ville, et en même temps ils déterminaient les prix auxquels ces vins pouvaient être vendus. C'est l'ébauche de la Guilde des commissaires du vin, dont la fonction sera plus tard exécutée en Moravie par les courtiers de vin. Les courtiers avaient aussi la fonction de collecter les barriques de vin chez les producteurs et de les transporter vers les caves de l'acheteur. Ces personnes avaient la meilleure connaissance par rapport à la qualité et à la quantité de vins des caves de la Moravie et pour cette raison, ils ont été les meilleurs intermédiaires pour l'achat et la vente de vin. 1355 : Publication des règles vinicoles et le registre viticole de la Moravie Le conseil de la ville de Brno a émit un décret sur l'enregistrement obligatoire des vignobles de tous les citoyens de la ville de Brno dans le registre d'imposition. Ceux qui enregistraient leurs vignobles pouvaient exporter leur vin à Brno sans imposition supplémentaire. 1358 : Décret sur la plantation des vignobles et règlement relatif aux vignobles de Charles IV Le souverain le plus éminent de la dynastie des Luxembourg est sans aucun doute Charles IV, roi de Bohême et empereur du Saint Empire romain germanique. Sous son règne, la Bohême a connu l’apogée de son épanouissement. Prague était alors une métropole européenne de premier plan. Le 16 février Charles IV a publié un décret sur la plantation des vignes et des règlements connexes pour la ville de Prague qui, à partir du 12 mai, entrera en vigueur dans toutes les villes royales de la Bohême. Dans ce texte, il a décrété « afin d'améliorer l'état actuel du royaume et de tous ses citoyens », la plantation de vignobles sur tous les terres exposées au sud sur une distance de 3 km de Prague. Tous les propriétaires de tels sites ont été obligés de commencer la plantation de vignobles dans les 14 jours suivant la publication et ceux qui ne souhaitaient pas ou n'étaient pas en mesure de planter des vignes étaient forcés de passer la propriété à une personne désignée par le bourgmestre. Les personnes qui planteront des vignes devraient être exonérés de tous les impôts et taxes pour une période de douze ans. Tous les vignobles devaient être d'une taille égale de 16 lignes (75,6 mètres) en longueur et de 8 lignes (37,8 mètres) en largeur. Il était interdit à toutes les personnes d’endommager les vignobles, sous peine de leur couper la main droite. 1368 : Hustopeče devient le plus grand centre du vin en Moravie Hustopeče, qui a reçu ses propres règles concernant les vignobles en 1362, avait déjà 20 vignobles. La plupart d'entre eux ont été plantés par les citoyens de la ville de Brno, qui ont investi jusqu'à 28% de leur fortune personnelle dans le projet. Comme en témoignent les inventaires, les citoyens de Brno investissaient de plus en plus de capitaux dans leurs vignobles : en 1477, cet investissement a représenté 41% de la richesse de leur succession et 42% en 1509. 1370 : Interdiction de l'importation des vins étrangers en Bohême Afin de protéger les vins tchèques contre la concurrence étrangère, l'empereur Charles IV a interdit l'importation de tous les vins étrangers entre les fêtes de la Saint-Havel (16 octobre) et Saint-Georges (24 avril). Au cours de cette période, uniquement la consommation de vin tchèque était autorisée. 1375 : L'empereur Charles IV a permis à la ville de Znojmo d’exporter ses vins en Bohême, en Silésie et en Lusace. 1393 : Ouverture des auberges aux vins étrangers à Brno Les vins italiens tels que la Malvasia, le Romani et le Rivoli, les vins hongrois et autrichiens ont été autorisés à être servis à l'auberge municipale au cours de la période entre les fêtes de Saint-Michel (29 septembre) et Saint-Georges (24 avril). À la mort de Charles IV, son fils Venceslas IV est monté sur le trône. Sous son règne, le pays est sombré dans le chaos provoqué par l’éclatement des troubles religieux qui ont culminé en 1415 avec la mort sur le bûcher du prédicateur Jan Hus qui dénonçait les abus de l’Église et réclamait sa réforme. La Bohême et une partie de l’Europe centrale ont été par la suite dévastées par les guerres hussites. 15e siècle : Il y a une renaissance des vignobles à la fois en Bohême et en Moravie. Même les citadins moins bien nantis étaient propriétaires de leurs vignobles. Cependant, les cas concernant des vins mal conservés ou falsifiés se multipliaient. 1496 : Les conseils municipaux de toutes les villes de Prague ont adopté des résolutions pour uniformiser la rémunération du travail dans les vignobles. 1497 : Le roi Vladislav II Jagiello a ordonné des contrôles obligatoires sur la qualité du vin et a décrété que les vins falsifiés ou contenant trop de soufre ou « d'autres matières dangereuses qui menacent la santé de la population », doivent être enlevés et détruits. Ceci est la plus ancienne preuve du contrôle qualitatif des vins en Europe Les années entre le 14e et le 16e siècle ont été l'âge d'or de la viticulture à la fois en Bohème et en Moravie, lorsque les vignobles entouraient complètement les villages, les villes et les monastères. La culture de la vigne a été certes le domaine des monastères, bien que la population riche urbaine a souvent investi dans la plantation de vignes. Au cours de ce temps, les plus grands centres du vin que nous connaissons aujourd'hui ont été mis en place avec les villes de Znojmo, Dolní Kounice, Mikulov, Hustopeče, Strá?nice et Blatnice pod svatým Antonínkem. Certaines années, la surproduction de vin était si importante qu’il devenait impossible de le placer sur le marché. Les producteurs de vin ont de plus en plus cherché à vendre leur vin à l'étranger. La rentabilité des vignobles urbains a baissé très rapidement, en particulier à Prague. La culture des vignobles a fortement décliné et les récoltés étaient en baisse. 1515 : De nouveaux règlements plus détaillés ont été publiés à Prague. Ils réglaient les relations entre les propriétaires des vignobles, les vignerons et les ouvriers, ainsi que l’entretien des vignobles : par exemple, les propriétaires devaient éliminer tous les parasites de la vigne, sous peine de lourdes amendes. 1526 : Les Habsbourg ont accédé au trône de Bohême avec Ferdinand I de Habsbourg et le pays a désormais fait partie intégrante de la monarchie habsbourgeoise. L’empereur du Saint Empire romain germanique Rodolphe II, couronné en 1575 comme roi de Bohême avant de devenir empereur allemand, est considéré comme le souverain le plus marquant après l’année 1526. Sous le règne de ce monarque, la Prague a connu un nouvel essor et est redevenue une ville européenne moderne. En 1526, les règles sur la viticulture ont été complétées par d'autres amendements, principalement interdisant l'importation de vins étrangers à Prague pendant les mois d'hiver et leur mélange avec les vins de Prague. Les Moraves se protégeaient contre la forte concurrence des vins autrichiens et hongrois importés en Moravie par l'exportation de leurs vins en Autriche. En 1539, les vignerons autrichiens ont à leur tour demandé à Ferdinand I l'interdiction d'importation des vins de Moravie en Autriche. 1558 : Le savant Jan Had a publié le premier livre spécialisé sur la viticulture et la vinification intitulé "Le positionnement du vignoble et la méthode de culture de la vigne afin d'obtenir les meilleurs résultats". Ce travail décrivait les caractéristiques des cépages cultivés à ce moment-là : Vídeňka (Weisser Heunisch), Běl (Gelber Heunisch), Klenice (Goher), Muškatel (Muscat Blanc), Němčina (Pinot Gris), Bronišť (Weisser Traminer ), Běloočko (Topol). La publication a été ensuite traduite en allemand. 1590 : L'empereur Rudolf II a publié une nouvelle série d’instructions qui traitaient les problèmes relatifs au vin et son commerce, et en particulier les importations des vins étrangers. 1591 : Le mathématicien Jiřík Gerl de Prague a publié son Vinitorium, dans lequel il a décrit la plantation des vignobles, la culture de la vigne et la production de vin, ainsi que son invention, un dispositif de mesure du volume de vin restant dans le tonneau. 1595 : Les livres du registre douanier de Litoměřice montrent l'augmentation du volume des exportations de vin de Bohême en Saxe. Ces augmentation sont venues du fait que Rudolf II a interdit à plusieurs reprises toutes les importations de vin de Mělník, Litoměřice et Louny à Prague en raison de la surproduction de vin des propres vignobles de Prague. 1600 : La popularité des vins de Moravie en Pologne est en augmentation. Après la mort de Rodolphe II en 1612, plusieurs révoltes, dirigées par les États tchèques, ont éclaté contre les Habsbourg. Les événements ont culminé par la défaite des armées tchèques, le 8 novembre 1620, dans la bataille de la Montagne Blanche. À partir de ce moment, la guerre de Trente Ans a embrasé toute l’Europe. La Bohême a subit une recatholicisation forcée qui ne s’est terminée qu’avec les réformes introduites par Joseph II en 1781. 1619 : Les rendements des vignes mal soignés de Prague ont baissé, ce qui a provoqué une rapide détérioration des salaires et la première grève des travailleurs des vignobles. Avec la guerre de Trente Ans, la fin de la prometteuse expansion de la vinification en Moravie est venue : près de la moitié des vignobles ont été perdus. Selon les registres de cette époque, avant la guerre de Trente Ans, la Bohême possédait 3 336 hectares de vignobles, et la Moravie, 18 328 hectares dont 6 788 hectares (38,35% du total de la plantation) de première catégorie, 8574 hectares (44,44%) de deuxième catégorie, et enfin 2 339 hectares (13,21%) de troisième catégorie. Le seul district de Brno avait 12 268 hectares. Mais en effet, beaucoup de ces vignobles ont été abandonnés. Les citadins ont perdu l’intérêt de la rénovation de leurs vignobles et se consacraient plutôt aux entreprises ou au commerce. Dans la seconde moitié du 17e siècle, des petits viticulteurs et vignerons du pays se sont efforcés de renouveler les plantations de vignes, mais le vignoble n'est jamais revenu à sa taille initiale. 1748 : Les vignobles de la Moravie ont, dans une large mesure, été renouvelés et leur superficie totale s'élevait à 16 616 hectares, un chiffre qui a continué d'augmenter tout au long du dix-huitième siècle. 1763 : Les viticulteurs autrichiens ont demandé à Maria Theresa de prendre des mesures pour lutter contre les nouvelles plantations de vignes en Moravie puisqu’ils représentent une concurrence féroce pour eux. 1783-1784 : L'empereur d'Autriche et roi tchèque Josef II ont suspendu les activités de la Cour de réglementation du vin en Moravie et ont aboli toutes les lois Bergrecht, les remplaçant par un nouveau règlement. Il a permis entre autres à chacun de vendre dans sa propre maison du vin et du jus de fruits, comme ceci se faisait déjà dans les pays voisins, l'Autriche ou la Hongrie. 1784 : Classification des vignobles et des vins de la Moravie en fonction de la qualité. Au début du XIXe siècle, les premiers signes d’une « renaissance nationale » apparaissent.  1837 : La Moravie disposait encore de 15 000 hectares de vignobles, mais leur surface était constamment à la baisse. Au début du XXe siècle, il ne resterait que 8 000 hectares. Le vignoble de la Bohême a disparu encore plus rapidement et il ne lui restait que 1 800 hectares. 1848 : L’abolition du servage et le morcèlement des propriétés ont libéré de la main-d'œuvre qui a migré des campagnes vers les villes. Les nouvelles générations de travailleurs de l'industrie montraient une préférence pour la bière et les spiritueux. La consommation de vin a rapidement diminué. Le déclin rapide dans les plantations de vignes était en partie dû également à la suppression des douanes avec la Hongrie et l'Autriche : les vins de la Moravie se trouvaient dans l'incapacité de concurrencer les moins chers vins hongrois. Les agriculteurs ont perdu l’intérêt pour leurs vignobles et se sont tournés vers la culture des plantes industrielles telles que la betterave à sucre. 1882 : L'enthousiasme patriotique a pénétré dans tous les secteurs d'activité. Beaucoup de militants ont fait de leur mieux pour améliorer la formation des spécialistes tchèques et moraves dans l'art de la vinification. Une Académie des producteurs de vin et de fruits est établie à Mělník. En Moravie, une Académie similaire est fondée en 1895 à Lednice. À la fin du 19e siècle, les gelées et les maladies fongiques ont détruit une grande partie des vignobles. En 1890, le phylloxera (Viteus vitifolii) a fait sa première apparition en Moravie, dans le district de Znojmo. Par la suite, il s’est propagé tout au long de la Moravie avec des effets dévastateurs. En dix ans, la majorité des vignobles a été irréparablement détruite. Le seul moyen fiable de protection contre le coléoptère de phylloxéra était de greffer les vignes sur des porte-greffes américains. Ceci a conduit à la mise en place de centres publics de recherche sur la vigne avec ses propres pépinières. 1905 : L’Association des viticulteurs de Moravie est fondé à Brno. 1907 : Une revue périodique spécialisée, "Vinařský Obzor», est publiée pour la première fois à Velké Pavlovice. La publication se poursuit à ce jour. 1918 : Après l’effondrement de la monarchie austro-hongroise, provoqué par sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, la République tchécoslovaque est proclamée le 28 octobre 1918 et Tomáš Masaryk en est élu le premier président. La période située entre les deux guerres (1918 -1939) est appelée la Première République. À cette époque, la Tchécoslovaquie est l’un des pays d’Europe les plus avancés, surtout dans le domaine de l’industrie mécanique. 1930 : La surface viticole de Moravie était à son plus bas niveau (3 780 hectares). Grâce aux renouvellements, le vignoble a atteint 7 000 hectares en 1937. (En 1960, celui-ci est comptait seulement 6781 hectares. Les premiers signes de l'élargissement sont venus pendant les années 1960 et 1970.) Ce n'est que dans la reconstruction de l'après-phylloxéra que les vignerons ont commencé à planter des vignes de qualité d'une variété unique sur les parcelles. Ceci a mis fin à la pratique de nommer un vin d’après le nom de sa commune, qui était la pratique jusqu'à l'arrivée du phylloxéra, (les vignobles étaient complantés traditionnellement avec des variétés spécifiques à la commune et adaptées à ses conditions écologiques). Septembre 1938 : Les accords de Munich ont prédestiné la fin de la Première République, envahie en 1939 par l’Allemagne nazie. Le pays est divisé en un protectorat de Bohême-Moravie et en un État slovaque. 1945 : Après la capitulation de l’Allemagne et le retour du gouvernement d’exil de Londres mené par Edvard Beneš, l’État tchécoslovaque est reconstitué. L’organisation des pouvoirs au sein de l’Europe à l’issue de la Seconde Guerre mondiale a fait placer le territoire de la Tchécoslovaquie dans la sphère de l’influence soviétique, ce qui contribuera dans une mesure importante à la prise de pouvoir par les communistes à la suite du « Coup de Prague » du février 1948. En 1960, le pays change d’appellation pour devenir la « République socialiste tchécoslovaque ». Dans la seconde moitié des années 1960, le renouvellement des vignobles s’accélère et les agriculteurs commencent à planter des vignes en lignes d’une largeur de 3 mètres, selon la méthode du professeur autrichien Lenz Moser. Ceci permet une plus grande mécanisation et un élargissement conséquent de l'ensemble du vignoble dans les fermes d'État et les coopératives agricoles. En 1968, une partie des réformateurs communistes tente d’établir une société plus démocratique. Cette entreprise est réprimée par l’invasion des troupes du pacte de Varsovie en août de la même année. L’échec de la démocratisation du pays entraîne, au cours de 1969, la « normalisation » que l’on peut caractériser comme une période durant laquelle l’appareil d’État persécute toutes les personnes et activités réfractaires à l’occupation soviétique et à l’ère qui s’ensuivit. Depuis 1970, les rendements dans les vignobles replantés se sont stabilisés à 6 - 7 tonnes de raisins par hectare et la récolte totale de raisins est de 70 - 80 000 tonnes par an. La superficie totale s'élève progressivement à 14 019 hectares en 1980. Au temps de la République de la Tchécoslovaquie, le vin a cessé d'être perçu comme un produit agricole et a pris progressivement sa place en tant que produit commercialisable. Depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours cette tendance a prédominé et, aujourd'hui, le marché est dominé par les vins en provenance de l'étranger, avec une quantité considérable de packaging en Tetra Pak. La production du vin est devenue une industrie. Les collectivisations et les nationalisations après 1948 lui ont été néfastes : les vignobles, regroupés dans des coopératives agricoles, n’étaient alors qu’une production accessoire à d’autres cultures. Ils ont été victimes non seulement de l’utilisation d’une technologie et d’une mécanique inadaptées, mais aussi d’une logique économique toute entière consacrée au développement de l’industrie lourde. On perçoit aujourd’hui encore les conséquences de ce collectivisme. 1989 : Au début des années 80, les tentatives de démocratisation se manifestent de plus en plus clairement dans les autres pays d’Europe de l’Est appartenant au bloc socialiste. En novembre 1989 éclate la Révolution de Velours en Tchécoslovaquie. Sous la pression de la rue, les communistes démissionnent en bloc du gouvernement du pays tout en renonçant à l’intervention policière contre la population. Václav Havel, candidat et représentant du nouveau regroupement démocratique (le Forum civique) est élu, le 29 décembre 1989, président de la République par l’Assemblée fédérale. C’est Václav Havel qui conduit en juin 1990 la République fédérative tchécoslovaque d’alors aux premières élections libres après plus de quarante ans. Depuis la chute du bloc soviétique, la modernité a revalorisé une filière viticole en pleine léthargie collectiviste. Après 1990, il y a une tendance à la baisse les rendements et en 1997 les terres agricoles occupées par les vignobles étaient de 11 183 hectares. 1er janvier 1993 : Après un accord mutuel entre les deux républiques fédérales, le pays se divise officiellement en deux États indépendants : la République tchèque et la République slovaque. 1995 : Publication de la loi sur la viticulture et la vinification. Il se crée une dynamique renforcée par cette nouvelle législation calquée sur les modèles allemand et autrichien. Trois catégories de vins ont alors été créées : les vins de table, les vins de qualité et les vins de qualité avec mention spéciale (kabinet, vendange tardive, sélection spéciale de raisins...). C'est dans cette dernière catégorie que l'on rencontre les meilleurs vins. Ensuite, la réglementation de l'UE sur le vin est assimilée dans la loi. 1999 : La République tchèque devient membre de l’OTAN. Le secteur vitivinicole est caractérisé depuis l’an 2000 par un effort particulier consacré à la plantation de nouvelles surfaces, ainsi qu’au renouvellement des surfaces existantes. 2004 : Adhésion de la République Tchèque à l'Union européenne. La Loi sur la viticulture et de vinification No. 321/2004 Sb a été adoptée. Cette loi a mis la législation du vin tchèque en conformité avec les normes de l'Union européenne. Selon le Ministère de l’Agriculture, plus de 5 000 ha ont été plantés pendant les trois dernières années avant l’adhésion. La vinification actuelle est orientée vers la production de vins de qualité, en particulier vers les vins originaux. La viticulture tchèque est progressiste, et grâce à la concurrence d’un marché libéral et aux outils technologiques performants, la qualité des vins s’est sensiblement améliorée. La gamme de vins produits par de nouveaux petits exploitants viticoles se diversifie, accompagnée d’une demande croissante de bons crus locaux et de consommation de ceux-ci. Ils sont le plus souvent produits en petites quantités en utilisant une large variété de cépages, dont les blancs appartiennent aux meilleurs du monde. Au cours des presque vingt dernières années, des procédés technologiques viticoles ont sensiblement évolués et nombreux sont des vignerons qui ont compris que la viticulture est aussi lié à l’agrotourisme et qu’il faut plus de valeur ajoutée.

