’Ukraine est le plus vaste Etat d’Europe (excepté la Russie). Superficie totale du pays : 603 700 km². Population totale du pays : 45 994 287 millions d'habitants (2008). Capitale : Kiev (Kyyv) : 2,6 millions d'habitants
Géographie et démographieL’Ukraine est le plus vaste Etat d’Europe (excepté la Russie). Superficie totale du pays : 603 700 km². Situation géographique : Pays voisines : L’Ukraine possède des frontières communes avec le Belarus (591 km), la Hongrie (103 km), la Moldavie (939 km), la Pologne (526 km), la Roumanie (169 km au sud et 362 km à l’ouest), la Russie (1576 km) et la Slovaquie (97 km). La longueur des côtes ukrainiennes sur la mer Noire et la mer d'Azov est de 2782 km. Décalage horaire : UTC +2 (été +3). Relief : Le relief est peu accidenté. L’altitude varie entre 0 et 2061 m au point culminant du pays (mont Goverla). Climat : A cause de la grande superficie qu’occupe le pays, le climat de l'Ukraine diffère beaucoup d'une région à l'autre. Le climat est majoritairement de type continental tempéré tandis qu’un climat subméditerranéen prédomine dans les parties méridionales de la Crimée. Les températures moyennes hivernales varient entre - 8 °C et 2 °C (- 6 °C à Kiev), alors que les températures estivales sont comprises entre 17 °C et 25 °C (19 °C à Kiev). La côte de la mer Noire est parfois gelée en hiver, et aucun port ukrainien n’est en permanence libre de glace. Les précipitations décroissent du nord vers le sud. C’est dans les Carpates qu’elles sont les plus importantes, dépassant 1 500 mm par an. Elles sont plus faibles dans les plaines littorales de la mer Noire, où elles atteignent en moyenne 300 mm par an. Richesses naturelles : Le pays s’étend sur une zone de riches terres noires. Quarante pour cent des tchernozems mondiaux se situent en Ukraine. C’est une région agricole, connu comme le « grenier de l’Europe », productrice notamment de blé, d’orge, de mais, de tournesol et de betterave à sucre. Elle englobe la majeure partie du bassin houiller du Donbass, avec de grands gisements de fer, un peu de pétrole et surtout du gaz naturel, et d’importants aménagements hydroélectriques. Capitale : Kiev (Kyyv) : 2,6 millions d'habitants. Principales villes : Kharkiv (1,6 millions d'habitants), Dnipropetrovsk (1,2 millions d'habitants), Donetsk (1,1 millions d'habitants), Odessa (1 million d'habitants), Lviv (1 million d'habitants). Divisions administratives : 24 régions (oblast), une République autonome Crimée gérée par un gouvernement autonome et 2 municipalités (misto) à statut spécial.
Démographie
Population totale du pays : 45 994 287 millions d'habitants (2008). Densité de la population : 76,2 hab./km² (2008). Population urbaine : 67,8 % (2005). Population active agricole : 14,01 % (2004). Espérance de vie : 68,06 ans (2008). Taux d'accroissement naturel : - 0,64 (2008). Croissance démographique : - 0,7 %. Structure de la population selon l’âge : 0 - 14 ans : 13,9 %. 15 – 64 ans : 70 %. >65 ans : 16,1 %. Taux d’alphabétisation : 99,6 %. Peuples et ethnies : Ukrainiens (77,8%), Russes (17,3%), Tatars (0,5%), Polonais (0,3%), Biélorusses (0,6%), Hongrois (0,3%), Roumains (0,3%), Bulgares (0,4%), Moldaves (0,5%), Juifs (0,2%). Religions : Orthodoxes : environ 40 millions (l’Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou revendique près de 30 millions de fidèles, l’Église orthodoxe du Patriarcat de Kiev environ 10 millions, l’Église ukrainienne autocéphale quelque 750 000) ; Catholiques (romains ou de rite grec dits « Uniates ») : environ 5 millions ; Protestants : autour de 400 000 ; Juifs : entre 150 000 et 200 000. Langue officielle : ukrainien (écrit en alphabet cyrillique), parlé par 67 % de la population. Le russe est parlé par 24 % de la population. Neuf pour cent de la population utilisent des langues minoritaires (bulgare, roumain, polonais, hongrois). Les langues des affaires sont l’anglais et le russe.
PolitiqueRégime : L'Ukraine est une république basée sur une démocratie parlementaire, dont le gouvernement est de nature semi-présidentielle. Le pouvoir exécutif est partagé entre le président et le Premier Ministre. Le président choisi le Ministre de la défense et celui des affaires étrangères, les autres Ministres du Conseil sont choisis par le Premier Ministre. Le pouvoir législatif en Ukraine est monocaméral. Le parlement, appelé Conseil Suprême, compte 450 sièges et ses membres sont choisis sur une base proportionnelle, parmi les partis qui ont remporté plus de 3% des voix au niveau national. Leur mandat est de cinq ans. Le président a le pouvoir de dissoudre le Conseil Suprême. Chef d'état, Président : Président : Viktor A. YUSHCHENKO (depuis janvier 2005) Premier Ministre : Ioulia TYMOSHENKO (depuis le 18 Décembre 2007)
ÉconomiePIB : 106,1 Mlrds USD en 2006, (87,4 Mlrds USD en 2005). PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat ($) : 7 800 USD en 2006. Croissance économique annuelle : 7,1 % (2006). Taux d'inflation : 12,8 % (2007). Taux de chômage : Le taux de chômage officiel est de 2,3 %, mais l’Organisation Mondiale de Travail calcule que le taux réel est de 7 % (2007).
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Revenus par habitant :
Les écarts de niveau de vie continuent de se creuser début 2007. La première fortune du pays pèse 12 milliards de dollars et la trentième annonce 177 millions de dollars.
En même temps, le budgets destiné à la nourriture représente la moitie du pouvoir d’achat de l’Ukrainien moyen.
Unité monétaire : Hryvnia (grivna en ukrainien) 1Euro = 7,81 UAH (29/10/2008).
Part des principales activités économiques dans le PIB (2007) : agriculture (9 %), industrie (32,2 %) et services (58,8 %). Occupation des terres : les terres arables occupent 53,8 % de la superficie du pays. Présence française : Quelques viticulteurs français se sont installés sur la Mer Noire et commencent à y produire des vins de cépage ou des vins de table. Investissements directs étrangers : 29,5 mlrd USD (2007). Exportation : Produits manufacturés (73 %), pétrole et produits miniers (14 %), produits agricoles (14 %). Importation : Produits manufacturés (60 %), pétrole et produits miniers (32 %), produits agricoles (8 %). Principaux clients (2007) : la Russie (21,7 %), la Turquie (8,1 %), l’Italie (5,9 %). Principaux fournisseurs (2007) : la Russie (25,2 %), l’Allemagne (11,8 %), la Chine (8,5 %), la Pologne (8,1 %), Turkménistan (5,4 %).
Histoire
L'Ukraine est un jeune État qui a cependant un très riche passé culturel et historique. La période ancienne Les plus vieilles traces de vie humaine sur le territoire de l’Ukraine remontent au début du paléolithique (200 000 av. J.C.). Au néolithique (8000 - 3000 av. J.C.), sa population a connu un grand développement chez les tribus de la culture Tripolienne (4000-2000 av. J.C.), considérée comme une des cultures les plus anciennes de l'âge de bronze. Au VI siècle av. J.C. les Scythes, nomades d'origine iranienne connus pour sa maîtrise parfaite du travail du métal, ont fondé le premier Etat centralisé sur le territoire de l'Ukraine : la Grande Scythie. Presque à la même période, les Grecs ont fondé les premières colonies (Tyras, Olbia, Khersonèsse, Panticapée) sur le littoral nord de la mer Noire et ont imprégné la vie de cette région de leur culture. Près de 200 ans avant J.C. les Scythes sont évincés par Sarmates. Au III siècle av. J.C. les Goths sont arrivés sur le territoire de l'Ukraine. En l'an 375, les Goths ont subi la défaite par les Huns et sont déplacés vers l'ouest. L'état des Huns, après quelques défaites par les Romains, s’est désagrégé. Après l'invasion des Huns, l'hégémonie sur le territoire ukrainien passe aux tribus slaves des Antes. Bientôt, la majeure partie du territoire de l'Ukraine est tombé sous la dépendance du Caganat des Khazars. La Rous’ de Kyyv (Russie de Kiev) L'arrivée au IXe siècle des guerriers Varègues (Normands) a donné l’impulsion à une formation étatique, appelée Rous’ ou Ruthénie. La Rous’ de Kyyv (Kiev) était un puissant Etat des tribus slaves orientales qui vivaient sur le territoire de l'Ukraine au IX-XIIe siècle. Leur capitale, Kyyv, était fondé encore au Ve siècle. La conversion au christianisme sous Volodymyr le Grand (988) était cruciale pour le développement de l'Etat ruthène. Le christianisme de rite byzantin a permis l'essor de la culture de la Rous' et a fait entrer cette dernière dans le cercle des Etats européens. Elle a atteint le sommet de son épanouissement sous le prince Yaroslav le Sage (1019-1054), qui a établit des liens dynastiques avec les familles régnantes d’Europe, y compris la France, et a donné à la Rous' une base juridique, la Rous'ka Pravda (Droit de la Rous'). Le terme d'"Ukraine" a été utilisé pour la première fois dans les chroniques de Kiev de 1187. Mais déjà à partir de 1130, le procès de la désintégration de l'Etat Rous’ ancien a acquis un caractère irréversible. Pendant quelques années, le territoire de cet Etat était divisé entre quelques principautés indépendantes. Malgré les tentatives de réunir des principautés divisées par les frontières (autour de l’année 1237), l’État s'est affaibli et souffrait des invasions incessantes des hordes tataro-mongols, suivi d’occupations étrangères et une dépendance partielle économique et politique de la Horde d'Or. À la fin du 14e siècle la Pologne, la Lituanie, la Hongrie et la Moldavie ont divisé entre elles une partie des terres d'Ukraine. XVII – XXe siècles Aux XVII-XVIIIe siècle, l’État cosaque a tenté de contenir l’agression de ses voisins - la Pologne, l’Empire ottoman et la Russie - avant d’être absorbé par cette dernière. Les cosaques sont apparus à la fin de 15e siècle et ont joué un rôle remarquable dans le sort historique de l'Ukraine. Au milieu de 16e siècle, ils ont créé une organisation militaire et politique - la Siètche des Zaporogues. Elle avait son système administratif militaire, fondé sur les principes de la démocratie des cosaques. Les cosaques formaient les instituts spécifiques politiques, tels que les conseils de guerre, le Koch de