Nous ne souhaitons pas subir le développement de la contractualisation en matière de commercialisation. Le courtier a un rôle naturel à jouer en matière de contrat » estime Jérôme Prince, président de la Fédération des coutiers en vin. Ce rôle est d'ailleurs renforcé, souligne-t-il, avec une nouvelle réglementation qui stipule que l'assignation en justice ne peut avoir lieu sans avoir utilisé tous les recours de la médiation. Ce rôle de médiateur pourrait ainsi être endossé par la Fédération française des courtiers en vin.
Mais au-delà de l'obligation règlementaire, l'intervention du courtier dans la rédaction des contrats s'avère garante d'une meilleure longévité des contrats, selon une étude menée par l'Université de Bourgogne. Cette résistance s'explique, selon Xavier Coumeau, président du Syndicat Régional des Courtiers de Vins et Spiritueux de Bordeaux, par un travail sur le moyen terme. « Au bout de quelques années, une certaine usure se fait. Le courtier remet tout le monde autour de la table pour renégocier les termes de contrat » explique-t-il. A ce travail de maître loyal, le courtier garantit également la confiance entre les deux parties. « Nous nous rendons dans les cuveries pour vérifier les pesées et le niveau de tri afin d'éviter les contestations ». Le courtier apporte ainsi une sérennité toute providentielle.