Consommation

Selon les dernières études de l’OMS, la République tchèque occupe la 2e place en Europe dans la consommation d’alcool (derrière le Luxembourg). La consommation totale d'alcool est stable : 17 l de vin, 160 l de bière et 7,8 l de spiritueux par habitant. Le marché se caractérise par une stagnation de la consommation de bière, une baisse dans la catégorie des spiritueux et une augmentation de la consommation du vin. Bien que la République tchèque occupe le premier rang dans le monde pour la consommation de bière par habitant, il est estimé que 20 l de ce total est due au «tourisme de bière». Cependant, comme ailleurs, sa consommation a diminué en faveur de vin. Graph. 1 Les alcools les plus consommés par la population, en %.

 

Les modes de vie sont en train d’évoluer. Le consommateur est à présent beaucoup plus vigilant sur sa consommation d’alcool qu’auparavant. Il faut souligner que le taux d’alcoolémie autorisé en République tchèque pour les conducteurs est zéro. La consommation de bière restera plus ou moins stable, alors que la part du vin devrait avoir la croissance la plus dynamique dans le futur immédiat, aidé par l’accroissement de l’intérêt pour les boissons à moindre teneur en alcool et la taxe d'accise sur les spiritueux élevée. Le vin est le seul secteur qui a grandi en volume et en valeur en 2007. Les ventes ont augmenté de 3% en volume et 5% en termes de valeur actuelle. La popularité croissante de vin a été le résultat d'une large offre de plus en plus convaincante non seulement pour les amateurs de vin, mais aussi pour les consommateurs qui, impressionnés par les nouveaux produits vitivinicoles, sont passés de spiritueux ou de la bière au vin. En outre, les détaillants ont été en mesure d'importer du vin qui est souvent abordable aussi pour les clients qui sont sensibles au prix. D'autres influences plus larges devraient également stimuler la demande au détriment des autres boissons alcoolisées. La consommation de vin a augmenté car il est considéré comme une alternative plus saine à la bière et les spiritueux. Le plus souvent, ce sont les femmes qui sont à l'origine du passage à la consommation de vin, et il devient normal qu’elles se rencontrent autour d'un verre de vin au café ou à la maison. La bière est de plus en plus la boisson des jeunes de la campagne et des hommes. Graph. 2 Dynamique de la consommation totale de vin, en 1000 hl (1992-2005).

La consommation de vin augmente constamment, de 14,6 l par habitant en 1990 à 16,1 l en 2000 à plus de 17 litres aujourd'hui - et les analystes prévoient la poursuite de la croissance au cours des prochaines années. En comparaison avec certains pays de l'UE où la consommation moyenne est d'environ 50 litres, le marché du vin en République Tchèque a un bon potentiel de croissance.

Graph. 3 Consommation individuelle de vin en l/hab/année, 2000 - 2007.

 

Selon une étude récente de OMD Snapshots, 90% des Tchèques entre 18 et 69 ans boivent du vin, au moins occasionnellement. De ce groupe, 34% boivent du vin au moins une fois par semaine, 35% une fois par mois, et les autres ne boivent que rarement. Si plus de la moitié de l'ensemble des consommateurs interrogés affirment qu'ils ont peu ou pas de connaissances sur le vin et 39% ont déclaré qu'ils savaient quelque chose sur le vin, seulement 6% ont affirmé qu'ils savaient beaucoup de choses sur le vin ou qu'ils étaient des experts. Une autre enquête auprès des consommateurs de vin montre que le consommateur typique est une personne d'âge moyen avec l'enseignement supérieur et de statut social élevé. 62% de la population de plus de 18 ans a une attitude positive à l'égard du vin. 27% de toutes les personnes ne boivent jamais de vin. 53% des personnes n'ont pas changé leurs habitudes à boire du vin dans les deux dernières années et boivent 2-4 fois par mois. 27% des gens boivent du vin plus souvent qu’il y a deux ans. 67% des gens pensent que le vin est bénéfique pour la santé et 33% le considèrent comme très sain. Le consommateur tchèque est très intéressé et beaucoup plus ouvert que le consommateur français, mais il est très infidèle. Même s’il a été séduit par un vin, il ne va pas se fixer et voudra au contraire en goûter d’autres. Le vin est le plus souvent acheté dans le commerce de détail (supermarchés et hypermarchés). Un quart des clients des supermarchés et des hypermarchés sont disposés à acheter du vin de la marque du distributeur. 39% des gens achètent le vin directement chez les producteurs de vin (principalement pour un prix de 41-60 CZK / litre). La plupart des consommateurs boivent 0,4-0,5 litres de vin à la fois. 55% des consommateurs boivent du vin principalement à la maison, 20% lors de la visite d'amis et 7% dans les restaurants, les bars ou les cafés. Fait intéressant, il y a peu ou pas de différence entre la consommation dans les petites municipalités et les grandes. Dans les restaurants et les bars, les gens boivent principalement du vin au verre, et un quart seulement de tous les consommateurs commandent la bouteille. Les Tchèques achètent du vin de la vente au détail sur la base de ces critères : pays d'origine, prix, expérience précédente, taille de la bouteille (le plus couramment, 0,75 litre), le type d'emballage (bouteille, bag-in-box, etc.). 75% des personnes interrogées préfèrent les vins tchèques, 18% les vins français, 12% les vins italiens et 11% les vins espagnols. Le vin local est perçu comme moins cher, ce qui n'est pas nécessairement vrai. Ce n'est que lors d'achats occasionnels que le consommateur tchèque achète du vin étranger. Une minorité fait des achats réguliers de vins étrangers, mais est encore peu fidèle à la marque, et achète la plupart du temps en fonction de "coups de cœur". Les vins importés sont préférés par les personnes aux revenus plus élevés. Selon Incoma, le prix est un critère d’achat crucial pour 60% des consommateurs. On note cependant que plus la valeur ajoutée d’un produit est élevée, plus l’importance relative du critère « prix » est faible. Les autres 40% sont plus sensibles à la démonstration effective de la supériorité du produit. Selon GfK, les Tchèques considèrent toute bouteille qui coûte plus de 5 € comme chère. Malgré cela, les ventes de ces vins augmentent de 20% chaque année. Récemment, on a enregistré un changement des préférences des clients : les Tchèques acceptent des niveaux de prix plus élevés pour les vins mousseux et les vins tranquilles et de plus en plus de consommateurs mettent la qualité devant le prix. Une étude a même montré que le prix vient à la cinquième position parmi les facteurs d’achat du vin. La plupart des gens achète du vin à un prix entre 60-100 CZK (2-3,5€). Ceux qui boivent, dépensent une moyenne de 257 CZK (9 €) par mois pour le vin. Selon Eurostat, les Tchèques ont dépensé 59 EUR pour l'achat de vin en 2005. Au début des années 90, les Tchèques consommaient 65% de vin blanc. Aujourd'hui, le vin rouge représente plus de la moitié des vins consommés (52,2%) et, profitant de la hausse de consommation des vins, il s’imposera à terme comme la première catégorie de vins en République tchèque. Dans la restauration, le vin blanc représente 66 % des ventes totales. Les vins rosés sont très peu présents sur le marché des vins. Depuis quelques années, les vins effervescents, y compris le Champagne, connaissent une augmentation de consommation et représentent aujourd'hui 8% du volume des ventes de vin. La consommation d’effervescents s’élève à 18,5 millions de bouteilles en 2007.

Graph. 4 Préférences des consommateurs selon le type du vin.

 

Le marché est orienté vers les vins légers. Si, dans les vins rouges, le consommateur tchèque penche plutôt pour un cru étranger et délaisse volontiers les vins locaux, plus durs et plus pauvres en goût, en terme de vin blanc, il reste en général fidèle à ceux de Moravie. Habitué, en effet, à leur acidité plus marquée et à un arôme plus prononcé, le consommateur tchèque trouvera les « blancs » français, pourtant plus harmonieux, fades et peu intéressants. Autre spécificité, les Tchèques n’associent pas la consommation de vin à un repas, il n’y a pas de lien entre vins et gastronomie en République tchèque. Les Tchèques boivent le vin seul, ce qui peut expliquer la manière dont ils choisissent les bouteilles. Selon l'agence Focus, la popularité des vins secs a augmenté de façon spectaculaire. La mode est aux vins (y compris effervescents) sans alcool. « Frankovka » est la variété la plus célèbre et la plus aimée pour les vins rouges et « Muller Thurgau » pour les vins blancs.

Production : Régions viticoles et surface des vignobles

Les régions viticoles La République tchèque produit des vins à partir de deux régions viticoles : la Moravie (96% de la superficie des vignobles) et la Bohême, dont la ville de Prague fait partie, avec 4 % des vignobles tchèques. La viticulture dans la région de Moravie, qui a été pendant plusieurs siècles sous domination austro-hongroise, a de fortes similitudes avec sa voisine autrichienne. Le vignoble en Bohême est comparé avec celui de l’Allemagne. La production de vin en Bohême remonte au 9e siècle sous l’impulsion des moines dominicains, mais c’est l’empereur Charles IV qui, au 14e siècle, a réellement développé la viticulture autour de Prague, dans une optique véritablement économique. Les vins de Bohême ont été connus et appréciés en Europe au cours du Moyen-Âge. Le développement de l’activité viticole est encore plus ancien en Moravie. Des vignobles étaient plantés sous le règne de l’empereur romain Marc-Aurèle, au 3e siècle après JC, moment où les légions romaines ont investi la région.

Région viticole de MORAVIA (Moravie) La région viticole de Moravie est très prometteuse pour la production de vins blancs qui combinent une gamme intéressante de parfums, complétée par un arome épicé typique. Les vins affichent un caractère plus frais, qui n'est pas sans rappeler la personnalité de certains vins autrichiens. Chacun de ces vins bien équilibrés possède son goût caractéristique, spécifique à une seule sous-région. Les vins rouges de la Moravie ont toujours été une partie intégrante du régime alimentaire du pays et ont procuré de la force aux vignerons dans leur dur labeur. Ces vins ne manquent jamais d'une véritable authenticité et en même temps, ils conservent un caractère fruité. Dernièrement, le caractère des vins rouges a changé sous l'influence de l'application des technologies modernes, qui leur confère une plus grande souplesse. Le paysage pittoresque de la région de la Moravie du sud avec des conditions naturelles uniques a doté ses vins d’une identité spécifique. Les vignobles de la Moravie s’étendent sur 18 500 hectares. Cette région viticole se trouve autour de la ville de Brno, à une latitude entre 48°40 ' et 49°20'. Située à la même latitude que l’Alsace, elle présente un climat et des sols appropriés à la production de vins fruités.