l'Armée de Zaporogues, les organismes supérieurs exécutifs et législatifs avec les procédures juridiques correspondantes. Pendant les insurrections, les cosaques s'emparaient les forteresses, libéraient les villes et les villages, et ont établi des gouvernements dans les régions de Kiev, de Volyn' et de Bratslav. C’est la deuxième époque de l’essor de la culture ukrainienne après les temps princiers. Les défaites des insurrections de cosaques de la fin 16e - début de 17e siècles ont aggravé la situation assez critique des Ukrainiens. Les leaders des cosaques, ainsi que mille cosaques rebelles et les paysans étaient exterminés, et leurs terres - redistribuées. Au milieu de XVII siècle, une guerre de libération a commencé par l'Armée de Zaporogues. Cette période se caractérise par les victoires de l'armée des cosaques en 1648, ainsi que la délivrance du pouvoir des propriétaires fonciers polonais des territoires considérables de l'Ukraine et une formation étatique. La période dès 1649 jusque 1652 se caractérisait par les efforts énergiques du jeune État pour le raffermissement de sa position sur l'arène internationale. En 1652, presque tout le territoire d'Ukraine a été libéré de la domination polonaise. En 1653, l'Ukraine a accédé au protectorat de Moscou. Cet accord a gardé le système politique existant en Ukraine, le modèle des relations sociales et économiques, le droit à la politique intérieure indépendante. Un contrôle partiel était établi seulement sur la politique extérieure et la politique fiscale. Toutefois, l'Ukraine était privée des perspectives de développement. En 1667, le territoire de l'Ukraine est de nouveau partagé entre deux Etats : la Russie et la Pologne. Le XVIII siècle est marqué par des insurrections pour l’indépendance et de nombreux partages du territoire ukrainien par les pays voisins. Au ХІХ siècle, le pouvoir russe royal a choisi la voie de la russification pour la population de l'Ukraine orientale. À la suite de cette politique, le nombre d'Ukrainiens dans la région a baissé de 80 % à la fin du 19 siècle. Début du XXème siècle Au début du XXème siècle, dans l’empire Russe, trois Ukraine commencent à s’individualiser : une Ukraine industrielle, regroupant, de Kharkiv jusqu’au Donets, une forte minorité russe ; une Ukraine agricole, avec pour capitale Kiev, qui rassemblait à la fois la bourgeoisie locale et les élites intellectuelles ukrainiennes, auxquels le pouvoir tsariste interdisait toute expression nationale ; une Ukraine occidentale « périphérique », intégrée à l’Empire Austro-hongrois. Les révolutions de 1917 ont libéré les aspirations nationales et ont relevé la complexité de la situation ukrainienne. Un mouvement national, le Rada, a proclamé le droit du peuple d'Ukraine à l'autogestion, et quelques mois plus tard, l'indépendance de la République Populaire d'Ukraine. En 1918, les troupes allemandes et autrichiennes-hongroises ont commencé l'occupation de l'Ukraine. Après la fin de la première guerre mondiale, la Russie Soviétique a commencé l'attaque contre la République Populaire d'Ukraine. Au début de février 1920 l'Armée Rouge a pris toute l'Ukraine. En avril 1920, à la veille de la guerre entre la Pologne et la Russie Soviétique, le président de l'Etat polonais a conclu l'accord de Varsovie sur la reconnaissance de la République Populaire d'Ukraine et la délimitation de la frontière. Dans la composition de l'URSS Le 30 décembre 1922, l'Union Soviétique a été créée et l'Ukraine a changé de situation de république indépendante à fédérale. En novembre 1929, la décision de la collectivisation de l'agriculture était adoptée. Pour briser une résistance des paysans plus forte que nulle part ailleurs, I. Staline a organisé une véritable famine qui à fait plus de cinq millions de morts en 17 mois. Ensuite, les cadres locaux et ce qui restait de l’intelligentsia ukrainienne ont été liquidés. En 1939, la Russie a annexé l’Ukraine occidentale qui a été revenue à la Pologne. Pendant la deuxième guerre mondiale 7 à 8 millions des citoyens de l'Ukraine ont péri et les dégâts matériels étaient plus considérables que dans les autres pays de l’URSS. La restitution de l'Ukraine de l'après-guerre a repris difficilement. La collectivisation de l'agriculture dans les régions occidentales au cours de 1948-1949 était faite aussi cruellement que la collectivisation des régions orientales au cours de 1929-1933. En tentant de résister à l'Etat, qui retirait la propriété privée et transformait le paysan en travailleur à forfait, les paysans allaient aux bois, où entraient dans les détachements de l'Armée ukrainienne Insurrectionnelle (UPA). Le gouvernement soviétique réussit à liquider l'activité de partisans dans les régions occidentales seulement en 1952. Après la mort de Staline en mars 1953, la situation catastrophique de l'agriculture a attiré pour la première fois l'attention. À l'initiative de N. Khrouchtchev, on a construit les entreprises les plus modernes d’électronique, de chimie, de génie maritime en Ukraine. Cependant, au temps de Khrouchtchev se sont manifestés vivement les signes de la crise du système soviétique totalitaire. Avec l'ère de L. Brejnev ont commencé deux décennies de "stagnation". En Ukraine, elle se caractérisait par le développement des branches en dépense des ressources naturelles. Le territoire de l'Ukraine était sali par les déchets de matières premières dix fois plus vite que le territoire de toute l’URSS. Après l'explosion sur le 4e réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl' en avril 1986, les conditions écologiques de la république se sont aggravées encore plus. L'économie nationale était saignée à blanc par le complexe militaro-industriel . La nécessité du soutien de l'équilibre avec les pays occidentaux a poussé l'Union Soviétique vers le précipice économique. Période de l’indépendance Avec l’éclatement de l’Union Soviétique, l’Ukraine a proclamé son indépendance. Le 16 juillet 1990, le Parlement a ratifié la Déclaration de l'indépendance de l'Ukraine. À la fin d'août 1991 était acceptée la décision sur la cessation temporaire avec l'interdiction de l'activité du Parti communiste de l'Ukraine. Le 1 décembre 1991 avait lieu le référendum relatif à l'acceptation du projet de loi sur la déclaration de l'indépendance de l'Ukraine. 90,3 % de la population de l'Ukraine, participée au référendum ont voté positivement. L’élection du premier Président de l'Ukraine, L. Kravchuk, a été aussi effectuée. L'Ukraine est devenue un Etat indépendant souverain, reconnu par la communauté internationale. Le renforcement de la position de l'Ukraine comme de l'Etat indépendant s'est compliqué par les désarrois de la période de transition, qui se faisaient sentir particulièrement rudement dans la sphère économique. La crise économique héritée des temps soviétiques s'est aggravée pendant les années suivantes. En novembre 2004, la falsification des résultats des élections présidentielles a entraîné l'indignation de centaines de milliers de citoyens d'Ukraine, qui sont sortis sur les places des villes et des villages pour protéger ses droits au cours de la " Révolution Orange". À la suite du deuxième tour des élections V. Jushchenko a été choisi pour devenir le Président de l'Ukraine.
Traditions viticolesL'industrie vinicole de l'Ukraine est bien établie et a une longue tradition. Pendant l'Antiquité, les colons grecs produisaient déjà du vin sur la presqu'île de Crimée et sur toute la côte sud. La viniculture existe en Ukraine actuelle depuis le 4ème siècle av. J.C., comme le témoignent les presses et les amphores de cette période, retrouvés au cours des fouilles archéologiques Les anciens Scythes choquaient les Grecs et les Romains avec leur manière de boire le vin sans qu’il soit mélangé avec de l'eau, comme ceci était dans la tradition grecque. Les anciens Grecs avaient un proverbe qui dit "boire à la façon de Scythe", ce qui voulait dire « boire du vin à sec ». Dans la partie nord (autour de Kiev et de Tchernihiv), la viniculture a été développée beaucoup plus tardivement, à partir du 11ème siècle par les moines. Sous le règne de Catherine II (1729 - 1796), en 1783 la Crimée est devenue une partie de l'Empire russe. Le Comte Mikhail Vorontzov a contribué au développement viticole de cette région. En 1820, il a crée le premier grand vignoble près de Yalta et en 1828, l'Institut de recherche en viticulture de Magarach. Ce dernier est toujours le plus important institut viticole des pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants). Aujourd’hui, il possède 20 000 vins différents provenant de 3 200 variétés de vigne. Le prince Lev Golitsyn est le concepteur du fameux vin mousseux, le "champagne" russe, qui était fabriqué pour la première fois après la guerre de Crimée (1854 à 1856) sur sa propriété Novyi Svet près de Yalta. En 1894, le dernier tsar Nicholaï II (1868 - 1918) a ordonné la construction du Domaine de Massandra, près de Yalta, dans le but d´en faire "la plus belle cave du monde". Ici ont été produits des vins doux et puissants pour alimenter sa résidence d'été, appelée Livadia, établie près de Yalta. La cave a échoué dans la production des vins blancs secs et des vins rouges et s’est spécialisé peu à peu dans les vins de dessert et les crus madérisés. Le domaine a ainsi produit tous types de vins en passant par la « madère », le « tokay », les « sauternes », le « porto », le « xérés »... Depuis lors, chaque année une partie de la production est mise en cave, pour constituer la ´collection´. Ce sont aujourd´hui plus d´un million de bouteilles, une sorte de mémoire du siècle, qu’y sont stockées. Au cours de l'époque soviétique, avec ces 2 500 km² de vignobles, l'Ukraine a été le plus important fournisseur de vins de l'URSS. L’année 1986 a été désastreuse pour le vignoble de la Crimée : environ 800 km ² de vignes ont été détruites lorsque Mikhaïl Gorbatchev a lancé la campagne pour la délimitation de la consommation d'alcool en URSS. Depuis 2000, la production, ainsi que l'exportation des vins augmenter rapidement.
