uel est l’impact de l’accumulation du cuivre dans les sols viticoles sur les bio-agresseurs de la vigne ? Tel est l’objet de la thèse de Laetitia Anatole-Monnier qu’elle a conduit sous la direction de Denis Thiery et Laurence Denaix, de l’Inra de Bordeaux et qu’elle vient de soutenir.
La chercheuse a mesuré la phytotoxicité éventuelle causée par l’accumulation du cuivre dans les sols viticoles, sur le mildiou, la cicadelle de la flavescence dorée et l’un des champignons impliqués dans les maladies du bois : Neofusicoccum parvum.
Les résultats ? « Lorsque la contamination cuprique augmente, les interactions vigne-bio-agresseurs sont modifiées : si les effets semblent négatifs pour Scaphoideus titanus (ndlr : la cicadelle de la flavescence dorée) et Plasmopara viticola (ndlr : le mildiou), en revanche, la contamination cuprique semble favorable au développement de Neofusicoccum Parvum ».
Laetitia Anatole-Monnier a aussi mesuré les teneurs en cuivre total et disponible des parcelles viticoles. « Nos résultats montrent que la teneur en cuivre disponible du sol dépend surtout de la teneur total en cuivre (qui résulte de l’historique parcellaire) mais aussi des teneurs en carbone total et en particules fines du sol », indique l’Inra sur son site internet.
Elle a ensuite exposé au cuivre trois cépages puis a mesuré la distribution de celui-ci et ses effets dans la plante. « L’absorption du cuivre et son transfert vers les parties aériennes varient selon les cépages », indique l’Inra.