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Revenir aux basiques : la reconnaissance des adventices !
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Entretien des sols viticoles
Revenir aux basiques : la reconnaissance des adventices !

Par Juliette Cassagnes Le 13 mai 2008
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Revenir aux basiques : la reconnaissance des adventices !
R
aisonner l’entretien de ses sols passe avant tout par une reconnaissance, souvent au stade plantule, des adventices. Mais des confusions sont faites entre elles, diminuant la qualité du désherbage, qu’il soit chimique ou mécanique. Face à ce constat, une seule réponse : la reconnaissance des espèces, à tous les stades !

« Un bon entretien des sols passe avant tout par l’apprentissage de la reconnaissance des espèces des adventices dans la vigne, insiste Jean-marc Béraud, ingénieur agronome et secrétaire du groupe de travail du Columa*, commission consacrée à l’entretien des sols viticoles. Car qui aime bien, châtie bien ! ». Cette reconnaissance, à tous les stades, permet effectivement « de pouvoir utiliser des techniques d’entretien des sols à bon escient », qu’il s'agisse d’un désherbage mécanique ou d’un traitement herbicide.
Photographie montrant le potentiel invasif d’érigeron/vergerette du Canada (Conyza canadensis) un an après arrachage d’une vigne (© D.R.)

Concernant le premier, en adaptant ses façons culturales en fonction de l’adventice identifiée : « Dans le cas d’une vivace par exemple, si vous passez un outil qui scinde les rhizomes (cas du chiendent) ou les racines (rumex, pissenlit…), vous allez réaliser un bouturage, et donc faire l’effet inverse de l’effet recherché ! » explique le spécialiste. Au sujet des traitements herbicides, une bonne reconnaissance permet évidemment de pouvoir apporter la bonne matière active au bon stade.

Une reconnaissance au stade plantule : un désherbage facilité

Or « de nombreuses confusions sont faites entre les espèces au stade plantule, à cause de nombreuses ressemblances, constate l’expert. C’est le cas par exemple de l’érigéron du Canada : au stade plantule, il se confond avec beaucoup d’autres espèces, son identification est difficile car la forme des feuilles et la pilosité sont variables et peu caractéristiques. Et c’est aussi une adventice peu sensible à beaucoup d’herbicides et qui, hors de France, commence à poser des problèmes de résistance au glyphosate. Cela pourrait constituer un risque plus grave que dans le cas du ray-grass » s'inquiète Jean-Marc Béraud.

Pour aller plus loin...

> Principales adventices dans le vignoble :

Pérennes et vivaces :
liserons, chiendent pied de poule ,chardons, rumex, mauve, épilobes, chondrille, …
Annuelles hivernales :
Erigéron, carotte, géranium, composées (crépis, picris, érigéron, laiterons, laitues, porcelle…), ray-grass…
Annuelles estivales :
chénopodes, amarantes, morelle noire, digitaire sanguine, panic pied de coq, sétaires …

> Principales confusions en vigne :
coquelicot/capselle, épilobe/mâches, différentes espèces de géraniums, composées …
apiacées (épilobe, mâche)

L’enjeu réside aussi dans une reconnaissance suffisamment tôt des espèces, pour désherber dans la foulée, la plante étant plus facile à détruire aux stades jeunes car plus réceptive aux herbicides.

Utiliser des clés d'identification

Pour faciliter cette reconnaissance, le spécialiste enseigne lors de ses formations à la reconnaissance des adventices des « clés d’identification ». « J’insiste sur un ou plusieurs points, qui permettent d’identifier l’adventice. Par exemple, les cotylédons peuvent permettre de reconnaître certaines plantes aux premiers stades, le coquelicot ou les géranium par exemple, alors que l’identification peut être plus délicate à des stades plus avancés ».

« Un minimum de connaissances, de notions de botanique, sont nécessaires pour bien gérer un programme d’entretien d’un sol viticole, ce qui se perd » constate avec regrets Jean-Marc Béraud, après des années de pratiques et de formation.


*Columa: Commission désherbage de l’Afpp, Association Française de la Protection des Plantes. Organise tous les trois ans une Conférence internationale sur la lutte contre les mauvaises herbes, la dernière ayant eu lieu à l’Enesad de Dijon en décembre 2007.
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