ConsommationL’Ukraine fait partie des pays où le taux de consommation de l’alcool est très élevé – selon les estimations des experts, il serait de l’ordre de 20 litres d’alcool pur par personne et par an. Il n’existe pourtant pas de chiffres officiels. Le secteur des vins et alcools est dominé par les boissons fortement alcoolisées. Le vin, dont l’Ukraine est historiquement un producteur de qualité, occupe une place modeste dans la consommation moyenne annuelle par habitant de boissons alcoolisées. La vodka (« gorilka » en ukrainien) reste le produit le plus consommé par les Ukrainiens. En termes de volume, la majorité des ventes est tenue par la bière.
Les vins sont traditionnellement réservés aux femmes, tandis que les hommes préfèrent en général les boissons fortes. La plupart des experts décrivent l'Ukraine comme un pays qui n’a pas encore une culture du vin développée. Contrairement à la Russie voisine, l’Ukraine ne dispose pas de revue spécialisée, ni de sociétés bachiques assurant la promotion par la découverte des appellations et des terroirs. La classe aisée, et dans une plus faible mesure, la classe moyenne émergente connaissent encore mal le vin. On peut aujourd’hui parler de nouvelles tendances de consommation en Ukraine. La consommation s'intensifie, stimulée par l’évolution de la classe moyenne, la croissance du pouvoir d’achat général des Ukrainiens et l’augmentation de la part des produits vendus de façon légale. En 2007, la consommation globale des ménages a augmenté de 30 %. La demande augmente également grâce à l’adoption d’un mode de vie occidental par la jeune génération ukrainienne. Le fait qu’elle soit formée par un régime politique, social et économique différent du celui de la génération soviétique, contribuera à la réduction de la consommation de vodka et à l’augmentation de la consommation de vin dans l’avenir proche. L’ouverture de l’Ukraine au monde depuis 1991 a beaucoup contribué à l’évolution du goût des Ukrainiens : la possibilité de voyager librement leur a fait découvrir de nouvelles boissons qu’ils apprécient et qu’ils essayent de retrouver à leur retour en Ukraine. L’amélioration des conditions de vie des Ukrainiens va conduire à une plus forte fréquence d'achat de boissons alcoolisées produites industriellement (de vodka et de vin en particulier) et à la diminution de l'importance du vin et de vodka fabriquée à la maison. Déjà, les chaînes de magasins qui évoluent rapidement annoncent une grande demande de produits de qualité. Les spécialistes estiment que le marché ukrainien des vins est encore à l’étape de sa formation. Cependant, c’est un marché très prometteur en raison de la faible consommation par habitant et de la croissance progressive de la consommation. Ainsi, entre 2000 et 2006, la croissance du marché du vin en Ukraine était de 12,8 % par an.
Les ventes ont ralenti à la fois en valeur et en volume en 2006 par rapport à 2005. En 2007, les boissons alcoolisées ont continué à enregistrer des croissances des ventes à deux chiffres en Ukraine. Ceci peut être attribué en partie à la meilleure observation des ventes, en particulier de celles des spiritueux. Parmi les principaux facteurs responsables de la croissance du marché sont la légalisation de la production et de l'importation, ainsi que l’accroissement des revenus des consommateurs. Les clients sont en mesure d’acheter plus de vin du segment du prix moyen. Cependant, les clients désireux de prouver leur statut ont été tentés surtout par les spiritueux de cout élevé, en particulier le whiskey, le cognac et la vodka de qualité. Cette tendance s’est manifestée principalement dans les villes où les revenus des consommateurs sont plus élevés que dans les autres régions de l'Ukraine. L’évolution de la situation économique globale en Ukraine est telle que les produits de grand public seront avant tout des vins ordinaires de qualité qui ne sont pas chers, mais possèdent un élément de prestige. Maintenant cette catégorie est représentée par les vins ordinaires ukrainiens et moldaves de marques connues. La quantité que l'Ukrainien consomme annuellement augmente de seulement cinq à six pour cent chaque année depuis 2000 : la bière et la vodka sont toujours plus susceptibles d'être la boisson ukrainienne de choix. Toutefois, ce marché se développe, si ce n'est pas toujours en termes de quantité, mais en termes de qualité, ce qui est particulièrement important dans le segment de vin.
La croissance de la consommation de vin par les Ukrainiens encourage les producteurs nationaux. Mais le secteur de la production de vodka, qui exige moins d’investissements que le secteur de la production de vins de qualité, donne des avantages aux producteurs de vodka par rapport à la promotion des produits. Autres facteurs négatifs sont les insuffisances en la matière de classification des vins, ainsi que le pouvoir d’achat de la population qui, bien qu’il soit en augmentation, reste faible. Au-delà de la question délicate de l’usurpation des appellations, les pratiques industrielles valorisent peu les terroirs et le consommateur doute de la qualité. Selon une étude effectuée par TNS MMI, la consommation de vin a baissé en 2007 par rapport à 2006. Le goût ukrainien privilégie les vins moelleux, mais moins fortement que sur le marché russe. Les citoyens de Kiev suivent les tendances européennes et préfèrent les vins rouges secs avec des tanins doux, même si certaines d’eux se rapprochent des vins semi-sucrés. Bien qu'il y ait un retard par rapport à la capitale dans la culture du vin, un aspect similaire est observé dans les autres grandes villes de l'est de l'Ukraine. Les régions qui possèdent leurs propres traditions vinicoles telles la Transcarpatie ou la Crimée ont tendance à boire plus souvent des vins locaux. A Odessa, les vins locaux et les vins importés possèdent les mêmes parts du marché. En général, il y a cependant moins de différence entre les régions qu'entre les grandes villes et les villages du pays. Pourtant, presque partout les ventes de vin chutent de façon spectaculaire en hiver, lorsque les consommateurs préfèrent les boissons plus fortes.
La plus grande demande pour les vins secs de bonne qualité est enregistrée dans la partie occidentale de l’Ukraine. Ceci est lié à la proximité géographique de cette région avec l’Europe. Un grand nombre des Ukrainiens qui habitent ici travaillent à l’étranger et sont influencés par la culture européenne. La population de l’Ukraine orientale, plus industrielle, est composée majoritairement d’ouvriers et est plus attirée par les vins forts. La capitale reste le leader absolu dans la consommation de tous les types de vin dans le segment des prix élevés. Dans les autres grandes villes comme Donetsk, Dniepropetrovsk, etc., tous les types de vins sont vendus dans des proportions à peu près égales.
La quantité et la qualité des vins consommés ne dépendent pas uniquement des moyens des consommateurs, mais de tout un complexe de valeurs culturelles et matérielles. Ainsi, la population de la partie orientale de l’Ukraine, malgré le fait qu’elle dispose de revenus plus élevés, consomme surtout des vins de l’entrée de gamme, alors que dans la partie occidentale du pays, dont la population est plus pauvre, on vend plus de vins chers.
Lors du choix d’un vin, le prix reste souvent le critère décisif, les Ukrainiens faisant leur choix dans la plupart des cas parmi les marques connues. Ces tendances positives ne sont malheureusement que caractéristiques des grandes villes : en province la distribution des boissons importées n’existe pas. La plupart des vins consommés par les Ukrainiens sont produits localement. La qualité de ces vins est en général très basse, mais les prix sont accessibles à la plupart des consommateurs, ce qui conditionne leur choix. En réalité, les vins de basse qualité et la falsification occupent toujours une place sur le marché du vin.
La popularité des vins blancs augmente, mais le vin rouge reste toujours le vin préféré. Ceci favorise les producteurs français, qui livrent presque exclusivement de vin rouge en Ukraine. La demande pour les vins blancs facilement accessibles augmente en été. A l'approche de l'automne, la part du vin rouge s’amplifie. Les vins doux et fortifiés deviennent favoris pendant les mois d'hiver et sont très populaires aux fêtes et aux banquets.
Consommation de vins effervescents La consommation de vins mousseux vient en 2ème position après la vodka : 60 % de la population adulte en consomme. Les vins pétillants sont le plus souvent consommés pendant les périodes de fêtes : on observe une forte augmentation des ventes lors de ces périodes. Ces vins sont perçus par de nombreux Ukrainiens comme un objet de fierté nationale avec une garantie de qualité. Fait intéressant, l’Ukraine est parmi les trois premiers pays consommateurs de Champagne rosé au monde.
ProductionRégion la plus riche de l’ancien Empire Russe, l’Ukraine dispose de plusieurs avantages par rapport à l’évolution de la viniculture. Parmi elles sont les conditions climatiques appropriées à la viticulture, les terres fertiles, les traditions dans la pratique de la vinification, l’augmentation de la demande de matières premières après la reconstruction de l’industrie de transformation, l’augmentation de la consommation suite à la croissance du pouvoir d’achat de la population, le développement rapide des chaînes de magasins, l’existence de main d’œuvre qualifié et pas chère. Toutefois, il existe toujours de nombreux problèmes qui font obstacle au développement efficace du secteur. L’essentiel obstacle au développement du secteur est le taux élevé du crédit. Le long processus de réforme du secteur agraire, la question non résolue de la privatisation et de la distribution des terres plantées de vignobles ont provoqué des tendances négatives dans la branche. Pour reconstruire la base matérielle et technique du secteur et implanter de nouvelles technologies, il faut attirer de gros investissements. Pourtant, la viticulture ukrainienne a de très bonnes perspectives de devenir le secteur le plus prospère de l’agriculture de l’Ukraine.
