quelques heures de la fermeture de Prowein et alors que le visitorat s'annonçait en hausse, la satisfaction dominait chez les exposants français. « C'est un salon très professionnel, bien organisé. Ici, tout va pour le mieux ! » résumait Vincent Pugibet du Domaine de la Colombette (Hérault). L'avis est partagé par Antoine Poupard, Domaine de la Petite Roche (73 hectares en Anjou), « c'est un beau salon ! Nous venons ici depuis quatre ans et notre objectif est de fidéliser notre clientèle ».
Ponctuant le hall 11, les « tastings zones », petites haltes pour acheteurs en mal de découvertes, exposent la diversité de l'offre. Les exposants sont nombreux à avoir choisi ce format pour attirer les acheteurs sur les stands. C'est le cas des Crus Bourgeois qui proposaient 140 Châteaux à la dégustation. « C'est notre première venue sur Prowein » souligne Jennifer Mathieu, en charge de la communication de l'association. Avec 40% des volumes exportés, les Crus bourgeois réinvestissent le marché allemand. « Il s'agit d'un marché historique pour nous. Nous le travaillons à nouveau depuis un an et demi » ajoute Jennifer Mathieu.
Les petits nouveaux dans les allées du salon sont nombreux. « Ils constituent 30% des 120 exposants sous la bannière Sud de France » précise Elodie le Dréhan, Sud de France. Sur le marché allemand, où les vins Sud de France ont connu une croissance de 10% en valeur en 2014, commencer à montrer le bout de son nez devient une nécessité. Pour la première fois à Düsseldorf, Aude Coullomb, du Domaine Saint-Etienne (Côtes du Rhône et Côtes du Rhône Villages), lance à la volée : « ici, c'est incontournable d'y être », tout en soulignant l'importance d'avoir pris soin de prendre de rendez-vous avec des clients et prospects.
« C'est la condition de la réussite de la présence sur Prowein » insiste Julien Layrisse, chargé de mission entreprises pour l'AAPrA (Agence aquitaine de Promotion agroalimentaire). Organisateur de la tasting zone des vins de bordeaux et du Sud-Ouest, il a vu environ 300 à 350 visiteurs par jour s'arrêter pour étudier son offre. Gratuite pour un échantillon proposé, la présence sur ce stand assure de recevoir la liste et les coordonnées de chaque visiteur. Julien Layrisse et son équipe (soit deux autres personnes pour un total de sept langues étrangères pratiquées) scannent méthodiquement tous les badges... De quoi recevoir une liste de prospects plutôt fournie.
L'édition 2015 de Prowein ravit ainsi dans son ensemble les exposants français. Certains glissent un petit bémol : l'emménagement de l'offre française dans le hall 11 a modifié la configuration de l'espace d'exposition qui s'étire en longueur et sur une surface beaucoup plus importante. « Les acheteurs se plaignent de ne pas parvenir à se repérer » commente-t-on. C'est vrai que la signalétique était parfois un peu cahotique...
Crédit photo : Marion Ivaldi