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SDN: des essais intéressants en Loir-et-Cher
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Protection des plantes
SDN: des essais intéressants en Loir-et-Cher

Par Ingrid Proust/Ligérienne de Presse Le 01 décembre 2008
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SDN: des essais intéressants en Loir-et-Cher
I
ntégrés dans un programme de protection phytos, les stimulateurs de défenses naturelles des plantes (SDN ou SDP), pourraient permettre de réduire les doses. Des essais en Loir-et-Cher menés depuis 2005 fournissent des pistes intéressantes.


Intervenir avec un SDN en cas de faible pression permet de réduire significativement les intrants phytos (© Viti-net) Une plante peut résister à une maladie lorsqu’elle est capable de repérer son agresseur et d’activer ses réactions de défense. Outre les barrières physiques (cuticule et paroi cellulaire) qui constituent une protection passive, la vigne peut également mettre en œuvre des systèmes de défense active lorsqu’un agent pathogène parvient à pénétrer en elle, car elle “reconnaît”  l’agent agresseur comme tel. En Loir-et-Cher, des essais se déroulent depuis 2005 au vignoble sous l’égide de la chambre d’agriculture afin d’étudier les stimulateurs de défenses de la plante.

Un essai sur sauvignon blanc 

Il y a trois ans, un essai sur sauvignon blanc a été conduit  contre le mildiou ou le black rot. “Le SDN testé était un composé d’algues de type laminarine, une algue alimentaire, dont la structure est voisine de celle des champignons ravageurs des cultures, explique Michel Badier, conseiller viticole à la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher. Ce SDN a mimé une attaque microbienne.” L’essai a permis de comparer une stratégie de protection anti mildiou et anti black rot selon le programme du vigneron (Mikal +Microthiol Disperss sur quatre interventions suivies d’une application de Cuprofix) ou par l’utilisation du SDN (deux interventions à l’atomiseur à dos suivies d’une application de Cuprofix).  Résultats : “contre le mildiou, malgré une légère contamination sur le haut du feuillage (environ 5 % de la feuille atteint en intensité) et avec une pression forte sur la zone, la modalité SDN a donné des résultats très satisfaisants”, note Michel Badier. Sur le black rot, la pression a été plus faible et aucune tache ou contamination sur grappe n’a été  décelée quelle que soit la modalité.
En 2008, l’essai a été reconduit. Comme 2007, cette année a été marquée par une forte pression des maladies. Le SDN a été utilisé en combinaison avec les produits Acrobat et Cuprofix. “Compte tenu des comptages faits et des contaminations observées entre fin mai et le 10 juin, nous avons modifié le programme de traitement prévu et nous sommes intervenus avec des produits de protection classiques”, explique Michel Badier. Contre le mildiou, l’utilisation du SDN a été insuffisante durant la phase de fort risque de fin mai à la mi-juin. “Mais elle a été suffisante durant la phase de faible risque en mai et de risque moyen de juillet.”

Des essais sont encore nécessaires

Il n’y a pas eu de perte de récolte dans l’essai. Les disparités entre les différentes modalités d’utilisation du SDN (12, 20, 40 jours entre chaque traitement) ne sont pas très significatives. “La cadence 40 jours donne des résultats intéressants, note le conseiller viticole. L’utilisation de ce SDN dans la configuration de cet essai est intéressante, à condition de l’intégrer dans un programme de protection et non pas comme seule base de protection. Mais intervenir avec un SDN en cas de faible pression permet de réduire significativement les intrants phytos.” Le type de produits testé dans le Loir-et-Cher à base d’algues n’est pas homologué, ou alors comme engrais foliaire.

Les SDN doivent faire l’objet de nouveaux essais au vignoble, indispensables pour en évaluer au mieux l’efficacité et déterminer les conditions optimales d’utilisation. “Les professionnels sont très en attente de produits alternatifs comme les SDN, mais il s’agit encore d’une voie à long-terme, à 10 ou 15 ans, car des essais au vignoble doivent encore être réalisés et en plus grand nombre, souligne Thierry Coulon, directeur technique Vigne et terroir à l’IFV. Ces essais impliquent une exposition plus grande aux agresseurs, à la pression des maladies, ils sont un passage obligé. Et la recherche doit se donner les moyens d’en faire.”


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