Les régions viticolesL’Ukraine possède trois zones principales consacrées à la viticulture : 1. La Crimée, C’est de loin la région vinicole la plus intéressante du pays. Ici on retrouve l´essentiel de la production ukrainienne, notamment aux abords de Yalta, au bord de la mer Noire. Elle possède les sols les plus favorables du pays pour la viticulture. Le climat de type méditerranéen avec 290 jours de jours sans gel permet la récolte des raisins mûrs et même trop mûrs, ce qui contribue à une douceur naturelle aux vins. La Crimée possède la plus grande superficie de production de raisin (63 000 hectares). De toutes les régions, les vins de la Crimée sont considérés comme des vins de meilleure qualité. Déjà au 19ème siècle, ils ont acquis une bonne réputation internationale dont ils bénéficie toujours, malgré les aléas historiques qui ont touché la région. Les spécialités de la région sont vins fortifiés et les vins de dessert, comme le Muscat Krasny Kamen (Pierre Rouge). Le plus célèbre de ses vins est de type Madère, parfois considéré comme le meilleur de toute la CEI. Elle donne aussi quelques bons rouges de Saperavi. Elle donne aussi les unes de meilleures bouteilles de vin effervescent. 2. Le sud de l'Ukraine, avec les vignobles autour des grandes villes d’Odessa, de Kherson et de Nikolayev. Le plus grand est le vignoble qui s’étend d’Odessa au Danube, occupant une surface de 50 000 ha. Celui de Kherson s’étale sur 20 000 ha, et du Nikolayev, sur 15 000 ha. Ici sont produits essentiellement des vins de table. La Perlyna Stepu du Kherson (Perle de la steppe) est un vin blanc sec qui a été très populaire pendant plusieurs décennies. 3. La région sub-carpatique (Transcarpatie). Elle est située à la frontière hongroise. Ces vignobles, dont Moukhatchevo est le centre, s’étendent sur environ 7 000 ha. Les vins produits ici rappellent ceux de la Hongrie. D’autres surfaces viticoles sont exploitées autour de Zaporozhy (2000 ha) et de Dnipropetrovsk. Cependant, les caractères régionaux sont masqués par la diversité des gammes élaborées par les usines de vin (vinniy zavod), implantées dans ces régions ou dans des régions non viticoles, et travaillant avec des moûts provenant des divers vignobles ukrainiens et surtout de l’importation en provenance de Moldavie ou de l’Union Européenne. Aujourd'hui encore, le système de classement des vins sur la base de son origine n'a pas été établi en Ukraine. Les recherches sur la détermination des zones optimales pour la culture de la vigne et la production de vin en prenant en considération les facteurs environnementaux peuvent être la base de l'amélioration de la qualité du vin ukrainien. L’urgence est à l’amélioration et à la modernisation des installations. L’officiel registre viticole doit également être mis en place comme un outil de surveillance des vignobles et de la production du vin.
Structure de la productionAu cours des dernières années, la structure de l’exploitation a considérablement changé. Si en 1990 les grandes exploitations agricoles possédaient 46,4% des capacités de production et les exploitations individuelles, 53,6%, vers le milieu des années 90, 16,4% appartenaient aux grandes exploitations, et 83,6% aux exploitations individuelles. Bien que ces dernières années une croissance de la production et une demande de grandes quantités de matières premières de qualité pour la transformation industrielle ait été observée, en 2004 la proportion restait presque la même : 11,4% pour les grandes exploitations et 88,6% pour les exploitations individuelles. Dans la première moitié des années 90, les exploitations viticoles héritées de l’URSS en bon état étaient responsables de la production de qualité supérieure. Mais pendant la deuxième moitié des années 90, la base matérielle et technique des exploitations s’est dégradée en raison de la baisse du rendement et des investissements et ceci a entraîné une réduction des surfaces attribuées aux cultures. En même temps, on observe au cours des dernières années une augmentation significative des investissements dans le secteur de la transformation des denrées agricoles, notamment du secteur vinicole, ce qui a contribué à la reconstruction des entreprises de transformation.
Surface des vignoblesDans la deuxième moitié des années 80, dans les vignobles au sud de l’Ukraine et en Crimée ont été effectuées des destructions massives. Dans les années 90, les vignobles n’ont pas pu être reconstitués en raison du manque de ressources et de la dégradation de la situation économique. Aujourd’hui, la plupart des vignes sont vieilles et peu productives. Au cours des années 1990 – 2000, la superficie totale des vignobles en Ukraine s’est réduit de 30,6% (de 133,3 milliers d’hectares à 99,4 milliers d’hectares). Les années suivantes, la tendance de décroissance a continué. En raison d'une baisse de la demande pour le vin, de nombreux vignobles sont en train d'être détournés à la production de raisins de table. Actuellement, 12 % des vignobles sont hors production. La part des vignobles hors production à cause du vieillissement augmente plus rapidement que la part des vignobles nouvellement plantés, ce qui résulte dans le fait que la surface des vignobles continue à diminuer. Ainsi, en 2007 la surface des vignobles en production était d’environ 40 000 ha.
Production de raisin
Les cépages Durement frappé par le phylloxera, le vignoble ukrainien a été reconstitué avec des cépages hybrides. Actuellement, ces cépages laissent la place aux cépages « nobles », principalement aux cépages internationaux d’origine français. Les vignes locales sont arrachées, car elles sont trop anciennes et peu productives. Cette tendance se traduit par un marché de plants de vignes dynamique. Les compagnies ukrainiennes effectuent des importations des cépages pour la replantation progressive des vignobles. Il s’agit essentiellement des cépages rouges, parce qu’ils sont plus demandés sur le marché des pays de CEI et du celui de l’Ukraine. Les obtenteurs français pourraient sans doute trouver en Ukraine une localisation intéressante pour la multiplication et la distribution de leurs clones variétaux sur les marchés de la Mer Noire. Selon les données de l’institut de la vigne et du vin de Magarach, on dénombre 79 cépages aborigènes de la Crimée et 76 cépages issus d’autres régions de l’Ukraine. Liste des cépages décrits en Ukraine : Aïbatly, Alb de Yalovene , Alba aganin isioum, Albourlah, Aleatico, Alicante de Provence, Alkor, Aragatzi, Arménia, Asma, Avgoustovski, Azizi, Bastardo Magaratchskii, Bella donna, Berkachate, Bessemianny hybride v-6, Bezymianny, Brouskovatenki, Champantchik, Champantchik, Chasselas Saint Fiacre, Demir kara, Dgerdgerouk, Dlinnokhvosty, Droujba/vir, Efremovski, Efremovski 1, Efremovski 2, Efremovski 4, Ekim kara, Elbling roter, Elbling weisser, Ezeriveche, Folle blanche, Foster's white seedling, Freuhlich sylvaner, Kakourdess blanc, Kefessia, Kokour bely, Kovalevka, Misguli kara, Ranny Magaratcha (= Magaratch 372), Rindjaga, Rizamat, Roubinoy de Magaratch (= Magaratch 56), Sabalkanskoï, Sary pandass, Schabasche, Sorok Let Oktiabria, Tanagos, Taschly, Tavrida = Magaratch 171, Tchernii Crimski, Tchingin kara, Terr Gulmek. Les principaux cépages utilisés en Ukraine sont l’Aligoté, le Muscat, l’Isabella, le Traminer, le Cabernet Sauvignon, le Chardonnay, la Feteasca, le Pinot Noir, le Pinot Gris, le Rkatsiteli, le Merlot. Sont également populaires les suivants : Saperavi, Saperavi severnyi, Riesling, Sauvignon Vert, Gewurztraminer, Pinot gris, Sercial, Bastardo, Bastardo Magarach, Golubuk, Pervenets Magaratcha, Fieltovy Rami, Podarok Magaratcha, Karmraiut, Stepniak, Olimpiiski, Sorok et Otiabria. Les vins mousseux sont élaborés principalement à partir de Chardonnay, de Pinot noir, de Riesling, d’Aligoté, de Feteaska et de Cabernet Sauvignon. Dynamique de la production de raisin Les années 90 étaient les plus difficiles pour l’agriculture ukrainienne. La part des cultures fruitières, baies et raisin dans la production brute du secteur agricole est restée stable depuis l’indépendance de l’Ukraine (3,8% à la fin de l’époque soviétique ( 1990), 3,7% vers le milieu des années 90 et 3,9% en 2004), cependant, le volume de la production a changé considérablement. Vers le milieu des années 90, il a diminué de 1,6 fois par rapport à 1990, avec une valeur de 2,514 mlrd. grivnas. La décroissance de la production était observée jusqu’à l’année 2002, quand elle s’est faiblement accrue. En 2004, le volume de la production en prix réels constituait 2,570 mlrd. grivnas. Bien que cet indice soit égal à celui des années 90, il représente un progrès considérable par rapport au volume de 1,812 mlrd. grivnas en 2001. Avant 1991, les rendements ont été trop élevé (parfois supérieure à 200 hectolitres, ce qui correspond à 11 tonnes de fruits par acre ou 26 tonnes métriques par hectare), mais maintenant, ils ont été réduits de façon spectaculaire dans le but d’accroître la qualité. Selon les statistiques officielles, le rendement de l’industrie agricole a sensiblement diminué au cours des années de l’indépendance. Ainsi, dans le secteur viticole, il a diminué de 71,7% en 1990 à 8,7% en 2004. Selon les données de la FAO, le rendement a baissé de 4,7 t/ha en 1992 à 3,3 t/ha en 1995 et à 2,4 t/ha en 1998. Dans le secteur de la production de raisin, il y a entre 1990 et 2000 une réduction de 835,7 milliers de tonnes à 513,8 milliers de tonnes. En 2004, le taux de la production était de 374 milliers de tonnes, ce qui est de 25,9% de moins qu’en 2002 et 2,2 fois de moins qu’en 1990. Actuellement, il est difficile d’apprécier la valeur de raisin utilisé par le secteur vinicole de l’Ukraine à cause des statistiques contradictoires relatives à la production de vin et des cas fréquents de contrebande. En s’appuyant sur les données statistiques, on peut estimer que pour la période de 2000 à 2002 environ 65% du raisin a été utilisé pour la fabrication de vin. La saison 2007 était très favorable pour les producteurs de raisin à cause du beau temps. Selon l’Association des producteurs de vin et spiritueux, la récolte était estimée à environ 280 000 tonnes de raisin, ce qui est en hausse de 20 – 30 % par rapport à l’année précédente. La récolte de raisin a augmenté en raison du haut rendement de la culture et à l’extension des zones de production. Mais en 2008, la situation des producteurs de raisin est susceptible de changer, en raison de la réduction des droits à l’importation du vin et des matériaux vinifères en lien avec l’adhésion de l’Ukraine à l’OMC. La production ukrainienne ne pourra pas rivaliser avec les produits importés à cause de la baisse de la qualité du raisin et des prix élevés.