Dans la Moravie de sud, 80% des millésimes sont considérés comme étant de bonne, très bonne et excellente qualité. Les cycles de végétation sont un peu plus courts que dans l'ouest de l'Europe, mais la plupart des années, les températures plus élevées durant les mois d'été permettent la culture des variétés de maturation tardive qui donnent des vins de haute qualité. Le raisin arrive à maturité plus lentement en Moravie et c'est la raison pour laquelle les baies retiennent et concentrent une grande variété de substances aromatiques. La région est connue par son grand nombre de petits vignobles et ses caves familiales. La plupart des grands producteurs de vin y est également implantée. La région viticole de la Moravie est divisée en quatre sous-régions : - La sous-région de Znojmo - La sous-région de Mikulov - La sous-région de Velké Pavlovice - La sous-région de Slovácko

La sous-région vinicole de Znojmo : Superficie totale : 3 500 ha Nombre de communes vinicoles : 91 Vignobles individuels : 224

La sous-région de Znojmo est située à proximité d’un massif montagneux qui, principalement dans sa partie nord, a donné lieu à des sols caillouteux, excellents pour la culture du Riesling du Rhin, Veltlínské zelené (Grüner Veltliner) et même, dans la zone de Dolní Kounice, pour les variétés rouges telles que la Frankovka. La ville de Znojmo a toujours été un important centre vinicole dont les vins blancs ont une réputation légendaire. Les premiers vignobles dans cette région ont été plantés par les Romains. Dans les rochers au-dessus du célèbre vignoble Šobes, on peut encore entrevoir les ornières creusées par les roues des charrettes romaines. Un labyrinthe de passages souterrains qui dessert les caves à vin datant des 13e-17e siècles se trouve directement sous la ville. Déjà au 9e siècle, Znojmo était parmi les plus importants centres de l’ Empire de la Grand Moravie. En 1326, le roi de Bohême a donné la permission à la ville de commercialiser du sel et du vin (la ville de Brno possédait déjà le droit de vente du vin depuis un certain nombre de décennies). Au cours des siècles suivants, Znojmo a grandi et est devenu riche. Grâce à l'affection des familles royales pour la ville, elle a obtenu de nouveaux privilèges et le vin de Znojmo pouvait être vu régulièrement sur les tables des banquets des monarques tchèques. Au 19e siècle, le Veltlínské zelené de Znojmo, avec son délicieux parfum de fleurs de tilleul et d’amande amère, demeurait l'un des vins préférés à la cour des Habsbourg à Vienne. Près de la ville, entre Kraví Hora et Hnánice, se trouvent plusieurs endroits propices à la culture d’excellents cépages, avec un sous-sol graveleux entrecoupé de lœss et parfois d'argile. Au sud, depuis Znojmo vers la frontière autrichienne s'étend, principalement sur des sols limoneux et de lœss, une série de vignobles tels que Šatov, Chvalovice, Vrbovec, Hnízdo, Slup et Jaroslavice. À l'est, le long de la rivière Dyje (Thaya) se trouvent les vignobles Tasovice et Hodonice, qui sont pour la plupart sur des sols de lœss ou de gravier. Dans la partie centrale de la sous-région de Znojmo, il existe plusieurs communes vinicoles respectées comme Těšetice, Lechovice et Borotice. Les grandes plantations de vignes dans la zone entourant Hostěradice et Miroslav sont également connues. En général, Znojmo est une région de vins blancs aromatiques, où les variétés principales Veltlínské zelené, Müller-Thurgau, Sauvignon, Ryzlink rýnský, Muškát moravský, Chardonnay et Pálava sont excellentes. Les variétés de Pinot, Pinot Blanc (Rulandské bílé), Pinot Gris (Rulandské šedé) et Pinot noir (Rulandské modré), ainsi que le Svatovavřinecké et le Zweigeltrebe sont également de qualité remarquable.

Graph. 5 Parts des cépages dans les vignobles de la sous-région vinicole de Znojmo.

 

La sous-région vinicole de Mikulov

Superficie totale : 4 750 ha. Nombre de communes vinicoles : 30. Vignobles individuels : 182.

La ville de Mikulov était très tôt un important centre vinicole. Le premier vignoble a été planté par les légionnaires d'un camp militaire romain datant du 3e siècle de notre ère qui ne voulaient pas recourir à l'importation de vin des terres natales. La plus grande expansion de la viti-viniculture dans la région est survenue après 1249, lorsque la ville de Mikulov et la région de Valtice étaient propriété des rois Luxembourg. Le commerce du vin a été une source de revenus important pour l'aristocratie et les citoyens de nombreuses communes ont acquis une position économique considérable grâce à la production de vin. Un rôle important dans le développement de la viti-viniculture en Moravie, en particulier autour de Mikulov, a été joué par les Anabaptistes, qui sont arrivés dans la région à partir de la Suisse actuelle au 16e siècle. Ils ont amené, selon toute probabilité, le Sauvignon Blanc et, ce qui est encore plus important, leurs pratiques de travail moderne à la fois dans la culture de la vigne et la vinification. La plus ancienne école du vin dans le pays est située dans le château Valtice. Dans cette zone protégée, avec le complexe de Lednice-Valtice, on peut s'arrêter déguster un bon vin dans un des nombreux bars à vin et caves. Les communes de Sedlec, Dolní Dunajovice, Pavlov, Perná, Dolní et Horní Věstonice, Novosedly et Brod nad Dyjí se sont développées depuis le Moyen-Age grâce à la qualité de leurs vins. Sur les sols calcaires autour de Pálava mûrit le Ryzlink vlašský et donne des vins de très haute qualité ayant un incomparable caractère minéral et une bonne structure. Cette ancienne variété a trouvé son vrai domicile dans cette partie du monde. Le Pinot Blanc et le Chardonnay arrivent également à une excellente qualité ici. Sur les sols calcaires des collines Dunajovice, le Ryzlink vlašský avec le Veltlínské zelené, une autre variété typique de la région de Mikulov, ont constitué la base des vignobles de Pálava depuis des temps immémoriaux. En meilleures positions dans les vignobles sur la face sud des pentes de Pálava, qu’on trouve surtout autour des communes de Perna, le Ryzlink vlašský donne des vins frais avec un caractère minéral et un contenu plus élevé en substances aromatiques. Le Müller-Thurgau est moins développé dans les vignobles, tout comme le Neuburské et le Sylvánské zelené. Au nord de Pálava, les villages de Strachotín, Pouzdřany et Popice sont connu pour le Riesling du Rhin, le Tramín červený et le Pálava, ce dernier étant développé à l'Institut de recherche expérimentale du vin de Perna, comme la variété Aurelius. La variété rouge Neronet a vu le jour à proximité de Lednice. Les variétés françaises, tels que le Merlot et le Cabernet Sauvignon, peuvent également avoir un brillant avenir ici.

Graph. 6 Parts des cépages dans les vignobles de la sous-région vinicole de Mikulov.

 

La sous-région vinicole de Velké Pavlovice

Superficie total : 5 200 ha. Nombre de communes vinicoles : 75. Vignobles individuels : 319

Grâce aux conditions climatiques et édaphiques idéales pour la viticulture, la vigne a été cultivée ici depuis l'époque de l’Empire de la Grande Moravie. Probablement la première mention écrite sur la viticulture et la vinification dans la région de Velké Pavlovice provient de l'année 1252, lorsque Bocek de Obrany a donné un tiers de la récolte de ses vignes à la nouvelle abbaye cistercienne de ?ďár. A partir du 13e siècle, les riches bourgeois de la ville se sont impliqués dans la viticulture et la vinification dans la campagne de la Moravie. Parce que les bons vignobles avaient une valeur supérieure à une belle maison, les citoyens de Brno, Znojmo et Olomouc ont investi leur argent dans la plantation des vignes. Ainsi, à Hustopeče a été formé le plus important centre du vin de l'époque. Ici se trouvait le plus important tribunal concernant les vignobles et les questions liées au vin de la Moravie. En règle générale, les vignobles se situent sur les pentes exposées aux sud et au sud-est, où la maturation du raisin est aidée par le vent chaud. Dans la partie centrale de la région, on trouve des sols de calcaire limoneux, de grès et de conglomérat. Les plaines fertiles de Brno à Břeclav sont parmi les lieux les plus chauds en République tchèque. Les sols, peu profonds et contenant une forte teneur en magnésium, sont appropriés pour les variétés à raisins noirs. La sous-région est devenue célèbre pour la grande qualité de ses vins rouges. Les vignobles s'étendent principalement à partir du centre de la région, partant des villes de Hustopeče, Starovičky, Bořetice, Vrbice et Kobylí, jusqu’à la ville qui compte le plus grand nombre de vignobles dans le pays : Velké Bílovice. Les vins blancs ont de la fraîcheur et un fort arôme, avec une prédominance du floral et du fruité, soutenus par une forte teneur en acidité. C'est le cœur de la production de vin rouge en Moravie. Le plus célèbre cépage est la Frankovka. Dans la partie nord sont cultivé des cépages tels que le Veltlínské zelené, le Rulandské šedé, le Tramín červený, le Pálava, le Muškát Moravský et le Müller-Thurgau, qui sont de première qualité. Les principaux vignobles se trouvent le long de la route Brno-Břeclav. Du côté droit sur les terrains vallonnés avec une prédominance de lœss, on trouve ?idlochovice qui a une longue histoire viticole. Pendant une période, il a été le domaine des bourgeois de Brno qui ont fondé leur vignoble sous la juridiction des plus anciennes lois relatives au vin de ce territoire (les lois de ?idlochovice, publiées en 1379 par Margrave Jošt). Ici, les conditions sont très favorables à la réalisation de vins de qualité supérieure, principalement à partir des cépages de la famille Pinot. Sur le côté gauche de la route, on peut voir les pentes du vignoble de Velké Němčice qui s’étendend jusqu’à Velké Bílovice, où prennent la relève ceux de Moravský ?i?kov et Prušánky. Les pentes sont exposées au sud-ouest et au sud et en automne sont effleurées par le vent chaud et sec qui accélère la vitesse de maturation des baies. La ligne de plantations de vignes continue du côté droit le long de la crête entre les villages de Zaječí, Přítluky et Rakvice, des sites ayant des vins exceptionnels à partir de Veltlínské zelené, Ryzlink vlašský et Modrý Portugal. Quatre variétés emblématiques de la Moravie ont été développées par l’Institut de recherche sur le vin à Velké Pavlovice : les blancs Aurelius et Pálava et les rouges André et Agni. Sur le haut plateau, les principales variétés ont depuis longtemps été le Neuburské et le Müller-Thurgau. Ici sont situées les communes vinicoles de Křepice, Nikolčiće, Diváky, Šitbořice, Boleradice, Morkůvky et Krumvíř.

Graph. 7 Parts des cépages dans les vignobles de la sous-région vinicole de Velké Pavlovice.

 

La sous-région vinicole de Slovácko

Superficie totale : 5 000 ha. Nombre de communes vinicoles : 115. Vignobles individuels : 406.

Le passé de Slovácko est étroitement lié à l'activité des missionnaires Cyrille et Méthode, qui sont arrivés en Moravie en 863. L'exigence de vin pour les propos liturgiques ont conduit à l'élargissement de la zone des vignobles. La sous-région de Slovácko se trouve dans le sud-est de la Moravie et possède des conditions naturelles de culture très hétérogènes. Dans le sud de Slovácko, on trouve la zone connue sous le nom de Podlu?í, dont la majorité des communes vinicoles sont situées dans la vallée de la rivière Morava, refroidie par les vents de nord-est. La position la plus avantageuse est détenue par les vignobles des coteaux du ruisseau Kyjovka ou des plaines plus élevées. L'altitude, la légèreté du sol et la température élevée au cours de l'été donnent des vins au caractère variétal très marqué. Les meilleurs cépages ici sont le Riesling du Rhin, le Rulandské bílé, le Rulandské šedé et, pour les vins rouges, la Frankovka et le Zweigeltrebe. Dans la commune de Moravska Nova Ves, on trouve la nouvelle variété rouge Cabernet Moravia. Au nord de Podlu?í se trouve un terrain vallonné aux vignobles plantés encore plus en hauteur, où l'influence des vents chauds du sud est moins perceptible au cours de la saison de la maturation du raisin. C'est la raison pour laquelle les vins de cette zone, même s’ils sont pleins et ronds, gardent toujours une acidité rafraîchissante. Les substances aromatiques qui peuvent être détectées déjà au cours du stade de la maturation des baies sont conservées dans les raisins pour longtemps. Il existe deux grands centres vinicoles ici : Mutěnice, avec son Institut de recherche sur la vigne et Čejkovice, où la forteresse gothique et les caves ont été construites en 1232 par l'ordre des Templiers. La structure variétale est très riche. Ici on ne cultive pas uniquement la gamme habituelle de raisins blancs. Un grand espace est réservé aux variétés de raisins noirs qui, dans les bonnes années, parviennent à obtenir un caractère puissant. D'autres célèbres communes sont Hovorany, Čejč, Šardice et Terezin. A nord-ouest se trouvent les vignobles de ?dánice avec les communes de ?dánice, Archlebov et ?arošice. Les vignobles deviennent plus denses autour des villes de Kyjov, Moštěnice, Vá?any et surtout Polešovice, où l’Institut de recherche sur la vigne a mis au point la variété Muškát moravský. A l’extrémité nord de Slovácko, les vignobles sont situés principalement près de Buchlovice. Les principaux cépages ici comprennent le Ryzlink rýnský, le Rulandské bílé, le Muškát moravský et le Müller-Thurgau. Dans la partie centrale de l'extrémité nord de la région se trouve Bzenec, une ville avec une longue histoire dans la vinification. La notoriété de la ville vient surtout du fait que l'une des toutes premières caves coopératives établies ici a commencé à commercialiser son Riesling sous le nom de "Bzenecká Lipka." La partie nord de Slovácko longe les parties basses des Carpates Blanches. Les vignobles se distinguent de ceux des autres sous-régions de la Moravie par le fait que beaucoup d’entre eux sont plantés sur un sol argileux. Ces sols durs retiennent l'eau et permettent la subsistance des vignes, même au cours des étés secs. Cela se reflète dans un vin rond et riche en extraits. Les variétés de Pinot et de Sylvánské zelené sont bien adaptées à ces conditions. Ici, où les sols sont plus pierreux et plus chauds, de grands vins de Riesling peuvent être produits. De Blatnice pod Sv. Antonínkem provient le vin « Blatnický Roháč », alliant des vins faits des cépages Ryzlink rýnský, Rulandské bílé et Sylvánské zelené. Dans la commune voisine de Lipov se trouvent les plus grandes zones destinées aux vignobles. Le véritable cœur de la région, toutefois, est Strá?nice où les lois relatives au vin viennent de Petr ot Kravaře, de 1417. Strá?nice possède, tout comme Blatnice, une série de superbes vignobles. Dans la commune vinicole voisine Petrov, on peut voir le site protégé des pittoresques caves connues sous le nom de "Pl?e."

Graph. 8 Parts des cépages dans les vignobles de la sous-région vinicole de Slovácko.

 

Région viticole de la Bohême (Bohemia) La région viticole de la Bohême, dont la ville de Prague fait partie, est une des régions viticoles les plus septentrionales de l’Europe. Certains des vignobles se situent au nord de Prague, alors que la ville se trouve sur le 50° parallèle. La plus importante expansion de la viticulture bohème a eu lieu pendant le règne de Rudolf II, au moment où il y avait environ 3 500 hectares de vignes plantées en Bohême. La plupart d'entre eux étaient dans la ville de Prague et ses environs, à Mělník, Litoměřice, Most et Louny. Cependant, c’est l'empereur Charles IV qui a donné l’élan de la viticulture avec les décrets promulgués au cours de l'année 1358. Aujourd'hui, les vignobles de Bohême s’étendent sur une superficie de 726 hectares. Les principaux vignobles sont autour de Mělník, Litoměřice et Most. Ici, la température moyenne est de 8,7 °C et les précipitations moyennes annuelles sont de 547 mm. Deux tiers des récoltes peuvent donner du bon vin de qualité. Le vignobles de cette région n'est pas continu, mais est composé de localités isolées plantées à une basse altitude sur les pentes exposées au sud, dont la plupart sont réparties autour des cours d'eau, Vltava (Moldau), Labe (Elbe) Berounka et Ohře (Eger). La grande imprévisibilité des conditions météorologiques a conduit les vignerons bohèmes vers une tendance de soins à long-terme et d’élevage du vin en barriques.

