a success-story des vins effervescents italiens ne semble pas connaître de limite : ayant détrôné les champagnes sur le marché anglais
, et les talonnant sur celui américain, les proseccos représentent une alternative de plus en plus plébiscitée. Y compris dans la grande distribution française, où ils sont passés de 2 % en 2011 à 9 % en 2014 des ventes de pétillants. Mais ce triomphe pourrait déboucher sur une bulle spéculative s’inquiète Paolo Lasagni, le directeur général de Bosco Viticultori (groupe coopératif Viticoltori Veneto Orientale). Interrogé par la revue Drink Business, il confie qu’« il y a une rude compétition entre les coopératives et les viticulteurs. Ce millésime, ces derniers s’attendent à valoriser de manière importante leur récolte. »
Il estime que le cours de l’hectolitre pourrait bondir de 120 à 175 euros, soit une hausse de 46 %, une perspective qui serait portée par une demande supérieure à la demande, voire un risque de pénurie. Et pour Paolo Lasagni, « si les cours du Prosecco s’envolent, les distributeurs et consommateurs vont commencer à chercher des alternatives, comme l'Asti Spumante. Le Prosecco est actuellement très bien positionné, ce serait dommage de détruire ce produit fantastique à cause d’une guerre des prix… »
[Photo : Conegliano Valdobbiadene Prosecco Superiore]