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e 31 mai, l'œnologue Yannick Evenou (directeur du château Réaut*) quittera le port de Pauillac pour participer à la course en solitaire du Figaro, tout en tournant en dérision les dérives dues à l'application de loi Evin. Baptisé Loi et Vin, son bateau arbore sur sa coque et sa voile de massifs dessins de Jofo représentant un matelot et des bouteilles malmenés par des flots tumultueux. Bon enfant, cette initiative se veut une interpellation de l'opinion publique sur les paradoxes de la loi Evin : la mise en place d'une incertitude sur les outils de communication des vins (avec les flous de son application), alors que les comportements de consommation à risque sont loin de reculer.
Il s'agit d'une récidive pour le skipper, qui avait déjà participé à la Solitaire il y a vingt ans avec son monotype Loi et Vin (Figaro Bénéteau). Pour l'édition 2015, la marraine de Loi et Vin est Sylvie Cazes, la présidente de la Cité des Civilisations du Vin (qui doit être ouverté au printemps 2016), qui milite justement pour que la culture viti-vinicole ne soit plus stigmatisée, mais reconnue. Un message qui n'a pas été retenu lors des débats parlementaires sur le projet de loi Santé, mais pourrait aboutir via la loi Macron.
Existant depuis 1970, La Solitaire du Figaro (désormais baptisée Eric Bompard Cachemire) est une course en 4 étapes sur 2 185 milles nautiques (soit 4 046 kilomètres). Partant du vignoble bordelais, la course s'arrêtera à Sanxenxo (en Galice), puis à La Cornouaille (via l'Île d'Yeu), à Torbay (en Angleterre) et finalement à Dieppe.
* : Ancienne propriété du groupe Roederer, qui est devenu en 2009 un Groupement Foncier Agricole (12 membres fondateurs et plus de 400 investisseurs).
[Photos : Loi et Vin]