La région viticole de la Bohême est divisée en deux sous-régions : - La sous-région de Mělník - La sous-région de Litoměřice

La sous-région de Mělník

La plupart des vignobles de Mělník, de Roudnice, de Prague et de Čáslav sont situés sur des sols riches en calcaire ou en dépôts fluviaux de gravier. Les vignobles de Mělník sont pour la plupart sur une couche de calcaire, de l'argilite, qui est parfois couverte par des couches de sable. Les sols sont légers et offrent d'excellentes conditions pour la culture des raisins noirs. Depuis le Moyen-Âge, les vignerons cultivaient principalement le Rulandské modré (Pinot noir), qui est arrivée ici de Bourgogne avec une famille française de viniculteurs, qui a rapidement appris à la population locale à cultiver les vignes dans le style bourguignon. Le cépage Ryzlink rýnský (Riesling du Rhin) n'a pas été planté jusqu'au le 19e siècle, tout comme les modernes Modrý Portugal et Svatovavřinecké (Saint-Laurent). Les vins rouges de Mělník ont atteint une célébrité particulière aux 15e et 16e siècles, en raison de leur goût exquis, comme en témoigne Pavel Stránský en 1633, conduisant à l’acheminement des quantités abondantes vers les marchés de Prague. A Roudnice il y avait aussi une supériorité du vin rouge. Mais le dur sol limoneux a également servi pour fabriquer des vins distingués à partir de Sylvánské zelené. A Prague, plusieurs vignobles ont été préservés dans leurs situations d'origine, tels que Troja, tout comme au sud de Prague dans Karlstejn, où se trouve un Institut de recherche sur la vigne qui est engagé dans la préservation et l'étude du fond génétique de Vitis vinifera. La plupart des vignobles dans cette sous-région sont aujourd'hui plantés avec le cépage Müller Thurgau.

 

La sous-région de Litoměřice

La sous-région de Litoměřice a toujours été le principal concurrent de Mělník, principalement sur les marchés du vin de Prague. L'histoire de la vinification de la sous-région de Litoměřice commence avec les premières années de l'établissement des Tchèques dans la région et va de pair avec la diffusion du christianisme. Un acte du pacte de Spytihněv II datant de l'année 1057 parle de la fondation d'un collège de l'église de Saint-Stephen à Litoměřice et énumère les dons des viticulteurs et les vignobles. Au cours du Moyen-Age, Litoměřice a été la deuxième plus grande ville vinicole dans le pays après Prague. Dans son registre foncier sont enregistrés 400 hectares de vignobles. Des vignobles ont été plantés sur tous les environs, en particulier dans la vallée de l'Elbe. En 1251, des caves de grande capacité ont été creusés dans ?ernoseky par l'ordre cistercien, qui a planté des vignobles dans la partie pittoresque de la vallée de l'Elbe, là où le fleuve pénètre dans le ravin rocheux connue sous le nom de Porta Bohemica (la Porte de Bohême). Les vignobles de ?ernoseky sont particulièrement réputés pour la qualité de leurs vins blancs de Ryzlink rýnský, Rulandské bílé et Rulandské šedé et les vins de Müller-Thurgau émanant des vignes des pentes du Lovoš. Le sous-sol des vignobles de Litoměřice et de Most est constitué en partie de basalte et, dans sa partie inférieure, de pierre calcaire. Ici se trouvent des variétés comme Ryzlink rýnský, Rulandské šedé, Müller-Thurgau, Rulandksé modré , Svatovavřinecké et Zweigltrebe. À un moment donné, l’importante ville vinicole de Louny était connue pour son Tramín (Traminer). Les vins blancs de Tramín ont été ensuite connus sous le nom de Brynšt et ont été très fortement appréciés dans la sous-région de Litoměřice, en particulier ceux élevés pendant de nombreuses années en barriques.

 

Surface des vignobles La République tchèque compte plus de 19 200 hectares de vignobles enregistrés en 2007. Sachant qu’après l’adhésion à l’UE, il n’est plus possible de réaliser de nouvelles plantations, les viticulteurs locaux ont demandé des dérogations, notamment, parce que les surfaces existantes ne permettaient de satisfaire que 35 à 40% de la demande intérieure. Ils ont donc demandé une période de transition de cinq ans. Cette période de transition n'a pas été accordée et les viticulteurs ont dû anticiper en plantant plus de 6 000 ha entre 2001 et 2004, grâce à une aide de l'Etat. Un fonds vitivinicole national de 10 millions EUR a été utilisé à cet effet. Au final, les surfaces ont progressé de presque 50% entre 2000 et 2004. Pourtant, ils n’ont pas réussi à atteindre les 30 000 hectares du Moyen-Age. En 2004, lors de l’adhésion à l’UE, les producteurs désirant commercialiser leur production ont été obligés d’enregistrer leur vignoble alors qu’il n’existait pas d’obligation déclarative avant. Les chiffres d’avant 2004 sont donc sous-estimés.

Graph. 11 Évolution de la surface totale des vignobles pour la période 1991-2005 (en 1000 ha).

Une partie importante des vignobles est hors production : 23 % en 2005 contre 30 % en 2004 (OIV).

 

Graph. 12 Évolution de la surface des vignobles en production pour la période 1991-2005 (en 1000 ha).

La majorité des exploitations sont de moins de 1 ha.

 

Production : Les cépages

Les cépages Environ 40 cépages sont cultivés en République Tchèque. La part des cépages blancs sur la surface totale est de 67 % et les cépages rouges représentent 32 %. Les raisins de table et les porte-greffes occupent environ 1 % de la surface totale. Parmi les cépages les plus populaires sont les très spécifiques Veltinské zéléne et Müller Thurgau qui donnent d'excellents vins blancs, frais et aromatiques. Certains des vins les plus célèbres sont issus de Sauvignon, de Muskat moravski ou Palava. Les vins rouges sont issus le plus souvent de Svatovavřinecké ou Frankovka, mais aussi du traditionnel Modrý Portugal, le subtil Rulandksé modré, le sauvage Zweigeltrebe et les originaux Cabernet Moravia et André. Ces cépages sont cultivés dans les régions chaudes.

Tableau 2 Les cépages cultivés en République Tchèque.

Cépages pour le vin rouge

Agni Cépage développé par les Instituts de recherche du vin de Velké Pavlovice et Perná par croisement des variétés André et Irsay Oliver. Pour le moment il est encore testé sur des petites surfaces expérimentales. C’est un cépage à croissance vigoureuse qui murit tôt dans l’année. Sa résistance aux maladies fongiques est moyenne. Il a des grappes moyennes à petites avec des petites baies d’une couleur noire qui vire vers le bleu. Le vin qu’il donne est atypique, riche, avec un arôme prononcé de muscat. Il peut éventuellement être utilisé pour la production de vins de dessert. Alibernet Cépage très peu répandu, développé par l’Institut ukrainien de recherche scientifique du vin à Odessa, où il est connu sous le nom de Odesskij čornyj (le Noir d’Odessa). C'est un croisement entre Alicante Bouschet et Cabernet Sauvignon. L'Alibernet est planté plus largement en Slovaquie, où dans les conditions climatiques plus chaudes il peut développer pleinement ses qualités. Sa résistance aux maladies fongiques et au gel est bonne. Il exige les meilleures positions dans les vignobles, parce qu’il murit tardivement. Les récoltes sont régulières et abondantes. Sa croissance est vigoureuse, ses feuilles sont de taille moyenne, d’une couleur vert intense qui devient rouge foncé en automne. Les grappes sont larges et clairsemées. Les baies sont de taille moyenne, d’une couleur noire bleutée et donnent un jus rouge foncé. La pulpe a un gout prononcé de Cabernet. Le raisin possède un taux élevé d’acides, notamment au cours des mauvais millésimes. Le vin peut atteindre une excellente qualité et rondeur s’il provient des basses altitudes aux températures plus élevées. Typiquement, les vins de qualité ont une couleur rouge foncée et les substances aromatiques caractéristiques du Cabernet. Les meilleurs vins ont une teneur moyenne en tanins. Quand il vient des hautes altitudes, il manque de couleur et a une désagréable acidité. Avec plus de soins, il peut donner des vins de cépage, sinon il est assemblé à d’autres vins pour leur transmettre sa couleur et son arome. André Cépage développé par l’Institut de recherche du vin de Velké Pavlovice par croisement des variétés Lemberger (Blaufränkisch, ou Frankovka en tchèque) avec Svatovavřinecké (Saint Laurent) et nommé ainsi en honneur de Christian André (1763-1831), le fondateur de l’Association pour le soutient des producteurs des fruits et du vin à Brno. Comme le disent les vignerons locaux, André est le cépage de Velke Pavlovice. Sa croissance est moyenne à lente, quand il est planté en hauteur. Les feuilles sont de taille moyenne, faiblement coupées, d’une couleur vert intense. Les grappes sont petites, coniques. Les baies sont petites, bleutées, avec des peaux épaisses qui les rendent très résistantes à la pourriture grise. Sa résistance au gel est très bonne, mais sa résistance aux autres maladies fongiques est faible. Il doit être planté sur les meilleurs sites dans les vignobles des régions chaudes, parce qu’il murit tardivement et a besoin de sols profonds et fertiles. La récolte est régulière et très bonne. Le vin produit des grappes mures peut atteindre une excellente qualité. Après une fermentation malolactique, il arrive à une couleur de rubis et à une richesse qui prédisposent à une maturation en barriques. Chez les vins de qualité, l’arome de cassis prédomine. Malheureusement, de nombreux vignerons visent une grande récolte et ceci résulte dans de vins minces et astringents. Ariana Cépage développé par l’Institut de recherche du vin de Perná par croisement (Riesling - Saint Laurent) - Zweigeltrebe. Pour le moment, il est testé sur des petites surfaces expérimentales. Sa croissance est moyenne à vigoureuse. Les feuilles sont petites, rondes, les grappes sont denses, de taille moyenne, les baies sont moyennes. Les rendements sont élevés. Les vins sont bien équilibrés et pleins. Les vins de qualité ont des tannins souples et à maturité peuvent être comparés aux vins produits par Zweigeltrebe. Cabernet Moravia Cépage développé à Moravská Nová Ves par croisement de Cabernet Franc et Zweigeltrebe. Sa croissance est vigoureuse. Les feuilles sont larges, d’une couleur foncée, les grappes sont de taille moyenne à grande, moyennement denses, les baies sont moyennes à grandes, avec des peaux épaisses qui les rendent résistantes à la pourriture grise. Les baies ont une odeur de Cabernet et sont délicieuses. Le cépage murit très tardivement. Il exige les expositions et les régions les plus chaudes. Les rendements sont élevés et réguliers. La production de vins de qualité nécessite un contrôle et régulation des récoltes. Les vins ont une couleur rouge foncée et un arôme de mûre, caractéristique du Cabernet. Ils sont des représentants typiques des vins rouges des régions nordiques. Après la maturation, ils deviennent ronds, souples et avec des tannins bien structurés. Quand ils sont vinifiés correctement, les vins de Cabernet Moravia peuvent être classés parmi les vins rouges de Moravie de meilleure qualité. Cabernet Sauvignon Les vins de qualité ont une couleur rouge très foncée, un arôme typique de cassis et, selon le stade de murissement des grappes, des nuances de cerises, mûres, tabac, bois de cèdre. Les vins jeunes possèdent habituellement des tannins agressifs. Domina Ce cépage a été crée en 1927 par l'Institut de viniculture de Geilweilerhof à partir d'un croisement de Portugais Bleu et de Pinot noir. La variété résiste bien au froid. On la trouve avant tout en Franconie, au centre de l’Allemagne. Les vins sont très foncés, pleins et riches en extrait, avec une forte concentration en tannins. Dornfelder Le cépage est une obtention de l'Institut Staatliche Lehr- und Versuchsanstalt für Wein- und Obstbau Weinsberg à Weinsberg, Allemagne. C’est un croisement entre les cépages Helfensteiner et Heroldrebe réalisé en 1955. En Allemagne, la culture du Dornfelder est en progression et il s’est placé en 2006 en deuxième cépage rouge. Les grappes sont très grandes et les baies sont de taille moyenne à grosse. La grappe est longue, ailée et lâche. Le cépage est très vigoureux et fertile. Il est assez résistant à la pourriture grise, ce qui permet de le laisser murir dans les climats septentrionaux. Il sert localement de cépage de table. Il donne un vin très coloré au goût fruité. Dans les assemblages, il rehausse la couleur des vins pâles. Frankovka C’est un cépage typique de l’Europe Centrale. Il est présent sous le nom de Frankovka en République tchèque, en Slovaquie, en Croatie et en Slovénie. En Autriche, on le trouve sous le nom de Blaufränkisch. Il est également présent en Hongrie sous le nom de Kékfrankos, en Allemagne sous les noms de Lemberger ou Limberger et enfin en Italie sous le nom de Frankonia. En République tchèque, il peut être planté uniquement en Moravie, parce qu’il murit tardivement. On le trouve dans la sous-région de Znojmo, à Dolní Kounice et dans la sous-région de Velké Pavlovice. On considère qu’il est très probablement originaire de l'Autriche où il représente environ 5 % de l'encépagement. Selon une autre version, il serait originaire de la région du Danube, de la principauté Linberg de l’empire austro-hongrois, qui se trouve aujourd’hui en Slovénie. Les vignes sont vigoureuses, avec des larges feuilles trilobées, de couleur vert foncé. Elles résistent bien au gel et à la pourriture grise. Les grappes sont larges, ailées et lâches. Les baies sont moyennes et rondes. Leurs gout est épicé. Le cépage nécessite les meilleures positions dans les vignobles. Il tolère le calcium. Il donne des vins plutôt clairs, fruités et pleins de fraîcheur. Les vins jeunes ont une odeur d’herbe, qui évolue vers un arôme de mûre au cours de la maturation. Ces vins ont toujours plus d’acidité et de tannins durs que la plupart des vins rouges. Pour cette raison, les producteurs de vin de qualité taillent fortement les vignes et classent les grappes selon la qualité. Ils augmentent également le temps de la macération du vin avec les peaux pour obtenir la plus grande quantité d’extrait. Dans ce but, ils produisent leur vin sous fermentation malolactique. Une fois embouteillé, le vin est capable de continuer à murir lentement et se conserve bien. Laurot Merlot Modrý Portugal Synonymes : Blauer Portugieser en Allemagne et en Autriche, Portugais bleu en France, Oportó en Hongrie,… Selon la légende, le portugais bleu viendrait du nord du Portugal, où il est ensuite disparu, et il aurait été introduit en 1772 par le comte Moritz von Fries sur son domaine viticole près de Vienne. Après 1840, il a été introduit en Allemagne. On le rencontre actuellement en République tchèque, en Hongrie, en Roumanie, en Italie et en Slovénie. En France, les vignes sont plantées essentiellement dans le département du Tarn, mais sa culture est en régression. Les grappes sont cylindriques, ailées et compactes, de taille moyenne. Les baies sont moyennes. Le cépage est très fertile, mais il craint les gels printanniers et le vent. Il est sensible aux maladies fongiques. Il donne des vins agréables, légers, mais bien colorés et aromatiques. Il est parmi les cépages rouges les plus répandus en République tchèque non seulement parce qu’il donne une récolte abondante, mais aussi parce qu’il donne des vins faciles à boire qui peuvent accompagner les repas de tous les jours. Les caractéristiques les plus typiques des vins de qualité sont la couleur de rubis clair et l’arôme floral. Ils sont peu tanniques. L’utilisation de la macération carbonique permet l’obtention d’un vin commercialisé sous le nom de Svatomartinské víno (le vin de Saint Martin) qui se boit le jour de Saint Martin (le 11 novembre), peu avant le Beaujolais Nouveau auquel il peut être comparé. Neronet C’est un autre cépage teinturier dont les agents colorants se trouvent non seulement dans la peau, mais aussi dans la pulpe. Il a été développé à Lednice, en Moravie du sud. Il a une croissance moyenne, bien que dans les sols fertiles il est vigoureux. Il murit tôt. Les grappes sont moyennes, ailées, lâches, avec de petites baies dont la peau et la pulpe ont une couleur noire bleutée. La résistance au gel est moyenne, alors qu’elle est bonne à la pourriture grise. Les récoltes sont bonnes et régulières. Les vins sont produits de deux manières. Premièrement, en macération avec les peaux pour quelques heures ou sans macération pour obtenir des vins rouges ou blancs. Les vins rouges sont doux, peu tanniques, avec un goût neutre et doivent être consommés rapidement. On peut également laisser les grappes avec les peaux pendant la fermentation afin d’obtenir des vins rouges intenses aux reflets bleutés, riches en couleur et en extrait et une forte teneur en tannins. Ils ont un arome de cassis et de cerise. Rubinet Nouveau cépage, apparu en 2005. Rulandské modré (Pinot Noir) Selon les légendes, le cépage a été amené dans le pays par Charles IV. Il a été planté autour de la ville de Mělník, à environ 30 km au nord de la Prague, où il demeure jusqu’à nos jours. Selon une autre version, il est arrivé ici de Bourgogne avec une famille française de viticulteurs, qui a enseigné la culture des vignes dans le style bourguignon. Depuis le Moyen-Âge, le Rulandské modré était le principal cépage cultivé par les vignerons de Mělník. Svatovavřinecké Synonymes : Saint Laurent en France, Sanktlorenztraube en Autriche. Aujourd’hui, c’est le cépage rouge le plus répandu en République tchèque. Les analyses génétiques ont démontré qu’il est relié à la famille des Pinot. Les vignes sont vigoureuses, avec des feuilles moyennes. Elles résistent bien au gel. La résistance à la pourriture grise est moyenne. Les grappes sont moyennes, coniques et denses. Les baies sont ovales. Elles commencent à prendre leur couleur autour de la St. Laurent (le 10 septembre). La pulpe a une couleur claire et contient peu de tannins. Le cépage n’a pas de préférences pour les meilleurs sites dans les vignobles. Les rendements sont abondants, mais avec le vieillissement ils deviennent irréguliers. Les vins de Svatovavřinecké sont parmi les préférés de ces terres en raison de leur couleur rouge foncé aux reflets violets, leur arôme de cerise et parfois de cassis, leur caractère variétal mature et leurs tannins structurés. Les vins jeunes ont des niveaux d’acidité relativement élevé. Ils se marient bien avec de la viande rouge et les fromages forts. Zweigeltrebe Cépage développé par le directeur de l'Institut de Klosterneuburg en Autriche, Dr. F. Zweigelt, en 1922. C'est un hybride entre Saint Laurent (Svatovavřinecké) et Frankovka (Lemberger/Blaufränkisch). Il a été largement répandu après la Seconde Guerre mondiale par le Dr. Lenz Moser. Actuellement, c’est le cépage rouge le plus cultivé en Autriche. Ses baies rondes à peau épaisse sont très résistantes à la pourriture grise, mais la résistance aux autres maladies fongiques est faible. Il résiste bien au gel. Les récoltes sont régulières et très bonnes, mais quand elles sont abondantes, le vin produit est assez rude. Les vins de qualité sont de couleur grenat foncé, aux reflets violets, au gout est fruité et épicé. Au cours des récoltes contrôlées, ils sont plus expressifs et avec des tannins plus complexes, qui leurs apportent une agréable rondeur et souplesse.

