e contrat vendange sera en 2015 un contrat sans exonération de charges salariales. Déshabillé de son atout principal, ce contrat risque de moins intéresser les personnes qui cherchent à mettre un peu de beurre dans les épinards. Au-delà de cette conséquence financière, le vote des députés est un mauvais signal pour le secteur du vin à quelques mois de l'examen de la loi de Santé Publique. Les syndicats des producteurs ont perdu la bataille, laissant entrevoir au gouvernement une faiblesse dans la capacité de la filière à mobiliser les députés sur un sujet viticole. Lors des différents votes, l'hémicycle était vide : il a manqué des députés viticoles pour appuyer le contrat vendange. A l'inverse, Bercy a su user de son influence pour que son projet soit validé. Le rapport de force est d'une certaine manière posé.
Bernard Farges, président de la CNAOC, ne s'y trompe pas. Sa première réaction va en ce sens et évoque déjà l'idée d'un vote sanction aux futures élections, si les parlementaires venaient à ne pas entendre les revendications des producteurs dans le cadre de la loi de Santé Publique. Ce vote ne pourra néanmoins pas s'appliquer ni lors des départementales, ni lors de régionales ; toutes deux prévues en mars, quelques semaines avant l'examen de la loi de Santé Publique... La menace serait-elle un vœu pieu ? Les députés briguant un mandat élu départemental ou régional en régions viticoles seront néanmoins obligés de prendre des engagements électoraux...
Bonnes et chaleureuses fêtes de fin d'année à tous !