es ressources naturelles qui s'épuisent posent la question des lendemains des générations futures. Mais le prix croissant des énergies fossiles et non-renouvelables c'est aujourd'hui dans nos économies. Quelles alternatives sont possibles ? A quel prix ?
Des coûts d'installation encore trop élevés : une rentabilité à trop long terme
Au carrefour des questions d'économie et d'environnement, la hausse des prix des énergies non-renouvelables pèse sur les coûts de production du vin, de la vigne au stock, en passant par son acheminement. Mathématiquement, cette hausse comble cependant l'écart, à terme, entre le coût d'utilisation des énergies non-renouvelables et les coûts d'installation de structures capables de produire et/ou de fonctionner avec des énergies nouvelles et durables. Ces investissements sont des arguments de communication d'entreprise mais aussi des solutions économiquement viables à un chemin de consommation voué à la faillite par épuisement des ressources, celui des énergies fossiles. Les études de comparaison de rentabilité, notamment celle de la Banque de données des matériels viti-vinicoles (www.matevi-france.com), mettent en avant le différentiel qui existe encore entre les énergies traditionnelles et les énergies nouvelles, qui pénalise toujours ces dernières. L'investissement de départ dans la production d'énergies nouvelles est encore très long à rentabiliser, même si les études montrent que leur succès conduit progressivement à l'industrialisation et à la production en série des installations, qui voient donc leur coût baisser. Mais tant que ce différentiel est important, il faut pouvoir compter sur des subventions et autres aides publiques aux investissements dans les énergies nouvelles.
Un comparatif parlant : vivement l'industrialisation des installations fonctionnant aux énergies renouvelablesLe site www.matevi-france.com fait état du comparatif suivant : - Une installation de chauffage à l'énergie solaire coûte environ 10 fois le prix d'une installation électrique ou au gaz. - Un installation de climatisation à l'énergie solaire coûte environ deux fois le prix d'une installation frigorifique de même puissance. - La production d'électricité par panneaux solaires dits "photovoltaïques" n'est pas encore rentable pour une consommation en auto-production ; le seuil de rentabilité n'est en effet approché que si la totalité de l'électricité produite est revendue à EDF (entre 0,30 et 0,55 €/kWh), pour un investissement de base de 110 000 € HT pour une centrale de 100 m² de surface, produisant 14 000 kWh/an (Source AGS). Les prix des installations sont en baisse, marché à surveiller. - L'énergie éolienne est une alternative coûteuse, en plus d'être compliquée à mettre en oeuvre pour les petites structures. Certains vignerons trouvent toutefois des solutions ( pour retrouver notre brève : Dans le vent : Une éolienne financée par les clients cliquez ici). L'utilisation d'une éolienne se heurte en outre avec une autre exigence du développement durable : celle du respect des paysages, pour le bien-être de la faune et des voisins. Il faut enfin être situé dans une zone suffisamment venteuse pour activer les pales, obtenir un permis de construire pour les éoliennes de plus de 12 m de haut. L'investissement varie de 8500 à 12 000 € HT et la production peut aller jusqu'à 9000 kWh par an.
En attendant : auxiliaires et économies d'énergieReste le bois et notamment les sarments dont le recyclage en combustible permet de réaliser de vraies économies en les utilisant comme source d'énergie alternative (0,03 €/kWh). La géothermie basse énergie permet quant à elle d'alimenter des systèmes de pompe à chaleur avec la chaleur contenue dans le sol ou dans l'air. Elle constitue un bon auxiliaire aux systèmes traditionnels de traitement de l'air. Il demeure que l'énergie la moins coûteuse est celle qu'on ne dépense pas, pour citer à nouveau l'étude disponible sur le site de MatéVi. Une exigence à porter au jour le jour et une prise de conscience nécessaire.