Les vignerons Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains et Californiens, utiliseront un outil commun pour le calcul de leur empreinte carbone... (© D.R.)
Depuis juin 2007, la Fédération viticole d’Australie (Winemakers' Federation of Australia) , l’Institut du Vin californien (Wine Institute of California), et des fédérations de vignerons de Nouvelle-Zélande (New Zealand Winegrowers) et d’Afrique du Sud (Integrated Production of Wine Program), travaillent ensemble à la mise au point d'un outil permettant à tous les producteurs de vins d'estimer leur « empreinte carbone ». Cette calculatrice est déjà été mise en ligne sur internet depuis décembre 2007, et a été développée par l’organisation australienne pour la recherche viti-vinicole « Provisor ». Disponible sur le web et mise à jour régulièrement, elle permet aux vignerons des différents pays de mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre tout au long de leur process, de les comparer avec des standards mondiaux, et enfin de les assister dans leurs efforts de réduction.
Parmi les variables prises en compte, l’utilisation de combustibles, les émissions des systèmes réfrigérants et des fermentations, le CO2 utilisé dans le process, l’emploi de fertilisants azotés, l’absorption de carbone par la vigne, le traitement des déchets, des emballages, le fret ou encore les voyages des employés… Les entreprises entrent leurs niveaux de production de gaz dans un tableur, qui calcule le niveau des émissions par rapport au standard de chaque poste.
Une motivation également commerciale...La mise au point de cette calculatrice a nécessité au préalable la mise en place d'un « protocole international » afin que « chaque producteur faisant le calcul de son "empreinte carbone" ait les mêmes inclusions et exclusions, plutôt que chaque pays, individuellement, et dans chaque région, utilise des méthodes différentes », précise Stephen Strachan, directeur de la Wfa. « Le protocole a permis de poser les fondations du projet, en créant un accord international sur les différents aspects de la production viti-vinicole à inclure pour le calcul de l’empreinte carbone ».
Selon Stephen Strachan, « La caractérisation des émissions de gaz à effets de serre le long du cycle de vie d’un produit est un indicateur qui prend de plus en plus d’importance ; ces préoccupations environnementales deviennent une considération importante pour les revendeurs européens ». Et l’intérêt pour les producteurs australiens porte plus particulièrement sur le marché britannique, « le marché clé pour l’export vins australiens, et où « l’intérêt pour l'empreinte carbone est grandissant ».
►Pour consulter le site internet de la Wfa et la calculatrice, cliquez ici.
►A lire aussi : Réchauffement climatique - "Plan climat" pour la Champagne (publié le 28/06/2007)