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n bio comme en conventionnel, la production mondiale de vins est nettement dominée par trois pays : l'Espagne, l'Italie et la France. Les vignobles bio de ces trois nations comptaient respectivement 84 000, 68 000 et 64 000 hectares en 2013, avec d'impressionnants taux de conversion depuis 2008 : +172 % en Espagne, +68 % en Italie et +129 % en France. La part du bio étant devenue significative par rapport aux surfaces nationales (8,4 % en Espagne, 8,6 % en Italie et 8,2 % en France), « on se trouve au-delà de la niche, qui est maintenant une idée du passé. L'appel du marché entretient cette dynamique de conversion » estime Elisabeth Mercier (Agence Bio), lors d'une conférence Millésime Bio. Les marchés du bio sont cependant très distincts entre ces trois premières nations viticoles.
Si l'Espagne concentre 27 % de la production mondiale de vins bio, elle ne consommation qu'1 % des volumes mis en marché, témoignant ainsi d'une commercialisation essentiellement tournée vers l'export (et d'un marché intérieur toujours plus réduit). Au contraire, la France présente une structure « équilibrée », avec 22 % des volumes produits pour une consommation de 21 % des volumes commercialisés. « 60 % des vins bio produits en France sont consommés en France » détaille Elisabeth Mercier, « le marché français est également diversifié dans son réseau de distribution, avec un accent mis sur la vente directe (38 % des volumes) et les magasins spécialisés (25 %). »
A l'occasion de cette conférence, l'Agence Bio présentait d'ailleurs la structure de la filière bio et les relations entre ses acteurs (voir diagramme ci-contre).
[Photo : La Filière Bio Française, de la production à la consommation ; AgenceBio]