Graph. 13 Parts des principaux cépages rouges dans les vignobles tchèques.

 

Cépages pour le vin blanc

Aurelius Cépage développé au Centre de recherche vinicole de Perná par croisement (Neuburger - Riesling). Il a une croissance moyenne. Il a des grappes de taille moyenne, avec des baies rondes de couleur jaune-verte, à la peau fine qui le rend très sensible à la pourriture grise. Cette tendance peut être stoppée en le plantant dans des endroits secs. Les récoltes sont abondantes et les raisins sont riches en sucre. Par des traitements soigneux pour éviter la pourriture grise, on peut obtenir régulièrement des vins aux qualités spécifiques des vendanges tardives. Les vins de qualité sont pleins et possèdent un large spectre d’aromes caractéristiques du Riesling. Auxerrois Cépage lorrain, cultivé en Moselle. Donne des vins de qualité moyenne.

Děvín Cépage obtenu au Centre de Recherche Vinicole de Bratislava par croisement de Traminer Rouge et Veltliner blanc-rouge. Il a une croissance moyenne, une bonne résistance aux maladies fongiques à l’exception de l’oïdium et de la pourriture grise. La récolte est régulière. Il est capable de donner des vins de sélection de première catégorie. Quand les récoltes sont trop abondantes, le vin possède une certaine amertume. Hibernal Chardonnay Ce cépage, répandu dans le monde entier, a été planté dans le pays au Moyen-Age, connu sous le nom de Běl Velká. Aujourd’hui, il occupe quelques hectares en République tchèque. Irsay Oliver Cépage développé à Kecskemét (Hongrie) en 1930. Il appartient à la famille des muscats. Le raisin murit tôt et est également très prisé en tant que raisin de table. La vigne a un feuillage éparse et des petites feuilles. Les grappes sont moyennes, les baies sont jaunes avec une peau ferme et un agréable gout épicé de muscat. Il résiste au froid. Au cours du murissement, les raisins sont vulnérables aux attaques des guêpes et des oiseaux. Le vin possède une couleur dorée, un arôme épicé de muscat et a un faible niveau d’acidité. Il est souvent utilisé pour les vins effervescents ou est mélangé aux vins plus acides comme Laski Ryzlink pour les bonifier. Il est souvent transformé en vin semi-fermenté connu ici sous le nom de burčák (vin bourru). Kerner Cépage obtenu par croisement de Trollinger et Riesling, développé à Weinsberg (Allemagne) en 1929. Il a été nommé d’après A. Kerner, médecin et poète de Weinsberg qui disait à ses patients que la meilleure médecine naturelle est de boire un verre de vin. Aujourd’hui, le Kerner est la variété la plus répandue en Allemagne. Lena Cépage obtenu au Centre de Recherche vinicole de Perná par croisement des cépages hongrois Hárslevelü (Lipovina) et Irsai Oliver. Sa croissance est vigoureuse, les feuilles sont petites, les grappes sont de taille moyenne, les baies sont rondes, au goût rappelant le Muscat. Le raisin murit au cours de la première moitié du mois de septembre et sert également de raisin de table. La résistance aux maladies fongiques est moyenne. Les récoltes sont moyennes à bonnes. Il donne un vin clair, avec une acidité bien équilibrée et un arôme agréable avec une note de caramel. Malverina Cépage obtenu par le Centre de Recherche sur le Vin « Vinselekt » par croisement de Veltliner, Merlot, entre autres. En résultat, le cépage obtenu a une résistance élevée aux maladies fongiques et peut être utilisé pour la production de vins bio. Sa croissance est moyenne, le feuillage est moyennement dense. Il nécessite un bon positionnement et des sols fertile et humides. Le raisin murit tard. Les baies sont petites, rondes, à la peau rouge-grise. Les vins jeunes sont très aromatiques. Quand ils deviennent matures, ils développent un bouquet typique de cannelle. Müller Thurgau Connu en Suisse comme Riesling Silvaner, comme Rivaner en Slovénie. Il est développé par l’Institut Allemand de Recherche sur le Vin de Geisenheim en 1882, par le professeur Hermann Müller. Récemment, les analyses génétiques ont démontré qu’il s’agit d’un croisement Riesling et Chasselas de Courtillier (Madeleine Royale). Il est répandu dans les régions vinicoles de l’Europe du Nord. C’est une variété qui murit tôt, mais souffre du gel et des maladies fongiques. L’arôme des vins peut contenir des notes de citrus, muscat, herbe, pêche, groseille ou cassis. Ils sont faciles à boire. Correctement vinifiés, ils sont meilleurs jeunes et frais, surtout à cause du faible degré d’alcool. Muškát moravský Synonymes : Muscat de Moravie, Muscat morave, MOPR. Variété développée par croisement de Muscat Ottonel et Prachttraube au Centre de Recherche Vinicole de Polešovice qui devient rapidement le plus répandu de tous les nouveaux cépages de ce pays. Il murit tôt et sert à la production de vins secs avec un arôme spécifique de fleurs et de muscat. Muškát Ottonel Neuburské Synonymes : Neuburger, Neuburg. Il est arrivé d’Autriche et est un croisement entre Veltliner rouge et Sylvaner. Les grappes sont petites, denses, aux baies à la peau épaisse, jaune-verdâtre avec des points foncés. La pulpe est délicieuse et le raisin est aussi produit pour la consommation directe. Sa résistance aux maladies fongiques et au gel est faible. Il murit relativement tôt. Le Neuburské est cultivé partout en Moravie et est beaucoup plus répandu que le Sylvaner. La raison principale de sa plantation est qu’il croit convenablement sur les pentes arides. Les vins ont une couleur doré. La qualité des jeunes vins est moyenne. Ils ont un léger arome de noix. Quand ils vieillissent, ils deviennent veloutés et les aromes de fruits s’intensifient. Pálava Cépage développé par les Instituts de recherche du vin de Velké Pavlovice et Perná par croisement des variétés Traminer Rouge et Müller-Thurgau. Il murit relativement tard. Sa résistance au froid et aux maladies est faible. Il exige des sols fertiles, humides et des bonnes positions dans les vignobles. Les baies ont le goût épicé caractéristique du Traminer. Les récoltes sont abondantes et plus élevées que celles du Traminer. Le raisin peut contenir une quantité élevée de sucre. Les vins sont un peu moins épicés que le Traminer, mais possèdent en plus un arôme de vanille. Souvent, ils sont veloutés et harmonieux. Rulandské bílé Synonyme : Pinot Blanc. Son ancien nom tchèque était Roučí bílé, puis Burgundské bile. En 1993, il a été renommé Rulandské bílé par rapprochement avec le Ruländer (le nom qu’on donne au Pinot Gris en Allemangne), bien qu’il s’agisse en réalité du cépage français Pinot Blanc. Rulandské šedé Son nom original est Pinot Gris, connu en terres tchèques sous son ancien nom de Roučí šedé. Rulandksé modré Il s’agit du Pinot Noir. Ryzlink rýnský Synonymes : Rheinriesling, Riesling du Rhin ou Petit Riesling en France, Rajnai Rizling en Hongrie, Graševina en Croatie, White Riesling aux USA. En Républque tchèque, il a été connu sous le nom de Starosvětské. La culture de ce cépage remonte jusqu’à 1435 en Allemagne. Le Riesling est une variété de murissement tardif. C’est la variété la plus résistante aux conditions extrêmes de gel et de froid. Les récoltes sont bonnes et régulières et le raisin peut être récolté le plus tard possible, à la fin d’octobre ou novembre. Il convient à la production de vin de glace et, comme il permet le développement de la pourriture noble, de vins de dessert. Ryzlink vlašský Son origine est incertaine, mais on sait qu’il n’a pas de relation avec le noble Riesling. Il est planté en Europe de sud-est, en Italie de nord (Riesling Italico), en Hongrie (Olaszrizling), en Autriche (Welschriesling), dans les pays balkaniques (Laški Rizlink ou Rizling Italijanski), en Slovaquie et en République Tchèque (Ryzlink vlašský). Ce cépage n’est pas très exigeant par rapport au sol, mais il préfère les versants ensoleillés exposés au sud (qui sont nombreux autour de Pálava dont il constitue la base des vignobles depuis des temps immémoriaux). Sauvignon Synonyme : Sauvignon blanc. Sylvánské zelené Synonymes : Sylvánské, Grüner Silvaner, Silvaner. C’est la variété la plus répandue en Moravie, où elle est connue sous le nom populaire de « Moravka ». Il donne des vins neutres et a souvent été assemblé avec d'autres cépages, plus forts (par exemple, avec le Welschrieslin en Moravie de sud). Il est habituellement servi en tant que vin sec ordinaire en accompagnement des repas quotidiens. Tramín červený Synonymes : Gewürztraminer, Tramín, Traminer rouge. Veltlínské červené rané Synonymes : Malvasier, Malvasia, Frühroter Veltliner En général, il donne des vins assez impersonnels. La seule exception à cette règle sont les vins qui viennent des parties nord de la Moravie de sud, qui ne manquent pas d’un certain caractère unique. Veltlínské zelené (Grüner Veltliner) C’est le cépage emblématique de la sous-région viticole de Znojmo. La variété provient probablement d’Autriche, où le nom Grüner Veltliner était mentionné déjà au 18e siècle. Il représente 36% de l'encépagement total autrichien (rouges et blancs confondus) et est particulièrement répandu en Basse Autriche. Selon d'autres sources, ses origines se situent dans la vallée de la Valtellina, dans le nord de l'Italie. En Moravie, il a été connu comme Bělošpičák où Muškatel. En Hongrie, il est appelé Zöldveltelini et dans les Balkans, Veltlinac Zleni. Traditionnellement, ce cépage offre une gamme incroyablement variée de vins et à Znojmo il est utilisé aussi bien pour des vins ordinaires que de haute qualité, y compris des vins de paille et des vins de glace. Il rappelle le Traminer, en moins aromatique peut-être. Il fournit un vin léger, avec un arome de poivre et de tabac, parfois d’amande amère ou de pomme verte. Veritas Cépage développé par le Centre de recherche du vin de Znojmo par croisement des variétés Riesling Rouge avec Bouviertraube. Pour l’instant, il n’est pas planté dans les vignobles. Le cépage murit relativement tôt. Les vins sont frais, bien équilibrés et légèrement fruités. Vrboska

Graph. 14 Parts des principaux cépages blancs dans les vignobles tchèques.

 

Dynamique de la production de raisin Graph. 15 Dynamique de la production totale de raisin, en 1000 qx (1993-2005).

Étant donné la position septentrionale des vignobles tchèques, les récoltes sont très dépendantes des conditions climatiques et peuvent varier brusquement d’une année à l’autre. Graph. 16 Dynamique des rendements, en tonne/ha (1994-2004).

 

Production : Vins, Producteurs et Organisations professionnelles

Le climat qui diffère du climat de l’Europe du Sud et les traditions viticoles locales garantissent l’originalité et le caractère unique des vins tchèques. Les investissements importants dans la modernisation des caves durant les dernières années ont conduit à une énorme amélioration de la qualité des vins moraves et bohèmes, les plaçant parmi les meilleurs de l’Europe centrale. Ils ont même été classés par les experts parmi les meilleurs vins mondiaux. Les vins blancs de Bohême et de Moravie ont leurs gammes caractéristiques d’arômes. Riches en substances extractives, ils sont bien équilibrés, avec une typique acidité rafraîchissante. Ces derniers temps, les vins rouges se sont également améliorés et, grâce à la technologie moderne, sont devenus intenses et ronds, mais en même temps lisses et veloutés, tout en présentant un parfum fruité. Les vins de la République tchèque sont recherchés par les connaisseurs en raison de leur originale saveur épicée provenant des raisins mûrs, mais pas surmûrs. La production locale a un impact majeur sur le marché du vin en République tchèque malgré la croissance des importations, mais reste de toute manière insuffisante pour couvrir la demande nationale. La production locale représente entre 33% et 40% de la consommation de vin. Les producteurs sont autorisés à incorporer des vins étrangers (raisins, moûts, vins en vrac) à la production locale sous la dénomination vins tchèques. Ils restent discrets ou nient ces mélanges, mais le taux d’incorporation est estimé à 25-30%. La production de vin est moindre au cours des dernières années en raison du mauvais temps : elle s'est située autour de 430 000 – 440 000 hl, alors que normalement, elle atteint les 500 000 hl. En 2007, la production de vin a été de 740 000 hl. Les nouvelles vignes qui ont été planté avant l’adhésion de la République tchèque à l’UE commencent progressivement à mûrir, et grâce à elles, la production du vin tchèque pourrait passer des 500 000 hl à près de 750 000 hectolitres en 2008. Selon les statistiques publiées par le Ministère de l’Agriculture en République Tchèque, on peut s’attendre encore a une hausse de 10%.

Graph. 17 Évolution de la production de vin en volume, en milliers d'hl (1996-2008).

