elon son président, le négociant Guy Sarton du Jonchay, les projets avancent, en dépit des inéluctables oppositions rencontrées tant au sein de la région qu’à l’extérieur. « Nous avons bien conscience que notre initiative de promouvoir et développer sous une même marque-ombrelle Sud de France tous les vins de la région dérange les habitudes et traditions du monde viticole. Mais rien ne va nous arrêter. Nous sommes en train de résoudre les problèmes réglementaires et juridiques liés à l’utilisation de cette marque et, en trois mois, nous avons réussi à faire travailler ensemble les quatre interprofessions régionales. Ce n’est déjà pas si mal.»
Constituée en juin dernier, Inter Sud de France, fédération regroupant les quatre interprofessions des vins du Languedoc-Roussillon (CIVL, CIVIR, InterOc et Anivit régionale), tenait mardi dernier son troisième conseil d’administration. Le point sur les travaux des différentes commissions.
Cette commission, présidée par Jean Huillet, a repris les travaux initiés par le comité de bassin en vue d'une gestion de la production adaptée aux potentiels de commercialisation. Les membres de la commission sont en train de faire la synthèse au niveau régional de toutes les informations disponibles tant au niveau de la production que des volumes et des prix de vente des différentes catégories de produits en vue de proposer d'ici à la fin de l'année un plan de redéploiement de la viticulture régionale avec une production adaptée au potentiel de commercialisation. Dans ce cadre, Inter Sud de France a eu à se positionner sur le projet de mise en place d'une réserve qualitative pour les vins de pays proposé par l'Anivit. « Nous avons donné notre accord pour la mise en place de cette mesure de gestion du marché, à la condition express qu'il y ait un déblocage individuel et par type de produit. Il est hors de question d'empêcher de vendre un producteur ou une coopérative qui a des marchés », affirme le président d'Inter Sud de France.
Communication : Préparation d'un plan stratégique et positionnement de la marque Sud de FranceSous l'impulsion de son président, Gérard Bertrand, cette commission a d'ores et déjà validé un plan de promotion et de communication « Sud de France » commun aux quatre interprofessions pour le premier semestre 2007. Montant de cette campagne co-financée par le Conseil régional : 4 millions d'euros. Parallèlement, la commission est en phase finale d'adjudication d'une étude de plan stratégique à 10 ans pour la marque Sud de France. Le choix des agences en compétition (françaises et anglo-saxonnes) sera bouclé d'ici deux semaines. « Certains vont encore objecter que ce ne sont pas les études qui manquent et que par temps de crise, on aurait pu faire l'économie de cette dépense. Je leur répondrai que de nos jours aucune entreprise n'imaginerait lancer une marque au niveau international sans avoir un minimum d'éléments sur le positionnement et la stratégie commerciale de cette marque. C'est ce que nous aurons début 2007 pour Sud de France », affirme Guy Sarton du Jonchay. Inter Sud de France a également revu avec le Conseil Régional les conditions d'utilisation de cette marque qui sera désormais exclusivement dédiée à la promotion des vins.
Technique : Irrigation raisonnée, rendements, utilisation des copeaux...La commission présidée par José Tastavy vise à centraliser l'information et les études en cours sur des sujets intéressant la viticulture régionale et apporter l'impulsion nécessaire pour les faire avancer. Trois sujets ont d'ores et déjà été identifiés et sont à l'étude : 1) la maîtrise du stress hydrique par apports d'eau raisonnés, 2) dégustation comparative de vins de cépage à 80hl/ha et à 120 hl/ha, 3) utilisation des copeaux pour les AOC (sous réserve de l'approbation des syndicats d'AOC)
Suivi Aval Qualité : Organisation des prélèvements, positionnement en linéaire, bouchageCette commission présidée par Bernard de Roquette est en train de mettre en place une organisation commune des prélèvements et contrôles afin de réaliser des économies d'échelle. Deux appels d'offres ont été lancés : l'un pour un opérateur chargé des prélèvements sur les lieux de vente. Il sera également demandé à ce prestataire de mener une enquête de merchandising en notant pour chaque prélèvement le positionnement des vins, le facing, les prix et les promotions? Un autre appel d'offres sera lancé pour le prestataire qui effectuera la dégustation et l'analyse des échantillons prélevés. Il aura également pour mission d'étudier plus particulièrement les problèmes de bouchage. 2000 échantillons seront prélevés sur l'année. Budget : 200 000?.
Commission Vin Doux Naturel : Traiter les problèmes spécifiques...Cette commission présidée par Jean-Louis Salies aborde les problèmes plus spécifiques des VDN.