Production de vin
En Ukraine, le système de classement des vins sur la base de son origine n'est pas encore établi. Il est à noter entre autre que les noms des producteurs s’associent assez rarement avec leurs marques de vin. La majorité des vins produits en Ukraine sont des vins pétillants (dénommés « champanskoe » en Ukraine), des vins de table et des vins de dessert. La production de vins secs est pour l’instant faible, mais elle est en augmentation continue. Beaucoup des meilleurs vins de qualité sont contrefaits. Une enquête effectuée fin 2006 par un institut avançait un taux de « falsification » de l’ordre de 75 %. Plus de 80% des vins ukrainiens se caractérisent par une forte teneur en sucre et en alcool. Types de vin Vins blancs Aligoté : un vin original de couleur paille. Pinot Gris et Pinot Blanc : Vins de couleur dorée et goût harmonieux et délicat. Riesling : après 1,5 ans d'élevage, il obtient notamment la fraîcheur, le raffinement, l’arôme floral. Chardonnay : des vins à couleur dorée. Traminer : les tons roses prédominent. Vins Rouges Cabernet Sauvignon : roi des vins rouges. La couleur est rouge foncé intense. L’arôme est riche. Il a un goût de baies et de feuilles de cassis. Merlot : les nuances de cerise prédominent. Pinot Noir : vin corsé, utilisé pour les mélanges. Dynamique de la production du vin Les indices de production de vin sont inférieurs du niveau de 1985 (avant la compagnie antialcoolique). Après la chute qui s’est produit pendant la première moitié des années 90, la production de vin en Ukraine s’accroît au cours des dernières années. Selon les statistiques officielles, la production était à son niveau le plus élevé pendant la période 1999 - 2002. En même temps, les analystes du marché ukrainien estiment que certaines entreprises qui déclarent produire de vin, fabriquent en réalité des alcools forts comme la vodka et exagèrent de 40% leurs statistiques.
D’après Alko Market Report, la production des vins locaux a augmenté de 11% en 2007. Selon les données de l'Union des producteurs d’alcool en Ukraine (SOVAT), l’Ukraine a produit 202 mln litres en 2007. Ce dernier considère que la production du vin augmentera de 8 – 10 % en 2008. Selon Euromonitor, la production de vin en 2007 a eu une croissance de 13 % en volume pour atteindre 252 millions de litres.
En 2007, la production du vin a augmenté de 13 %, mais celle du vin effervescent a diminué de 2 %. La réduction de la production peut être attribuée non seulement au déclin de l’industrie, mais aussi à la baisse de l’intérêt du consommateur pour le vin local. L’instauration des accises a provoqué une situation unique dans le monde : la taxe sur le vin est perçue deux fois, d’abord sur les matières vinicoles et ensuite sur les produits finis. Les dernières modifications dans la législation des accises ont obligé les producteurs de réorienter la production vers les vins secs et de refuser la production des vins corsés, bien que ces derniers fussent toujours la carte de visite de l’Ukraine. Production de vins effervescents La production de vins effervescents occupe une place particulière dans l’industrie vinicole. La plupart des vins mousseux et pétillants sont dénommés "champanskoe", et ce depuis le 19ème siècle. Le CIVC réitère sa demande d’abandon de cette utilisation et propose son expertise pour la création d’un laboratoire d’analyse des vins et la mise en place d’indications géographiques. La production ukrainienne de vin effervescent comme Sovetskoye Shampanskoye («Champagne soviétique») continue à prospérer. Les Ukrainiens, tout comme les Russes, aiment les vins effervescents doux, et même pendant les temps économiquement difficiles ont continué à consommer des quantités considérables. La majorité des vins effervescents sont produits autour des grandes villes (Kiev, Lvov, Artëmovsk, Odessa et Kharkov). La Crimée est la région viticole la plus importante d’Ukraine. La plupart de la production est basée sur le Pinot blanc, le Pinot noir l’Aligoté, le Chardonnay, le Riesling et la Feteaska.
( Carte VITeff, disponible sur le site du salon)
Pour les consommateurs ukrainiens, le vin effervescent reste le vin pour la fête du Nouvel An, malgré les efforts des producteurs pour changer la tendance. Sa production s’intensifie en octobre, puis diminue rapidement en janvier et s’arrête pratiquement vers le mois d’avril. Actuellement, le marché des vins effervescents est contrôlé par 12 principales usines. 90% de sa production est effectuée par la méthode accélérée et seulement 3 entreprises utilisent la technologie classique française. En même temps, la demande de vin effervescent produit d’après la technologie classique augmente sur le marché intérieur.
Le secteur vitivinicole change beaucoup et la concurrence se renforce parmi les producteurs. La production de vin est très dépendante de la présence des matières premières. Il est plus facile pour les vignerons ukrainiens d’importer les matières premières que de cultiver leurs propres vignobles. Les changements climatiques peuvent être extrêmement brusques, et à cela se rajoute la complexité d’obtention de crédits à long terme, les terres agricoles ne pouvant pas être vendues en Ukraine. Plusieurs groupes cherchent à restaurer la production de raisin pour contrer une mauvaise image des vins ukrainiens, due à la falsification, à sécuriser leur production, et à écarter le risque de limitation de leurs exportations vers la Russie, dont les règles sanitaires ont interdit de nombreux produits moldaves ou géorgiennes. Certaines entreprises du secteur vinicole souhaitent maintenant créer leurs propres exploitations pour la production des matières premières, ainsi que des unités de transformation et commercialisation des produits. Les producteurs ukrainiens cherchent à optimiser leur capacité de production, ils étudient et appliquent largement les technologies des principaux pays producteurs. Le rendement qui augmente en dépit de la réduction des surfaces cultivées le prouve bien. Selon les informations officielles, environ 200 entreprises en Ukraine sont spécialisées dans la transformation du raisin et la production de vin, de vins mousseux et de brandy. Les producteurs se divisent en deux groupes: les entreprises traditionnelles qui possèdent leurs propres vignobles et les entreprises de la nouvelle vague qui ne s’occupent que de la mise en bouteilles du vin. Le principal atout de ces dernières est la bonne promotion des marques commerciales. Pourtant, les experts estiment que les producteurs qui exploitent leurs propres vignobles sont plus assurés d’avoir un vin de qualité qui a de l’avenir. D’autre part, même les principales compagnies vinicoles ne cherchent pas à couvrir leur besoin de raisin à 100 % : la plupart des producteurs considèrent que la proportion optimale entre les ressources propres et les matières premières fournies est de 70 : 30. L'augmentation des coûts d'approvisionnement en gaz en provenance de Russie a porté un coup à la confiance psychologique de beaucoup de consommateurs et a fortement diminué leur pouvoir d’achat. En outre, le taux des accises a augmenté quatre fois pour les vins demi-secs et huit fois pour les vins fortifiés depuis 2004. Le nombre d’opérateurs locaux a une tendance à diminuer, les petits producteurs se font acheter par les plus grands pour pouvoir survivre dans des conditions de forte concurrence sur le marché. Plus de la moitié des petits producteurs possédant des exploitations familiales a été chassée du marché. Moins de 200 des 550 caves viticoles enregistrées en 2000 sont encore sur le marché. Une autre anxiété est soulevée par l'entrée de l'Ukraine dans l'Organisation mondiale du commerce. Selon les producteurs locaux, après l'admission de l'Ukraine à l'OMC le marché du vin sera soumis aux plus grandes fluctuations en comparaison avec les marchés des autres types d'alcool. Ils craignent que le marché soit inondé par les sociétés étrangères vendant du vin à prix discount. Cette crainte semble pourtant non-fondée, parce que 90 % des vins produits localement appartiennent au segment de l’entrée de gamme, se vendant à un prix de moins de 20 grivnas la bouteille. En même temps, aucun vin importé ne peut arriver dans les supermarchés à un prix de moins de 25 grivnas, même après la diminution des taxes d’importation. Liste des principaux producteurs de vin en Ukraine DNIPROPETROVSK EXPERIMENTAL WINE MAKING PLANT Kislorodnaja 47 49037 Dnipropetrovsk - UKRAINE, Tél : +380 56227 16 49 - Fax : +380 56227 16 34 KHARKIV SPARKLING WINES STATE PLANT Str. Lozivska 20 61017 Kharkiv - UKRAINE, Tél : +380 57712 90 65 - Fax : +380 57712 87 50 KHERSONVYNPROM RESEARCH AND PRODUCTION COMPANY Ln. Yantarnyi 73035 Kherson - UKRAINE, Tél : +380 55255 00 08 - Fax : +380 55255 00 08 KOKTEBEL FINE WINES AND COGNACS PLANT PJSC Str. Lenina 27 Schebetivka 98187 Feodosiia - UKRAINE, Tél : +380 6562383 54 - Fax : +380 6562383 02 MASSANDRA NATIONAL PRODUCTION AND AGRARIAN ASSOCIATION Str. Myru 6 Massandra 98650 Yalta - UKRAINE, Tél : +380 65435 02 47 - Fax : +380 65432 59 57 PREMIUMWINE CLOSED JOINT STOCK COMPANY Mitskevicha Street 8 03087 Kiev - UKRAINE, Tél : +380 44490 31 20 - Fax : +380 44490 31 20 SAKY WINE MAKING PLANT STATE ENTERPRISE Ul. Zavodskaya 5 Vladimirovka 96562 Sakskyi Dist. - UKRAINE, Tél : +380 6563271 72 - Fax : +380 6563271 72 SANDERS-VYNOGRADIV GMBH JOINT COMPANY Komunalna Street 10 90300 Vynogradiv - UKRAINE, Tél : +380 31432 36 97 - Fax : +380 31432 30 08 UKRVYNO Str. Saperne Pole 5 01042 Kyiv - UKRAINE, Tél : +380 44268 04 18 - Fax : +380 44269 13 01 L’Ukraine est également un grand producteur d’alcool éthylique, de vodka et de brandy (dénommé « cognac » en Ukraine). Parmi les producteurs ukrainiens de vodka, quelques noms sont mondialement connus, comme NEMIROFF et KHORTYTSYA, qui exportent leurs produits dans de nombreux pays à travers le monde. En 2007, les producteurs des boissons alcoolisées ont montré un grand intérêt pour le développement et la promotion de boissons de classe premium. Cette tendance a été observée par rapport à la bière avec des ventes particulièrement réussites pour les marques produites sous licence.
