ranceAgriMer consacrait environ 8 millions d’euros par an sur ses fonds propres à la promotion des vins français à travers le monde. L’établissement met fin à cette dépense pour faire des économies. En contrepartie, il ouvre une nouvelle mesure sur l’enveloppe de l’OCM.
Début janvier, son conseil d’administration a décidé de mettre fin à cette dépense pour des raisons d’économie. Les professionnels se sont abstenus lors de ce vote.
Le programme disparaîtra totalement en 2016. Il reste encore un million d’euros pour honorer les engagements pris pour cette année.
Par ailleurs, l’enveloppe de 2 millions d’euros réservée par FranceAgriMer aux recherches sur les maladies du bois disparaît elle aussi. Pour obtenir ces crédits, la filière et les chercheurs devront se tourner vers le Casdar, dont la priorité est l’agro-écologie conformément à la politique du ministre de l’Agriculture.
Comme une sorte de contrepartie, le conseil des vins de FranceAgriMer du 21 janvier a décidé d’ouvrir la mesure « promotion sur le marché intérieur » de l’OCM vitivinicole. Cette mesure permet de financer des opérations dans les pays membres de l’Union européenne « en vue de fournir aux consommateurs des informations concernant la consommation responsable de vin et les systèmes d'appellations d'origine et d'indications géographiques », indique la réglementation européenne (règlement UE 1308/2013).
Vin & Société peut donc prétendre à des financements sur cette ligne de crédit, pour communiquer sur la consommation responsable.
Les interprofessions sont également concernées. Désormais, elles pourront obtenir des subventions pour mener des opérations sur le marché intérieur européen, mais elles devront faire preuve d’habileté pour mettre en avant leurs vins et le système des AOC ou des IGP, selon les cas.
Le conseil des vins a décidé d’attribuer 10 millions d’euros à ces opérations. Une somme prélevée sur l’enveloppe de 280 millions d’euros attribuée chaque année par l’Union européenne à la viticulture française.
Crédits photo : moufle.net