'Assemblée générale du BIVB avait lieu ce lundi 15 décembre... L'occasion de faire le bilan de la campagne 2013-2014 écoulée. Les opérateurs bourguignons ont souffert des petits volumes issus des dernières récoltes, qui ont entraîné une augmentation rapide des cours des vins. Pour éviter de répercuter cette hausse sur leurs clients, de nombreuses entreprises ont donc dû rogner sur leurs marges.
Ce manque de disponibilités cumulé à une conjoncture économique difficile a par ailleurs eu un impact négatif sur les exportations. Le cumul des neuf premiers mois de l'année 2014 indique des diminutions conséquentes en volume (-13,5%) des vins de Bourgogne exportés. "La baisse a surtout eu lieu sur les blancs et les appellations régionales, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, a précisé Louis-Fabrice Latour, président-délégué de l'interprofession. Il faut se méfier de la désaffection anglo-saxone, surtout sur nos vins à rotation rapide".
Mais l'année 2014 se termine sur une note plus positive pour les opérateurs : "Estimée à 1,5 millions d'hectolitres, la récolte 2014 est satisfaisante en volume et en qualité, a déclaré Claude Chevalier, président de l'interprofession. Elle devrait permettre de retrouver un meilleur équilibre et répondre ainsi aux attentes des professionnels comme des consommateurs".
Pour 2014-2015, l'objectif pour l'interprofession restera donc la "reconquête des marchés". "Notre feuille de route pour 2015: l'accessibilité des vins de Bourgogne, a insisté Louis-Fabrice Latour. Nous avons des appellations régionales à des prix raisonnables, on a les volumes, on peut donc alimenter la grande distribution. Le message pour 2015-2016 sera : il faut se méfier d'un certain élitisme poussé à l'extrême... C'est un message important à faire passer".
crédit photo: J Cassagnes (Claude Chevalier, président du BIVB)