Le marché du vinA l’avis des experts, aujourd’hui le marché ukrainien n’est pas bien segmenté. Maintenant une bouteille de vin ordinaire peut coûter plus cher qu’une bouteille de vin de marque du même cépage s’il s’agit d’une marque commerciale devenue populaire. Pour les vins importés, au niveau des prix les plus bas se trouvent les vins moldaves qui coûtent de deux à maximum cinq euros la bouteille et contrôlent le marché. Les vins ordinaires de l'Europe et du Nouveau Monde se situent au niveau de sept euros environ, ce qui est le segment d'avenir pour les importateurs. On trouve également dans le commerce un étonnamment large éventail de vins de France, d'Italie, d’Autriche, d'Allemagne, d'Espagne et du Portugal au prix de 10 à 25 euros. La classe super premium, avec des vins qui coûtent 25 Euros et plus, peut être vue presque uniquement dans les meilleurs restaurants des grandes villes. Les meilleurs châteaux de Bordeaux sont bien connus par les acheteurs d'Ukraine, qui sont en mesure de se les payer : en effet, le marché des vins de qualité a augmenté plus rapidement que l'ensemble du marché. Chaque année, un certain nombre de nouveaux commerces de vins de qualité ouvre : dans ceux-là, il est possible non seulement de trouver des marques exclusives, mais aussi de commander de rare bouteilles à diffusion restreinte.
Soixante pour cent de tous les vins sont vendus à des prix très bas. La part du haut de gamme n'est pas élevée, mais a une croissance plus rapide. Les analystes notent, toutefois, que l'un des traits distinctifs des prix du marché intérieur ukrainien du vin est le manque de transparence.
En 2006, ce marché a augmenté de 13 % par rapport à 2005. En 2007, il a augmenté encore de 8,7 % par rapport à 2006. Le marché des vins tranquilles est dominé par le vin ukrainien.
En 2007, le marché des vins effervescents était de 76,5 mln bouteilles.
ExportationsL’Ukraine cherche à améliorer la qualité de ses vins, à accroître le volume de sa production, et par conséquent ses exportations.
Les exportations de vins ukrainiens varient beaucoup, bien qu’elles aient augmenté durant 2003 - 2004. La croissance de la production des vins en Ukraine, les prix concurrentiels des produits, le développement des relations commerciales avec des pays importateurs, l’accroissement du bien-être de la population des principaux pays importateurs de vins ukrainiens sont parmi les facteurs favorisant la croissance des exportations.
Plusieurs marques de vins en provenance d'Ukraine sont exportées vers les pays limitrophes, l'Union européenne et en Amérique du Nord.
Les principaux pays importateurs de vins ukrainiens sont les pays de la CEI, qui présentent 99,8% du total des importations, avec la Russie et la Biélorussie en première place. En même temps, ces pays sont des grands consommateurs de vins moldaves, ce qui contribue à la baisse de la valeur de vins ukrainiens sur les marchés. Les plus grands consommateurs européens sont l’Allemagne et la Pologne. Du vin ukrainien est exporté aussi en Israël.
Les nouvelles procédures relatives aux accises et l'interdiction des importations moldaves et géorgiennes ont conduit à des pénuries dans le marché russe du vin. Ceci a favorisé les producteurs ukrainiens, parce que leurs vins ont pu être très bien exportés sur le marché russe en 2007. Pour les neuf premiers mois de l’année 2007, sur le marché russe ont été légalement exportés environ 9 468 000 de litres de vins tranquilles et mousseux, ainsi que 2 007 000 de litres de matériels pour la production du vin, ce qui est avec 26,9% de plus que pour les mêmes neuf mois de l’année 2006. En ce qui concerne la période janvier-septembre 2006, la valeur des exportations de vin a augmenté de 69,4% par rapport à la même période de l'année 2005.
De janvier à mars 2007, l’Ukraine a exporté 2,5 mln litres pour le marché russe. En 2007, la structure des exportations ukrainiennes de produits viti-vinicoles vers la Russie a subi certains changements. Ainsi, la part des vins mousseux ukrainiens a augmenté de manière significative dans la valeur des expéditions. La proportion des vins tranquilles a diminué, passant de 78,7% en janvier-septembre 2005 à 71% pendant la même période de 2007. Les exportations de vins ukrainiens tranquilles sur le marché de la Fédération de Russie en janvier-septembre 2007 s'élevaient à environ 7 345 000 litres, soit une augmentation de 21,8% par rapport à la même période de 2006. La valeur des exportations de vins tranquilles en 2007 a dépassé 15,5 millions d’USD, ce qui est avec 61,2% de plus qu'en janvier-septembre de l'année précédente. Il y a un changement dans la composition des exportations et une hausse du coût de la production. Le coût moyen des vins exportés vers le marché russe a augmenté de 1,78 $ par litre du premier au troisième trimestre de 2006 à 2,36 $ par litre pour la même période de 2007, soit une augmentation de 32,4%. La baisse de l'offre à bas prix dans la structure des exportations était la cause de l’augmentation de la proportion des produits plus chers. Ainsi, plus de 76% de la valeur des vins fournis sur le marché de la Russie a été due aux célèbres marques de Crimée : «Massandra», «Inkerman» et «Koktebel». En 2007, les vins mousseux ukrainiens ont été exportés dans 13 pays à travers le monde, cependant les meilleures possibilités d'expansion des vins mousseux d’Ukraine ont toujours été offertes par le marché de la Russie, sur lequel près de 61,6% de la valeur des exportations ukrainiennes ont été réalisée. Le prix des vins mousseux ukrainiens exportés en Russie en 2007 a été de 3,69 $ par litre contre $ 3,33 par litre pour l'année précédente. Malgré la hausse du prix, les exportateurs ukrainiens ont réussi à accroître de manière significative l'offre de ces boissons à l'étranger. Les exportations de vin mousseux ukrainien au cours de la période janvier-septembre 2007 était d'environ 1 419 000 litres, ce qui représente 76,5% de plus par rapport à la même période de l'an dernier. Le volume des livraisons au cours des neuf premiers mois de 2007 a été de 84% de plus qu'en janvier-septembre 2005. Les cinq plus grandes sociétés ukrainiennes qui ont fournis du vin mousseux en Russie en 2007 sont «Artyomovsk Winery» de la région de Donetsk, « Nouveau Monde » de la Crimée, les unités de production de la ville de Sébastopol et d’Odessa, et la société « Zolotaia Balka » de la Crimée. Actuellement, l’Ukraine est le deuxième fournisseur de vins mousseux en Russie en volume, juste après l’Italie. Mais l’export de vin mousseux d’Ukraine a diminué de 50 % en janvier 2008 par rapport au janvier 2007. Ceci correspond aux 9,16 % du marché russe.
ImportationsPour les boissons alcoolisées, les volumes d'importation sont beaucoup moins importants que produites localement.
Après l’époque soviétique (quand on n’importait presque pas de vins étrangers sur le territoire de l’Ukraine), au début des années 90 il y a eu une augmentation des importations de produits vinicoles et, en parallèle, une réduction de la production de vins ukrainiens. Au cours des années 90 du siècle passé, le taux d’importations de vins s’est stabilisé et la gamme des vins est devenue en conformité des demandes sur le marché ukrainien. Les importateurs ont commencé à importer moins de vins de mauvaise qualité et plus des produits des marques connues.
Jusqu'à maintenant, les importations de vin en volume correspondaient à celles des exportations, mais ceci a commencé à changer. Alors que les exportations sont restées stables, les importations ont augmenté en 2005 de 23% en volume et 16% en valeur pour constituer 15% du marché total du vin. Au cours des huit premiers mois de 2006, le volume de vin importé a été presque deux fois plus élevé, atteignant 2,1 millions de caisses d'une valeur de € 19,5 millions, en montrant la poursuite de la croissance de 35% par rapport à 2005.
La croissance des importations de boissons pour les 11 premiers mois de 2007 ont augmenté de 133%. Les leaders des importations de ces produits sont Moldova (56,2%) et l’Italie (20,1%). Le volume des importations de vin est légèrement inférieur à celui de l'an dernier, il n'a augmenté que de 28%.
Durant les deux dernières années, on observe une croissance considérable des importations légales de vin. Selon Alko Market Report, l'importation étrangère a augmenté de 26% pour l'année dernière.
Ceci s’explique par l’envie des producteurs étrangers de l’Europe Occidentale, et en premier lieu de la France, d’augmenter leurs ventes sur le marché ukrainien, ainsi que par la reprise de la fabrication du vin dans les pays les plus proches comme la Moldavie et la Géorgie.
