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Alternative à la lutte chimique
Pourquoi pas l'épamprage mécanique ?

Par Pierre Ménard, étudiant Esa Angers Le 23 juin 2008
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Pourquoi pas l'épamprage mécanique ?
L
’épamprage mécanique est maintenant efficace techniquement et économiquement. Pourtant peu de viticulteurs s'y mettent, peut-être à cause de son coût à l’achat, supérieur à un tunnel chimique. Les machines ont évolué : plus souples et plus respectueuses des ceps, elles se rentabilisent aussi plus rapidement.

Les vignes doivent être en bon état, bien installées avec un bourrelet de greffe bien dégagé du sol, pour éviter d'abimer les pieds (© Grégoire)

Le principal avantage de l’épamprage mécanique par rapport à l’épamprage chimique est le fait de supprimer l’utilisation d’herbicides. A cela deux intérêts majeurs, rappelés par Christophe Gaviglio de l’Ifvv (Institut français de la vigne et du vin) Midi-Pyrénées qui a mené des tests sur les épampreuses mécaniques : environnemental d’abord, sanitaire ensuite, puisqu’on « évite toute phytotoxicité sur les jeunes feuilles par les embruns de produits ».

Guillaume Maillet, du Château de la Chardavoine (Gironde) qui utilise une machine à cocons Tordable, en ajoute même un troisième, le côté « esthétique ». Pour lui, « l’épamprage chimique laisse des bois sec en place qui ne sont vraiment pas jolis ».

« L’état de la vigne joue pour beaucoup »

Ce viticulteur est satisfait de la qualité du travail, bien que ce ne soit « pas exactement comme à la main ». Stéphane Brouchican, chef de culture du vignoble Chaigne (33) a, quant à lui, choisi une machine à lanières sur axe vertical. Il dresse le même constat vis-à-vis de la qualité de l’épamprage et se satisfait de la vitesse de travail (4km/h) « qui s’est bien améliorée depuis les premières machines ».

Une bonne période d’intervention est primordiale si l’on ne veut faire qu’un seul passage: « ni trop tôt, sinon il faut faire un deuxième passage, ni trop tard, sinon les pampres sont durcies et tombent moins bien » fait savoir Guillaume Maillet. Le stade E-F entre débourrement et floraison semble être l’optimal. De plus, « L’état de la vigne joue pour beaucoup » précise Stéphane Brouchican « il faut des vignes bien installées avec un bourrelet de greffe bien dégagé du sol, d’au moins 5 centimètres ». Sur ces vignes, ces deux vignerons n'ont en effet pas noté de problèmes d'endomagement des pieds.

Plus rentable que l'épamprage chimique

Si une machine mécanique est plus chère à l’achat qu’un tunnel chimique (de 4.000 à 13.000 € pour une épampreuse mécanique contre environ 2 à 4.000 € pour une machine chimique), les coûts de fonctionnements sont inférieurs grâce à l’absence d’intrants phytosanitaires. Seules les pièces d’usures (lanières ou cocons) sont à changer. Mais cela ne gêne pas trop Guillaume Maillet : « on ne les change qu’une fois la saison terminée », après une surface travaillée de 40 Ha. L’épamprage mécanique s’avère donc moins coûteux à long terme que l’épamprage chimique, et l’investissement peut être rattrapé entre 3 et 5 ans.

Christophe Gaviglio a réalisé un calcul comparatif du coût à l’hectare entre une épampreuse mécanique d’une valeur de 5.000 € et une épampreuse chimique d’un montant de 3.000 €. Malgré un temps de travail supérieur, 2h/Ha pour la première contre 1h30/Ha pour la seconde, il en ressort un coût inférieur de 18 €/ha en faveur de l’épamprage mécanique (130€/Ha contre 148€/Ha) grâce à l’économie faite sur les produits phytosanitaires, d’où une « rentabilité rapidement atteinte pour des vignobles à partir d’une surface de 10 – 15 Ha » estime Christophe Gaviglio.

A lire prochainement:

Equipement - Epampreuses mécaniques, quel système choisir ?


Article réalisé dans le cadre d'un partenariat entre Terre-net média (Viti-net, Terre-net, Web-agri, Terre-net occasions) et l'Ecole supérieure d'agriculture d'Angers (Esa). Pour en savoir plus sur les formations viticulture-oenologie de cette école, cliquez ICI.
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