Il y a une croissance des vins effervescents en France et dans le monde, constate Jean-Pierre Bourrel, président de la section interprofessionnelle de Limoux. Nous souhaitons en profiter. Mais se faire porter par une dynamique ne suffit pas, il faut aussi s’en sortir vers le haut. » Et pour cela, les bulles de Limoux comptent s’appuyer sur leur expérience et une nouvelle stratégie de communication.
Avec ses 8000 ha perchés entre 200 et 450 mètres d’altitude, le vignoble limouxin est le seul du Languedoc à produire des vins effervescents en AOC. Crémant, blanquette et blanquette méthode ancestrale se partagent ce territoire pour produire 75 500 hl de bulles du sud (en 2014), dont 46 % partent à l’export (marché en croissance de 31% en 2014).
Si la conjoncture est bonne, il n’est pas question pour autant de se reposer sur ses lauriers. Jean Fau, président du syndicat du cru Limoux, se donne pour ambition de « s’affirmer comme leader des bulles du Sud », en ciblant de nouveaux marchés locaux (cavistes, restaurateurs et bars à vins).
Aidée par un nouveau logo, l’appellation martèle sa primauté dans l’apparition des vins à bulles. La date, 1544, qui orne le visuel de l’AOC, ancre dans les esprits l’antériorité de la Blanquette de Limoux, premier vin effervescent brut du monde. « C’est une date officielle attestée par un document historique, nous ne pouvions pas nous en passer ! » assure Jérôme Villaret, directeur général du CIVL.
« Nous allons également axer notre communication sur la notion de terroir, insiste-t-il par ailleurs. D’habitude, les effervescents appuient leur communication sur la marque, le terroir passe au second plan. C’est un moyen de différenciation pour nous. » Limoux veut en effet se démarquer des IGP souhaitant se lancer dans les effervescents et dont les liens aux territoires ne sont pas suffisamment démontrés à ce jour.
[Illustration : nouveau logo Limoux]