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Val de Loire : la condamnation d'Olivier Cousin est confirmée
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Val de Loire : la condamnation d'Olivier Cousin est confirmée

Ce vigneron avait inscrit Anjou sur des bouteilles de vins sans indication géographique. Il est condamné pour usurpation d’appellation et tromperie mais dispensé de peine
Par Patrick Touchais La Vigne Vitisphere Le 23 septembre 2015
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Val de Loire : la condamnation d'Olivier Cousin est confirmée
L

a cour d’appel d’Angers a rendu ce mardi 22 septembre, un arrêt sensiblement identique au jugement de première instance dans l’affaire Olivier Cousin, ce vigneron angevin poursuivi pour avoir utilisé le terme “Anjou” sur ses bouteilles de vin de France.

Le tribunal correctionnel d’Angers l’avait condamné en juin 2014, pour ce délit d’usurpation d’appellation, mais exempté de peine. Il avait également été condamné pour d’autres chefs de prévention : absence du logo femme enceinte, utilisation abusive des termes “mis en bouteille au domaine”, utilisation abusive des termes “vin bio”….

Il avait cependant été relaxé pour le délit de tromperie des consommateurs. Un jugement trop clément avait estimé le ministère public, qui a fait appel.

La cour d’appel a suivi ce point de vue. Elle a considéré que l’usurpation d’appellation et la tromperie étaient liés, et a donc condamné Olivier Cousin pour ce délit également. Elle a également confirmé la dispense de peine.

Ce qui au sortir du délibéré, ne chagrinait pas l’avocat des parties civiles (Inao et l’ODG Fédération viticole de l’Anjou) qui souhaitait surtout que l’usurpation d’appellation soit bien reconnue, tout comme la tromperie envers les consommateurs.

La décision a été saluée par un communiqué de l’ODG. “La justice vient de rappeler que l'appellation d'origine contrôlée, (qu'elle s'appelle Anjou, Bourgogne ou Champagne), répond à des règles, et que chacun doit s'y conformer s'il souhaite la revendiquer sur ses étiquettes. La Fédération viticole de l’Anjou Saumur qui participe à la protection des AOC dont elle a la charge, maintiendra sa vigilance pour empêcher ce type de pratiques, qui constitue une tromperie aux consommateurs”. 

De son côté, Olivier Cousin qui exploite 4 ha en bio à Martigné-Briand, s’estimait – lui aussi – satisfait. D’abord de l’absence de peine. Mais aussi, d’avoir porté le débat sur “l’appellation, l’étiquetage, les vins natures...

La première décision était la bonne, donc la confirmation par la cour d’appel me convient. Le plus important, c’est qu’on a mis un pied dans la porte. On va continuer à se battre sur les notions d’étiquetage pour faire reconnaître des vins différents, sans intrants”, indique le vigneron.

 

 

 

[Photo d'Olivier Cousin : Sylvie Augereau (Dive Bouteille)]

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Tous les commentaires (3)
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craoux Le 26 septembre 2015 à 22:38:44
La logique d'un CDC n'est pas de garantir une "qualité organoleptique validée". C'est juste un outil alibi suffisamment commode (pensez donc, le Ministère Agri est derrière cet écran) pour communiquer. Seule, la vraie notoriété acquise (nom du vigneron, reconnu pour son savoir-faire) et/ou la reconnaissance médiatique (ex: CGA, Hachette et autre Guides prescripteurs) sont des éléments d'aide à l'achat. Je trouve sidérant que le peuple "consommateur" ne se révolte pas contre cette pensée unique qui fait qu'en dehors de l'IG et de son CDC ... point de salut ! On confond défense des intérêts (protection via l'IG) et garantir une qualité avérée, constante.
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vigneronderions Le 25 septembre 2015 à 22:19:40
Il y a bien une spoliation du nom d'un lieu (d'une région), historiquement reconnu pour sa production de vin, dans les vins avec IG, le système a privatisé l'usage d'un lieu au seul bénéfice des IG. Pourquoi? parce que de cette manière il empêche tout un chacun de pouvoir faire son produit librement en disant ou il est fait, par qui, et de quelle manière, on interdit l'accès au commerce, on interdit la concurence. Ce qui serai un scandale c'est de dire que l'on fait de l'AOP ou de l'AOC sans respecter le cahier des charges y afférant, pas que l'on fait du vin en Anjou ou à Bordeaux, parce que cela est une réalité qui date pour certaines région de plusieurs dizaines de siècles, bien avant que l'INAO existe. On ne peut pas de cette manière interdire éternellement aux gens d'exister, n'en déplaise à l'INAO et aux ODG, le problème est de savoir ce qu'ils apportent aux clients avec leur cahiers des charges, ou les ingénieurs t'expliquent que la qualité c'est pas le problème, que le problème c'est d'avoir une liste de critère qui soit facilement contrôlable...(je n'invente pas je retranscris la réponse à un de mes courriers). Même si notre façon de travailler est meilleure pour le produit fini, si elle ne correspond à ce qui est écrit, elle devient mauvaise, c'est nul, frustrant, écoeurant mais c'est comme ça. La question à se poser c'est jusqu'à quand allons nous le tolérer
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craoux Le 23 septembre 2015 à 14:52:02
La malchance de Monsieur Cousin est d'avoir raison (pourquoi ne pourrait-on pas valoriser sa production si ce qu'on allègue peut être prouvé ?) alors que la réglementation communautaire - aussi contestable soit-elle sur certaines règles d'étiquetage - s'impose à lui. Lors de la réforme de l'OCM viticole (actée en 2008), a été consolidé l'encadrement normatif de la production de vins à IG (sans qu'à Bruxelles on se soit intéressé à la question de la "qualité" intrinsèque des produits). Une aumône a été accordée au secteur peu gratifiant des VSIG (ex-vdt) avec la possibilité de valoriser le nom du ou des cépages et le millésime, sous réserve de contrôle de ces points à organiser par les EM. En revanche, pour les VSIG, n'ont pas été desserrées les contraintes d'étiquetage établies au privilège exclusif des IG (impossible > de valoriser le nom de son domaine, de mentionner "mise en bouteille à la propriété ou au domaine"). Un producteur situé dans l'aire d'une IG est donc quasiment contraint de revendiquer au titre de ladite IG s'il veut pouvoir promouvoir EXPLICITEMENT sa production, son travail. Et pourquoi, si l'on veut rester en VSIG (comme le pratique Olivier Cousin), serait-on privé du droit de rappeler au consommateur que le vin qu'on lui propose est le produit de SON TRAVAIL, qu'il est en lien avec le terroir de la région ? J'aimerais tellement que soit expertisé le fondement juridique de cette ahurissante spoliation de l'usage du "nom" des références géographiques imposée par la politique des IG. Je ne remets pas en cause la mise en place de cahiers des charges pour les IG, mais que cette philosophie d'ancrage d'une production à son terroir ou son territoire ait conduit jusqu'à la totale appropriation du nom des références géographiques en cause aurait mérité un vrai débat.
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