Les nombreuses restrictions commerciales protectionnistes limitent l’importation du vin en Ukraine. Les taxes relativement élevées pour le vin importé, qui étaient aux alentours de 2 euros par litre et la TVA de 20 %, empêchaient le positionnement du vin étranger sur les segments du prix bas et moyen. Les taxes d'entrée provoquaient l’accroissement des importations de contrebande. Ainsi, les statistiques officielles d’importations en Ukraine ne correspondent pas à la réalité et ceci ce qui contribue à l’exagération de l’indicateur de l’autoconsommation ukrainienne de ces produits. La situation a changé après le 16 mai 2008, quand l'Ukraine est devenue membre de l'OMC. En conséquence, les taxes sur le vin ont diminué de 2 à 0,2 - 0,3 euros/l (pour le cognac, la grappa, le gin et les autres boissons fortement alcoolisées, de 7,5 à 3,5 euros pour 1 litre). A partir du 1 juillet 2008, certains importateurs ont baissé les prix des vins importés avec 10 – 20 grivnas par bouteille. Les prix des vins français, italiens et espagnols ont diminué de 10 grivnas par bouteille en moyenne, proportionnellement à la réduction des droits de douane. Sur certains vins plus intéressants pour les importateurs ukrainiens, le prix ont baissé encore plus pour fidéliser les consommateurs. Par exemple, une bouteille de vin chilien Gato negro, qui se vendait auparavant en supermarché à un prix de 52 – 56 grivnas, se vend actuellement pour 33 – 38 grivnas. La baisse des taxes d’importation résulte essentiellement dans une grande concurrence dans le segment des prix entre 25 et 50 grivnas, où sont positionnés notamment les vins provenant de la Moldavie et de la Géorgie. Les vins de ces deux pays étaient pratiquement sans concurrence, parce que les autres vins importés en Ukraine étaient lourdement taxés. Désormais, le prix des vins bon marché français ou chiliens sera le même que celui des vins de la Géorgie. Cependant, les importateurs se plaignent que les supermarchés n’ont pas réagi rapidement au changement des prix et trouvent que les réseaux commerciaux ne souhaitent pas effectuer la réévaluation de ces biens. En tout cas, les réductions des prix des produits importés peuvent être attendues en octobre - novembre 2008. L’entrée de l’Ukraine dans l’OMC et l’accroissement du pouvoir d’achat des consommateurs ukrainiens vont contribuer à l’augmentation de la part du vin étranger. Cependant, d’après l’avis des plus grands importateurs locaux, on ne peut pas s’attendre à un boom des importations de vin. Dans les 3 – 5 prochaines années, on s’attend à une croissance de 10 à 15 %. En plus des contraintes administratives aux importations, le coût de la licence de grossiste est actuellement très élevé (environ 100 000 $ par an), ce qui restreint le nombre d’importateurs, dont on compte une vingtaine au total. Le marché est aussi très structuré et quasiment partagé entre les importateurs, qui restent pourtant incontournables. Les portefeuilles des plus grands importateurs sont en général complets à 90%. Certains importateurs affirment recevoir quotidiennement des dizaines de propositions de sociétés françaises en direct, auxquelles ils ne peuvent pas donner suite pour les raisons évoquées ci-dessus. De ce fait ils sont en général très réticents à étudier les nouvelles propositions. Les importateurs attachent de l’importance à la notoriété des vins et se tiennent très informés de l’offre du marché mondial. Une enquête menée auprès des importateurs a permis de relever les tendances générales de leur fonctionnement : - Les importateurs préfèrent travailler avec des maisons pouvant proposer une large gamme de vins ou au contraire avec de petits viticulteurs pouvant proposer un vin de qualité. - De plus en plus ils font l’identification des vins recherchés dans les annuaires tel que Parker et de ce fait ne souhaitent pas toujours donner suite aux sociétés qui les contactent directement. - Ils visitent, dans l’ensemble, les grands salons de vin et spiritueux tels que Vinexpo à Bordeaux, et se tiennent ainsi parfaitement informés de l’offre du marché mondial. - Les importateurs reprochent aux Français de ne pas faire de promotion alors que leurs concurrents (Italiens, Argentins, etc.) organisent régulièrement des formations à leurs vins, ainsi que des dégustations. Or, certaines régions françaises ne sont que peu, voir pas connues. - Les importateurs essaient de trouver des solutions concernant le pré-paiement qui les oblige à avoir recours à des crédits très onéreux (entre 17 et 20% d’intérêt). - Ils sont à la recherche de bons vins mais à des prix accessibles à la classe moyenne. - La demande de vins français, bien qu’elle soit en hausse, reste toujours assez faible. Les vins français sont souvent trop chers par rapport à d’autres vins importés. Les vins étrangers peuvent se positionner sur la niche des vins vendus dans l’hôtellerie et la restauration et les circuits de vente en détail de produits haut de gamme.
Les principaux fournisseurs Depuis son indépendance, l’Ukraine importait du vin provenant de 45 pays. Ces dernières années, le nombre des pays fournisseurs a diminué à 25. Au début des années 90, la production alimentaire, y compris celle du vin, a considérablement diminuée en Ukraine et les importations des produits alimentaires ont augmenté. On importait aussi bien des produits de qualité que des produits falsifiés, surtout des pays de l’Europe Orientale. Ensuite, la production locale de vins et la part des importations légales de vins de marque en provenance d’Europe Occidentale ont augmenté, ce qui a amélioré la situation du commerce de détail. De plus, les consommateurs ukrainiens sont devenus plus prudents lors de l’achat du vin importé. Outre la croissance des importations de vins en Ukraine, ces dernières années on observe une tendance de réduction des livraisons des pays européennes et une augmentation des importations des pays de CEI, notamment de la Géorgie et de la Moldavie. La France et l’Italie sont les principaux pays importateurs de l’UE. Les livraisons de vins de ces pays sont régulières et la demande de ces produits est stable. La Moldavie, la Géorgie et l’Arménie sont les leaders parmi les pays de CEI exportant des vins en Ukraine. Au cours des années 1998 – 2000, la valeur des importations de vin des pays de la CEI a diminué, puis au cours des années suivantes elle a progressivement augmenté, devenant supérieure au niveau de l’année 1998. Les consommateurs ukrainiens ont commencé à s’habituer aux vins du Nouveau Monde, mais les fournisseurs traditionnels, la Moldavie et la Géorgie, possèdent toujours la plus grande part du marché. C’est également la Moldavie qui exporte en Ukraine la grande majorité des matières premières pour la production de vin, car les entreprises vinicoles manquent de matières premières pour répondre à la demande intérieure et à l’exportation. Elles font largement appel également aux moûts en provenance de Hongrie et de divers pays de l’Union européenne.
Suite à l’embargo russe, les producteurs de vin moldaves et géorgiens cherchent à augmenter leur présence sur les marchés traditionnels des pays baltes et surtout en Ukraine. Dans ce but, le gouvernement géorgien à financé une campagne publicitaire en Ukraine. Mais par crainte d’être inondées par les vins géorgiens et moldaves, les producteurs locaux ont riposté par leur propre campagne publicitaire. De toute façon, la concurrence sur le segment du marché visé par ces vins est très grande. Par exemple, les vins géorgiens se vendent à un prix, dépassant 30 grivnas et arrivant jusqu’à 60 – 70 grivnas, où il entre en concurrence avec les vins du Chili et de la France. Mais, selon les études du marché ukrainien, le prix est le critère principal pour 70 % des acheteurs et la majorité des consommateurs (77 %) préfèrent les vins ukrainiens qui sont moins chers. Contrairement à ceux de la République de Moldova, les vins géorgiens se placent dans le segment des prix élevés et ne sont donc pas en mesure de perturber gravement les producteurs nationaux en termes de volume. En 2005, la Géorgie a exporté 2,9 mln de bouteilles en Ukraine pour une valeur de 7,2 mln USD. Au total, elle a exporté 2 760 000 l pour ce pays, ce qui correspond à 21 % de l’importation totale de vin en Ukraine. En 2006, l’Ukraine à importé 5 469 079 l de vins géorgiens pour une valeur de 11 560 807 USD. Selon Comtrade, l’Ukraine était le plus grand marché pour les vins géorgiens en 2007, avec un volume de 7 723 290 l et une valeur de 14 798 435 USD. En ce qui concerne tous les types confondus des vins, la France arrive en 3ème position après la Géorgie, mais occupe par contre la 2ème position dans les importations ukrainiennes de brandies et de cognacs. En 2006, la France a exporté en Ukraine 4 841 Hl de vin, et 1 045 Hl de spiritueux. Les vins et Champagnes français connaissent un regain d’intérêt sur le marché ukrainien. Les produits d’appellation « Champagne » et « Cognac» occupent des segments en progression, malgré la présence des « koniaks » et des « champagnskoye » locaux. Il est à noter que le problème d’usurpation des appellations géographiques Cognac et Champagne est toujours d’actualité en Ukraine. En 2007, les ventes de Champagne français de classe premium ont augmenté avec 70 % par rapport à 2006.
Il y a cinq ans, la plupart des importations d'Europe occidentale provenaient de la France et de l'Italie : les acheteurs étaient attirés par les marques dont ils avaient entendu parler, mais jamais goûté, et ont été prêts à payer le prix correspondant. Depuis lors, la part des vins du Nouveau Monde a augmenté de façon spectaculaire, avec le Chili, l'Argentine et l'Afrique du Sud qui ont remporté le succès en 2006. Avec les producteurs espagnols et surtout allemands, qui ont multiplié par trois leur part du marché, ces pays diviser le marché d'importation entre eux par le biais d'un petit nombre de grandes entreprises telles Pernod-Ricard Ukraine, Marcom, Vinfort, KVINT, Premiumwine, Olever, Orlando et Dolmart .
Le Commerce et la Distribution du vin en Ukraine
La distribution du vin En 2007, les principaux canaux de distribution de boissons alcoolisées en Ukraine ont été les supermarchés et les hypermarchés et les magasins d'alimentation indépendants. Les premiers ont été préférés dans les villes, en raison de la large gamme de boissons alcoolisées disponibles dans tous les segments de prix. Les magasins spécialisés sont l’autre principal canal de distribution, bien que son importance continue de diminuer parce que les boutiques ne peuvent vendre que de la bière en raison des dispositions législatives. Le poids des petits magasins d’alimentation ou épiceries de quartier reste important, tout comme celui des marchés ouverts “rynok”, élément traditionnel du système de distribution ukrainien. Les principales tendances relatives au développement de la distribution en Ukraine sont la densification des réseaux de supermarchés dans les centres résidentiels et le réajustement des structures de proximité (transformation de nombreux Prodoukti en supermarchés et modernisation des grands marchés ouverts traditionnels). A coté des grandes enseignes de la distribution, la structuration de la demande crée des conditions favorables au développement des réseaux spécialisés, par exemple dans les produits issus de l’agriculture biologique. La distribution alimentaire - un marche estimé en 2005 entre 18 et 20 milliards de dollars - passe rapidement du monopole des épiceries d’Etat (Prodoukti) et des marchés ouverts, où elle était concentrée il y a moins de quatre ans, a une structure diversifiée marquée par des réseaux de superettes, supermarchés et d’hypermarchés en forte croissance (bien que leur part actuelle reste encore minime). Le chiffre d’affaires de la grande distribution moderne a progressé de 40% entre 2004 et 2005 et de près de 50% entre 2005 et 2006. La croissance de la grande distribution à Kiev et dans les plus grandes villes du pays va de pair avec le changement du mode de vie des Ukrainiens. L’augmentation des salaires nettes incite les consommateurs à rechercher une offre diversifiée de produits de qualité, quoique à des prix raisonnables. Le développement de l’urbanisation et la progression rapide du parc automobile favorisent un comportement nouveau d’achats. Une étude de marché estime que 80% des habitants de la capitale ukrainienne effectueraient leurs achats de nourriture dans la grande distribution. Si le contraste entre les métropoles et le reste du pays reste frappant, il a tendance à s’atténuer avec les projets régionaux des grands réseaux nationaux.