 

Entre 1 et 6% de la production est réservée aux AOC.

Graph. 18 Production de vin selon la qualité.

 

La production des vins blancs est largement supérieure à celle des vins rouges. En 2005, la production de vins blancs s'élevait à 390 000 hectolitres contre 190 000 hectolitres pour les vins rouges.

Graph. 19 Production de vin selon la couleur.

 

Les producteurs Actuellement, il y a environ 19 517 exploitants en République tchèque. 17 producteurs élaborent des vins effervescents.

Graph. 20 Distribution des vignerons dans les régions ou sous-régions vinicoles.

Les organisations professionnelles

Svaz vinařů České republiky (SVCR), o. s. www.svcr.cz Représente la République Tchèque auprès de l’Association Européenne des Régions Viticoles. Českomoravský svaz vinařských podniků Il rassemble 15 grandes sociétés propriétaires, dirigeant ou exploitant des sociétés de vignerons. Svaz integrované produkce hroznů a vína www.siphv.eu Cette association regroupe les vignerons qui cultivent de façon durable au sens de la loi tchèque n° 17/1992. Elle fait de la promotion à la production intégrée. Sdru?ení šlechtitelů révy vinné Le but de cette association fondée en 1997 est le perfectionnement des cépages, l’adaptation des cépages étrangers aux conditions tchèques et l’entretien des cépages existants. Cech českých vinařu www.cechcv.cz Club de réflexion et d’échange des vignerons de la région viticole de Bohème. "MORAVÍN svaz moravských vinařů" www.moravinvaltice.cz Association des vignerons moraves fondée en 1964. Rassemble plus de 350 petites et moyennes sociétés vinicoles. Les vins primés au concours internationaux Certains viticulteurs tchèques affirment que les vins du pays sont assez bons pour concurrencer des vins italiens ou français. Les meilleurs millésimes de vins tchèques de ces dernières années sont ceux de 1997, 1999 et 2005. Les vins moraves ont obtenu un grand succès au plus prestigieux concours des Etats-Unis, International Wine Competition San Francisco. Ce concours, considéré comme la porte d’entrée du marché des vins aux Etats-Unis, s’est soldé pour les viticulteurs moraves par l’attribution de deux médailles d’argent et de douze médailles de bronze. Ainsi, un vin sur deux présenté par six sociétés viticoles de Tchéquie a été primé. Le concours accueillait 1 150 producteurs de vin de 21 pays du monde. Le vigneron le plus primé de République Tchèque est Petr Skoupil de Velké Bílovice qui a obtenu cinq médailles et aussi le prestigieux prix Best of Nation. Ont été également récompensées les Caves viticoles Valtice (Vinné sklepy Valtice) ou les Caves viticoles Lechovice (Vinné sklepy Lechovice). A part les vins blancs de Moravie, les rouges ont aussi remporté deux médailles. Les producteurs de Tchéquie ont également marqué des points dans un autre grand concours mondial, Vinalies Internationales de Paris. Le nombre de médailles obtenues à Paris a classé la Tchéquie à la sixième position, devant les puissances en production de vin telles que l’Australie ou le Chili.

Marché du vin : exportations et importations

Entre 2001-2006, le marché des vins dans la République tchèque a eu une croissance à un taux annuel moyen de 5,1%. La taille actuelle du marché du vin en République tchèque est de plus de 180 millions litres et de 960 millions $ en termes de valeur. L'entreprise leader dans le marché a été Bohemia Sekt (groupe Oetker). Le deuxième plus grand joueur est Henkell & Söhnlein et à la troisième place est Soare Sekt (groupe AMBRA PL). Le marché des vins effervescents est dominé par Bohemia Sekt, avec 11 millions de bouteilles (70 % du marché), suivi de loin par Soare Sekt avec 16 % du marché.

Exportations Bien que les exportations du plus grand acteur sur le marché, Bohemia Sekt, ne représentent que 4% de sa production totale, certains petits vignerons exportent une grande partie de leur production. La valeur et le volume des exportations de vins ont connu une augmentation de 78,9 % et de 61,3% respectivement entre 2004 et 2006.

Graph. 21 Évolution des exportations totales de vin pour la période 1996 - 2005 (en vol., 1000 hl).

Les exportations des vins de toutes les catégories ont augmenté en valeur entre 2005 et 2007. Graph. 22 Évolution des exportations de vin par type, en valeur, mln USD (2005 - 2007).

En 2007, la Slovaquie reste de loin le principal client pour le vin tchèque aussi bien en valeur qu’en volume. Graph. 23 Parts des exportations vers les principaux clients en valeur (2007).

Graph. 24 Parts des exportations vers les principaux clients en volume (2007).

 

Les exportations de vins effervescents étaient de 574 164 bouteilles en 2007 qui ont été fournie principalement à la Slovaquie. Graph. 25 Parts des principaux clients pour le vin effervescent tchèque en valeur en 2007.

Importations Après la Révolution de velours en 1989 et la chute du rideau de fer, la Tchécoslovaquie est devenue un marché ouvert aux importations de vin. Après l’entrée de la République tchèque dans l'Union européenne en 2004, les importations de vins ont augmenté très fortement, mais pas aussi rapidement que les analystes l'avaient prévu. Les importations de vin ont augmenté de 545% en valeur en 2006 par rapport à l'année 1999. Entre 2004 et 2006, les importations tchèques ont progressé aussi bien qu’en valeur (+31,2%) qu'en volume (+15,5%). En 2007, les importations globales de vin se sont élevées à 1 362 640 hl. En 2006, elles ont été 1 362 351 hl (+ 7,61 % par rapport à 2005) représentant une valeur de 97, 967 millions € (+41,8%).

Graph. 26 Importation totale de vins en volume pour la période 1996 - 2005 (en 1000 hl).

 

La tendance à la hausse des importations de vins tranquilles en République tchèque s’est poursuivie en 2007, avec une hausse record de 3,8% le marché approche les 13 millions de caisses de 9 litres. Les vins importés représentent maintenant presque 60% des vins tranquilles, comparé au petit 10% du début des années 1990. (Source : IWSR) Tableau 3 Importations des différents types de vin en volume et prix en 2006

Pour l’année 2006, la part de vin en vrac représentait en volume 797 724 hl (59 %) et celle de vin en bouteilles, 542 047 hl (40 %). Les importations de vins effervescents se haussaient à 4 235 751 bouteilles en 2007. Graph. 27 Évolution des importations des différents types de vin en valeur, mln USD (2005 - 2007).

Les principaux fournisseurs

Depuis l'adhésion de la République tchèque à l'UE en 2004, les importations de vin ont augmenté de façon spectaculaire avec la disparition des droits de douane pour les vins de l'UE et la diminution de manière significative des droits de douane en provenance des pays tiers. Les prix du vin ont baissé, tandis que l'amélioration de la qualité se poursuit. En outre, le taux de change a fait baisser le prix des vins importés. Les importations de vin des 27 pays de l'UE ont augmenté de plus de cinq fois au cours des sept dernières années. Les vins les moins chers proviennent d'Italie et d’Espagne (les vins espagnols sont habituellement vendus en boites TetraPak ou en bouteilles PET) à partir de 0,6$ à 0,7$5/litre. Les vins français sont les plus chers, avec des prix moyens de 4 $ /litre. Ils sont vendus dans les lieux gastronomiques, où les marges sont très élevées, alors que les vins moins chers italiens et espagnols, ainsi que certains vins du Nouveau Monde sont vendus dans le commerce de détail et leurs prix n'augmentent pas autant. L’Autriche bénéficie de la forte affinité que montrent les clients tchèques pour les cépages nationaux tels que Grüner Veltliner, Saint-Laurent et Lemberger, qui sont également cultivés en Autriche. En général, la plus forte augmentation des importations en valeur concerne les vins du "Nouveau Monde" (Australie, Chili, Argentine, Californie, Afrique du Sud, etc.) qui ont augmenté près de vingt trois fois. Peu connus au début des années 1990, ces vins marchent très fort en grande distribution. Ils offrent une bonne qualité pour un prix tout à fait raisonnable. Les vins du Nouveau Monde sont vendus à environ 2 $ par bouteille. On peut trouver un bon vin chilien à 150 couronnes (5 euros). Les importations de vin des États-Unis ont dépassé 3 millions de dollars (au cours de la période entre 1999 et 2007, les importations des États Unis ont augmenté de plus de 3000%). Les consommateurs tchèques trouvent les vins de Californie trop forts en goût. En raison des conditions climatiques, les vins de Californie sont plus matures, plus doux, et à volume plus élevé d'alcool. Ils sont plus lourds que les vins européens, avec un goût plus fort, en raison également de la maturation en fûts de chêne. A un certain degré, le débat sur l'installation d'une base de radar américaine en République tchèque joue un rôle négatif. Les vins rouges provenant des États-Unis sont beaucoup plus populaires que les vins blancs. Les vins blancs tchèques sont de bonne qualité et ne sont pas aromatisés comme le Chardonnay américain, par exemple. Des vins rouges, le Zinfandel et le Cabernet sont les variétés les plus populaires. Cependant, après avoir longtemps apprécié des vins légers, les Tchèques commencent à aimer les vins capiteux, riches, fortement alcoolisés, ce qui est la caractéristique de ces boissons venues de terres fortement ensoleillées. La consommation de vins australiens a augmenté de manière significative non seulement à Prague mais aussi dans d'autres villes tchèques en dehors des principales régions touristiques. Plusieurs sociétés de vins australiens sont déjà actives dans la République tchèque, y compris certaines marques bien connues. Les moins chers de ces vins sont vendus dans les supermarchés et les hypermarchés pour des prix allant de 16 A $ à 26 A $.

Tableau 4 Les principaux fournisseurs en 2007, en valeur.

En 2007, l’Italie a été le premier fournisseur de vin de la République tchèque en volume et en valeur. La France a été le sixième fournisseur en volume, en revanche, elle a été son deuxième fournisseur en valeur.

Entre 1999 et 2006, les exportations de vin françaises en valeur ont augmenté de 811 %. Les importations de vins en provenance de France ont connu en 2006 une augmentation, aussi bien en volumes (+ 30,1%) qu’en valeur (+ 29,8%). Bien que les consommateurs tchèques semblent délaisser, pour l’heure, les appellations françaises, la France garde un avantage comparatif sur les vins plus coûteux – autour des 250-300 couronnes. L’image de la France en termes de prix est haut de gamme, alors qu’il y a beaucoup de petites AOC ou de vins de pays qui sont très compétitifs en termes de prix. Les gens ont du mal à acheter un vin français pas cher. Graph. 30 Évolution des exportations françaises de vin en République Tchèque en valeur, en mln USD (1999 – 2006).

La France exporte essentiellement des vins en bouteilles.

Graph. 31 Parts des types des livraisons de vin français en 2006.

L’Italie est le principal fournisseur pour les vins effervescents en République tchèque, suivi par la France. Les vins mousseux français ont enregistré une croissance remarquable quant aux volumes (+ 62,6%) mais surtout en valeur (+ 87%) et parmi eux le Champagne (+ 87,2% en volume). Graph. 32 Part des différents fournisseurs sur le marché des vins effervescents importés en volume pour l’année 2007.

Les importateurs

 

Commerce et Distribution

La distribution Les principales zones économiques du pays sont concentrées autour de la capitale Prague et dans les villes métropolitaines comme Ustinad, Labem et Plzen à l'Ouest et Brno et Ostrava à l'Est. Le marché de la distribution est en plein boum à cause de la modernisation du secteur et de l'augmentation du pouvoir d'achat. Le secteur du commerce de détail tchèque continue à grandir de plus de 4% par an.

La structure de distribution dans la République tchèque ressemble de plus en plus à celle des pays occidentaux, c'est à dire : dominance des grands groupes qui désavantagent le commerce traditionnel. De fait, jusqu'en 1989, la distribution commerciale était sous le contrôle du gouvernement, mais aujourd'hui, elle est complètement privatisée. La République tchèque est un pays qui enregistre une expansion massive des chaînes commerciales, leur construction étant très peu réglementée. C’est le réseau le plus dense d’hypermarchés et de supermarchés en Europe. En effet, la République tchèque affiche le nombre d’hypermarchés par personne le plus élevé en Europe, soit 1 hypermarché pour 50 000 habitants en 2006. 23 nouveaux hypermarchés ont été construits en 2007. Selon Incoma Research, au début de l’année 2008, il y avait 231 hypermarchés, ce qui représente encore 16 de plus que l’année précédente. On s’attend à une augmentation d’une vingtaine de nouvelles entités jusqu’à la fin de l’année. En même temps, le nombre de magasins indépendants a continué à baisser. Les centres commerciaux qui existent dans le pays, dont 80 d'importance, attirent de plus en plus de Tchèques pour leur choix de divers produits de marque. Prague dispose de plus de 857 000 m² de surface de détail dans les centres commerciaux et elle représente ainsi le marché de détail le plus développé en Europe centrale. Elle est aussi l’une des métropoles les plus attractives de la zone. En République tchèque, la surface des centres commerciaux a augmenté en 2008 d’un tiers pour atteindre environ 2,273 millions de m². L’expansion de tous les formats va continuer, le nombre des grands centres commerciaux, mais aussi celui des magasins de détail vont s’accroitre.

Graph. 33 Évolution du nombre d’hypermarchés en République tchèque.

Les supermarchés et les hypermarchés renforcent leur avance dans la distribution de boissons alcoolisées. Les chaînes ont bénéficié de la poursuite de la croissance en nombre de points de vente. Les ventes en détail des produits alimentaires, comme dans d'autres pays européens, sont concentrées avec une diminution du nombre de détaillants. Les indépendants et les petits magasins sont en train de perdre sur les grandes chaînes de supermarchés, et plus de 70% des ventes maintenant passent par les supermarchés. Les clients tchèques préfèrent les hypermarchés (38% des clients) et les discounts (25%) à des supermarchés (16%) .

Graph. 34 Types de magasins sollicités pour les dépenses alimentaires.

Depuis 1997, on observait une forte progression de la part de marché des magasins discount dans l’alimentaire. En 2007, les magasins discount représentaient 25% des achats d’alimentation, contre seulement 9% en 1997. Mais dernièrement l’essor des magasins discount a été ralenti. Environ 60% de vin en termes de volumes est vendu dans le commerce en détail et 40% dans les restaurants et les bars. En termes de valeur, le ratio est de 45 : 55 en faveur des seconds. Les restaurants vendent des produits de qualité supérieure et ont des marges plus élevées, ce qui explique cette valeur plus forte. Plus de 56% des ventes dans le commerce sont réalisées dans les supermarchés et les hypermarchés, 14% dans les magasins indépendants, 10% dans les magasins spécialisés et 8% dans les chaînes discount. Il y a environ 1000 magasins spécialisés en vins en République tchèque, des gros (de 100m²) aux très petits points de vente familiaux dans les petites villes. Ils offrent non seulement des vins de qualité, mais portent aussi une attention personnelle aux clients et, parfois, une intéressante sélection de vins. Certains importateurs et producteurs vendent du vin à travers les e-commerces, mais la plupart se plaignent que ce mode de distribution n'est pas très efficace. En même temps, la popularité des vins chers de qualité supérieure qui sont vendus par des magasins spécialisés de vins ou directement par les importateurs, augmente parmi les clients. Au début des années 90, les clients demandaient des vins bon marché : le prix était le facteur le plus important. Au fil des ans, une augmentation de la demande pour les vins de qualité a été enregistrée. Comme les connaissances des consommateurs s'améliorent, il y a un nombre croissant de personnes qui sont prêtes à acheter des vins de haute qualité. Les marchés traditionnels sont encore importants, en particulier dans les zones rurales. Ces marchés vendent généralement des produits locaux à des prix moins chers qu’en magasins, et ont peu de chances d'être un canal pour les vins importés.

