remier marché mondial des vins, les Etats-Unis concentrent l’attention des rapports de marketing. Sur la flopée de publications, nombreux se focalisent sur l’impact des fameux « millenials » (les membres de génération Y, aujourd’hui âgés de 20 à 35 ans), qui remplacent progressivement les « baby boomers » comme force de consommation. Mais les Etats-Unis connaissent une autre tendance démographique qui pourrait être tout aussi importante, si ce n’est plus durable : l’influence hispanique croissante, comme le souligne la dernière étude de Wine Intelligence *.
« Historiquement plus enclins à consommer de la bière, les premières et secondes générations d’hispano-américains s’orientent désormais vers le vin, même s’ils y vont lentement » pose ce rapport. Force émergente du marché américain, la population hispanique va nécessiter des efforts de compréhension alerte WineIntelligence. Les experts distinguent les consommateurs de première génération (« s’ils boivent peu de vin, c’est typiquement pour les raisons partagées par tous les consommateurs peu impliqués. Pour eux la gamme est trop compliquée et intimidante. ») de ceux de deuxième génération (« ces tendances s’estompent, avec la maîtrise de l’Anglais et une plus grande confiance dans son approche du vin »).
D’après les panels sondés, le marché américain compterait 93 millions de consommateurs réguliers (+15 % par rapport à 2011, date du dernier sondage WineIntelligence). Sur une population de 35 millions de latino-américains adultes aux Etats-Unis (soit 15 % de la population), Wine Intelligence estime que 13 millions consomment régulièrement du vin (au moins une fois par mois). Les millenials compteraient aujourd’hui 3 millions de consommateurs réguliers.
* : humoristiquement intitulée : « ne le dîtes pas à Donald », en référence à Donald Trump, actuel candidat aux primaires républicaines (pour les élections présidentielles de 2016), qui s’est notamment fait remarqué par ses positions anti-immigration
[Illustration : Vitisphere]