Les principaux acteurs Les difficultés pour l’acquisition des terrains ralentissent, voire empêchent, la progression des distributeurs étrangers, tandis que les chaines nationales semblent avoir pu se constituer des réserves foncières importantes. Parmi les enseignes étrangères, Metro a nettement progressé. La société « Metro Cash and Carry Ukraine » (Kiev) a ouvert en juin 2008 à Ivano-Frankovsk son 20ème magasin en Ukraine. « Metro Cash and Carry Ukraine » couvre à présent les villes de Kiev, Donetsk, Dniepropetrovsk, Odessa, Kharkov, Lvov, Lougansk, Krivoy Rog, Poltava, Vinnitsa, Zaporojié, Tchernovtsy, Nikolaev, Rovno et Ivano-Frankovsk. Depuis cinq ans, Metro a investi en Ukraine 339 millions d’euros. La chaîne allemande de supermarchés Rewe possédait en 2005 neuf magasins sous l’enseigne Billa (entre 3 000 et 6 000 m2) à Kiev, Dniepropetrovsk et Kharkiv, mais elle a partiellement perdu ses positions. En 2007, le groupe français Auchan a pris 20% du capital de la deuxième chaîne de distribution ukrainienne Furshe qui a continué à être gérée par le fondateur de ces supermarchés. Auchan a gagné ainsi un accès à 47 millions de clients ukrainiens. Fin mars 2008, le premier hypermarché Auchan a ouvert à Kiev dans le quartier de Petrovka. La surface commerciale de l'hypermarché est d'environ 15.000 mètres carrés. Prochainement ouvriront les 35 boutiques de la galerie commerciale. La chaîne française Auchan a lancé en juin 2008 la construction d’un hypermarché à Makeevka en région de Donetsk au 113ème kilomètre de l’autoroute Slaviansk-Donetsk-Marioupol. La surface totale de l’hypermarché sera de 24 900 mètres carrés avec un parking ouvert de 68 000 mètres carrés. Les investissements dans ce projet s’élèveraient à 25 millions d’euros pour une mise en exploitation prévue en janvier 2009. Fin 2007, la société Netto, opérateur d’une grosse chaîne européenne de discounters, a annoncé son arrivée sur le marché ukrainien. La société envisage d’ouvrir 20 à 30 magasins en Ukraine. Le premier magasin ouvrirait en 2009 à Kiev. Delta Maxi Group a annoncé ses intentions de rentrer sur le marché ukrainien de la distribution en détail de l’agro-alimentaire. Le Directeur Exécutif et propriétaire de Delta Maxi Group a déclaré avoir déjà enregistré sa filiale en Ukraine dans le but de développer sa chaîne de magasins agro-alimentaires. Delta Holding est la plus grosse société privée en Serbie avec plus de 360 magasins Maxi. La chaîne russe «Mosmart» et le fond d’investissement ukrainien EastOne vont développer une chaîne de distribution avec l’ambitieux objectif de devenir leaders dans le commerce de détail en Ukraine. La nouvelle chaîne ouvrirait 50 hypermarchés ainsi que 500 magasins de proximité. «Mosmart» et EastOne comptent investir 300 millions de dollars avant 2012 dans ce projet. C’est « Mosmart » qui réalisera la gestion des affaires en Ukraine. Les acteurs locaux cherchent également à investir et développent des chaînes de magasins alimentaires comme Fozzy, Furshet, Tiko Market, Rainford, etc. Les principaux groupes nationaux tentent à accentuer la dimension nationale de leurs réseaux en développant leurs implantations en province, sans cesser de densifier leur présence dans les grandes métropoles. Plusieurs des plus grands groupes cherchent de nouvelles solutions pour le financement de leur croissance comme l’appel à des capitaux externes, des eurocrédits et des IPO (Initial Public Offering). Les principales enseignes de la grande distribution alimentaire étaient ATB (avec 148 magasins en 2005), Silpo (110 en 2005, 180 en 2006 dans 25 agglomérations), Fora (plus de 60 magasins en 2006), Furshet (54 en 2005) et Velyka Kichenia (29 en 2005). Les groupes ukrainiens ont compris l’intérêt de la segmentation de leurs offres. Ainsi, le groupe Fozzi possède un réseau très dense de grands et très grands supermarchés Silpo et développe en parallèle des enseignes de proximité (le réseau Fora). Selon une étude, publiée par l’hebdomadaire Kyiv Post en 2006 qui a été réalisée sur 1000 consommateur de Kiev, la fréquence d’achat était la plus élevée dans 3 réseaux nationaux : Velyka Kichenia, Silpo et Fourchette. A la quatrième place se trouvait l’ancien réseau d’Etat, Prodoukti qui, bien qu’il ait perdu son statut de monopole, résiste à la pression de la grande distribution grâce à sa proximité et son ouverture jusqu’au moins 21 heures du soir qui lui permettent de répondre aux besoins quotidiens des consommateurs. Le renforcement de la concurrence sur le marché du vin amène les acteurs du secteur à développer de nouveaux canaux de distribution et à mieux promouvoir les produits. L’une des solutions est l’ouverture de boutiques de vin. Il existerait en Ukraine seulement 40 boutiques spécialisées dans la vente de vin et spiritueux. Les spécialistes annoncent une très forte croissance d’ouvertures de ces boutiques sur les deux prochaines années avec l’arrivée de chaînes internationales. En décembre 2007, dans le centre de Kiev a ouvert le supermarché Good Wine qui, selon ses propriétaires, est le plus gros supermarché spécialisé en vin en Europe. Le magasin d’une surface de 1 200 mètres carrés offre une large gamme de vins, cognacs, whiskys et autres boissons alcoolisées. On peut y trouver également tout ce qui peut aider à jouir pleinement du vin : différentes sortes de fromages, livres sur le vin, accessoires, ... Le magasin importe lui-même ses vins. Un des plus gros importateurs d’alcool en Ukraine, la société Marcom, envisageait d’ouvrir en avril 2008 ses premiers supermarchés sous l’enseigne Delight. La société envisage de développer un nouveau type de magasins qui n’existe pas encore en Ukraine offrant une large gamme de produits alimentaire de classe prémium. L’investissement moyen par point de vente est estimé à 2 millions de dollars. De 6 000 à 10 000 références seront en rayon et dont 75% seront importées. Des boutiques de luxe se multiplient dans la capitale. La segmentation de la consommation s’intensifie. Des marchés s’ouvrent pour des produits encore rares, notamment dans le domaine alimentaire et l’on peut s’attendre à un développement du marché des vins et spiritueux étrangers. Le marché ukrainien est caractérise par une évolution dynamique du réseau des restaurants et des magasins de type occidental. La multiplication des restaurants gastronomiques dans les grandes villes (Kiev, Donetsk, Dniepropetrovsk, Ialta, Odessa...) fait émerger un marché prometteur pour les vins d’appellation si les exportateurs savent rester raisonnables sur les prix et les marges. La marge moyenne des ventes en détail des supermarchés est d'environ 30%, et celle des boutiques spécialisées et des restaurants peut atteindre 50%. Ces marges peuvent sembler ne pas être très élevés, mais elles mettent le vin hors de la portée de beaucoup de consommateurs. Comme dans les autres marchés, le pourcentage de vin vendu dans le commerce dépend de la classe du vin et du pays d'origine. Fait intéressant, plus de deux tiers des vins fins sont vendus dans les restaurants, et les meilleurs ne sont disponibles nulle part ailleurs. Au contraire, les vins ordinaires ne représentent même pas 30% du volume vendu dans ce type de commerce. En outre, avec la notable exception des vins mousseux de la Crimée avec les marques comme Massandra, Inkerman ou Koktebel, les listes des restaurants ont tendance à offrir peu de vin local. Il existe, cependant, de nombreuses tavernes ukrainiennes visitées surtout par des étrangers qui proposent un plus large éventail de vins des vignobles locaux.
SalonsINTERNATIONAL FORUM OF WINEMAKERS AND OENOLOGISTS
05.02.2009 - 07.02.2009
L’exposition est traditionnellement organisée avec le soutien officiel de l'Assemblée des Régions Vinicoles Européennes, le Ministère de la politique agricole de l'Ukraine, le Ministère de l'économie de l'Ukraine et l’Administration régionale d'Odessa. Le patronage scientifique de l'exposition est assuré par le Centre Scientifique National «Institut de la viticulture et de la vinification Tairov» et de l'Institut national des raisins et du vin «Magarach». Les objectifs de l’exposition sont la présentation des nouveautés dans l'évolution technologique et scientifique de la vinification et de l'industrie de l'alcool, l'assistance au développement de la coopération internationale, l’établissement de nouveaux contacts d'affaires et l'approfondissement des liens déjà existants. Plus de 100 entreprises de production de vin et de spiritueux, d'équipement et de matériel pour la viticulture et la vinification ont participé à l’exposition en 2008. L’exposition a un bon renommé non seulement en Ukraine, mais aussi à l'étranger à cause de la présence d'entreprises étrangères en provenance de l'Italie, de la Moldavie, de la Géorgie, de la Russie, de la Biélorussie, de l'Allemagne, de la France, de la Bulgarie et de la Hongrie. Sections de l'exposition «Vin et vinification": - vins, « kognacs », brandys. - Viticulture (matériel pour les pépinières, moyens de mécanisation et de protection). - Equipement pour la vinification. - Matériaux pour la décoration et la fermeture des bouteilles, étiquettes, emballages. - Caves à vin. - Sociétés de commercialisation. - Littérature spécialisée. Sections de l'exposition "Degré élevé": - Vodka, liqueurs, etc. - Equipement pour l'industrie de l'alcool. - Matériaux pour la décoration et la fermeture des bouteilles, étiquettes, emballages. Programme destinée aux spécialistes : - IX Concourt Professionnel International de Dégustation «Le Golfe d’Odessa ». - IV Conférence internationale des professionnels «Stratégies marketing pour la promotion de la production alcoolisée». - VI Forum international des viniculteurs et des œnologues.
Sources
Nos chiffres sont issus d'organismes comme le Centre informatique et analytique d’Etat du monitoring des marchés extérieurs, l’Association des producteurs de vin et spiritueux de l'Ukraine, Alko Market Report, Derjzovnichynform, Akcyz, SOVAT, OIV, FAO, Euromonitor, les Douanes russes, Kyiv Post, Delo, TNS MMI, la mission économique de l'ambassade de France, Comtrade,... Ces chiffres ont été harmonisés par Tentchev Consulting.