Graph. 35 Parts des marques de boissons alcoolisées importées dans les principaux circuits de distribution.

Les marques locales restent considérablement moins chères que les produits importés et donc se vendent très bien. La part des vins tchèques est aussi élevée dans les GMS classiques que dans les discounts.

Graph. 36 Parts des marques de boissons alcoolisées locales dans les principaux circuits de distribution.

Actuellement, la grande distribution généraliste en République tchèque est en phase de concentration. Les années 2005 et 2006 ont été marquées par le départ de quatre grands groupes internationaux. Tout d’abord, à la fin de l’année 2005, les sociétés Julius Meinl et Edeka ont quitté le marché tchèque. Les magasins Julius Meinl ont été vendus à la société Ahold qui les a rebaptisés Albert et les supermarchés Edeka ont été repris par la société Tesco. L’année 2006 a été marqué par le départ de la seule chaîne française sur le marché local - Carrefour conformément à sa stratégie de la concentration sur le marché asiatique. Les 11 hypermarchés de Carrefour ont été vendus à Tesco. Le dernier départ a été annoncé en automne 2006, par la société Delhaize qui a vendu ensuite ses 96 supermarchés Delvita au groupe Rewe (supermarchés Billa). La concentration de la grande distribution en République tchèque se traduit également par la construction de nouveaux magasins. Les hypermarchés, supermarchés et discounts s’implantent actuellement dans les villes moyennes. Les dix plus grandes chaînes ont augmenté leurs recettes en 2007 de 31,3 milliards de CZK soit un record de 289,1 milliards pour le montant de leur chiffre d’affaires. Elles ont renforcé leur position sur le marché de 63 à 66% en 2007.

En 2007, le leader de la grande distribution généraliste a été la société Schwarz CR, qui gère les hypermarchés Kaufland et les discounts Lidl. Elle a ainsi confirmé sa première position parmi les plus importants groupes du commerce tchèque avec un chiffre d’affaires de 1,8 Mds d’euros. Ahold Czech Republic et Tesco Stores occupent respectivement la deuxième et troisième positions et ont généré 1,5 Mds d’Euros chacun. Le quatrième rang est occupé par la société Makro Cash & Carry qui appartient au groupe Métro avec un chiffre d’affaires de 1,4 Mds d’Euros. Les clients tchèque préfèrent les hypermarchés (38% des clients) et les discounts (25%) à des supermarchés (16%), qui est la raison pour laquelle les quatre grandes chaînes de supermarchés - Julius Meinl, Carrefour, Edeka et Delvita (Delhaize) - ont vendu leurs magasins et a quitté le pays. Depuis quelques années les magasins discounts et cash & carry ont connu une forte expansion. Les plus populaires sont : Penny Markt (propriété du groupe allemand Rewe), Makro (propriété de Metro de l'Allemagne), Plus Diskont et OBI (propriété de Tengelmann de l'Allemagne). Beaucoup de détaillants d'essence ont des mini-marchés sophistiqués qui offrent un éventail d’aliments tard dans la nuit ou 24/24 heures, comme les stations d'essence Benzina, les stations d'essence OMV (détenue par OMV - Autriche), les stations d'essence Shell (propriété de l’anglo-néerlandais Shell). Compte tenu d’une saturation de l’offre en grandes et très grandes surfaces, on peut s’attendre à l’apparition de superettes d’une surface de 300m² avec environ 2000 références. Ces nouveaux types de magasins de petite taille sont destinés en particulier aux villes moyennes. Les sociétés telles que Tesco, Ahold, Rewe, Spar ont déjà annoncé leur prochain développement dans ce sens. La chaîne polonaise Zabka qui est N°1 sur le marché polonais des petits commerces (60 – 120m²) a déjà annoncé son arrivée sur le marché tchèque (la chaîne Zabka gère actuellement 1900 commerces en Pologne). Dans les hypermarchés, le prix moyen d'une bouteille de vin blanc vendu en janvier 2007 a été de 56 CZK (2 €). Récemment, plusieurs chaînes ont cherché à améliorer leur réputation en important du vin cher. Par exemple, Makro Cash & Carry offre maintenant Château d'Yquem à 11 000 CZK (395 €). Bien que les meilleurs vins ne soient pas ce que leurs clients cherchent principalement, ils les vendent car ils les aident à attirer de nouveaux groupes de clients. Même si l’importateur reste incontournable pour tout producteur étranger qui souhaite investir le marché tchèque car c’est la personne chargée de placer le produit chez les détaillants, dans les chaînes de supermarchés, les magasins spécialisés ou dans le canal CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants), la tendance du marché est de raccourcir le canal de distribution et les détaillants achètent de plus en plus directement dans le pays d'origine. Pour l’instant, seules quelques grandes enseignes s'approvisionnent directement à l'importation, généralement au travers de leur centrale d'achats. Bien que les marges des importateurs soient peu élevées quand ils vendent aux chaînes (5-10%), elles peuvent atteindre 50% pour les vins vendus à moins de 7 € par bouteille ou moins de 20% pour ceux au-dessus de 35 €. La moyenne est d'environ 30%, de sorte que quand un importateur achète une bouteille de vin pour 4 € ex-works et la vend aux magasins de vin pour 8 €, avec l’ajout de toutes les taxes, le transport et le stockage, le consommateur paiera 12,50 € pour elle. Les marges des restaurants sont considérablement plus élevées. L’ajout de 100% est très commun, de 300% n'a rien d'inhabituel. Dernièrement, certains restaurants ont réduit leurs marges à 40% afin d'attirer une clientèle avertie. Le coût de transport varie, comme dans la plus grande partie de l'Europe, entre 0,20 € et 1,50 € par bouteille, en fonction du volume et du pays d'origine. Depuis l’adhésion de la République tchèque à l'Union européenne, la taxe de douane n'est versée que sur le vin en provenance des pays en dehors de l’UE. Toutefois, certains ont négocié un taux zéro (Suisse) ou un taux préférentiel (Chili). La taxe sur la valeur ajoutée est actuellement de 19%. Bien qu'il n'existe pas de taxe d'accise sur le vin, 23,40 CZK (0,84€) par litre sont prélevés sur le vin mousseux. Par rapport à d'autres pays européens, la République tchèque reste un paradis pour les publicitaires. Ici, il n'y a pas de restrictions, et la publicité pour toutes les boissons alcoolisées est légale dans tous les médias. La plus grande partie des budgets est consacrée aux spots publicitaires sur les plus importantes chaînes de télévision, au moins pour la bière et les spiritueux. La promotion du vin est plus axée sur la presse et les dégustations. Trois pays ont depuis longtemps montré un intérêt important dans la promotion de leurs vins, ce qui a abouti à leur popularité croissante : l'Autriche (par le biais du AWMB), l’Italie (par l'intermédiaire de la CIE) et l'Espagne. Récemment, des pays du Nouveau Monde comme le Chili, l'Argentine et l'Australie ont intensifié leurs efforts. Les activités de promotion se limitent essentiellement à Prague, qui est le plus important marché pour le vin, et elles sont souvent laissées aux importateurs privés pour compenser le manque de soutien officiel.

Législation et Réglementation

Au début de l’année 2007, la nouvelle loi sur la viticulture et la vinification a été adoptée, ce qui a porté la législation tchèque relative au vin en conformité avec les normes européennes. La République tchèque appuie la réforme du secteur vinicole de l'UE. Cependant, elle a été en désaccord à l'égard du système de distillation de vin de table de faible qualité en éthanol à usage industriel qu’elle voyait comme un gaspillage de fonds. La République tchèque estime que ces fonds devraient être utilisés pour accroître la force concurrentielle des vins de l'UE au lieu de soutenir la production de vins de table de faible qualité. Elle n'a jamais utilisé l'aide à la distillation du vin. La réglementation de la République tchèque n’impose pas de contraintes particulières. L’étiquette (ou la contre-étiquette) doit être en langue tchèque.

Catégories de vin en République tchèque Principes Généraux Les différents types de vin sont rassemblés en une série de groupes. La République tchèque a traditionnellement adhéré au système qui donne la priorité aux cépages et aux niveaux de substances mesurées dans le raisin au moment de la récolte. Les derniers amendements des lois du vin, cependant, permettent également au vin d'être étiqueté principalement selon le lieu d'origine des raisins utilisés dans la production du vin. Du point de vue de la cohérence et la compréhension, la terminologie et les règles telles que définies par la loi et les règlements relatifs au vin de l'Union européenne restent en vigueur.

Note : Dans le texte suivant l’abréviation « °NM » fait référence à la mesure de la soi-disant Échelle Normalisée tchèque qui indique combien de kilogrammes de sucre sont contenues dans cent litres de jus de raisin. Un degré de l'échelle NM correspond à un kg de sucre naturel dans 100 l de moût de raisin.

Catégorisation des types et de la qualité du vin conformément à la Loi relative aux Vins de la République Tchèque

Catégories de vins tranquilles Vins de table Le vin de table est un vin qui peut être issu de raisins provenant de tout pays de l'UE, et à partir de cépages adaptés à la production de vin, des raisins de table et de variétés non enregistrées. Il s'agit de la plus basse catégorie de vin. L'étiquette du vin de table peut ne pas porter l’année ou la variété du raisin, le nom de la région, la commune de vin, le vignoble ou toute autre indication de l'origine géographique que ce soit. Le vin est généralement clair, avec 7-11% d'alcool, adapté à la consommation de tous les jours. Vin de pays Le vin de pays est un vin de table qui remplit les conditions suivantes : o Il peut être produit seulement à partir de raisins cultivés à l'intérieur du pays et récoltés dans les vignobles destinés à vin de qualité produits dans une région viticole ou à partir de cépages autorisés à la production de vin de pays. o Les rendements dans le vignoble ne doivent pas dépasser 12 tonnes par hectare. o Dans le raisin, le NM minimal doit être 14°. o Contrairement à l'étiquetage pour les vins de table, l’étiquette du vin de pays peut porter le nom de la région du vin, le millésime et la variété de raisin à partir de laquelle il a été produit.

Vin de qualité Seuls les raisins cultivés à l’intérieur du pays peuvent être utilisé pour les vins de qualité à partir d'une seule région viticole. La production de ce vin doit avoir lieu dans la région du vin dans lequel le raisin a été récolté. Les rendements ne doivent pas dépasser 12 tonnes / hectare et le NM doit atteindre un minimum de 15°. Le vin doit remplir les exigences de qualité et est classé par l'Inspection agro-alimentaire de l’État SZPI dans l'une des deux catégories suivantes : Vins de cépage de qualité : les vins issus des raisins, du jus de raisin ou de moût de raisins d'un maximum de trois variétés, qui doit figurer dans la liste des variétés autorisées pour la production de vins de qualité. Vins de marque de qualité : les vins produits à partir d'un mélange de raisins, du jus de raisin, de moûts de raisins ou mélange de vins produits à partir de raisins récoltés dans un vignoble désigné pour un vin de qualité dans une région viticole spécifique ou par mélange de vins de qualité. Vin de qualité avec des attributs spéciaux Les raisins utilisés pour la production de vin de qualité avec des attributs spéciaux doivent remplir toutes les conditions requises pour la production de vin de qualité. En outre, les raisins doivent provenir d'une seule sous-région vinicole et les variétés, leur origine, le °NM et le poids doivent être vérifiée par l'Inspection agro-alimentaire de l’État SZPI. L’enrichissement du mout (chaptalisation) n’est pas autorisé pour les vins avec des attributs spéciaux. Le vin peut être produit à partir de raisins, du jus de raisin ou de moût de raisin en utilisant un maximum de trois cépages. Si le vin contient un minimum de 15% d'une variété, il est permis de nommer les variétés sur l'étiquette en ordre décroissant. Les vins avec des attributs spéciaux sont divisés en sous-catégories: Vins « Kabinet » Ce sont des vins fabriqués à partir de moûts de raisins dont le NM atteint 19-21°. Les vins de ce style sont généralement légers, secs et agréables à boire. Vendanges tardives Ces vins sont issus des raisins qui ont été récoltés plus tard que la normale, mais seulement une fois que le NM a atteint 21-24°. Ce sont généralement des vins de haute qualité et d'extrait, pleins et ronds, secs ou demi-secs. Sélection spéciale de raisins Ce nom est donné aux vins avec les attributs spéciaux réalisés avec des raisins qui ont atteint un NM de 24-27° à la récolte. Les vins ont tendance à être riches en extrait, ronds, avec une plus forte teneur en alcool, parfois aussi avec un niveau de sucre résiduel plus élevé. Sélection spéciale de baies Des vins effectués à partir des baies qui ont mûri très longtemps sur la vigne et dont le NM à la récolte a atteint au moins 27°. Ils sont généralement très riches en extrait, demi-doux ou doux. Sélection spéciale de baies affectées par la pourriture noble Des vins effectués à partir de raisins mûris dans le vignoble jusqu’un niveau de minimum 32° NM. Grace à l'extrême longueur de la maturation des raisins sur la vigne et à l’aide de la pourriture noble, ces baies mûres seront pou la plupart transformées en raisins secs botrytisés. Ces vins ont généralement un taux élevé d’extrait, ils sont corsés, doux, plutôt rares et donc chers. Vin de glace Le vin de glace peut être produit seulement une fois que le niveau du son sucre résiduel a été vérifié par un inspecteur de l'Inspection agro-alimentaire SZPI. Il est fabriqué par pressage des raisins gelés sur la vigne à une température d'au moins -7 ° C et avec un NM d'au moins 27 ° NM. Les raisins ne doivent pas décongeler pendant le processus de pressage et pour cette raison une partie de l'eau reste sous la forme de cristaux de glace dans les raisins. Les vins de glace ont tendance à être opulents, riches, très doux et sont relativement rares et donc très coûteux. Vin de paille Il s'agit des vins aux attributs spéciaux qui sont produits à partir de raisins séchés pour une période d'au moins trois mois après la récolte sur un lit de paille ou de roseaux, ou bien ont été suspendus dans des espaces aérés. Par cette procédure, une partie de l’eau renfermée dans les baies s'évapore et le contenu du matériel d'extraction se concentre. La production de ce vin nécessite des raisins bien mûrs et intacts. Généralement, on utilise des raisins blancs. Le NM du jus de raisin au moment de pressage doit parvenir à un niveau minimal de 27 °. Les vins de paille ont généralement une solide structure, sont doux, relativement rares et donc très coûteux.

Classification des vins selon le contenu de sucre résiduel Vins secs

Vin avec un faible niveau de sucre résiduel qui peut contenir : o a) max. 4 g / sucre résiduel par litre ou o b) max. 9 g de sucre par litre, si la différence entre le sucre résiduel et le montant de l'acidité totale convertie en acide tartrique est de 2 grammes ou moins.

Vins demi-secs Vins avec une teneur en sucre résiduel qui est supérieure à la quantité la plus élevée autorisée pour les vins secs, mais ne dépassant pas 12 g / l de vin. Vins demi-doux La teneur en sucre résiduel dans le vin est supérieure à la quantité la plus élevée autorisée pour les semi-vins secs, mais ne dépassant pas 45 grammes par 1 l de vin. Vins doux Vins avec un contenu élevé de sucre résiduel non fermenté, aussi bien que de point de vue sensoriel qu’analytique. Ce sont généralement des types spéciaux de vin, aptes à longue maturation. La teneur en alcool pour les vins doux de ce pays est généralement plus faible (7-11%, ce qui est souvent le cas pour les vins de paille, les vins de glace ou de sélection spéciale de baies). Selon les règles législatives et réglementaires, le vin doit avoir une teneur en sucre résiduel d'au moins de 45 g / l.

