Ouverture d'une procédure nationale d'opposition pour Cairanne et La Clape

ls Le 23 février 2015 à 19:07:14
Le débat pour ou contre la machine à vendanger est vieux comme... l'apparition de la machine ! Réduire la qualité d'une vendange au seul mode de récolte est très réducteur. La qualité d'une vendange se fait tout au long de la campagne, avec, en plus, un climat qui peu tout changer. Il me semble personnellement plus qualitatif de soulager dès le mois d'août les ceps trop chargés, d'effeuiller si nécessaire, puis de tomber les grappes présentant des signes d'altération. Après qu'importe le mode de récolte. La machine n'est qu'un outil. Elle ne ramasse que ce qui est sur les vignes. Certains vendangeurs ne trient pas tellement bien que ça non plus. Il faut être objectif et ne pas s'embarquer sur des débats passionnels. Il y a autant d'itinéraires techniques que de viticulteurs. Chacun fait ses choix en connaissance de cause. Il est peut-être plus valorisant de mettre du "tout main" sur une étiquette, mais si le produit n'est pas à la hauteur de ce qu'en attend le consommateur, il n'y reviendra pas ! CQFD.

craoux Le 23 février 2015 à 15:49:25
Selon moi, dans le CDC d'un "cru" digne de ce nom devrait être écartée la possibilité du recours à la machine à vendanger. Le problème est qu'il n'y a pas de doctrine INAO sur ce point (ex : il suffit de se référer aux CDC des deux crus AOP de notoriété vauclusiens - Châteauneuf-du-Pape et Gigondas - pour toucher du doigt cette difficulté (le CDC AOP Gigondas est muet sur ce point alors que le CDC AOP Châto9 l'exclut explicitement). C'est troublant ... Quant au souhait formulé "d'être jugés sur la qualité de nos produits finis et non sur nos choix de mode de travail", ça me laisse pantois. Pourquoi vouloir boxer en AOP alors ? Au fait, il est tjrs loisible de prouver son talent en IGP voire en VSIG .... Le beurre et l'argent du beurre et le c.. de la crémière.

Nathalie Le 23 février 2015 à 14:36:46
Ce dossier est loin de faire l'unanimité sur le terrain. L'interdiction du mode de vendange mécanique dans le cahier des charges est une honte. Plus de la moitié des volumes de cairanne sont produits par les 6 caves coopératives et des caves particulières qui utilisent ce mode de récolte. Aucune concertation sur le terrain sur le sujet et aucun argument pour justifier cette interdiction très controversée. Nous attendons la PNO pour renouveler nos contestations. Déjà une quarantaine de courriers adressés au syndicat des vignerons de cairanne et à l'INAO, tous restés sans réponse. Nous souhaitons être jugés sur la qualité de nos produits finis et non sur nos choix de mode de travail. Depuis de nombreuses années nous oeuvrons tous pour la qualité de nos vins dans l'intérêt de l'appellation cairanne, nous demandons une reconnaissance de l'ensemble des pratiques existantes. Nous refusons l'interdiction de vendange mécanique.