Newsletters
Magazine
Article réservé aux abonnés 
es AOC de Provence voient la campagne 2008-2009 en rose. Comme les précédentes et comme les suivantes. Millésime après millésime, le succès ne se dément pas pour le rosé qui représente plus de 80 % de la production des AOC de Provence. NB : ce document a été produit à l'aide d'informations fournies par le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP), qui regroupe 95 % des rosés produits en Provence, sous 3 des 9 appellations présentes sur l'ensemble de la région : AOC Côtes de Provence, AOC Coteaux d'Aix en Provence et AOC Coteaux Varois en Provence.
Trois AOC pour un imaginaire riche et vendeurLes études le prouvent : le mot "Provence" évoque le soleil, la cuisine méditerranéenne, la mer, les cigales... pour le consommateur français, mais aussi à l'export. Trois AOC se partagent le nom "Provence" : l'AOC Côtes de Provence, l'AOC Coteaux d'Aix en Provence, l'AOC Coteaux Varois en Provence.
AOC Côtes de Provence : Répartie entre trois départements (Var, Bouches du Rhône, Alpes Maritimes) sur 84 communes, c'est la plus grande appellation, qui s'étend sur 20 000 hectares. Deux terroirs en son sein ont reçu une reconnaissance officielle sous la forme de leur propre AOC : la Sainte-Victoire et Fréjus. Campagne 2007-2008 : Production totale : 115 millions de bouteilles ; 865 000 hl dont 87,5 % de rosé Rendement moyen : 42,3 hl/ha (rendement maximum autorisé dans l'appellation régionale = 55 hl/ha et 50 hl/ha en dénomination terroir).
AOC Coteaux d'Aix en Provence : L'appellation s'étend sur 4200 hectares compris entre les Bouches du Rhône et une enclave varoise, soit 49 communes. Campagne 2007-2008 : Production : 27 millions de bouteilles ; 205 000 hl, dont 79,7 % de rosé. Rendement moyen : 49 hl/ha (rendement maximum autorisé = 60 hl/ha).
AOC Coteaux Varois en Provence : L'appellation s'étend sur 28 communes varoises et 2500 ha, autour de Brignoles, entre les massifs de la Sainte-Baume (au sud) et des Bessillons (au nord). Campagne 2007-2008 : Production : 15 millions de bouteilles ; 115 000 hl dont 87 % de rosé. Rendement moyen : 44,2 hl/ha (rendement maximum autorisé = 55 hl/ha).
Production et Consommation en hausse constanteLa Provence totalise 5,8 % de la production de vins d'AOC en France. elle représente cependant 42 % de la production de vins français rosés en AOC ( plus d'1,1 millions d'hl alors que la production française totale de rosé est de 2,66 millions d'hl soit 355 millions de bouteilles ). Les rosés provençaux sont représentés dans 100 % des super et hypermarchés et ont vu leur valorisation en grande distribution optimisée, notamment grâce aux opérations de promotion dont ils ont fait l'objet, qui ont contribué à l'augmentation de la demande ciblée de la clientèle pour ces vins. Le coût moyen pour le consommatuer d'une bouteille de rosé issu d'une des trois appellations de Provence est de 2,75 € en 2007, contre 1, 92 en 2001. Les rosés de Provence sont également représentés chez la plupart des cavistes de France et dans 6 restaurants sur 10.
Ces actions de promotion se sont également tournées vers les marchés d'export, pour y développer la notoriété des rosés de Provence. Les marchés historiques d'exportation sont les pays limitrophes de la France : la Suisse (24, 9 % des exportations), la Belgique et les Pays Bas (18 et 15 %), l'Allemagne (17 %).
Les marchés anglo-saxons sont encore peu représentés parmi les destinations des rosés de Provence à l'export (Canada : 7,8 % ; Etats-Unis : 9,2 % ; Royaume-Uni : 3,9 %). Ils sont considérés par le CIVP comme des marchés en développement, car les rosés de Provence doivent y affronter la concurrence d'un tout autre style de rosé, les "blush", connus des anglo-saxons pour être des vins sucrés et bon marché. Un effort de pédagogie s'impose donc pour profiter des marges de progression disponibles sur ces marchés. (pour relire notre Avis d'Expert sur le sujet, cliquez sur : Avis d'Expert : Jeremy Beadles, président de la Wine and Spirits Association (UK), rosés contre "blush": la guerre des styles .
