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our Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution et ancien journaliste à Rayons Boissons, quatre raisons expliquent la « guerre des prix » qui fait actuellement rage entre les enseignes de la grande distribution...et à laquelle le secteur des vins n'échappe pas.
La première tient au contexte macro-économique : « Il n'y a plus de croissance sur le secteur de l'économie de la consommation, alors qu'il y a une croissance de l'offre en magasins, qui se traduit par l'augmentation des mètres carrés de surfaces qui s'ouvrent, explique l’expert. Pour contrecarrer leur baisse de rendement, le prix reste la variable la plus activable rapidement* », poursuit celui-ci.
La seconde raison identifiée par ce spécialiste est celle de la concurrence de plus en plus forte qu'exerce le web sur le commerce non-alimentaire. De façon indirecte, le e-commerce impacte les ventes de la grande distribution, car « elle est victime de la désaffection sur le non- alimentaire », indique Olivier Dauvers.
La troisième cause est liée au fait que le leader de la grande distribution française en matière de prix, Leclerc, n'a « que le prix comme argument de vente, et rien d'autre ». « C'est aussi le meilleur sur ce créneau, explique le spécialiste. Dès qu'il est attaqué sur ce créneau, il se doit donc de réagir. C'est ce qui explique la spirale négative qui conduit à la baisse générale des prix ».
Quant à la quatrième et dernière raison, elle est toute simple : « Parce que les prix bas, ça marche !», s'exclame Olivier Dauvers. Et d'illustrer ce propos en s'appuyant sur une vieille citation : « Les prix bas, les pauvres en ont besoin et les riches en raffolent ...Ils économisent pour se faire plaisir par ailleurs ».
*Propos recueillis lors des Rencontres nationales des Vignerons indépendants de France, Cahors, Lot, avril 2015
[Crédit photo: J Cassagnes]