Vins mousseux - Les catégories de vins mousseux Vin mousseux

Produit qui a subi une première ou seconde fermentation alcoolique de: o raisin frais o moût de raisins o vin, si les produits sont déclarés appropriés pour atteindre le statut de vin de table, o de vin de table o de vin de qualité produit dans une région viticole o de vin importé approuvé et figurant dans les listes de l'Union européenne et provenant de cépages et régions viticoles qui leur confèrent un caractère spécifique différent de vins de l'Union. Lors de l'ouverture du récipient où ils sont contenus, ils libèrent de dioxyde de carbone qui a été produit exclusivement à partir de la fermentation, et la pression dans ce récipient scellé est au moins 3 bars à une température de 20 ° C.

Vin mousseux produit par l'addition de dioxyde de carbone Produit qui est fabriqué : o de vin de table, o lors de l'ouverture du récipient dans lequel il est contenu, le vin rejet de dioxyde de carbone qui a été entièrement ou partiellement ajoutée, o vin pour lequel la pression dans ce récipient scellé à une température de 20 ° C est d'au moins 3 bars. Vin mousseux de qualité – « Sekt » Pour la production de vins de base, seuls les raisins de qualité correspondant aux normes de vin de table ou bien ceux qui sont appropriés pour les vins de qualité sont utilisés. Le vin doit remplir les exigences établies dans les règlements de l'Union européenne et est classée dans la catégorie des vins de qualité. Vin mousseux de qualité provenant d'une région vinicole donnée - Sekt produit dans une région viticole donnée (Sekt so) Pour la production des vins de base, dans l’assemblage seuls les raisins récoltés dans la même région vinicole et des vignobles appropriés à faire du vin de qualité peuvent être utilisés. En outre, le vin doit être produit dans la même région vinicole où les raisins ont été récoltés et le rendement maximal autorisé par hectare ne doit pas avoir été dépassé. Le vin doit également répondre aux exigences établies par les règlements de l'Union européenne et a été classé par l’Inspection agro-alimentaire de l'État SZPI dans cette catégorie. Production de Sekt Vin mousseux qui a été classé par l’Inspection agro-alimentaire de l'État SZPI dans cette catégorie. Il remplit certaines conditions spécifiques, par exemple sa production doit avoir lieu dans les locaux du producteur à partir de ses propres raisins. Vin mousseux aromatiques de qualité Seule une première fermentation a été subie au cours de la production de ce vin. Le mélange de vins de base est effectué conformément à la réglementation spécifique et le vin remplit les exigences de qualité. Vin mousseux aromatique de qualité provenant d'une région vinicole donnée - Sekt aromatique produit dans une région viticole donnée (aromatiques Sekt so) Pour la production des vins de base, seuls les raisins récoltés dans la même région vinicole et dans les vignobles aptes à faire du vin de qualité d’une région vinicole donnée peuvent être utilisés. En outre, la production du vin doit avoir eu lieu dans la même région du vin dans lequel les raisins ont été récoltés et la teneur maximale autorisée du rendement à l'hectare ne doit pas avoir été dépassé. Le vin doit également répondre aux exigences établies par les règlements de l'Union européenne et d’avoir été classé par l’Inspection agro-alimentaire de l'État SZPI dans cette catégorie. Seule une première fermentation a été subi au cours de la production des vins de base dans l'assemblage et seulement de cépages déclarés ont été utilisés. Les vins mousseux de qualité provenant d'une région vinicole donnée, le Sekt et les vins mousseux aromatiques de qualité en provenance d'une région donnée doivent tous porter sur l'étiquette le nom de la région vinicole dans laquelle le vin a été produit.

Catégorisation des vins mousseux selon la teneur en sucre

Vins gazéifiés C’est un produit qui : · a été fabriqué de vin de table, vin de qualité d'un région vinicole donnée ou de produits approprié à la production de vin de table ou de vin de qualité d'une région déterminée, tant que ces vins ou produits ont une teneur en alcool d'au moins 9% vol. · a une réelle teneur en alcool d'au moins 7% vol. · dans un récipient scellé la pression causée par le dioxyde de carbone est d'au moins 1 bar et non supérieure à 2,5 bars à 20 ° C, · Provient d’un récipient d’un volume de plus de 60 l. Le vin gazéifié produit par l'ajout de dioxyde de carbone · est produit de vin de table, de vin de qualité provenant d'une région vinicole donnée ou de produits aptes à la production de vin de table ou de vin de qualité d'une région déterminée, · a une teneur d'alcool d'au moins 7% vol. et une teneur en alcool total d'au moins 9% vol. · dans le récipient scellé à 20 ° C, la pression causée par le dioxyde de carbone est d'au moins 1 bar et non supérieure à 2,5 bars, · provient d’un récipient d'un volume de plus de 60 l au total. Le vin gazéifié de qualité Il est produit à partir de raisins récoltés dans la même région vinicole et dans les vignobles appropriés à la production de vin de qualité produits dans la région viticole donné où les raisins ont été récoltés, les rendements maximaux admissibles n'ont pas été dépassées et le vin rempli les exigences de qualité et a été classé par l’Inspection agro-alimentaire de l'État SZPI dans cette catégorie. L'étiquette porte le nom de la région viticole.

Catégorisation des vins gazéifiés selon la qualité et selon la concentration en sucre

Vin liquoreux Vin liquoreux Selon la définition du Supplément I du Décret I du Conseil (ES) n ° 1493/1999 du Conseil, c’est un produit qui montre une teneur réelle d'alcool de 15 à 22% vol. et une teneur en alcool total d'au moins 17,5% vol. Il doit être obtenu du jus de raisin partiellement fermenté et / ou de vin avec l'ajout d’alcool raisins ou d'un produit du raisin et du moût de raisins concentré. Vins liquoreux de qualité Vin liquoreux produit à partir de raisins récoltés dans la même région vinicole à partir de vignobles appropriés à la production de vin de qualité. En outre, il doit être produit dans la même région vinicole dans lesquels les raisins ont été récoltés, le rendement maximum permis ne doit pas être dépassé, le vin doit répondre aux exigences de qualité et a été classés par l’Inspection agro-alimentaire de l'État SZPI dans cette catégorie. Vins d’origine certifiée C’est une nouvelle catégorie de vin prévue dans la loi de vin N o. 321/2004 Coll. Il doit correspondre aux exigences minimales pour les vins de qualité, mais n'est pas soumis à la classification par l’Inspection agro-alimentaire de l'État comme c'est le cas pour les autres vins de qualité. Au contraire, le classement de ces vins est réalisé par une association de viniculteurs, dont le producteur de ce vin doit être membre. Le droit de désigner des VOC est donné aux membres des associations de vignerons par le Ministère de l'agriculture selon des conditions strictes. Les vins certifiés sont produits uniquement à partir d'un certain nombre de cépages qui sont typiques de chaque région viticole. Tous les vins relevant de cette appellation dans une région donnée doivent avoir un caractère similaire et doivent être typique de la région et de la variété. La loi du vin de la République tchèque défini une supplémentaire gamme de boissons à base de vin, comme le vin aromatisé, les cocktails aromatisés et les vins sans alcool. Classification universelle des vins Par la méthode de production Méthode réductrice Méthode oxydative Macération carbonique Catégories de vin par âge Vins jeunes Vins matures Vins d’archive Catégories de vin par la perception sensorielle Vue : blanc, rouge, rosé Odeur : parfumé, malodorant, neutre Sec au doux, à l'acidité faible Le vin bourru Très prisé en République tchèque où la production et la commercialisation en sont réglementées, cette boisson, en fait, un moût de raisin partiellement fermenté, peut y être vendue dans la période entre le 1er août et le 30 novembre avec même une appellation contrôlée : le "burcak" réservée au vin provenant de raisins récoltés et traités sur le territoire tchèque. Réglementation Européenne Liste des vins de qualité produits dans des régions déterminées [publiée conformément à l’article 54, paragraphe 4, du règlement (CE) no 1493/1999 du Conseil] RÉPUBLIQUE TCHÈQUE Pour l’essentiel, la production et la commercialisation des v.q.p.r.d. tchèques sont régies par la loi tchèque sur la vitiviniculture (Zákon č. 321/2004 Sb., o vinohradnictví a vinařství). Conformément aux dispositions de cette loi ainsi qu’aux règles communautaires en la matière, les mentions traditionnelles ci-après, accompagnées de l’indication de l’origine du vin, peuvent, pour les v.q.p.r.d. tchèques, remplacer la mention communautaire «v.q.p.r.d.»: — «jakostní víno» ou «jakostní víno odrůdové» ou «jakostní víno známkové» ou — «jakostní víno s přívlastkem» ou «víno s přívlastkem», accompagnée d’une des mentions suivantes: — «kabinetní víno», — «pozdní sběr», — «výběr z hroznů», — «výběr z bobulí», — «výběr z cibéb», — «slámové víno», — «ledové víno». ou — «jakostní likérové víno» ou — «jakostní perlivé víno» ou — «jakostní šumivé víno stanovené oblasti» ou «sekt s.o.» ou — «aromatické jakostní šumivé víno stanovené oblasti» ou «aromatický sekt s.o.» ou — «Víno originální certifikace» ou «V.O.C.» ou «VOC».

La dénomination de l’origine doit comporter les éléments suivants: — le nom de la région déterminée: — Čechy, — Morava; — dans le cas du «jakostní víno s přívlastkem», également le nom de la sous-région, à savoir: — pour la région déterminée Čechy: — litoměřická, — mělnická; — pour la région déterminée Morava: — mikulovská, — slovácká, — velkopavlovická, — znojemská. En outre, pour tous les v.q.p.r.d. la désignation de l’origine peut comporter le nom d’une sous-région, d’une commune ou d’un domaine viticole.

 

Tourisme vinicole

Les fêtes des vendanges, ou "vinobraní", sont les plus grosses fêtes de l’année dans les régions viticoles. Elles commencent en septembre et durent souvent jusqu’en hiver, en fonction des cépages récoltés. La plus grande fête de ce type en République tchèque a lieu à Znojmo. Des dizaines de milliers de visiteurs et d’amateurs de vin tchèques et étrangers se sont réunis lors de la fête "Znojemské vinobraní" en septembre. Le programme de cet évènement est basé sur un scénario d’origine de 1966, qui retourne à l’époque de Jean de Luxembourg (il a régné sur le territoire tchèque de 1310 à 1346 et était le père du souverain tchèque le plus connu, Charles IV), qui visita Znojmo en 1327 après des négociations fructueuses à Wroclaw. La commémoration de la visite de Jean de Luxembourg – défilé festif dans les rues de la ville en costumes d’époque ou duels de chevaliers – fait partie de la fête des vendanges moderne.

Les fêtes dans les autres régions viticoles de la République tchèque sont elles aussi accompagnées de riches programmes culturels et vinicoles. Les plus appréciés sont en particulier les présentations d’artisanat historique y compris de la méthode ancienne de traitement du vin. En fin septembre, les fêtes des vendanges ont lieu à Valtice, Velké ?ernoseky, Třebíč ou à Poděbrady.

Les Routes des vins La Route des vins de Moravie est constituée de plus de 1200 kilomètres de pistes cyclables balisés et des sentiers délimités et administrés par le Partenariat pour l'environnement (la Fondation du partenariat). Les sentiers zigzaguent à travers les vignobles, amènent vers des points d'observation, descendent dans les rues vers les caves et relient les nombreuses et célèbres communes vinicoles. Ils permettent ainsi de se familiariser avec le paysage pittoresque de Moravie riche de ses monuments historiques et de ses merveilleux vins. Chaque sentier a sa propre carte qui est régulièrement mis à jour par la Fondation du partenariat. Dans chacune de ces cartes il y a des informations sur la durée de l'itinéraire, de son altitude et de l'état de la route. La signalisation de tous les sentiers se distingue par un logo commun, tandis que chaque piste a son propre code de couleur. Les services disponibles à proximité des sentiers sont indiqués par des panneaux avec des pictogrammes et par des symboles sur certaines cartes. Dix circuits touristiques offrent de nombreuses activités. Le chemin le plus long, le "Chemin vinicole morave", passe par toutes les régions vinicoles et relie Znojmo à Uherské Hradiště sur un parcours de 300 km. Au total, les chemins vinicoles comptent plus de 1000 kilomètres de parcours adéquats à la randonnée ainsi qu’au cyclisme. Outre les sentiers du vin gérés par le Partenariat pour l'environnement, on peut se familiariser avec les vins par le biais des sentiers locaux d'enseignement au vin, tels que le sentier Stará Hora dans la commune de Novosedly. Il y a aussi la piste à travers la terre du cépage André à Velké Pavlovice avec son Centre de recherche sur le vin, ou le sentier du cépage Muscat moravsky, qui passe à travers Polešovice, le village ou est née cette variété de raisin emblématique de la Moravie.

Les Salons

Wine & Spirits Prague  Du 28 avril au 30 avril 2009 Lieu de la manifestation : Parc des expositions de Prague Areal Vystaviste 67, PO Box 44 Holesovice - Prague Hlavni mesto Praha République tchèque Le salon « Wine & Spirits Prague » est la seule véritable exposition internationale de vin, de bière et de spiritueux en République tchèque. Il attire un public plus large que tout autre événement de ce type sur le marché tchèque. Profil du visiteur: Les visiteurs ciblés sont : les professionnels des supermarchés, magasins d'alcool, boutiques, magasins, restaurants, bars / clubs, hôtels, traiteurs, les importateurs, les grossistes, les représentants gouvernementaux, les médias et le grand public. Profil de l'exposant: Exposants de : brandy, spiritueux, vin mousseux, liqueurs, vin de qualité d’origine contrôlée, vins de table, vins enrichis en alcool, produits distillés, autres vins et spiritueux, machines et matériel pour la viticulture et l’œnologie, ustensiles supplémentaires et accessoires. Organisateur: Incheba Praha spol. SRO Areal Vystavist 67, PO BOX 44, Vystavist Praha 7, Holesovice, Czech Republic. Tel: +(420)-(220)-103111 Tel: + (420) - (220) -103111 Fax: +(420)-(233)-379450 Fax: + (420) - (233) -379450 Le premièr jour (le mardi 28 avril 2009) Jour des vins de la République tchèque Le premier jour de la foire est traditionnellement axé sur les vins locaux, avant tous les vins de Moravie. Cette journée est réalisée avec la coordination du Fond de vin. Le Premier ministre de la République tchèque Mirek Topolánek est le patron de la journée. Le deuxième jour (le mercredi 29 avril 2009) Jour des vins de France La deuxième journée est consacrée aux vins de France sous le patronnage de la Mission Économique de l'Ambassade de France à Prague. Après l'ouverture par l'ambassadeur de France et d'autres représentants français à 10h50, les visiteurs seront invités à l'exposition nationale française. Ils seront en mesure de déguster les vins français et d'obtenir des informations sur leurs importateurs. Dans le complexe des exposants étrangers il y aura une exposition de Bourgogne. Le troisième jour (le jeudi 30 avril 2009) Jour des vins de Moldavie la Journée des vins de Moldavie sera orientée sur les vins de qualité, sous le patronnage de l'ambassade de la Modavie. Les visiteurs seront invités à la présentation du plus grand importateur de vins moldaves, la société Moldvin.cz pour déguster les vins. Pour les familiariser avec les vins, des importants représentants et producteurs moldaves seront présents. Statistiques de la Foire 2008 Surface : 6400 m 2 Nombre d'exposants : 279 Nombres de visiteurs : 12 400 Les importateurs ont présenté des vins de 24 pays Nombre d'exposants étrangers : 65 de 9 pays

 * * *

[Sources : Banque Mondiale, FMI, UKZUZ (Institut Central de Contrôle et d’Essai en Agriculture), Association tchèque du vin, Douanes tchèques, Comtrade, Bureau tchèque des Statistiques (CZSO), OIV, FAO, Euromonitor, La mission économique de l'ambassade de France, World Trade Atlas, Ministère tchèque de l'Agriculture, OMD Snapshots... ]

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